Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

A Grasse, sur la route de la soie

 

 

PeintresPhotographeVoyageur(s)-okDepuis le 12 avril, et ce jusqu’en décembre 2014, le musée Fragonard de Grasse met l’art pictural et le voyage à l’honneur. Entre peintures et photographies, l’équipe du musée nous donne à voir des œuvres, fruits d’explorations d’artistes en quête d’inspiration. Une habile mise en abyme, qui nous invite nous aussi au voyage…

 

De Grasse, nous connaissons surtout ses rues escarpées et son célèbre musée de la parfumerie. Ce que nous savons moins, c’est que le musée Fragonard (dont une exposition permanente est consacrée au peintre du même nom) présente chaque année une ou plusieurs expositions temporaires autour de l’art du XVIIIe et XIXe siècle.

Cette année, ce sont deux expositions complémentaires mêlant peinture et photographie qui nous transporteront de l’Italie jusqu’aux confins de l’empire Russe.

De Grasse, nous connaissons surtout ses rues escarpées et son célèbre musée de la parfumerie. Ce que nous savons moins, c’est que le musée Fragonard (dont une exposition permanente est consacrée au peintre du même nom) présente chaque année une ou plusieurs expositions temporaires autour de l’art du XVIIIe et XIXe siècle.

Cette année, ce sont deux expositions complémentaires mêlant peinture et photographie qui nous transporteront de l’Italie jusqu’aux confins de l’empire Russe.

 

Peintres voyageurs / De Rome à Constantinople

Le XVIIe et XVIIIe siècle constituent une période emblématique en termes de découvertes pour les artistes européens désireux d’enrichir leurs sources d’inspirations.

Depuis l’Antiquité déjà, la mobilité était de mise. Peintres et sculpteurs étaient invités par les commanditaires, à venir créer dans les cours royales, les principaux monastères et les grandes villes. C’est au XVIe siècle, du fait de l’affirmation de la culture humaniste de la Renaissance, que ces voyages d’études devinrent une étape clé de tout apprentissage artistique. Coïncide avec cette nécessité intellectuelle, l’apparition de nouvelles tendances dans les thématiques picturales en vogue telles le voyage et l’exploration, symboles de culture et d’éducation.

 

Rome, épicentre du « Grand tour »

Caffi QuaiVenise_Haute definition_00002238

Le quai des Esclavons à Venise, Ippolito CAFFI, vers 1850

Rome tout d’abord fut l’épicentre des itinéraires des « Grands touristes » jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Puits d’idées et terrain d’échanges intellectuels, les artistes cherchaient à y saisir la beauté des ruines antiques, vestiges d’un passé glorieux. L’urbanisation, les édifices, et les œuvres classiques des grands maîtres comme Raphaël ou Michel-Ange, sont autant d’ingrédients faisant de Rome le terrain de prédilection des peintres voyageurs.

Après Rome, ce sont Venise et Naples qui se partagent leurs faveurs. Ciels nuageux, rues inondées, canaux et gondoles constituent des images fantasmées par les peintres, et retranscrites dans leurs œuvres après leur voyage à Venise. Naples quant à elle, comblait les artistes par les panoramas qu’offraient sa baie et son Vésuve en éruption.

 

Le fantasme Oriental

Si le Grand tour fut caractéristique du XVIIIe siècle, le voyage en Orient se situe dans son prolongement. En vogue au XIXe siècle, le Levant et l’Afrique du nord se font de nouvelles sources d’inspiration pour le artistes. Cet attrait pour l’Orient et autres Turqueries provient d’un intérêt porté dès le XVIIIe siècle pour les objets et tissus orientaux rapportés en occident lors de voyages ou d’échanges commerciaux.

Néanmoins, une grande différence subsiste entre les turqueries etles œuvres du Grand tour d’Italie : si les secondes naissaient durant le voyages, les premières étaient créées en atelier, par des peintres dont le seul voyage prenait corps dans les livres. Résultent de ce travail de recherche des scènes de genre et des portraits en habits orientaux, conformes à l’image idéalisée qu’avaient les occidentaux de ces contrées. Il fallut attendre l’invention du moteur à vapeur et l’ouverture de divers canaux navigables pour donner réellement naissance au voyage en Orient.

 

Dans Peintres voyageurs, de Rome à Constantinople, des œuvres originales de peintres tels que Le Lorrain, Van Lint ou encore l’anglais Thomas Jones se partagent les murs de ce splendide hôtel particulier : une exposition éclectique constituant un vrai voyage dans le temps et dans l’espace.

 

Photographes voyageurs / Images éternelles de Saint-Pétersbourg à Venise

5.Trois_paysannes

Trois paysannes offrant des baies aux visiteurs devant leur isba, maison Russe traditionnelle, près de la ville de Kirillov en Russie.

Au rez-de-chaussée, le musée Fragonard prolonge le voyage, en photographie cette fois. Un voyage spacio-temporel, qui nous initie au travail de Sergei Prokudin-Gorskii, unique photographe à avoir immortalisé en couleurs l’Empire Russe du XXe siècle.

De l’Orient vers l’Occident, le voyage de Prokudin-Gorskii le mena durant plus de cinq ans dans les villes emblématiques de la route de la soie, et dans les régions de la Volga, en passant par les montagnes caucasiennes. Les clichés qui nous en sont parvenus ? Une large série aux couleurs saisissantes autour des thématiques du voyage, des ethnies et de l’architecture Russe. Populations en tenues d’apparat traditionnelles, scènes quotidiennes ou panoramas de grands monuments, pourront être admirés au travers d’une trentaine de photographies choisies.

 

 

 

Peintres & Photographes Voyageur(s)

Du 12 avril au 31 décembre 2014 au musée Jean-Honoré Fragonard

14 rue Jean Ossola, 06130 Grasse

A voir aussi à Grasse :

Dessins oubliés de Fragonard, au musée Jean-Honoré Fragonard

De l’Orient en Provence, au musée Provencal du Costume et du Bijou

 

 

Lucie Taillefer

 

http://www.lelephant-larevue.fr/grasse-route-soie/

Les commentaires sont fermés.