Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Flâneries stambouliotes

 

Le Monde.fr | 19.06.2014 à 10h08 | Par Catherine Simon (Turquie, Envoyée spéciale)

Ils ne tiennent pas en place. Pourquoi le faudrait-il ? Tous vivent à Istanbul et ils y ont grandi. Certains, en pointillé. L’un a passé dix ans à Bruxelles, réfugié politique. L’autre se partage entre la France et la Turquie. Un troisième, né à Rhodes, assure que l’endroit où l’on habite importe peu, « ce sont les gens qui comptent ». 

 

Un autre encore, dont la grand-mère venait « de Thrace » et lui apprit la cuisine juive séfarade, a consacré son premier livre à Jacques Brel. Quant à la cinquième, la seule à s’afficher comme une inconditionnelle d’Istanbul, elle aime à croire que les empreintes des époques byzantine, ottomane et républicaine sont là, il suffit de tendre l’oreille  : « les trois temps d’Istanbul », réunis en une valse urbaine…

Ecrivains aux aguets, en perpétuel mouvement, Yigit Bener, Enis Batur, Hakan Günday, Mario Levi et Ayfer Tunç vont faire le voyage de Toulouse : ils figurent parmi les participants du 10e Marathon des mots, dont leur ville est l’invitée d’honneur. « Le Monde des livres » leur a rendu visite. Dans le lieu de leur choix. Le temps d’une promenade stambouliote – pour de bon ou sans bouger –, chacun tentant d’expliquer ce qui l’attache ou le ravit, dans cette « ville reine, ville roi, ville déchue, schizoïde, palimpseste, ville des tumultes et des grands silences », selon les mots d’Enis Batur dans sa splendide Encyclopédie privée (Actes Sud, 2011).

SUR LES QUAIS D’ORTAKÖY...

Les commentaires sont fermés.