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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1156

  • Catégories : L'identité sexuelle

    J'ai aimé lire:

    Couverture Mensuel N° 235

    Les neurones ont-ils un sexe ?

    Rémi Sussan et Chloé Sussan-Molson
     
     
     
     
     
    Innées ou acquises ? Réelles ou fabriquées ? Légères ou fondamentales ? 
Les différences psychologiques entre hommes et femmes 
sont aujourd’hui l’enjeu d’expériences nombreuses et controversées.

     

    Après que l’on a longtemps considéré comme innées les différences entre les êtres humains, et singulièrement entre les deux sexes (bien sûr à l’avantage des seuls mâles), les années 1970 ont vu, avec le féminisme, s’élaborer une critique radicale de l’identité sexuelle. C’était l’époque où, dans le sillage du fameux « On ne naît pas femme, on le devient » de Simone de Beauvoir, on commençait à décortiquer le rôle de l’éducation et de la culture dans ce qui expliquait la différence entre les sexes.

    
Aujourd’hui, le balancier s’inverse à nouveau (et peut-être trop ?), pour mettre en évidence les différences innées. Certes, les expériences en psychologie, les travaux en neurosciences esquissent de nouvelles pistes. Mais il faut bien admettre que l’interprétation des faits varie selon les analyses.


    Les différences anatomiques observ&ea[...]

    Article de 3508 mots.

    http://www.scienceshumaines.com/les-neurones-ont-ils-un-sexe_fr_28398.html

  • Catégories : A lire

    J'ai aimé lire Jan Erik Vold et Sigurdur Palsson dans l'anthologie des "Cinq poètes du Grand Nord"

    ISLANDE Sigurdur Pálsson

    Sigurdur Pálsson

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    Sigurdur Pálsson


    Sigurdur Pálsson est né en 1948 à Skinnastadur en Islande. Ecrivain et traducteur, Pálsson a également travaillé dans le cinéma, au théâtre et à la télévision et enseigné à l'Université. Il est l'auteur de poèmes traduits dans de nombreuses langues, de trois romans, d'un livre de mémoires ainsi que d'une dizaine de pièces de théâtre mises en scène entre 1975 et 2004, la dernière, sur la vie d'Edith Piaf, ayant été un grand succès au Théâtre National d'Islande. Pálsson a réalisé trois téléfilms et produit deux longs métrages réalisés par Kristín Jóhannesdóttir. Il a également traduit plus d'une vingtaine d'œuvres du français en islandais (Camus, Genet, Adamov, Arrabal, Ghelderode, Feydeau, Bailly, Carrère, Queffélec, Prévert, Éluard, Augé, Deforges, Châtelet, Vinaver, Anne, Kvaran, Schmitt et Cordelier) ainsi que deux pièces d'Arthur Miller. Il a reçu de nombreuses distinctions, entre autres le Prix littéraire de la Radio Islandaise en 1999 et le Prix des Libraires pour la Poésie en 2001. Sigurdur Pálsson a été nommé Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1990 par le Ministre de la Culture d'alors, Jack Lang, et Chevalier de l'Ordre National du Mérite en 2007 par le Président de la République Française.


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  • Catégories : Les polars

    J'aimé lire: Martha Grimes, "Ce que savait le chat. Une enquête de Richard Jury"

     

    Depuis l'accident dont a été victime sa collègue et maîtresse Lu Aguilar, Richard Jury traîne son spleen dans les couloirs de l'hôpital londonien ou est soignée celle qu'il aime. Le commissaire va cependant devoir s'éloigner d'elle afin d'enquêter sur le meurtre de Mariah Cox, une jeune femme abattue d'une balle en plein coeur derrière le pub d'un village en dehors de son secteur.
    Que faisait ce soir-là cette bibliothécaire discrète et sans histoire dans une splendide robe haute couture aux antipodes de ses habituelles tenues passe-partout ? Avec le chat noir du pub pour seul témoin, Jury ne dispose que de très peu de pistes. Pourtant, il y a urgence. Car on ne tarde pas à découvrir à Londres le corps d'une autre jeune femme tout aussi élégante, assassinée selon le même modus operandi...

    http://www.pressesdelacite.com/site/ce_que_savait_le_chat_&100&9782258086548.html

  • Catégories : Des expositions, J'ai vu, Le paysage

    J'ai préparé la visite de l'expo "L’Âge d’Or hollandais - La collection Kremer " avec Le hors-série de l’expo, Beaux-Arts éditions

    Paysages, animaux, objets :

    On verra pour ce thème la belle et délicate « Nature morte à la corbeille de fruits » de Judith Leyster, une des rares femmes peintres de l’époque (1609 - 1660) :

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    Nature morte à la corbeille de fruits
    Judith Leyster (1609 - 1660) c.1635 / 1640 huile sur toile 68,3 x 63 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea

    Le clair et l’obscur :

    Marc Restellini le directeur de la Pinacothèque, dit que le clair obscur en hollande vient notamment de la contre-réforme qui a rompu avec les scènes bibliques compliquées.

    Un très intéressant Rembrandt, « Vieil Homme en buste avec turban » d’une facture assez inhabituelle pour Rembrandt, une très belle toile.

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    Vieil Homme en buste avec turban
    Rembrandt Harmensz van Rijn dit (1606 - 1669) c.1627/1628 huile sur bois 26,5 x 20 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea

    et enfin, avec le dernier thème, « scènes religieuses et mystiques », on verra « le repentir de Saint-Pierre » de Gerrit Van Honthorst que nous n’avons pas en visuels, mais que vous pourrez retrouver (ainsi que l’ensemble de la collection) sur l’excellent site de la collection Kremer : http://www.thekremercollection.com/art/

    Une exposition à voir, en se laissant conduire par la beauté des œuvres ! Vous avez jusqu’au 25 mars 2012.

    [1] Le journal de l’expo, Beaux-Arts éditions, 4,90€

    le 25 novembre 2011
     
    Document(s) associés à l'article

    Chaumière et Paysans trayant leurs chèvres
    Abraham Bloemaert (1564/1566 - 1651) c.1620 huile sur bois 68,9 x 91,4 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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    Femme préparant des crêpes avec un jeune garçon
    Gabriel Metsu (1629 - 1667) (Cercle de) c.1650/1655 huile sur bois 23,4 x 18,1 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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    Vieille Femme examinant une pièce de monnaie à la lumière d’une lanterne (Allégorie de l’Avarice)
    Gerrit van Honthorst (c.1590/1592 - 1656) c. 1623 huile sur toile 75 x 60 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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    Homme lisant une lettre à une femme
    Pieter de Hooch (1617 - c.1683/1684) c.1670-1674 huile sur toile 77 x 69,9 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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    Luthiste chantant
    Hendrick ter Brugghen (1588 - 1629) c. 1624 huile sur toile 100,3 x 83,5 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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    Paysage boisé avec une ferme
    Meindert Hobbema (1638 - 1709) c.1663 / 1668 huile sur bois 52,5 x 67,5 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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    Paysage d’hiver près d’une auberge
    Isack van Ostade (1621 - 1649) 1643 huile sur toile 106 x 146 cm © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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    Portrait d’homme
    Frans Hals (c.1582 - 1666) c. 1637 / 1640 huile sur toile 80 x 63,5 cm (ovale) © photo : The Kremer Collection/Fondation Aetas Aurea
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  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Pentti Holappa | Les mots longs dans l'anthologie des "cinq poètes du Grand Nord"

    Écrivain finlandais, Pentti Holappa est né (1927) au milieu des grandes forêts, et a grandi élevé par sa mère. Tour à tour coursier, ouvrier, postier, libraire, publicitaire, éditorialiste, directeur de revue, ministre de la culture, traducteur (Baudelaire, Reverdy, Ponge, Simon, Robbe-Grillet, Le Clézio, Sarraute), il a publié dix-sept livres de poésie, sept romans, des nouvelles, des pièces de théâtre, des essais.

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  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Je lis Inger Christensen dans l'anthologie"Cinq poètes du Grand Nord"

    Inger Christensen (1935-2009), discrète et pourtant la plus célèbre poète danoise, a été pressentie pour le Nobel. Mariée à un écrivain et divorcée, elle a un fils. Elle fut professeur aux Beaux-arts puis écrivain à plein temps. Rassemblant les mouvements de la nature et les réflexions sociopolitiques des années 60 dans un flux incantatoire, son poème de 300 pages « det »  (« ça ») est devenu instantanément, en 1969, un classique de la poésie danoise moderne. « La Vallée des papillons » est une suite de sonnets à récurrences organisée en couronne ou hyper-sonnet : « c’est la mort qui avec ses propres yeux / te regarde par les ocelles des papillons (…)  c’est la mort qui avec mes propres yeux / veut se regarder en moi ». « Alphabet » est basé sur la série mathématique de Fibonacci : 1, 2, 3, 5, 8, 13, etc. où le nombre qui suit est la somme des deux précédents : le premier verset contient un seul vers avec un mot commençant par A, le 2e verset contient deux vers avec des mots commençant par B, le 3e verset contient trois vers avec des mots commençant par C, le 4e verset contient cinq vers avec des mots en D, etc. Les versets s’amplifient, accueillant des allitérations avec la lettre concernée ou d’autres mots sans cette lettre. À la lettre N (tout nombre ? rébellion de l’auteur ? implosion du système ? big bang ?)  cette montée exponentielle se désintègre en éclats chatoyants. Comme un arbre pousse ses feuilles, la poète fait croître le langage en composition musicale sur des structures mathématiques. « Je vois les nuages fins / et le soleil léger / ensemble ils esquissent / un infini parcours / comme s’ils avaient confiance / en moi ici sur terre / comme s’ils savaient que moi / je suis leur voix. » (det). Elle a réussi à fasciner ses traducteurs qui lui sont restés fidèles au long des livres (Heinz Grössel en allemand, Susanne Nied en anglais, Janine et Karl Poulsen en français). Son œuvre considérée comme exigeante dans les années 80 ne semble pas encore avoir trouvé les lecteurs qu’elle mérite. Pour Inger Christensen, la poésie est « peut-être un jeu tragique – le jeu que nous jouons avec un monde qui joue son propre jeu avec nous ». La redécouverte ou réédition de ses livres épuisés ou difficiles à trouver ferait revenir au jour une superbe poésie, créatrice et libre.

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  • Catégories : A lire

    Nos cinq sexes

      Jean-François Dortier

    Nous avons tous cinq identités sexuelles : chromosomique, anatomique, 
hormonale, sociale et psychologique. La plupart du temps, 
celles-ci coïncident. Mais il arrive parfois qu’elles ne convergent pas, 
révélant ainsi des identités ambiguës ou hybrides.


    Voir aussi notre dossier :

    Les identités sexuelles

    Epoque

    Viens chez moi, j'habite chez
    mes parents !
    Sarah Chiche

    Ils ont la trentaine ou presque, cultivent 
un mode de vie adolescent et jouent 
les prolongations chez leurs parents. Immaturité ? La réalité est souvent plus complexe…


    Voir aussi notre dossier : Inventer sa vie. Les jeunes face à leur avenir

    Actualités

    La note de vie scolaire est-elle
    juste ?

    Xavier Molénat

    Introduite dans les collèges à la rentrée 2006, la note de vie scolaire instaure, à côté de l’évaluation dans les diverses disciplines, une évaluation du comportement des élèves au sein de l’établissement.

    La cyberdépendance, une ennemie du
    sommeil ?

    Héloïse Junier

    Selon une étude récente, toute une série de troubles
 du sommeil sont susceptibles de se manifester chez les accros à Internet : troubles de l’endormissement, 
réveils nocturnes, insomnies ou encore diminution du temps de sommeil...

     
    Inédit web

    La dette en dix questions

    On connaissait le surendettement des ménages, mais n’imaginait pas que les États aussi pouvaient être surendettés. Que représente exactement cette dette ? Est-elle si astronomique qu’on le dit ? Quelles sont les marges de manœuvre ?

    Enjeux

    Tous soumis ? Achille Weinberg

    Des foules qui se rassemblent pour prier avec dévotion un dieu invisible, des quidams qui se transforment en tortionnaires, une victime qui s’éprend de son bourreau, des salariés qui acceptent des impératifs intenables, etc. La servitude volontaire théorisée par La Boétie semble être la chose la mieux partagée. Jusqu’où sommes-nous soumis ?

     

    Voir aussi notre dossier : Anatomie de la soumission

     

    Société

    Les grands défis d'une
    agriculture durable
    Sylvie Brunel

     

    Comment relever le défi du nombre en promouvant une agriculture durable? Alors que la nécessité de nourrir le monde reste plus que jamais d’actualité, l’agriculture a disparu des priorités politiques mondiales et se trouve remise en question dans les pays riches.

     

     
    Rencontre avec...

    Sophie Houdart, ethnologue
    des petits êtres
    Nicolas Journet

    Est-ce par modestie ? Sophie Houdart se présente com­me une jeune chercheuse, érudite, obstinée et sans histoires : une anthropologue formée et recrutée d’une traite sur les lieux mêmes de ses études, spécialiste du Japon, publiant régulièrement… Oui, mais voilà : maîtrise d’ethnologie et licence de japonais en poche, elle est à Tôkyô en 1996, dans le laboratoire de génétique de Daisuke Yamamoto.

     

    Benoît Peeters.« La bande dessinée connaît un âge d'or créatif ». Propos recueillis par Céline Bagault

    De la ligne claire de Tintin aux blogs BD qui prolifèrent sur la toile, la bande dessinée a fait du chemin. Désormais, elle touche à tout et s'adresse à un large public. Entretien avec le scénariste Benoît Peeters, pour dessiner les contours d'un médium en plein essor.


    Voir aussi nos dossier :

    - La littérature, fenêtre sur le monde

    - La lecture : théories et pratiques

    Références

    Comprendre Kant Pierre-Henri Tavoillot

    Comprendre la pensée de Kant ? Facile, si l'on saisit bien le point de départ de sa réflexion : faire l'éloge de la finitude humaine. Une fois ce socle posé, tout s'éclaire de façon lumineuse : le philosophe allemand repense la morale, le droit et la politique en les fondant non pas sur un ordre transcendant mais sur des principes que les hommes imposent à leur propre volonté.

     

    Pour aller plus loin :

    Voir notre hors-série Les Grands philosophes

    Dossiers web

    La psychologie au travail

    Souffrance et plaisir au travail, coaching, compétences, reconnaissance, motivations, stratégie mentales, etc. les dimensions psychologiques du travail forment un enjeu essentiel, bien que caché, dans la vie des entreprises et pour le bien-être des individus.

     

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  • En avant, route !

    Les premières pages de En avant, route !

    Par LEXPRESS.fr, publié le 22/04/2010 à 14:00

    "Très vite, ça fait mal. Dans les jambes, les épaules et le dos. Ça grimpe et ça fait mal. Je n'y arriverai pas seule. N'ayant aucune forme physique, je dois m'en remettre aux seules forces de l'Esprit. Comme au Moyen Âge."

    Bécassine chez les pèlerins 

    Le 14 juillet 2003, ma cousine Cricri et moi-même étions dans le très typique village de Saint-Jean-Pied-de-Port, au Pays basque, attablées devant une nappe à carreaux rouges et blancs typique, en train d'avaler du fromage et du jambon typiques avec un coup de rouge typique aussi, en fin d'après-midi, sous la menace d'un orage de montagne, bien noir mais presque tiède.
    J'étais au pied du mur.
    D'un grand mur appelé : Pyrénées.
    Cricri connaissait très bien le chemin de Compostelle ; elle avait fait beaucoup de reportages dessus.
    Moi, je ne connaissais même pas l'itinéraire. Je fumais trois paquets de cigarettes par jour depuis vingt-cinq ans, et, selon l'expression de Florence, j'entrais dans les restaurants avec ma voiture. Je n'avais rien préparé. Aucun entraînement. Ni sportif ni géographique. Aucune inquiétude non plus : le chemin était fléché et il y avait plein de monde. Je n'aurais u'à suivre les autres. À mon rythme. Ce n'était pas bien ompliqué. Fatigant, peut-être ; dur, mais pas difficile.
    Cricri m'offrit un couteau ; je lui rendis une pièce de monnaie (pour ne pas couper l'amitié), et elle partit.
    J'achetai un bâton ferré -- appelé un bourdon. Il fallait qu'il soit léger, m'avait-elle dit. Celui-ci était léger, lair, droit, avec une courroie de cuir. En haut, un edelweiss pyrogravé couronné de l'inscription « Pays Basque » faisait plus touriste que pèlerin, pas très professionnel.Mais le vendeur m'assura que ça irait.
     

    PREMIER JOUR 

    Tout de suite, ça grimpe. Il est plus tôt que tôt, l'air est chaud et humide comme à Bombay pendant la mousson, et ça monte. Sur une route asphaltée, pour voitures automobiles, dure sous les pieds ! Grise et moche. On peut juste espérer que la campagne est belle. Dès qu'on sera dégagés du gros nuage qui nous enveloppe, on verra. Pour le moment, bain de vapeur.
    J'ai suivi les autres, comme prévu. Je me suis levée en pleine nuit, pour faire mon sac à tâtons au dortoir. On sonne le réveil à six heures dans les refuges, mais tout le monde se lève avant l'aube. Pourquoi ? Mystère. D'ores et déjà je sais une chose : dans le noir, j'ai perdu mes sandales en caoutchouc, genre surf des mers, pour mettre le soir.
    Je sais aussi une autre chose : je ne ferai pas demi-tour pour les récupérer ! 

    Je marche derrière un jeune couple de fiancés catholiques. Des vrais. Au-delà de l'imaginable. Courts sur pattes musclées sous les shorts en coton. Très scouts des années cinquante. Ils sont venus à pied de Bordeaux. Il doit y avoir une réserve là-bas. Gentils, polis, souriants : je hais les catholiques, surtout le matin. Ils me vouvoient et ne savent pas encore quand ils vont se marier. Pour le moment, la situation leur convient : un long voyage de non-noces dans des lits superposés !
    Devant marche un curé rouquin. Je l'ai vu au petit déjeuner. En clergyman avec un col romain, le tout synthétique et bien luisant, armé d'un bourdon d'antiquaire, énorme, sculpté, digne des Compagnons du Tour de France sous le second Empire. Une semaine par an, il quitte sa paroisse de banlieue pour le chemin de Saint- Jacques. Respirer, dit-il. Suer, c'est sûr.
    Il a les joues rose bonbon.
    Le nuage s'évapore, et des vaches apparaissent. Bien rectangulaires, avec de beaux yeux sombres et mélancoliques sous leurs longs cils. Un peintre m'a expliqué un jour pourquoi les juments avaient l'oeil si joyeux, alors que celui des vaches était si triste : pas des choses à raconter à des fiancés catholiques. 

    Très vite, ça fait mal. Dans les jambes, les épaules et le dos. Ça grimpe et ça fait mal. Je n'y arriverai pas seule. N'ayant aucune forme physique, je dois m'en remettre aux seules forces de l'Esprit. Comme au Moyen Âge. Je pique mon bâton dans le sol à coups d'Ave Maria, comme des mantras. Une pour papa, une pour maman, une cuiller de prières, une dizaine par personne, et en avant ! Ça passe ou ça casse. À la grâce de Dieu ! Comme on dit. Mais pour de vrai. En trois dimensions.
    Mine de rien, ça rythme, ça concentre. Ça aide. Ça marche. J'ai l'impression de traîner toute une tribu derrière moi, des vivants et des morts, leurs visages épinglés sur une longue cape flottant aux bretelles de mon sac à dos. Un monde fou. 

     

  • Catégories : A lire

    "Les Masques du héros "de Juan Manuel de Prada

    Les Masques du héros

    Abriter en son coeur une plaie qui démange – celle de l'écriture – et être le fils d'une famille dont la richesse est partie en fumée, voilà qui n'est pas antinomique. L'art a toujours aimé la bohème, le talent la pauvreté. Pauvre et ambitieux, tel est Fernando Navales, fils unique d'un père torturé par le fantôme de sa femme morte en couches. Mettant à profit la seule ressource qui ne se soit pas évanouie, le père décide de louer l'étage supérieur de la maison familiale à Carmen de Burgos, amie des artistes et organisatrice de salons littéraires. Fernando, encore adolescent, s'immerge bientôt dans ce petit monde des gens de lettres et rencontre, pour le meilleur et pour le pire, l'étonnant Pedro Luis de Galvez, écrivain, anarchiste, voleur.

    http://www.evene.fr/livres/livre/juan-manuel-de-prada-les-masques-du-heros-13164.php

  • Catégories : A lire

    "Le Septième Voile " de Juan Manuel de Prada

    Le Septième Voile

    Avec ce roman d'aventure aux multiples rebondissements, qui conduit le lecteur de la France occupée à l'Espagne franquiste et à l'Argentine d'aujourd' hui, Juan Manuel de Prada poursuit son exploration du mal et de la culpabilité en abordant le thème de la mémoire, de ses lois et de ses pièges. À la mort de sa mère, Julio Ballesteros apprend que son père n'est pas l'homme qui l'a élevé, mais un Français, Jules Tillon. Bouleversé, Julio décide de reconstituer l'histoire de Jules. Il apprend que celui-ci a été un héros de la Résistance française sous le pseudonyme de Houdini, et qu'à la fin de la guerre, devenu amnésique à la suite d'une blessure à la tête, il a sombré dans la folie et le meurtre, et a abandonné la femme qu'il aimait. En enquêtant sur le passé de son père, Julio lève peu à peu les voiles de ce personnage obscur et d'une histoire faite d'héroïsme, mais aussi de trahisons, d'abjection, et de mensonges.

    http://www.evene.fr/livres/livre/juan-manuel-de-prada-le-septieme-voile-38778.php

  • Catégories : Le paysage

    L'association Paysages du Champagne

    Cher ami supporter !

    Vous avez déjà eu l'occasion de manifester votre soutien à la candidature des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au patrimoine mondial de l'humanité et nous vous en remercions vivement. Grâce à vous, le projet a été conforté, a pris de l'ampleur et approche aujourd'hui du but.

    La force et la singularité de cette candidature ont été magnifiquement traduites en images dans le film officiel disponible sur www.youtube.com/paysagesduchampagne .
    Regardez-le, relayez-le, partagez-le sans modération avec vos réseaux familiaux, sociaux, professionnels... et incitez-les à rejoindre le groupe de soutien sur www.paysagesduchampagne.fr .

    Plus vous serez nombreux à vous engager, plus la candidature pourra prétendre au succès. Nous comptons sur votre enthousiasme communicatif !

    L'association Paysages du Champagne

    Le site de la candidature

    Soutenez la candidature des Paysages du ChampagneDevenez ambassadeur et contribuez à la réussite de cet ambitieux projet.

    le film officiel

    Découvrez le film de la candidature des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne illustrant la Déclaration de Valeur Universelle Exceptionnelle.
  • Catégories : CV littéraire/book

    Semaine de la langue française > Programme

    Atelier d’écriture de « poèmes-paysages »

    Frédéric Amiel: « Tout paysage est un état de l’âme »
    Partant de cette affirmation, écrire des poèmes-paysages en s’inspirant des poètes-paysagistes et des paysagistes-poètes, notamment à partir des 10 mots pour participer à  un concours d’écriture.
    L’objectif étant de constituer un recueil.

    Lieu : 23 rue des Alouettes 69008 Saint Etienne (Rhône-Alpes ) -
    Dates et horaires : du 03-10-2011 0:00 au 02-07-2012 0:00
    Type d'évènement : Publication, Atelier d´écriture, Exposition
    Conditions d'accès : Inscription
    Public concerné : Jeune public
    Structure : Etablissement Pierre Termier
    Courriel : lauravanelcoytte@yahoo.fr

    http://www.dismoidixmots.culture.fr/?p=23889

     

  • Catégories : Des femmes comme je les aime

    Les Femmes peintres et les salons au temps de Proust

    Du jeudi 15 avril au dimanche 6 juin 2010
    93fa75d45a.jpgCommissaire : Bernard Grassin Champernaud

     

    Œuvres présentées : peintures, aquarelles, huiles. Portraits, objets, bijoux, documents
    Provenances des œuvres : collections privées, Musée Marmottan Monet, Musées de Compiègnes, Orsay, Carnavalet, Dieppe, Etampes etc…
    Catalogue : Editions Hazan

    Une exposition inédite autour des Salons littéraires et musicaux et des femmes peintres de la fin du XIXème siècle. Quatre Salons seront recréés pour l’occasion, ceux de 4 femmes, mécènes, amies des artistes, peintres : celui de la Princesse Edmond de Polignac de Marguerite de Saint-Marceaux de S.A.I. la Princesse Mathilde et celui de Madeleine Lemaire. Les Salons au temps de Proust, c’est aussi l’histoire d’une femme peintre : Madeleine Lemaire qui recevait rue de Monceau les mardis de mai à juillet.
    Par son aura et une intelligence « pétillante » elle sut attirer ceux qui allaient devenir les plus grands. 
    On note  parmi les habitués de son Salon Albert Besnard, Bonnat, Manet, Helleu, Puvis de Chavannes, Gounod, Massenet, Reynaldo Hahn, Saint-Saëns, Anatole France, Colette, Sarah Bernard.
    C’est un Marcel Proust étonné et subjugué qui lui consacre une chronique élogieuse dans le Figaro du 11 mai 1903 « La cour aux Lilas et l’Atelier des Roses, le Salon de Madame Madeleine Lemaire 
    ».

    http://www.marmottan.com/francais/expositions/expo-proust.asp

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  • Catégories : Des expositions, Des musées

    Fauves et expressionnistes de Van Dongen à Otto Dix

    puce Fauves et expressionnistes de Van Dongen à Otto Dix
    Musée Marmottan Monet  (Paris)  Du 28 octobre 2009 au 20 février 2010

    Le Musée Marmottan Monet accueille une sélection d'œuvres du Musée Von der Heydt de Wuppertal, musée qui détient un ensemble exceptionnel d'oeuvres des différentes avant-gardes du début du 20ème siècle, qui sont regroupées sous le titre "Fauves et expressionnistes de Van Dongen à Otto Dix".

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  • Catégories : Des évènements, J'ai vu

    J'ai aimé découvrir au Paris Fine Art:Christophe CHARBONNEL

    Christophe CHARBONNEL (né en 1967)

    Christophe Charbonnel est né à Nantes en 1967. Initié par le sculpteur Philippe Seené, Christophe Charbonnel créé, en 1995, sa première sculpture en bronze.
    Ses oeuvres entrent dans de nombreuses collections publiques et privées et le rythme des expositions s’accélère.
    Son travail se développe vers des sculptures monumentales, en taille (Colosse, Guerrier, …) ou en nombre (Groupe de guerriers, …).
    Si le domaine public s’intéresse à lui (commande d’une fontaine, d’un Christ), ce sont surtout les entreprises qu’il séduit par ses oeuvres monumentales et majestueuses.
    Profitant d’une belle visibilité grâce aux acquisitions faites par des palaces étrangers et français (le Ritz à Paris, Four Seasons à Cannes, …), les oeuvres de Christophe Charbonnel sont de plus en plus plébiscitées.
    Cette année, il est lauréat de la Fondation Taylor.

    Charbonnel Homme ailé

    Chronos II - Bronze, 55,5 x 69 x 18 cm - Edition sur 30 - EPUISE

    Oeuvres MONUMENTALES
    Monumentales de Charbonnel Monumentales de CharbonnelMonumentales de CharbonnelMonumentales de CharbonnelMonumentales de Charbonnel

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  • Catégories : Le paysage

    J'ai aimé voir:«Nocturne au parc royal de Bruxelles» de William Degouve de Nuncques. (détail)

    93fa75d45a.jpgÀ Orsay, la magie fragile des pastels réalistes ou symbolistes

    «Le mystère et l'éclat» au Musée d'Orsay est l'outsider des expositions de l'automne : réussite totale, accrochage harmonieux et intelligent, œuvres superbes, fragiles et lumineuses, signées Édouard Manet, Edgar Degas, Auguste Rodin ou de ce génie trop méconnu qu'était William Degouve de Nuncques (1867-1935).

    Son Nocturne au Parc royal de Bruxelles, une abstraction de 1897 scandée comme un poème d'Émile Verhaeren, est une mélodie envoûtante.

    Dans chaque salle, Philippe ­Saunier, conservateur au Musée d'Orsay, a su restituer, du réalisme au symbolisme, la force de ce médium alors très à la mode, le pastel.

    C'est aussi la preuve que pour réussir une exposition, on peut se passer de prêts onéreux, de valeurs d'assurances mirobolantes et de publicité tapageuse : ces pastels d'Orsay, dont bon nombre viennent d'être restaurés, craignent la lumière et les chocs des convoiements, ils méritent d'être à l'honneur aux cimaises… du Musée d'Orsay !

    «Le pastel craint la lumière prolongée. Aussi bien il la désire, ne serait-ce que pour activer la délicieuse alchimie dont il résulte» , écrit joliment Guy Cogeval le président de l'institution, dans la préface du catalogue.

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  • Catégories : Le paysage

    Claude Monet , Les villas à Bordighera

     

    93fa75d45a.jpg

    Claude Monet (1840-1926)
    Les Villas à Bordighera
    1884
    Huile sur toile
    H. 115 ; L. 130 cm
    © RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

     

    Les villas à Bordighera


    Cette peinture témoigne avec éclat de la découverte de la région méditerranéenne par Monet lors de son séjour en Italie en 1884. Elle fut pourtant exécutée dans l'atelier de Giverny, mais d'après un tableau, aux dimensions plus réduites, peint sur place (Villas à Bordighera, The Santa Barbara Museum of Art).
    Avec cette toile, Monet souhaite réaliser un grand panneau décoratif destiné au salon de Berthe Morisot. Au début de l'année 1884, elle annonce à sa soeur Edma : "Je commence à entrer dans l'intimité de mes confrères les impressionnistes. Monet veut absolument m'offrir un panneau pour mon salon. Tu juges si je l'accepte avec plaisir".

    Cette oeuvre traduit la luminosité méditerranéenne et la fascination du peintre pour la nature de cette région. Il représente ici le jardin de M. Moreno, qu'il qualifiait de "paradis terrestre" en évoquant "cette propriété sans pareille [...] un jardin comme cela ne ressemble à rien, c'est de la pure féerie, toutes les plantes du monde poussent là en pleine terre et sans paraître soignées : c'est un fouillis de toutes les variétés de palmiers..." (à Alice Hoschedé, 5 février 1884).

    Le tableau Les villas à Bordighera est représentatif de divers aspects de l'art de Monet. Il y retrouve tout d'abord ce grand format presque carré, souvent utilisé par le peintre lorsqu'il s'exprime dans le domaine décoratif. La répétition en atelier d'un motif étudié sur place à Bordighera, annonce la démarche adoptée plus tard pour les "séries". Enfin, avec ce paysage exotique, Monet nous offre une variation autour de l'un de ses thèmes privilégiés : celui du jardin.

    http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/peinture/commentaire_id/les-villas-a-bordighera-9515.html?tx_commentaire_pi1%5BpidLi%5D=509&tx_commentaire_pi1%5Bfrom%5D=841&cHash=e27d7c7e74