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J'ai aimé la semaine dernière à la BM de Part-Dieu:Pasolini, Una vita violenta

image Pasolini, Una vita violenta

40 ans après son assassinat, la Bibliothèque Municipale tenait à rendre hommage à Pier Paolo Pasolini, l'un des plus grands poètes, écrivains, et réalisateurs italiens du XXe siècle. Mardi 5 avril à 18h30 : inauguration de l'exposition

affiche exposition Pasolini, una vita violenta
copyright : collection BMLyon, Fonds Michel Chomarat-conception graphique : Beau Fixe

image Una vita violenta

Una vita violenta
copyright : Pier Paolo Pasolini

Personnage aux multiples facettes, il n'a cessé de se questionner et de questionner la société dans laquelle il vivait jusqu'à en mourir tragiquement. Pour répondre à ces différentes interrogations, c'est sa quête d'absolu et de spiritualité qui a été privilégiée dans le cadre de l'exposition intitulée "Pasolini, una vita violenta", qui reprend le titre de son ouvrage publié à Rome en 1959 chez Garzanti.

Se revendiquant comme marxiste, Pasolini voyait néanmoins le monde sous un angle sacré et plusieurs de ses films répondent à cette affirmation notamment "L'Évangile selon Saint-Matthieu", qui obtient le Grand Prix de l'Office Catholique du Cinéma en 1964. A ce titre, la scénographie qui a été retenue, rappelle le chemin de croix de la Passion du Christ en 14 station, car Pasolini, à chaque moment de son existence, n'a cessé d'être poursuivi, vilipendé, injurié, menacé, pour à la fin, être assassiné sur un terrain vague à Ostia. Depuis, comme l'a écrit le philosophe Félix Guattari, "Piétiné dans la boue, son regard d'une extraordinaire lucidité, ne nous a cependant pas quittés...".

Oui, la vie de Pasolini a été violente, très violente. De la mort de son jeune frère Guido, résistant, assassiné en 1945 par des partisans de Tito, à son père Carlo Alberto, acteur du lynchage et de la pendaison à Bologne d'un jeune anarchiste de 15 ans pour avoir attenté à la vie de Mussolini, son existence a été aussi rythmée par les nombreux procès et diverses polémiques qui surgissaient pratiquement à chacun de ses films ou romans. Face à ce climat de violence, sa mère Susanna, sera tout au long de sa vie - de sa naissance à sa mort - la complice apaisante et la confidente toujours aimante ; et ce n'est pas un hasard si elle interprète Marie, la mère du Christ, dans le film "L'Évangile selon Saint-Matthieu", réalisé par son propre fils Pier Paolo... A travers de nombreux documents inédits (livres, revues, affiches, photos...), l'exposition "Pasolini, una vita violenta" tente aujourd'hui d'apporter un nouvel éclairage sur une vie et une œuvre, à la fois exigeantes et complexes, qui continuent à nous questionner et à nous interpeller au quotidien.

Michel Chomarat, Commissaire d'exposition

https://www.bm-lyon.fr/spip.php?page=agenda_date_id&source=&event_id=1851

 

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