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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1038

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Nerval Gérard de

    Bulletin Nerval nº 117 / 1er juillet 2013

     

    EDITION

    G. de Nerval, " Sylvie" , édition de Sylvain Ledda (avec la coll. de Jacques Bony), Paris, GF Flammarion, 2013.

     OUVRAGES

    - Alain Montandon, " La Cuisine de Théophile Gautier ", Paris, Gallimard, coll. "Alternatives", 2010, 128 p.

    - Alain Montandon, " Théophile Gautier, entre enthousiasme et mélancolie" , Paris, Imago, 2012, 222 p.

    - Alain Montandon, " Théophile Gautier. Le poète impeccable" , Ed. Aden, coll. "Le Cercle des poètes disparus", 2013, 528 p.

     
    ARTICLES

    - Michel Brix, "Gérard de Nerval et Hippolyte Lucas", in"  Revue d'Histoire littéraire de la France ", avril 2013, 113e année, n° 2, p. 425-438.

    - Robert J. Hudson, "Nerval, Ronsard and the Orphic Lyre : Modulating Romantic Irony in Les Chimères", in " Nineteenth Century French Studies ", vol. 41, number 3-4, spring-summer 2013, p. 220-236.
     
    - Guy Barthemely, " Sylvie" dans " Le temps veçu. Woolf, Nerval, Bergson, programme 2013-1014", Dunod, 2013, pp. 127-169.
     
    - Michel Brix, "Le temps vécu dans "Sylvie" de Nerval", in "Le temps vécu" sous la direction de Philippe Guisard et Christelle Laizé, Ellipses, " L'Intégrale", 2013, pp. 41-67.
     
     
    COLLOQUE 

    Hisashi Mizuno, " Gérard de Nerval et les sonnets métaphysiques de 1841 ",  colloque international organisé par Eric Benoît (Université Bordeaux 3), Nakazato Makiko (Université Iwate à Morioka), Honda Takahisa (Université Chuo, Tokyo), « Transmission et transgression des formes poétiques régulières »,  Tokyo, Chuo University, 7-8 septembre 2013. (le 7 septembre, matin)

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    Ce Bulletin vous tiendra informe(e) des renseignements concernant Nerval. Si vous desirez le recevoir gratuitement et y faire paraitre des informations ou des commentaires, veuillez envoyer vos coordonnees et vos messages a Michel Brix ou Hisashi Mizuno.

    Les anciens numéros du Bulletin sont installes sur le site Amitie-Nerval et sur le site du Centre Nerval de Namur.
     

  • Catégories : Baudelaire Charles

    XXXIX Je te donne ces vers

    Je te donne ces vers afin que si mon nom
    Aborde heureusement aux époques lointaines,
    Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
    Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

    Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
    Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon,
    Et par un fraternel et mystique chaînon
    Reste comme pendue à mes rimes hautaines;

    Etre maudit à qui, de l'abîme profond
    Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond!
    - O toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

    Foules d'un pied léger et d'un regard serein
    Les stupides mortels qui t'ont jugée amère,
    Statue aux yeux de jais, grand ange au front d'airain!

     

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  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des poèmes

    La Pythie

    La Pythie, exhalant la flamme
    De naseaux durcis par l’encens,
    Haletante, ivre, hurle !... l’âme
    Affreuse, et les flancs mugissants !
    Pâle, profondément mordue,
    Et la prunelle suspendue
    Au point le plus haut de l’horreur,
    Le regard qui manque à son masque
    S’arrache vivant à la vasque,
    À la fumée, à la fureur !

    Sur le mur, son ombre démente
    Où domine un démon majeur,
    Parmi l’odorante tourmente
    Prodigue un fantôme nageur,
    De qui la transe colossale,
    Rompant les aplombs de la salle,
    Si la folle tarde à hennir,
    Mime de noirs enthousiasmes,
    Hâte les dieux, presse les spasmes
    De s’achever dans l’avenir !

    Cette martyre en sueurs froides,
    Ses doigts sur mes doigts se crispant,
    Vocifère entre les ruades
    D’un trépied qu’étrangle un serpent :
    — Ah ! maudite !.. Quels maux je souffre !
    Toute ma nature est un gouffre !
    Hélas ! Entr’ouverte aux esprits,
    J’ai perdu mon propre mystère !...
    Une Intelligence adultère
    Exerce un corps qu’elle a compris !

    Don cruel ! Maître immonde, cesse
    Vite, vite, ô divin ferment,
    De feindre une vaine grossesse
    Dans ce pur ventre sans amant !
    Fais finir cette horrible scène !
    Vois de tout mon corps l’arc obscène
    Tendre à se rompre pour darder,
    Comme son trait le plus infâme,
    Implacablement au ciel l’âme
    Que mon sein ne peut plus garder !

    Qui me parle, à ma place même ?
    Quel écho me répond : Tu mens !
    Qui m’illumine ?... Qui blasphème ?
    Et qui, de ces mots écumants,
    Dont les éclats hachent ma langue,
    La fait brandir une harangue
    Brisant la bave et les cheveux
    Que mâche et trame le désordre
    D’une bouche qui veut se mordre
    Et se reprendre ses aveux ?

    Dieu ! Je ne me connais de crime
    Que d’avoir à peine vécu !...
    Mais si tu me prends pour victime
    Et sur l’autel d’un corps vaincu
    Si tu courbes un monstre, tue
    Ce monstre, et la bête abattue,
    Le col tranché, le chef produit
    Par les crins qui tirent les tempes,
    Que cette plus pâle des lampes
    Saisisse de marbre la nuit !

    Alors, par cette vagabonde
    Morte, errante, et lune à jamais,
    Soit l’eau des mers surprise, et l’onde
    Astreinte à d’éternels sommets !
    Que soient les humains faits statues,
    Les cœurs figés, les âmes tues,
    Et par les glaces de mon œil,
    Puisse un peuple de leurs paroles
    Durcir en un peuple d’idoles
    Muet de sottise et d’orgueil !

    Eh ! Quoi !... Devenir la vipère
    Dont tout le ressort de frissons
    Surprend la chair que désespère
    Sa multitude de tronçons !...
    Reprendre une lutte insensée !...
    Tourne donc plutôt ta pensée
    Vers la joie enfuie, et reviens,
    Ô mémoire, à cette magie
    Qui ne tirait son énergie
    D’autres arcanes que des tiens !

    Mon cher corps... Forme préférée,
    Fraîcheur par qui ne fut jamais
    Aphrodite désaltérée,
    Intacte nuit, tendres sommets,
    Et vos partages indicibles
    D’une argile en îles sensibles,
    Douce matière de mon sort,
    Quelle alliance nous vécûmes,
    Avant que le don des écumes
    Ait fait de toi ce corps de mort !

    Toi, mon épaule, où l’or se joue
    D’une fontaine de noirceur,
    J’aimais de te joindre ma joue
    Fondue à sa même douceur !...
    Ou, soulevés à mes narines,
    Les mains pleines de seins vivants,
    Entre mes bras aux belles anses
    Mon abîme a bu les immenses
    Profondeurs qu’apportent les vents !

    Hélas ! ô roses, toute lyre
    Contient la modulation !
    Un soir, de mon triste délire
    Parut la constellation !
    Le temple se change dans l’antre,
    Et l’ouragan des songes entre
    Au même ciel qui fut si beau !
    Il faut gémir, il faut atteindre
    Je ne sais quelle extase, et ceindre
    Ma chevelure d’un lambeau !

    Ils m’ont connue aux bleus stigmates
    Apparus sur ma pauvre peau ;
    Ils m’assoupirent d’aromates
    Laineux et doux comme un troupeau ;
    Ils ont, pour vivant amulette,
    Touché ma gorge qui halète
    Sous les ornements vipérins ;
    Étourdie, ivre d’empyreumes,
    Ils m’ont, au murmure des neumes,
    Rendu des honneurs souterrains.

    Qu’ai-je donc fait qui me condamne
    Pure, à ces rites odieux ?
    Une sombre carcasse d’âne
    Eût bien servi de ruche aux dieux !
    Mais une vierge consacrée,
    Une conque neuve et nacrée
    Ne doit à la divinité
    Que sacrifice et que silence,
    Et cette intime violence
    Que se fait la virginité !

    Pourquoi, Puissance Créatrice,
    Auteur du mystère animal,
    Dans cette vierge pour matrice,
    Semer les merveilles du mal !
    Sont-ce les dons que tu m’accordes ?
    Crois-tu, quand se brisent les cordes,
    Que le son jaillisse plus beau ?
    Ton plectre a frappé sur mon torse,
    Mais tu ne lui laisses la force
    Que de sonner comme un tombeau !

    Sois clémente, sois sans oracles !
    Et de tes merveilleuses mains,
    Change en caresses les miracles,
    Retiens les présents surhumains !
    C’est en vain que tu communiques
    À nos faibles tiges, d’uniques
    Commotions de ta splendeur !
    L’eau tranquille est plus transparente
    Que toute tempête parente
    D’une confuse profondeur !

    Va, la lumière la divine
    N’est pas l’épouvantable éclair
    Qui nous devance et nous devine
    Comme un songe cruel et clair !
    Il éclate !... Il va nous instruire !...
    Non !... La solitude vient luire
    Dans la plaie immense des airs
    Où nulle pâle architecture,
    Mais la déchirante rupture
    Nous imprime de purs déserts !

    N’allez donc, mains universelles,
    Tirer de mon front orageux
    Quelques suprêmes étincelles !
    Les hasards font les mêmes jeux !
    Le passé, l’avenir sont frères
    Et par leurs visages contraire
    Une seule tête pâlit
    De ne voir où qu’elle regarde
    Qu’une même absence hagarde
    D’îles plus belles que l’oubli.

    Noirs témoins de tant de lumières
    Ne cherchez plus... Pleurez, mes yeux !
    Ô pleurs dont les sources premières
    Sont trop profondes dans les cieux !...
    Jamais plus amère demande !...
    Mais la prunelle la plus grande
    De ténèbres se doit nourrir !...
    Tenant notre race atterrée,
    La distance désespérée
    Nous laisse le temps de mourir !

    Entends, mon âme, entends ces fleuves !
    Quelles cavernes sont ici ?
    Est-ce mon sang ?... Sont-ce les neuves
    Rumeurs des ondes sans merci ?
    Mes secrets sonnent leurs aurores !
    Tristes airains, tempes sonores,
    Que dites-vous de l’avenir !
    Frappez, frappez, dans une roche,
    Abattez l’heure la plus proche...
    Mes deux natures vont s’unir !

    Ô formidablement gravie,
    Et sur d’effrayants échelons,
    Je sens dans l’arbre de ma vie
    La mort monter de mes talons !
    Le long de ma ligne frileuse
    Le doigt mouillé de la fileuse
    Trace une atroce volonté !
    Et par sanglots grimpe la crise
    Jusque dans ma nuque où se brise
    Une cime de volupté !

    Ah ! brise les portes vivantes !
    Fais craquer les vains scellements
    Épais troupeau des épouvantes,
    Hérissé d’étincellements !
    Surgis des étables funèbres
    Où te nourrissaient mes ténèbres
    De leur fabuleuse foison !
    Bondis, de rêves trop repue,
    Ô horde épineuse et crépue,
    Et viens fumer dans l’or, Toison !

    *

    Telle, toujours plus tourmentée,
    Déraisonne, râle et rugit
    La prophétesse fomentée
    Par les souffles de l’or rougi.
    Mais enfin le ciel se déclare !
    L’oreille du pontife hilare
    S’aventure vers le futur :
    Une attente sainte la penche,
    Car une voix nouvelle et blanche
    Échappe de ce corps impur.

    *

    Honneur des Hommes, Saint LANGAGE,
    Discours prophétique et paré,
    Belles chaînes en qui s’engage
    Le dieu dans la chair égaré,
    Illumination, largesse !
    Voici parler une Sagesse
    Et sonner cette auguste Voix
    Qui se connaît quand elle sonne
    N’être plus la voix de personne
    Tant que des ondes et des bois !

    http://fr.wikisource.org/wiki/La_Pythie

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des poèmes

    "Ébauche d’un serpent" de Paul Valéry

     Henri Ghéon.


    Parmi l’arbre, la brise berce
    La vipère que je vêtis ;
    Un sourire, que la dent perce
    Et qu’elle éclaire d’appétits,
    Sur le Jardin se risque et rôde,
    Et mon triangle d’émeraude
    Tire sa langue à double fil…
    Bête que je suis, mais bête aiguë,
    De qui le venin quoique vil
    Laisse loin la sage ciguë !

    Suave est ce temps de plaisance !
    Tremblez, mortels ! Je suis bien fort
    Quand jamais à ma suffisance,
    Je bâille à briser le ressort !
    La splendeur de l’azur aiguise
    Cette guivre qui me déguise
    D’animale simplicité ;
    Venez à moi, race étourdie !
    Je suis debout et dégourdie,
    Pareille à la nécessité !

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  • Walter Benjamin

    Baudelaire
    Édition établie par Giorgio Agamben, Barbara Chitussi et Clemens-Carl Härle
    Introduction de Giorgio Agamben
     
    On croyait tout savoir ou presque du travail de Walter Benjamin dans ses dernières années : son labeur acharné à la Bibliothèque nationale sur Paris au XIXe siècle, ses rapports difficiles avec ses commanditaires, Adorno et Horkheimer, qui refusent son Paris du Second Empire chez Baudelaire et se montrent fort réticents envers tout son travail sur Baudelaire. On pensait que Benjamin, isolé, étranglé par les difficultés matérielles, avait fini par se plier, par renoncer à un Baudelaire autonome.
    Désormais, nous savons qu’il n’en est rien. C’est que Giorgio Agamben a découvert dans le placard des dépôts de la Bibliothèque nationale une liasse de feuillets manuscrits que Benjamin avait confiée à Georges Bataille – conservateur de la BN à l’époque – avant de quitter Paris en 1940. Ces manuscrits, pour la plupart inédits jusqu’à aujourd’hui, contiennent une abondance de notes et de textes préparatoires à son Baudelaire, et le plan du livre auquel il travaillait sans relâche, au point d’en faire le centre secret de son œuvre, évidant, dévorant par l’intérieur le projet sur Paris.
    Le présent ouvrage reconstitue le Baudelaire de Benjamin d’après ces notes, d’après ce plan. Il bouleverse la conception traditionnelle du dernier Benjamin, en éclairant son mode de travail: c’est presque par-dessus son épaule qu’on assiste à l’accumulation des documents, aux ébauches d’écriture, aux étapes de la rédaction. Les textes connus sur Baudelaire, jusque-là épars et sans lien entre eux, prennent ici tout leur sens et leur cohérence apparaît de façon lumineuse. L’ensemble a été traduit par Patrick Charbonneau, l’un des meilleurs spécialistes de la littérature allemande moderne.
    Un livre à la fois philologique et passionnant, indispensable à tous les amis de Walter Benjamin.
    Walter Benjamin

    Sortie 22 octobre 2013
     
  • J'ai lu hier:Description du numéro L'Estampille/L'Objet d'Art n° 495

    L'Estampille/L'Objet d'Art n° 495 - Novembre 2013

    Quels projets pour le Louvre ? Entretien avec Jean-Muc Martinez, président-directeur du Louvre. Le goût de Diderot, exposition au musée Fabre de Montpellier. Le nouvel écrin du palais Galliera. Michiel Coxcie, le Rapahël flamand ? Le service Orloff, cadeau d'adieu à Catherine II. Daniel-Henry Kahnweiler, le marchand des cubistes. Paris Tableau, la valse des attributions.

     

    Articles

    Actualités

    Numéro précédent : L'Estampille/L'Objet d'Art n° 494 - Vallotton, le feu sous la glace

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  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, J'ai lu, L'art

    J'ai lu hier:Michel-Ange - La Sainte Famille

    Celui qui fut un maître de la couleur préférait pourtant la sculpture et l’architecture. Etre et artiste complexe, protégé des princes et des papes, il aimera l’équilibre comme la démesure, les lignes douces et fluides comme la sauvage véhémence de la nature.

    Chacun des ouvrages du "Musée du Monde" vous convie à explorer les secrets d’un chef-d’oeuvre de la peinture. Plongez au coeur de l’oeuvre à la lumière des explications fournies par notre spécialiste. Le tableau s’éclaire soudain, dévoile ses significations cachées, sa place dans l’histoire de l’art, ses correspondances avec d’autres oeuvres. Et ainsi, chaque semaine, tableau après tableau, vous composerez votre propre musée imaginaire.

    http://boutique.lemonde.fr/catalog/product/view/id/11439/?nouveaute=1

  • Catégories : A voir, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des photographies

    Photo, c'est Karsh

    EN IMAGES. Les icônes du XXe siècle de Yousuf Karsh exposées au Mona Bismarck

    Par LEXPRESS.fr, publié le21/10/2013 à 10:04

    Jusqu'au 26 janvier, le Mona Bismarck American Center for art & culture présente Yousuf Karsh: Icônes du XXe siècle, une exposition qui rassemble plus de 70 clichés rares de personnages publics, réalisés par le photographe Yousuf Karsh.


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/culture/art/en-images-les-icones-du-xxe-siecle-de-yousuf-karsh-exposees-au-mona-bismarck_1291611.html?p=7#620Rhc4sw3GaIpdx.99

    “Yousuf Karsh” Icônes du XXe siècle
    au Mona Bismarck American Center for art & culture, Paris

    du 16 octobre 2013 au 26 janvier 2014



    www.monabismarck.org

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    © Anne-Frédérique Fer, vernissage presse, le 15 octobre 2013.

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  • Happy sex therapy

    Antistress et booster naturel, le sexe est un rempart contre la morosité automnale

    Par Dalila Kerchouche

    Kate Moss en une de Playboy, Lady Gaga digitalisée en déesse de l’amour par Jeff Koons… Face à la morosité, les créateurs célèbrent le glam sex, et la sexualité s’impose comme rempart à la toute-puissance du moi. Pour vivre heureux, vivons couchés. 

    2013, année de braise  ? Art, mode, cinéma…, le glam sex s’affiche partout. Lors de la dernière Fashion Week de Milan, fin septembre, l’œil cherchait en vain la bretelle du soutien-gorge que Kate Moss ne portait pas sous son chemisier transparent, laissant poindre des seins irradiant de sensualité insolente sous les flashs des photographes. Et l’on brûle de découvrir le cadeau torride que la top britannique va s’offrir pour fêter ses 40 ans : la une de la revue de charme Playboy. Loin du porno triste et nihiliste façon Houellebecq, ce nouvel érotisme chic et radieux rejaillit dans la mode, qui adoube des bimbos hotissimes (Nabilla chez Jean Paul Gaultier, Zahia chez Karl Lagerfeld). Les artistes s’emparent aussi de nudités flamboyantes.

    Sur la pochette du nouvel album de Lady Gaga (Artpop, le 8 novembre), le plasticien Jeff Koons a transformé la star en Vénus botticellienne digitalisée par la cybernétique. En littérature, l’écrivain Jean-Philippe Toussaint signe cet automne une ode au désir sensuelle et délicate, sobrement intitulée Nue. Plus sulfureux enfin, le cinéaste Lars von Trier offre à Charlotte Gainsbourg un grand rôle érotique dans Nymphomaniac, qui retrace la vie sexuelle d’une femme, de la puberté à la cinquantaine (en salles le 25 décembre).

    9262 Éros nous pousse à travailler, à entreprendre, à réfléchir, à créer, à aimer.

    La libido est l’énergie motrice de la société

    Que révèle ce soudain réchauffement climatique des sens ? Le sexe – et l’amour au sens large – serait-il notre nouvelle parade pour contrer la morosité ? La sexologue Ghislaine Paris, qui publie cette semaine L’Importance du sexuel (éd. Odile Jacob), l’affirme : « Nous reconnecter à notre énergie sexuelle nous rend plus forts pour affronter la crise. La libido est l’énergie motrice de la société. Face à l’ambiance mortifère de la récession, symbolisée par Thanatos, nous avons plus que jamais besoin de la force d’Éros. C’est Éros qui nous pousse à travailler, à entreprendre, à réfléchir, à créer, à aimer. Le désir, c’est le carburant de la vie. » Face à cette promesse de bonheur en érection, voici nos six arguments pour nous réconcilier avec la félicité sexuelle.

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  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Les polars

    Le Tango de la vieille garde

    Le Tango de la vieille garde - Arturo Pérez-Reverte

    En 1928, Max, gigolo, chasseur de femmes fortunées, fait route vers Buenos Aires à bord du Cap Polonio où il travaille comme danseur mondain, quand il aperçoit une pièce de choix : Mecha Inzunza, épouse richissime d'un célèbre compositeur, qui danse merveilleusement le tango. La passion de Max est immédiate et à Buenos Aires, où il guide le couple dans les cabarets des faubourgs, il noue avec elle une liaison qui tourne mal. Le hasard les réunira deux fois : en 1937 à Nice, où ont été volées des lettres compromettantes sur le financement du coup d'État de Franco, et en 1966, dans un grand hôtel de Sorrente, où le fils de Mecha dispute un tournoi d'échecs sous l'œil vigilant du KGB chargé de veiller sur les carnets secrets de Sokolov, le champion soviétique.

    Le tango, l'espionnage, le jeu relient les trois moments de ce roman d'amour et d'aventures, semé d'intrigues et de trahisons. Après avoir traversé un siècle flamboyant et tragique, Max et Mecha, tour à tour proie et chasseur, tireront lentement leur révérence dans la lumière crépusculaire d'une époque qui s'éteint.


    Arturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Il a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Ses romans sont des succès dans le monde entier et plusieurs d’entre eux ont été portés à l’écran. Il partage aujourd’hui sa vie entre l’écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de la Real Academia Española de las Letras.


    Traduit de l'espagnol par François Maspero

    http://www.seuil.com/livre-9782021110357.htm

  • Catégories : Musique

    Lou Reed, l'âme damnée du rock

     

    Lou Reed est décédé à 71 ans des suites de complications après une greffe de foie.

    Lou Reed est décédé à 71 ans des suites de complications après une greffe de foie. Crédits photo : © Jose Manuel Ribeiro / Reuters/REUTERS

    DISPARITION - L'icône du rock underground et du New York urbain est mort ce dimanche. De son groupe mythique, le Velvet Underground, à son titre culte, «Walk on the Wild Side», le complice d'Andy Warhol a marqué la légende américaine

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  • Catégories : Musique

    Lou Reed : dix titres à écouter en priorité

     

    Home CULTURE Musique
      • Par Olivier Nuc
      • Mis à jourle 28/10/2013 à 11:52
      • Publiéle 28/10/2013 à 07:37
    La légende du rock Lou Reed est décédée dimanche 27 octobre 2013, à l'âge de 71 ans.
     

    La légende du rock Lou Reed est décédée dimanche 27 octobre 2013, à l'âge de 71 ans. Crédits photo : Photoshot/Photoshot/ABACA

    Mort à 71 ans, l'Américain laisse un héritage phénoménal. Voici dix manières de le découvrir, en autant de chansons, avec le Velvet Underground, puis en solo.

    Avec le Velvet Underground

    Sunday Morning (1967)

    Premier morceau du premier album du Velvet Underground, Sunday Morning demeure une ballade à écouter en toutes saisons - et pas seulement le dimanche matin.

    White Light/White Heat (1968)

    Le Velvet durcit le ton sur son deuxième album, avec notamment cette chanson qui sera souvent reprise par David Bowie sur scène. Dix ans avant son explosion, tout le mouvement punk est en germe dans ce titre.

    Pale Blue Eyes (1969)

    À côté des décharges bruitistes et des textes sulfureux, Lou Reed savait être l'auteur et le compositeur de ballades sensibles. Extraites du troisième album du Velvet, Pale Blue Eyes demeure le modèle canonique du genre.

    Sweet Jane (1970)

    Peu avant le chant du cygne de son groupe, Lou Reed délivre ses titres les plus accrocheurs sur Loaded. Favori des FM américaines, ce titre restera longtemps à son répertoire de scène.

    Rock'nRoll (1970)

    Difficile de ne pas déceler de part autobiographique dans cette célébration du rock'n'roll sous forme de déclaration d'amour. «Ma vie a été sauvée par le rock'n'roll» y chante un Lou Reed reconnaissant.

    En solo

    Walk on the Wild Side (1972)

    La ligne de basse doublée d'Herbie FLowers, le chorus de sax du prof de Bowie et la réalisation de ce dernier permettent à cette description de la faune new-yorkaise entourant Andy Warhol de devenir un immense tube.

    Perfect Day (1972)

    C'est à la faveur de son utilisation dans la bande son du film Transpotting que cette somptueuse chanson sera redécouverte, plus de vint ans après son enregistrement.

    The Kids (1973)

    Parue sur le sombre Berlin, qui raconte la dislocation d'un couple, The Kids narre le retrait des enfants de Caroline, héroïne de l'histoire, par les autorités. Sur le disque, le réalisateur Bob Ezrin avait obtenu des enfants qu'ils pleurent en leur racontant que leurs propres mères les avaient abandonnés.

    The Blue Mask (1982)

    À près de 40 ans, Lou Reed revient aux sources de sa musique avec cet album inspiré sur lequel Robert Quine, exégète du Velvet Undeground, tient les guitares. Après des années d'albums surproduits, Lou Reed retrouve les joies simples des riffs saturées.

    Dirty Boulevard (1989)

    La fin de la décennie 1980 marque la résurrection artistique de Bob Dylan, Neil Young et Lou Reed, qui trouve un public nouveau avec cette hymne désabusé à sa ville de toujours, New York.

     
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    Lou Reed: «L'avis des autres m'est égal»

     

    Lou Reed: «Beaucoup de gens ont dit d'abord que ma musique était horrible. Puis ils ont changé d'avis.»
     

    Lou Reed: «Beaucoup de gens ont dit d'abord que ma musique était horrible. Puis ils ont changé d'avis.» Crédits photo : GREG WOOD/AFP

    INTERVIEW INÉDITE - En novembre 2012, le chanteur était à Paris avec son ami Bernard Comment pour présenter Rimes/Rhymes, un recueil de photos réalisées par le musicien tout au long de sa carrière. Fatigué, avalant du saumon cru en râlant («qu'on ne me dise pas que ce sont des sushis»), il avait pris le temps de commenter sa passion relativement méconnue pour la photographie. Rencontre avec une légende du rock qui aimait jouer le grand méchant loup.

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  • Le tunnel sous le Bosphore ouvre mardi

     

     

    • Home ECONOMIE Flash Eco
      • Par Lefigaro.fr avec agences
      • Mis à jourle 27/10/2013 à 11:49
      • Publiéle 27/10/2013 à 10:51
    A ses yeux, c'est l'aboutissement d'un "rêve de 150 ans". Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan inaugure mardi à Istanbul un tunnel ferroviaire sous le Bosphore, un de ses méga-projets urbains souvent contestés qui ont nourri la fronde antigouvernementale de juin.

    Après neuf ans de travaux, ce boyau de 1,4 km de long enfoui sous le lit du détroit va permettre au métro de relier en quelques minutes les deux rives de la mégapole turque et de soulager, un peu, ses problèmes cauchemardesques de transport.

    Précisément, l'idée de percer un tunnel sous le Bosphore a été évoquée pour la première fois en 1860 par un sultan ottoman, Abdoul Medjid. Mais faute de technique et de fonds suffisants, elle n'avait jamais passé le cap de la planche à dessin.

    Le projet a été remis au goût du jour dans les années 1990 avec l'explosion démographique d'Istanbul, dont la population a doublé depuis 1998 pour dépasser 15 millions d'habitants.
    Grâce à l'appui financier de la Banque du Japon pour la coopération internationale (735 millions d'euros) puis de la Banque européenne d'investissement (BEI), le premier coup de pioche a été donné en mai 2004 par un consortium d'entreprises turques et japonaises.

    Le coût total du projet est évalué aujourd'hui à 3 milliards d'euros. Les travaux devaient initialement être achevés en quatre ans mais ont été longtemps suspendus par la découverte d'une série de trésors archéologiques.

    Au total, près de 40.000 objets ont été exhumés du chantier, notamment sur la rive européenne de la mer de Marmara. Parmi eux, un exceptionnel cimetière d'une trentaine de navires byzantins, la plus vaste flottille médiévale connue à ce jour.
     

    Lefigaro.fr avec agences

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, J'ai aimé, J'ai lu

    J'ai lu :Rubens - Hélène Fourment au carrosse

    Il avait connus tous les honneurs, séjourné dans les plus grandes cours d’Europe, traversé la vie et ses tourments. Peintre vieillissant que pourtant rien ne blase, Rubens a trouvé dans l’amour de sa jeune épouse l’expression aboutie de son génie.

    Chacun des ouvrages du "Musée du Monde" vous convie à explorer les secrets d’un chef-d’oeuvre de la peinture. Plongez au coeur de l’oeuvre à la lumière des explications fournies par notre spécialiste. Le tableau s’éclaire soudain, dévoile ses significations cachées, sa place dans l’histoire de l’art, ses correspondances avec d’autres oeuvres. Et ainsi, chaque semaine, tableau après tableau, vous composerez votre propre musée imaginaire.

    http://boutique.lemonde.fr/catalog/product/view/id/11475/?nouveaute=1