Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1037

  • J'ai terminé hier:Olivier Larizza, La Querelle des livres. Petit essai sur le livre à l'âge numérique

    Information publiée le samedi 31 mars 2012 par Alexandre Gefen (source : éditions Buchet-Chastel)

     

    Référence bibliographique : Olivier Larizza, La Querelle des livres. Petit essai sur le livre à l'âge numérique, Buchet-Chastel, collection "Essais et Documents", 2012. EAN13 : 9782283025833.


     

    Depuis 2010, le livre imprimé, relié, vertical tend à se diluer dans le virtuel de nos écrans. Certains déplorent l’avènement de ce nouveau livre-fantôme, d’autres y voient une avancée extraordinaire. Tous se demandent si le numérique ne tuera pas le totem mis sur pied par Gutenberg.  

    Dépassant les prophéties et les clivages qui enflamment les débats actuels, Olivier Larizza s’interroge sur ce qui fragilise ou au contraire consolide notre désir de livre tel qu’il se manifeste depuis plus de cinq siècles. En quoi sommes-nous si attachés à l’objet papier ? Que gagnerions-nous, ou que perdrions-nous, à l’abandonner ? L’e-book le remplacera-t-il ? Et avec quelles conséquences sur la lecture, la littérature, nos sociétés ?

    « Le livre a ses raisons que la raison ne livre pas » : il sécrète des affects et des fantasmes particuliers. Il fallait donc cet essai original et plein d’acuité pour nourrir une réflexion essentielle.  

     

    Olivier Larizza est professeur de littérature anglaise à l’université des Antilles-Guyane (campus de Schoelcher) et chercheur à l’université de Haute-Alsace (Institut de recherches en langues et littératures européennes). Il a aussi enseigné à la faculté de Strasbourg. Il est par ailleurs romancier et l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages.

     

    La Querelle des livres. Petit essai sur le livre à l'âge numérique de Olivier Larizza, Paris, Buchet-Chastel, 2012.

    128 pages

    13 euros 

     

     

     

    Responsable : éditions Buchet-Chastel

     

    Url de référence :
    http://www.buchetchastel.fr

     

    Adresse : éditions Buchet-Chastel7 rue des Canettes75006 Paris




    http://www.fabula.org/actualites/olivier-larizza-la-querelle-des-livres-petit-essai-sur-le-livre-a-l-age-numerique_50328.php

  • Catégories : A lire, Avons vu, visité etc., CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Nous, Voyage

    Bernard NOEL

    Bernard Noël / L'Empreinte charnelle du verbe

    la revue Fusées, dans son n° 5 (oct 2001) consacre un épais dossier à Bernard Noël avec un inédit, cette étude majeure sur Antonin Artaud
    Bernard Noël / Antonin Artaud, corps imposthume

    retour remue.net
    retour page contemporains

    4 octobre 2002 :
    le ministère de l'intérieur se mêle de littérature - sur cette question de censure, nous avons déjà diffusé l'analyse de Jean-Marie Laclavetine, le point de vue d'éditeurs, dont Paul Otchakovsky-Laurens et Christian Bourgois, et la contribution d'écrivains, dont Michel Séonnet ou Leslie Kaplan : voir notre bulletin du 13 septembre

    pour revenir au coeur même de la question, nous vous proposons en téléchargement un texte fondamental, peut-être déjà dans votre bibliothèque en postface au Château de Cène : il s'agit de L'Outrage aux mots, de Bernard Noël, écrit en 1975 -

    L'Outrage aux mots - téléchargement RTF - © Pauvert - réservé à la consultation personnelle
    Ronald Klapka avait rendu compte dans remue.net de la publication en poche (collection L'Imaginaire) du Château de Cène / L'Outrage aux mots

    L'espace du poème
    extraits de la préface de Dominique Sampiero
    POL, 1998

    Bernard Noël / L'Acte de poésie
    Bernard Noël parle corps et poésie, septembre 1995, texte publiéà la suite des des entretiens de L'espace du poème

    Bernard Noël sur le site des édtitions POL

     

    François Bon (1997) : sur Bernard Noël
    hommage publié dans un dossier des Librairies l'Oeil de la Lettre, à l'initiative de Catherine Martin-Zay (Les Temps Modernes, Orléans)

    François Bon / écrire c'est comme s'effondrer au-dedans
    contribution à la revue Fusées en hommage à Bernard Noël
    (2001)

    dans "Le reste du voyage", trois poèmes performance de Bernard Noël : écrits du TGV

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, J'ai lu

    J'ai lu hier:Goya - La Maja nue

    Il

    Il était doux il devint noir. Dans les ors sans lustre d’une monarchie déroutée par l’Histoire le maître du silence moral peint ce qu’il voit s’excluant peu à peu du monde. Ses toiles parlent, hurlent et vivent pour lui.

     

    Chacun des ouvrages du "Musée du Monde" vous convie à explorer les secrets d’un chef-d’oeuvre de la peinture. Plongez au coeur de l’oeuvre à la lumière des explications fournies par notre spécialiste. Le tableau s’éclaire soudain, dévoile ses significations cachées, sa place dans l’histoire de l’art, ses correspondances avec d’autres oeuvres. Et ainsi, chaque semaine, tableau après tableau, vous composerez votre propre musée imaginaire.

    http://boutique.lemonde.fr/catalog/product/view/id/11479/?nouveaute=1

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Daho Etienne

    Etienne Daho : “Le mot ‘destin’ me taraude”

    Musiques | Son nouvel album parle de l'innocence retrouvée. Etienne Daho, revenu de l'enfer en cet automne 2013 est l'invité de “Télérama”. Extraits de l'entretien.

    Le04/11/2013 à 15h33

    Il est toujours là. Eternel adolescent et bien dans son âge. A 57 ans, Etienne Daho demeure ce garçon grave et léger, élégant chef de file d’une pop française régénérée depuis peu. Sur son nouvel album, conçu à Londres, au titre programmatique – Les Chansons de l’innocence retrouvée –, il a trouvé une fois de plus un second souffle, un regard neuf, à la fois dansant et orchestré, pour une perpétuelle exploration de son empire des sens.

    Retrouvez l'entretien intégral avec Etienne Daho dans Télérama, en kiosques mercredi 6 novembre.
    (je l'ai!!!!!)

    Lire la suite

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Daho Etienne

    Etienne Daho : “Le mot ‘destin’ me taraude”

    Musiques | Son nouvel album parle de l'innocence retrouvée. Etienne Daho, revenu de l'enfer en cet automne 2013 est l'invité de “Télérama”. Extraits de l'entretien.

    Le04/11/2013 à 15h33

    Il est toujours là. Eternel adolescent et bien dans son âge. A 57 ans, Etienne Daho demeure ce garçon grave et léger, élégant chef de file d’une pop française régénérée depuis peu. Sur son nouvel album, conçu à Londres, au titre programmatique – Les Chansons de l’innocence retrouvée –, il a trouvé une fois de plus un second souffle, un regard neuf, à la fois dansant et orchestré, pour une perpétuelle exploration de son empire des sens.

    Retrouvez l'entretien intégral avec Etienne Daho dans Télérama, en kiosques mercredi 6 novembre.
    (je l'ai!!!!!)

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, J'ai lu, Le textile

    J'ai lu hier:L'aventure textile en Rhône-Alpes

    L'aventure textile en Rhône-Alpes

    La production de la soie est intimement liée à l’image de la ville de Lyon. Mais c’est l’ensemble du territoire rhônalpin qui a vécu et vit encore au rythme de l’industrie textile. Sériciculteurs, tisseurs, cardeurs, passementiers, tricoteurs, imprimeurs sur étoffe ou teinturiers : ils travaillent la soie, mais aussi le chanvre, le coton, la laine, l’or et désormais la viscose ou le polyester.

    Cet ouvrage évoque la grande saga des ouvriers, artisans et industriels du textile, la qualité et la diversité de leurs savoir-faire, et aujourd’hui leur ouverture vers les technologies les plus innovantes…

    http://boutique.leprogres.fr/epages/BoutiquePR.sf/fr_FR/?ObjectPath=/Shops/BoutiquePR/Products/%22XPRO-L'aventure%20textile%20en%20Rh%C3%B4ne-Alpes%22

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, J'ai lu, L'art

    J'ai fini hier:Les 200 plus beaux tableaux du monde

    Couverture du livre Les 200 plus beaux tableaux du monde (broché)

    « Est beau, en définitive, ce qui est digne d’attention ». A partir de cette définition, ce livre nous montre en quelques mots, en s’appuyant sur les jugements des plus grands historiens de l’art, en quoi chacune des deux cents œuvres choisies est plus particulièrement digne d’attention.

    Étant bien entendu que la beauté d’une œuvre « s’éprouve et ne se prouve pas », le livre offre au lecteur l’expérience d’un parcours au sein des plus grands musées du monde, mêlant les plaisirs esthétiques complémentaires de la tradition et ceux de la rupture, depuis 1400 (moment de l’histoire où le « tableau » se détache en tant qu’objet de contemplation) jusqu’à nos jours.

    Collection : Les 200 plus beaux
    Parution : 05 Mai 2010
    EAN : 9782812301889
    Nuart : 3423506
    Format : 210x276 mm
    Pages : 416
     
  • J'ai lu pour préparer l'expo "Le printemps de la Renaissance." :Florence (le 6 octobre)

    02 octobre 2013

    À l’occasion de l’exposition du Louvre, Beaux Arts enquête : comment s’est produit à Florence ce mouvement qui a gagné toute l’Europe ? Pourquoi cette ville est-elle devenue la nouvelle Rome et aussi la nouvelle Athènes ? Un récit bien entendu illustrée par les oeuvres de Donatello, Masaccio, Brunelleschi, Ucello… rassemblées au musée
    du Louvre et provenant du palais Strozzi.

    Exposition au musée du Louvre
    du 26 septembre 2013 au 6 janvier 2014


    Lire la suite

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Van Gogh Vincent

    J'ai lu hier: "Les Tournesols" de Van Gogh

    La collection "Le Musée du Monde" décrypte les chefs-d'oeuvre des grands peintres. Ce deuxième opus se penche sur la plus célèbre toile de l'artiste néerlandais, qui, grâce à de simples fleurs, raconte le cycle de la vie et crée une émotion lucide et profonde.. Tel un portrait qui, dans une seule image, livrerait tour à tour ses différentes facettes, les fleurs de Van Gogh possèdent une forte portée symbolique. Elles rappellent, comme jadis Ronsard, que le temps passe inexorablement. La métaphore n'a cessé de traverser la poésie et la peinture occidentale. Ici, Van Gogh est, avec nous, l'un de ces tournesols qui naissent, bourgeonnent, resplendissent et fanent dans une lumière impartiale et toute-puissante.

    Lire la suite

  • Nous avons revu :"Paquebot France, design embarqué"

     
    Patrimoine industriel et commercial stéphanois 04.10.2013 - 28.02.2014
    Retrouvez dès le 4 octobre 2013, au coeur du bassin industriel stéphanois, l'exposition « Paquebot France, design embarqué » qui retrace l'histoire de cet emblématique ambassadeur de l'art et de l'industrie française.

    A travers les grands chantiers de sa construction, l'utilisation nouvelle des matériaux, la démonstration du "vivre à la française" (gastronomie, arts de la table, confort...) cette exposition montrera comment les forces vives et les savoirs faire les plus modernes de la nation toute entière, et de la région stéphanoise en particulier, furent mobilisés à la réalisation de cette image de marque internationale de la France.

    France, dernier grand liner transatlantique français qui reliait l'Europe aux Etats-Unis en 5 jours, reste l’illustration de la transition, en pleine concurrence avec l’avion, des grands paquebots vers les navires de croisière actuels

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La philosophie, La poésie anglaise

    Aucun homme n'est une île

    John Donne

     
    La première des trois méditations, qui portent sur le son des cloches de l'église voisine, est la seizième dont l'exergue s'écrit : «Par les cloches de l'église mitoyenne, on rappelle chaque jour mon enterrement dans les funérailles des autres.» La dix-septième méditation a pour exergue: «Maintenant cette cloche qui sonne doucement pour un autre me dit "Tu dois mourir"». Dans cette méditation, John Donne déclare : «No man is an island, entire of itself... ». Il aurait prononcé cette phrase lors du décès de son épouse en 1617. La suite de cette phrase, devenue célèbre, aurait inspire à Hemingway* le titre de son roman Pour qui sonne le glas.

    Lire la suite

  • Catégories : Baudelaire Charles, La littérature, Mes travaux universitaires, Voyage

    Baudelaire et les femmes 1. Jeanne Duval(Pour Elisabeth)

    435c53e99bedaed76c74ba535db9e05c.jpg

    Dans mon mémoire de maîtrise,

    "Des paysages de Baudelaire et Nerval"(« Le paysage dans les œuvres poétiques de Baudelaire et Nerval »

    (en vente ici:

    http://www.thebookedition.com/laura-vanel-coytte-des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-p-8154.html#commentaires)

     

    Dans la 1 ere partie consacrée à la poétique du paysage,

    1.      La construction typologique du paysage,

           1.2. Des paysages littérairement et culturellement construits).,

                  1.2.3. Poétique de l’air

    1.2.3.5.       

                                                                                                    1.2.3.5. Les parfums

     

     

     

     

     

    Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
    Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !

     

     

     


    La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,

     

     Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
     Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
    (« Les Fleurs du Mal », « La chevelure », v.1-2 et 6-8)

    La chevelure ardente de Jeanne Duval  réveille des souvenirs dorés et des visions lumineuses de vaisseaux :

     

     

    Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
    Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
    De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
       
    Un port retentissant où mon âme peut boire
    À grands flots le parfum, le son et la couleur ;
    Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire
    ,( idem, v.13-18)

     



    « On sait peu de choses sur cette femme, une mulâtresse qui hantera la vie et l’œuvre de Baudelaire des années durant. « C’était une fille de couleur, d’une très haute taille, qui portait bien sa brune tête ingénue et superbe, couronnée d’une chevelure violemment crespelée, et dont la démarche de reine, pleine d’une grâce farouche, avait quelque chose à la fois de divin et de bestial. » C’est en ces termes que Théodore de Banville évoque la belle Jeanne dans ses Souvenirs.
    Baudelaire fait sa connaissance en 1842, à son retour de voyage: sans doute lui rappelait-elle "l'idéal de la beauté noire". Elle habitait au 6,rue de la Femme-sans-tête, près de l'hôtel Pimodan, et était alors comédienne dans un petit théâtre. Ce fut le début d'une liaison tempétueuse de presque toute une vie, qui inspirera de nombreux poèmes. Elle est la « maîtresse des maîtresses » dans le poème Le Balcon, et c’est sans doute ses charmes qui inspirèrent les vers de Parfum Exotique, La Chevelure, Le Serpent qui Danse, Je t’adore à l’égal de la voûte nocturne, Sed Non Satiata, série de poèmes des Fleurs du Mal souvent citée comme le cycle de la « Vénus Noire ».
    Vampirisé, diabolisé, à la fois ange et démon, Jeanne Duval incarne la femme sensuelle, tentatrice, dangereuse, tribade, infidèle, troublant l’âme du poète épris d’une passion charnelle, qui prend la forme d’une dépendance forte. » (http://baudelaire.litteratura.com/?rub=vie&srub=per&id=5)

    Source de l'image:http://baudelaire.litteratura.com/?rub=vie&srub=per&id=5

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, J'ai lu, J'ai vu, Venise

    J'ai vu et lu:Manet-Ritorno a Venezia

    Manet

    Nel descrivere Manet come il rampollo di Velázquez o il figlio spirituale di Goya, gli studiosi hanno per lungo tempo dato prova di pigrizia. Secondo questa tesi, l’ispanismo sarebbe l’unica fonte della “modernità” dell’artista francese, che grazie al modello spagnolo sarebbe riuscito a evitare l’enfasi e a precorrere il ventesimo secolo, sfuggendo alle trappole della tradizione accademica. Tuttavia tale approccio, piuttosto semplicistico, si fonda su un’omissione significativa: la passione precoce e duratura di Manet per l’arte italiana. Le Déjeuner sur l’herbe e Olympia, due variazioni liberamente ispirate a Tiziano, dimostrano il legame di Manet con l’Italia, ma non sono le uniche testimonianze della fedeltà dell’artista a Venezia, Firenze e Roma.

    Manet. Ritorno a Venezia, frutto della collaborazione tra la Fondazione Musei Civici di Venezia e il Musée d’Orsay, analizza per la prima volta le influenze nella pittura di Manet dell’arte italiana, che l’artista ebbe modo di conoscere direttamente nel corso di tre viaggi al di là delle Alpi. Alla fine del 1874, il pittore di Le Fifre e Le Balcon “fece ritorno a Venezia” per ritrovarsi a contatto con Carpaccio, Tintoretto, Guardi e Longhi e ridestare così il suo entusiasmo. Le vedute del Canal Grande, ricche di blu profondi e di romantici neri, furono la sua risposta all’impressionismo nascente.

    Pubblicato in occasione dell’esposizione curata da Stéphane Guégan, con la direzione scientifica di Gabriella Belli e Guy Cogeval, il volume presenta un’ottantina circa tra dipinti, disegni e incisioni di Manet provenienti dal Musée d’Orsay di Parigi, l’istituzione che conserva il maggior numero di capolavori di questo straordinario pittore, e da altri importanti musei internazionali.

     

    Mostra a

    Venezia, Palazzo Ducale

    24 aprile – 18 agosto 2013

     

    Una mostra ideata e progettata da Gabriella Belli e Guy Cogeval

    Mostra tutto

    Lire la suite

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Hugo Victor

    "Elle était déchaussée,elle était décoiffée..."

    Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
    Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
    Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
    Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?

    Elle me regarda de ce regard suprême
    Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
    Et je lui dis : Veux-tu, c'est le mois où l'on aime,
    Veux-tu nous en aller sous les arbres profonds ?

    Elle essuya ses pieds à l'herbe de la rive ;
    Elle me regarda pour la seconde fois,
    Et la belle folâtre alors devint pensive.
    Oh ! comme les oiseaux chantaient au fond des bois !

    Comme l'eau caressait doucement le rivage !
    Je vis venir à moi, dans les grands roseaux verts,
    La belle fille heureuse, effarée et sauvage,
    Ses cheveux dans ses yeux, et riant au travers.

    http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/elle_etait_dechaussee_elle_etait_decoiffee.html

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Hugo Victor

    Claire

    Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
    O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
    Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
    Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !

    La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
    Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
    Est-ce donc que là-haut dans l'ombre elles s'appellent,
    Qu'elles s'en vont ainsi l'une après l'autre, hélas ?

    Enfant qui rayonnais, qui chassais la tristesse,
    Que ta mère jadis berçait de sa chanson,
    Qui d'abord la charmas avec ta petitesse
    Et plus tard lui remplis de clarté l'horizon,

    Voilà donc que tu dors sous cette pierre grise !
    Voilà que tu n'es plus, ayant à peine été !
    L'astre attire le lys, et te voilà reprise,
    O vierge, par l'azur, cette virginité !

    Te voilà remontée au firmament sublime,
    Échappée aux grands cieux comme la grive aux bois,
    Et, flamme, aile, hymne, odeur, replongée à l'abîme
    Des rayons, des amours, des parfums et des voix !


    Nous ne t'entendrons plus rire en notre nuit noire.
    Nous voyons seulement, comme pour nous bénir,
    Errer dans notre ciel et dans notre mémoire
    Ta figure, nuage, et ton nom, souvenir !

    Pressentais-tu déjà ton sombre épithalame ?
    Marchant sur notre monde à pas silencieux,
    De tous les idéals tu composais ton âme,
    Comme si tu faisais un bouquet pour les cieux !

    En te voyant si calme et toute lumineuse,
    Les coeurs les plus saignants ne haïssaient plus rien.
    Tu passais parmi nous comme Ruth la glaneuse ,
    Et, comme Ruth l'épi, tu ramassais le bien.

    La nature, ô front pur, versait sur toi sa grâce,
    L'aurore sa candeur, et les champs leur bonté ;
    Et nous retrouvions, nous sur qui la douleur passe,
    Toute cette douceur dans toute ta beauté !

    Chaste, elle paraissait ne pas être autre chose
    Que la forme qui sort des cieux éblouissants ;
    Et de tous les rosiers elle semblait la rose,
    Et de tous les amours elle semblait l'encens.

    Ceux qui n'ont pas connu cette charmante fille
    Ne peuvent pas savoir ce qu'était ce regard
    Transparent comme l'eau qui s'égaie et qui brille
    Quand l'étoile surgit sur l'océan hagard.

    Elle était simple, franche, humble, naïve et bonne ;
    Chantant à demi-voix son chant d'illusion,
    Ayant je ne sais quoi dans toute sa personne
    De vague et de lointain comme la vision.

    On sentait qu'elle avait peu de temps sur la terre,
    Qu'elle n'apparaissait que pour s'évanouir,
    Et qu'elle acceptait peu sa vie involontaire ;
    Et la tombe semblait par moments l'éblouir.

    Elle a passé dans l'ombre où l'homme se résigne ;
    Le vent sombre soufflait ; elle a passé sans bruit,
    Belle, candide, ainsi qu'une plume de cygne
    Qui reste blanche, même en traversant la nuit !

    Elle s'en est allée à l'aube qui se lève,
    Lueur dans le matin, vertu dans le ciel bleu,
    Bouche qui n'a connu que le baiser du rêve,
    Ame qui n'a dormi que dans le lit de Dieu !

    Nous voici maintenant en proie aux deuils sans bornes,
    Mère, à genoux tous deux sur des cercueils sacrés,
    Regardant à jamais dans les ténèbres mornes
    La disparition des êtres adorés !

    Croire qu'ils resteraient ! quel songe ! Dieu les presse.
    Même quand leurs bras blancs sont autour de nos cous,
    Un vent du ciel profond fait frissonner sans cesse
    Ces fantômes charmants que nous croyons à nous.

    Ils sont là, près de nous, jouant sur notre route ;
    Ils ne dédaignent pas notre soleil obscur,
    Et derrière eux, et sans que leur candeur s'en doute,
    Leurs ailes font parfois de l'ombre sur le mur.

    Ils viennent sous nos toits ; avec nous ils demeurent ;
    Nous leur disons : Ma fille, ou : Mon fils ; ils sont doux,
    Riants, joyeux, nous font une caresse, et meurent. -
    O mère, ce sont là les anges, voyez-vous !

    C'est une volonté du sort, pour nous sévère,
    Qu'ils rentrent vite au ciel resté pour eux ouvert ;
    Et qu'avant d'avoir mis leur lèvre à notre verre,
    Avant d'avoir rien fait et d'avoir rien souffert,

    Ils partent radieux ; et qu'ignorant l'envie,
    L'erreur, l'orgueil, le mal, la haine, la douleur,
    Tous ces êtres bénis s'envolent de la vie
    A l'âge où la prunelle innocente est en fleur !

    Nous qui sommes démons ou qui sommes apôtres,
    Nous devons travailler, attendre, préparer ;
    Pensifs, nous expions pour nous-même ou pour d'autres ;
    Notre chair doit saigner, nos yeux doivent pleurer.

    Eux, ils sont l'air qui fuit, l'oiseau qui ne se pose
    Qu'un instant, le soupir qui vole, avril vermeil
    Qui brille et passe ; ils sont le parfum de la rose
    Qui va rejoindre aux cieux le rayon du soleil !

    Ils ont ce grand dégoût mystérieux de l'âme
    Pour notre chair coupable et pour notre destin ;
    Ils ont, êtres rêveurs qu'un autre azur réclame,
    Je ne sais quelle soif de mourir le matin !

    Ils sont l'étoile d'or se couchant dans l'aurore,
    Mourant pour nous, naissant pour l'autre firmament ;
    Car la mort, quand un astre en son sein vient éclore,
    Continue, au delà, l'épanouissement !

    Oui, mère, ce sont là les élus du mystère,
    Les envoyés divins, les ailés, les vainqueurs,
    A qui Dieu n'a permis que d'effleurer la terre
    Pour faire un peu de joie à quelques pauvres coeurs.

    Comme l'ange à Jacob, comme Jésus à Pierre,
    Ils viennent jusqu'à nous qui loin d'eux étouffons,
    Beaux, purs, et chacun d'eux portant sous sa paupière
    La sereine clarté des paradis profonds.

    Puis, quand ils ont, pieux, baisé toutes nos plaies,
    Pansé notre douleur, azuré nos raisons,
    Et fait luire un moment l'aube à travers nos claies,
    Et chanté la chanson du ciel dam nos maisons,

    Ils retournent là-haut parler à Dieu des hommes,
    Et, pour lui faire voir quel est notre chemin,
    Tout ce que nous souffrons et tout ce que nous sommes,
    S'en vont avec un peu de terre dans la main.

    Ils s'en vont ; c'est tantôt l'éclair qui les emporte,
    Tantôt un mal plus fort que nos soins superflus.
    Alors, nous, pâles, froids, l'oeil fixé sur la porte,
    Nous ne savons plus rien, sinon qu'ils ne sont plus.

    Nous disons : - A quoi bon l'âtre sans étincelles ?
    A quoi bon la maison où ne sont plus leurs pas ?
    A quoi bon la ramée où ne sont plus les ailes ?
    Qui donc attendons-nous s'ils ne reviendront pas ? -

    Ils sont partis, pareils au bruit qui sort des lyres.
    Et nous restons là, seuls, près du gouffre où tout fuit,
    Tristes ; et la lueur de leurs charmants sourires
    Parfois nous apparaît vaguement dans la nuit.

    Car ils sont revenus, et c'est là le mystère ;
    Nous entendons quelqu'un flotter, un souffle errer,
    Des robes effleurer notre seuil solitaire,
    Et cela fait alors que nous pouvons pleurer.

    Nous sentons frissonner leurs cheveux dans notre ombre ;
    Nous sentons, lorsqu'ayant la lassitude en nous,
    Nous nous levons après quelque prière sombre,
    Leurs blanches mains toucher doucement nos genoux.

    Ils nous disent tout bas de leur voix la plus tendre :
    "Mon père, encore un peu ! ma mère, encore un jour !
    "M'entends-tu ? je suis là, je reste pour t'attendre
    "Sur l'échelon d'en bas de l'échelle d'amour.

    "Je t'attends pour pouvoir nous en aller ensemble.
    "Cette vie est amère, et tu vas en sortir.
    "Pauvre coeur, ne crains rien, Dieu vit ! la mort rassemble.
    "Tu redeviendras ange ayant été martyr."

    Oh ! quand donc viendrez-vous ? Vous retrouver, c'est naître.
    Quand verrons-nous, ainsi qu'un idéal flambeau,
    La douce étoile mort, rayonnante, apparaître
    A ce noir horizon qu'on nomme le tombeau ?

    Quand nous en irons-nous où vous êtes, colombes !
    Où sont les enfants morts et les printemps enfuis,
    Et tous les chers amours dont nous sommes les tombes,
    Et toutes les clartés dont nous sommes les nuits ?

    Vers ce grand ciel clément où sont tous les dictames,
    Les aimés, les absents, les êtres purs et doux,
    Les baisers des esprits et les regards des âmes,
    Quand nous en irons-nous ? quand nous en irons-nous ?

    Quand nous en irons-nous où sont l'aube et la foudre ?
    Quand verrons-nous, déjà libres, hommes encor,
    Notre chair ténébreuse en rayons se dissoudre,
    Et nos pieds faits de nuit éclore en ailes d'or ?

    Quand nous enfuirons-nous dans la joie infinie
    Où les hymnes vivants sont des anges voilés,
    Où l'on voit, à travers l'azur de l'harmonie,
    La strophe bleue errer sur les luths étoilés ?

    Quand viendrez-vous chercher notre humble coeur qui sombre ?
    Quand nous reprendrez-vous à ce monde charnel,
    Pour nous bercer ensemble aux profondeurs de l'ombre,
    Sous l'éblouissement du regard éternel ?

    http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/claire.html

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des poèmes

    "Sur la mort de Marie" par Ronsard

    Comme on voit sur la branche au mois de Mai la rose
    En sa belle jeunesse, en sa première fleur
    Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
    Quand l’Aube de ses pleurs au point du jour l’arrose :

    La grâce dans sa feuille, et l’amour se repose,
    Embaumant les jardins et les arbres d’odeur :
    Mais battue ou de pluie, ou d’excessive ardeur,
    Languissante elle meurt feuille à feuille déclose :

    Ainsi en ta première et jeune nouveauté,
    Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté,
    La Parque t’a tuée, et cendre tu reposes.

    Pour obsèques reçois mes larmes et mes pleurs,
    Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs,
    Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses.