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Le Tour de France, une passion française

À l'occasion de la 100ème édition de la course cycliste, un documentaire retrace cette fabuleuse aventure sportive, sociale et économique

 

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Publié le 25/06/2013 à 10:28

Le Tour de France, une passion françaiseLe Tour est un tout. Une fable sociale, un miroir économique. Un voyage au coeur du pays, un feuilleton avec ses splendeurs et ses laideurs. Un monument avec ses cicatrices.

Diffusé ce mardi soir sur France 2, La Légende du Tour de France, un documentaire de Jean-Christophe Rosé s'appuyant sur des textes de Benoît Heimermann et porté par la voix d'André Dussollier, propose un vertigineux voyage avec de saisissantes images d'archives dans les entrailles de la plus grande course cycliste du monde qui vivra sa 100ème édition du 29 juin (départ de Porto-Vecchio) au 21 juillet (arrivée sur les Champs-Élysées à Paris). « Un événement sportif mais pas seulement que seules les guerres ont arrêté », comme se plaît à le dépeindre Christian Prudhomme, le directeur de l'épreuve.

Dans la France de la Belle Époque s'élance, en 1903, une course marathon (6 étapes, 2 428 kilomètres pour 60 pionniers, 21 seulement vivront la fin de l'épopée) pour stimuler les ventes du journal L'Auto. Vols de nuit pour d'étranges oiseaux posés sur de drôles de machines. Dans une succession de tableaux chronologiques, comme autant d'étapes, le document mêle avec précision l'histoire de ce Tour et de la France.
Une saga sportive accompagnée par le folklore, l'accordéon d'Yvette Horner, la caravane publicitaire, le défilé des hommes politiques. Mais aussi la face cachée de cette longue épreuve. Des us et coutumes mis à nu. Les coureurs et les organisateurs livrés avec leurs forces et leurs failles, de l'ivresse à la détresse. Les combines, le dopage, le diktat économique.

Les images colorisées donnent de l'éclat au Maillot jaune qui entre dans la course en 1919. Des coureurs, des aventuriers, des histoires accompagnées d'images rares.

Éclairées par le poids de l'histoire : « Lance Armstrong, le grand manipulateur, Bernard Hinault, baroudeur des années fric avec Tapie, Eddy Merckx, le monarque belge, Raymond Poulidor, éternel second d'une France à la peine, Jacques Anquetil, rebel et conquérant, Fausto Coppi, phénix d'une Italie renaissante, André Leducq, le chéri de ces dames, Henri Pélissier, le Gavroche des Années folles », conte le narrateur.
Séquences intenses, pensées, pesées, patiente introspection loin d'un catalogue indigeste laissant s'entasser les éditions.

Et de rappeler 1924, les Pélissier « géants aux pieds d'argile » ouvrant leur coeur et leur rancoeur, livrant leurs secrets à Albert Londres à Coutances, au café de la gare : « Cocaïne, chloroforme et autres dynamites en vogue dans le peloton pour tenir le choc. »

Écho lointain au « cocktail » révélé par Lance Armstrong en janvier. « Depuis 2006, neuf victoires effacées, le Tour a-t-il perdu la tête ? », s'interroge André Dussollier. Et pourtant, le Tour se relève toujours. Passion, ambition française. Flamme vacillante parfois mais jamais éteinte. « Le public qui jamais ne renonce et toujours s'enthousiasme. Ainsi, il suffirait qu'apparaisse un nouveau grand champion pour qu'en pleine fête de juillet renaisse la légende. Aussi vrai que si le Tour c'est la France, la France c'est d'abord les hommes et les héros qui toujours la feront. » À voir. Et à conserver.
Jean-Julien Ezvan

Lire aussi: Le Tour de France raconté par André Dussollier

http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/documentaire/76059/le-tour-de-france-une-passion-francaise.html

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