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L'ex-usine Nestlé à Marseille mise sur le chocolat casher

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L'usine de chocolat avait fait l'objet d'un premier projet de relance, sous le nom de NetCacao.

L'usine de chocolat avait fait l'objet d'un premier projet de relance, sous le nom de NetCacao. Crédits photo : RUOPPOLO Guillaume/PHOTOPQR/LA PROVENCE

Les repreneurs - des investisseurs russes - ont choisi un marché de niche pour relancer le site.

L'ancienne usine de chocolat de Nestlé à Marseille, dans le quartier de Saint-Menet, revit. Reprise en 2012 par des investisseurs russes après l'échec d'un premier projet de relance, sous le nom de NetCacao, elle monte progressivement en puissance. Rien à voir avec le temps où cette unité du groupe suisse a employé jusqu'à 1200 salariés répartis sur 45000 m2. La Chocolaterie de Provence, son nouveau nom, compte aujourd'hui 49  employés, dont une vingtaine d'anciens de Nestlé, puis de NetCacao, qui avaient tout fait pour sauver le site.

«Nous prévoyons de doubler régulièrement notre activité. Nous allons réaliser 7,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014. Nous visons 15 millions en 2015 et 100 millions dans les trois ans, avec une production de 38000 tonnes», explique la jeune directrice générale, Yulia Serykh, 26 ans, une des actionnaires. L'usine a été acquise 2,5 millions d'euros à la barre du tribunal de commerce, 15,5 millions ont été investis depuis deux ans et 3 millions sont encore prévus l'an prochain en même temps que 20 embauches.

Les investisseurs russes, déjà propriétaires d'une usine de traitement des fèves de cacao en Côte d'Ivoire, cherchaient une usine de fabrication de chocolat. Mais ils n'ont pas voulu reproduire les erreurs de leurs prédécesseurs, qui avaient misé sur la production pour marques de distributeur. «Le marché français est à maturité. Nous avons donc commencé par développer d'abord les produits industriels, liqueur de cacao, beurre de cacao, poudre de cacao et pépites pour l'industrie agroalimentaire, les restaurateurs ou les pâtissiers, à l'exportation», explique la dirigeante, qui commence à attaquer le marché des tablettes à sa propre marque.

En outre, l'entreprise s'est spécialisée sur une niche, le chocolat casher, qui représente aujourd'hui 80 % de sa production. «Nous avons voulu faire d'une contrainte une chance», explique Yulia Serykh. Trois des quatre lignes de production sont réservées à ces produits, certifiés par l'Orthodox Union. L'usine de Saint-Menet est désormais l'une des trois au monde à avoir cet agrément des autorités religieuses, du traitement des fèves de cacao au produit fini.

Ses principaux clients sont en Israël, Russie et Royaume-Uni, mais la Chocolaterie de Provence veut en conquérir de nouveaux en France, aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Asie.

 

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Aliette de Broqua

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