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  • Catégories : La littérature

    Dix romanciers, huit millions de livres

    MOHAMMED AÏSSAOUI et DOMINIQUE GUIOU.
     Publié le 11 janvier 2007
    Actualisé le 11 janvier 2007 : 08h29medium_marc_levy.jpg                                         
     
    Marc Levy.
    Marmara/Le Figaro.

    Marc Levy, Fred Vargas et Bernard Werber, c'est le trio de tête de notre classement des dix auteurs de langue française qui ont vendu le plus de livres en 2006.

    IMAGINEZ une maison d'édition qui aurait sous contrat ces dix romanciers : cet heureux éditeur aurait vendu près de 8 millions d'exemplaires l'année dernière. « Le poids de ces dix auteurs représente près du quart (22 %) de l'ensemble de la»fiction moderne* », souligne Alice Cousin Crespel, analyste marketing au cabinet d'études GfK, la « fiction moderne » regroupant la littérature française et étrangère, les livres policiers et fantastiques, les romans sentimentaux. Autant dire que, sans préjuger de leur valeur littéraire, ces dix auteurs pèsent très lourd.

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  • Le patrimoine en 2007:5 chantiers et un hommage

    Anne-Marie Romero.
     Publié le 03 janvier 2007
    Actualisé le 03 janvier 2007 : 20h03

    Trois restaurations de grande ampleur, deux créations dans les sites d’anciens musées et une célébration nationale vont marquer la nouvelle année.

    EN FRANCE, l’événement culturel le plus important de cette année 2007 sera, mai prochain, la réouverture de l’intégralité de la galerie des Glaces de Versailles. Sa moitié nord, achevée, accueille déjà le public depuis janvier 2006. Mais, grande première dans l’histoire du patrimoine, l’opération complète de restauration a été entièrement financée par le mécénat, le groupe Vinci en l’occurrence. Le travail sur la voûte de cet immense décor de 1000 m², haut de 12,5 mètres, long de 73 et large de 13, composé de peintures sur toile marouflée, de décors et de… 357 glaces, a mis en œuvre, pendant près de trois ans, dix entreprises représentant presque tous les corps de métier.
    Un autre monument exceptionnel va également rouvrir, le ­­8 février : le château des Ducs de Bretagne à Nantes, en travaux ­depuis quinze ans et complètement fermé depuis trois ans. La succession des styles de cette forteresse du XIIIe siècle, abritant une résidence ducale du XVe et des bâtiments du XVIe et du XVIIIe siècles, a été rendue plus lisible. Trente-deux salles de musée ont été ouvertes, le chemin de ronde lui-même est désormais accessible, tout comme deux entrées fortifiées – la Poterne de Loire et le Pont du cours Saint-Pierre. Enfin, un nouveau traitement paysager permet de retrouver un véritable jardin de magnolias, arbres emblématiques de l’histoire nantaise.
    Réouvertures et inaugurations
    Dans le domaine des musées, Montpellier sera à l’honneur le 3 février avec la réouverture du Musée Fabre qui abrite une des toutes premières collections de peinture de France. Pour 62,7 M€, l’institution a porté ses surfaces d’exposition à ­9 300 m², ce qui va lui permettre de montrer 800 œuvres au lieu de 500. Parmi les nouveautés : « La Portée », un remodelage de l’accueil par Daniel Buren, qui projettera le visiteur depuis l’esplanade jusqu’au cœur de l’établissement, et deux salles Soulages. Dans l’une seront accrochées 19 œuvres données par le peintre, dans l’autre des acquisitions contemporaines. Enfin, deux salles seront consacrées aux deux grands artistes qui font la renommée du musée : Courbet et Bazille. À Paris, dans le XIIe arrondissement, la Cité nationale de l’histoire de l’immigration occupera l’ancien musée des arts d’Afrique et d’Océanie (Palais de la porte Dorée). Le chantier a été lancé en octobre ­dernier. Le hall d’accueil et l’exposition permanente seront accessibles dès avril, mais l’ouverture des autres ­espaces s’étalera jusqu’en 2009 ­(investissement : 20 M€).
    Après les réouvertures, les inau­gurations. Née du rapport de Jean-Louis Cohen en 1998, la Cité de l’architecture et du patrimoine va ouvrir en avril-mai, dans l’aile de Paris du Palais de Chaillot, remaniée par l’architecte Jean-François Bodin. Après de nombreuses vicissitudes, notamment la menace de voir réduite la présentation des collections de l’ancien Musée des ­monuments français, un équilibre a été trouvé, en 2004, avec la nouvelle équipe mise en place (François de Mazières, Francis Rambert et Marie-Paule Arnauld). La Cité présentera à la fois, sur 8 000 m², ses pièces historiques et une nouvelle collection d’architecture du XXe siècle, et, dans 3 000 m², des expositions temporaires ainsi que des services de recherche (archives, centre de documentation), des colloques de formation et des débats réservés tant aux professionnels qu’au grand public (75 M€).
    C’est du reste à la Cité de l’architecture et du patrimoine que sera présentée, en novembre, la grande exposition clôturant l’année Vauban – « Vauban urbaniste, Vauban architecte». Tout au long de l’année, en effet, vont se multiplier, à travers tout le pays, et principalement dans les citadelles dont il a dessiné les plans, les célébrations du tricentenaire de la mort du plus grand stratège français, ministre de Louis XIV.
  • Catégories : Livre

    De François Mauriac à Robert Bresson

    Anne Wiazemsky raconte comment, à 17 ans, elle fut choisie par Bresson pour jouer dans « Au hasard Balthazar »

     

    Rien n'est plus difficile, pour un écrivain parvenu à la pleine possession de ses moyens, que de reconstituer, sans le fausser par les rajustements de l'expérience, l'état de fragilité, de précarité psychologique traversé dans l'adolescence. Le danger serait de le raconter de haut, avec l'autorité du jugement. Or Anne Wiazemsky raconte son histoire d'autrefois en restant au niveau de ses émotions d'autrefois : c'est le miracle de ce livre. Elle se met dans la peau, les yeux, le coeur d'une jeune fille de 17 ans qui se trouve dans la presque intimité d'un monstre sacré (65 ans, cheveux blancs). Bresson ne l'a pas seulement choisie : il ne se contente pas de la diriger, il entend la former, la façonner, la plier à sa volonté, la déconstruire et reconstruire à sa guise, avec une souveraineté manipulatrice qui frise la tyrannie.
    Il est vrai qu'Anne n'est pas la première venue : elle est la petite-fille de François Mauriac. Ce qui complique les choses pour elle. A cette époque, on voyait d'un mauvais oeil, chez les grands bourgeois, leur enfant se risquer dans les milieux forcément louches du cinéma. Que de pièges pour sa vertu... La jeune fille les déjouera avec la virtuosité de l'innocence, quitte à franchir le pas redouté par sa mère : ce qui donne lieu à une délicieuse scène de comédie, entre mère et fille, un morceau d'anthologie pour comprendre les moeurs de 1965.

    Les portraits de François Mauriac (oh ! ce regard «à la fois tendre et féroce, qui avait le pouvoir de décontenancer tout le monde»), de Robert Bresson, exigeant jusqu'au sadisme, sujet néanmoins à des accès de faiblesse, de Pierre Klossowski, figurant dans le film, tout cabossé et avec l'air d'un crabe, du jeune Jean-Luc Godard, venu sur le tournage en visiteur, la mauvaise volonté de l'âne, second héros du film, tout ce pittoresque relaté avec saveur et drôlerie fait de ce livre un document inappréciable. L'essentiel, pourtant, est ailleurs : dans l'évocation de ce bref passage de l'enfant à l'adulte.
    Imaginez cette actrice débutante : elle n'était jamais sortie de sa famille catholique, très enveloppante, sinon étouffante, et la voilà lancée dans le monde des faux-semblants, sous la direction toutefois d'un homme droit et vrai, modèle de rectitude malgré son absolutisme. Première contradiction, premier trouble. Elle profite du fait qu'elle est en vacances de son foyer pour devenir femme, à l'aide d'un jeune gars de l'équipe. Deuxième mutation. Revenue parmi les siens, elle s'aperçoit qu'elle est devenue radicalement autre. Grâce au cinéma, qui prend ici figure de symbole : avant de monter sur le plateau, elle se tenait dans l'ombre de sa famille. Une fois sous les projecteurs, elle découvre la lumière d'une nouvelle vie.
    « Jeune Fille »n'est pas seulement l'histoire des débuts d'Anne Wiazemsky dans un métier qu'elle illustrera avec un talent notoire. Si ce livre est aussi émouvant, c'est qu'il est celui de toutes les jeunes filles, l'histoire universelle du passage d'un âge à un autre, le récit de l'initiation au bout de laquelle on cesse d'appartenir à son milieu d'origine pour n'être plus que soi-même.


    «Jeune Fille», par Anne Wiazemsky, Gallimard, 224 p., 16,90 euros.

    Née en 1947, Anne Wiazemsky, comédienne et romancière, a tourné avec Godard, Pasolini, Deville, et reçu le grand prix du roman de l'Académie française en 1998 pour « Une poignée de gens ».

     



     

    Dominique Fernandez

    Le Nouvel Observateur - 2201 - 11/01/2007

     

    http://livres.nouvelobs.com/parutions/p2201/a2201_062.html

     

  • Catégories : L'actualité

    Suippes: en attendant la destruction des obus

    medium_obus.jpgQue faire des 350 t d'obus datant de la 1ère guerre mondiale auxquelles s'ajoutent 20 t chaque année?

    L'usine de destruction de Mailly-le-Camp (Aube) ne sera pas opérationnelle avant 2012. Le mauvais état de certains obus oblige pourtant à les détruire. Ce qui doit être fait au camp de Suippes. D'où l'inquiétude des riverains.    

    À Mailly-le-Camp sont stockés 350 t d'obus datant de la 1ère guerre mondiale. Chaque année, 20 t d'obus sont retrouvées dans le sous sol et viennent alourdir un peu plus ce sinistre dépôt.
    Un grand nombre de ces munitions sont en mauvais état. Il faut donc les détruire. Ce qui inquiète le plus les riverains et préoccupe aussi les autorités, c'est la dangerosité de ces engins. 12 000 d'entre eux sont en effet des munitions chimiques.

    http://lorraine-champagne-ardenne.france3.fr/info/27382370-fr.php

  • Catégories : L'humour

    Blagues

    SUPER AFFAIRE
    Mustapha a acheté une maison voisine de celle d'un notaire.

    Lorsqu'ils font connaissance, Mustapha dit à son voisin :
    " Belles maisons, n'est ce pas, mais la mienne vaut le double de la
    vôtre !"
    "Comment cela ? " interroge son notaire de voisin interloqué
    "Elles sont parfaitement identiques, comment la vôtre pourrait- elle
    valoir 2 fois plus que la mienne ? "
    Et Mustapha de répondre :
    "Moi j'habite à côté d'un notaire, vous à côté d'un arabe."


    MAL DE TETE
    Le mari sort de la salle de bains, complètement nu et très en forme..
    Voyant venir son mari, la femme lui dit :
    - Pas ce soir chéri, j'ai très mal à la tête...
    - Ca tombe bien : j'ai saupoudré mon sexe avec de l'aspirine. Tu le veux
    en cachet ou en suppositoire ?


    LE CREATEUR
    Dieu créa l'univers et il vit que c'était beau
    Dieu créa la Terre et il vit que c'était beau.
    Dieu créa la nature et il vit que c'était beau.
    Dieu créa les animaux et il vit que c'était beau.
    Dieu créa l'homme et il vit que c'était beau.
    Dieu créa la femme et il se dit: " Elle se maquillera !"


    DEVINETTE 1
    Quel est le plus petit filet de pêche au monde ?
    Réponse : " le string" car il peut contenir, une raie, une moule, un
    barbuet il y a toujours un maquereau qui tourne autour"


    DEVINETTE 2
    Pourquoi a-t-on appelée l'exposition "TERRE DES HOMMES" ?
    Parce que c'est impossible de faire "TAIRE DES FEMMES"

  • Catégories : Le paysage

    Panorama du panorama

    Voir le paysage et le représenter: une expérience esthétique et politique.
    Par Jean-Baptiste MARONGIU
    QUOTIDIEN : jeudi 14 décembre 2006
    michel baridon Naissance et renaissance du paysage Actes Sud, 414 pp., 32 €.
    L e paysage est une portion de l'espace qu'un observateur embrasse du regard en lui conférant une signification globale et un pouvoir sur ses émotions» :  plus qu'une définition, c'est là le principe structurant Naissance et renaissance du paysage, de Michel Baridon A double titre. D'un côté, l'ouvrage entend en effet rendre raison de l'existence de la chose depuis toujours (bien avant, en tout cas, que le nom ne commence à exister, à la fin du XVIe siècle). De l'autre, il chemine dans les discours pour reconstituer l'histoire qui, depuis l'invention des écritures, a façonné, en les fixant et en les transmettant, nos manières de voir et de représenter le paysage. Historien des jardins et des paysages, Michel Baridon a enseigné la civilisation britannique à l'université de Bourgogne.
    Quoi qu'ils aient pu ressentir devant ce qu'on appelle aujourd'hui un paysage, les anciens Egyptiens ne nous en ont légué que des aperçus succincts, puisqu'ils ne possédaient pas les moyens techniques de faire apparaître trois dimensions sur une surface plane. On le comprend : une chose est de voir un paysage, une autre de le représenter. Mais là où la reproduction par l'image échoue, les textes écrits, même les plus reculés, savent témoigner et d'un monde que le temps allait engloutir et de la sensibilité grandissante, voire d'une tendance irrépressible, des sociétés humaines à «paysager» ce même monde. L'érudition de Baridon est inépuisable, qui collecte, relie, confronte ces textes vénérables qui tous, la Bible en tête, donnent moins un paysage à voir qu'un paysage à imaginer.
    C'est en Grèce ancienne qu'ont été élaborées les techniques donnant lieu aux premiers paysages peints, où l'espace est représenté à la fois dans son ampleur cosmique et comme une entité que le regard peut mesurer et rendre intelligible. Mais comment se fait-il que le paysage ­ production (du) sensible ­ ne se soit manifesté que là où l'explication du réel a commencé à se faire de manière scientifique, au point de rencontre de l'observation et de l'abstraction ? Le paradoxe n'est qu'apparent. C'est justement parce que les Grecs ont vécu dans un espace construit qu'ils ont été capables de le représenter sensiblement : «Ils ont été les premiers à utiliser le même outil mathématique pour tracer les plans de leurs cités, pour délimiter leurs champs, pour établir des cartes et surtout pour échafauder une théorie de la vision.» On peut lire une carte géographique et contempler le cosmos : dans le premier cas, on se donne les moyens de maîtriser l'espace ; dans le second, on s'y abandonne en se laissant envahir par le sentiment de l'infini : «Ces images du monde n'excluent nullement, dans le vécu quotidien, ce lien personnel avec des lieux donnés, ce bonheur de voir des horizons amis qui font le charme de la littérature grecque.» 
    Dans l'histoire du paysage, la diffusion des techniques et leur mise en oeuvre, Rome n'a pas fait que changer d'échelle par rapport à la Grèce. Elle a apporté aussi une sensibilité toute latine à la matière, une manière d'habiter le monde et de le représenter plus terrienne, pour ainsi dire, que les Grecs. Mais la ligne des transformations n'est pas aisée à établir étant donné la rareté des exemples grecs qui nous sont parvenus (quelques fresques, un nombre infime de peintures sur bois, aucun paysage sur toile), alors que la production romaine (à commencer par Pompéi) est imposante. On peut parler d'une véritable évolution du goût, selon Michel Baridon, dont témoigne par exemple une personnalité comme Pline le Jeune, grand collectionneur de tableaux représentant la nature, amateur de beaux paysages et écrivain inspiré par les uns et les autres.
    On a mis sur le compte du christianisme et/ou des invasions barbares la disparition du paysage, tout autant dans le discours que dans les oeuvres. Il est certain qu'avec la nouvelle religion, la ligne d'horizon prend d'autres significations, valorisant tout ce qu'on ne voit pas, l'au-delà de cette ligne justement, au discrédit de l'en deçà, le visible. Pauvres ou riches, ignorants ou cultivés, les gens continuent à aimer cette terre, à être attachés à ses beautés, probablement à en jouir et à en souffrir s'ils en sont arrachés ­ mais le discours ne suit pas, ni les techniques, en partie perdues, comme si le paysage n'avait pas disparu mais s'était éclipsé.
    Pour que le paysage renaisse, pour qu'il redevienne un sujet pour les peintres, les philosophes et les écrivains, il aura fallu, au sortir du Moyen Age, que la nature elle-même s'affirme comme un sujet en soi. Cela n'a pu se faire qu'avec une avancée dans la maîtrise des moyens techniques, aptes à rendre visible la profondeur de l'espace, à travers le retour et la valorisation de l'héritage artistique, littéraire, scientifique gréco-romain. Aussi, à l'aube du XIVe siècle, l'optique était-elle en mesure d'établir un rapport entre l'oeil humain, l'éventail des couleurs et la géométrie. La perspective est en train de naître, sur laquelle se bâtira la manière moderne de saisir et de représenter le paysage. Pétrarque, avec le récit de son ascension du mont Ventoux, et Ambrogio Lorenzetti, dans les fresques sur les effets du bon et du mauvais gouvernement dans le Palazzo pubblico de Sienne, exemplifient parfaitement, aux yeux de Michel Baridon qui interrompt ici son enquête, cette renaissance du paysage après un millénaire d'enfouissement. Depuis, embrasser du regard un paysage requiert qu'on mobilise les sens et l'intelligence, pour aboutir à une expérience à la fois esthétique et éthique, individuelle et sociale, bref politique ­ en ce qu'elle engage la responsabilité de l'homme face au visible.

  • Catégories : Des spectacles

    Une belle affiche pour 2007

    MARION THÉBAUD.
     Publié le 04 janvier 2007
    Actualisé le 04 janvier 2007 : 10h33

    Théâtre, concerts, opéra, danse : petit avant-goût d'une année foisonnante de spectacles.

    COMÉDIEN, acrobate, danseur, musicien, James Thierrée est l'homme du spectacle vivant. C'est avec lui que nous ouvrons cette sélection non exhaustive des principaux rendez-vous des spectacles à l'affiche cette année. Il nous avait régalés de quelques minutes de bonheur à l'occasion de la dernière cérémonie des Molières où il a raflé quatre prix pour La Symphonie du hanneton, oeuvre très personnelle qui a révélé tous les dons du petit-fils de Chaplin. Sur cette lancée, il a enflammé, à l'hiver 2005, le public américain à l'occasion de la saison Act French avec La Veillée des abysses. C'est dire qu'on attend avec impatience sa nouvelle création, Au revoir ­parapluie, présentée d'abord à Lausanne, jouée en tournée en France puis reprise du 16 au 30 mai ­au Théâtre de la Ville (tél. : 01 42 74 22 77). Bien des comédiens de première importance, Michel Bouquet, Michel Aumont, Charlotte Rampling, Jane Birkin, Hervé Pierre défendront par ailleurs leur art sur scène. Nous en reparlerons mais il est impossible de ne pas souligner tout de suite un duo qui, à coup sûr, va solliciter la curiosité du public, Alain Delon et Mireille Darc dans Sur la ­route de Madison au Théâtre Marigny.
    Au chapitre de la chanson, Charles Aznavour se produira le 17 février pour un concert exceptionnel à l'Opéra Garnier, accompagné par l'orchestre philharmonique d'Erevan, dans le cadre de l'année de l'Arménie en France. Autre retour très attendu, celui de Michel Polnareff. Le génial mélodiste auteur de tubes qui ont fait danser la France entière, Ame câline, Le Bal des Lazes, La poupée qui fait non, sera invité du 2 au 14 mars à Bercy. Un événement car il y a plus de trente ans que le chanteur, indésirable en France à la suite d'un problème fiscal, s'est produit sur le sol français. Le dernier rendez-vous remonte à 1975, à Bruxelles, où de nombreux fans français avaient fait le déplacement. Champion toutes catégories des tournées réussies, Michel Sardou sillonnera, lui, la France, allant au-devant de son public de Zénith en Zénith et respectant une escale parisienne du 25 avril au 6 mai.
    Raretés lyriques
    Sur le plan lyrique, l'Opéra Bastille proposera deux raretés, La Juive, de Jacques Fromental Halévy, et Louise de Gustave Charpentier. Deux occasions de découvrir des oeuvres rarement présentées. La première, à partir du 16 février, dans une mise en scène de Pierre Audi avec Anna Caterina Antonacci, est une oeuvre mythique pour les amateurs d'opéra. La deuxième, à partir du 27 mars, dans une mise en scène d'André Engel avec ­Mireille Delunsch, est représentative du réalisme du début du XXe siècle. Elle fait également figure de curiosité. Enfin, Patrice Chéreau, dont on attend toujours l'événement, mettra en scène en juillet 2007 au Festival d'Aix-en-Provence De la maison des morts de Leos Janacek (1854-1928) tiré du texte de Dostoïevski.
    Julio Bocca, le danseur étoile le plus populaire de toute l'Amérique, médaille d'or à Moscou à 18 ans, fera ses adieux au Casino de Paris (tél. : 08 926 98 926) avec Bocca Tango, du 12 au 21 janvier. Un spectacle à découvrir pour tous les balletomanes. Un autre rendez-vous d'importance les attend du 6 au 11 février au Châtelet (tél. : 01 40 28 28 40). L'American Ballet Theatre y sera invité avec un riche programme, de Marius Petipa avec l'acte des ombres de La Bayadère à George ­Balanchine avec Symphonie ­concertante, la troupe balaie un large éventail de créations, allant du répertoire aux chorégraphies contemporaines avec Sinatra ­suite de Twyla Tharp en passant par une curiosité, La Table verte, ballet expressionniste de Kurt Joos.
  • Catégories : Sport

    Sport:Ligue 1: Lyon se déplace à Toulouse, Lens affronte Lille

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    PARIS (AFP) - A des années-lumière de l'intouchable leader lyonnais, qui se déplace à Toulouse, Lens (2e) et Lille (5e) s'affrontent dans une rencontre qui dépasse largement le contexte régional, avec pour enjeu une place sur le podium, samedi et dimanche lors de la 20e journée de Ligue 1.

    Paris, toujours sous la menace d'une relégation, et Marseille, emmené pour la première fois en championnat par le duo Ribéry-Cissé et occupé en coulisses par les bruits concernant une possible vente, n'auront pas la partie facile face à Valenciennes et Rennes.

    Nantes (17) - Nice (19): Tout juste renforcé par l'arrivée de Fabien Barthez, le FC Nantes espère ainsi profiter de la deuxième moitié du championnat pour sauver sa place parmi l'élite. L'ancien champion du monde, qui a effectué des débuts victorieux contre Guingamp (1-0) en Coupe de France, samedi, sera vite dans le bain face à un autre mal-classé. A la recherche d'un succès depuis 8 journées, les Niçois n'ont pas le droit à l'erreur mais pourront compter sur un attaquant chevronné, Lilian Laslandes, tout juste transféré de Bordeaux, pour les sortir de la zone de relégation.

    Saint-Etienne (4) - Monaco (15): En embuscade à deux longueurs de la 3e place, les Verts ont une belle occasion de mettre la pression sur Sochaux, voire Lens pour les places qualificatives en Ligue des champions. Monaco, qui a un urgent besoin de points, risque de souffrir dans la forteresse Geoffroy-Guichard où les Stéphanois viennent d'enchaîner six victoires consécutives en L1.

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  • Catégories : Livre

    Berléand à poil

    Avec 95 films en vingt-cinq ans, des rôles forts comme l'assassin peu rassurant de « Ma petite entreprise » (Pierre Jolivet) ou le monstre télévisuel de « Mon idole » (Guillaume Canet), François Berléand (photo) peut être considéré comme une belle machine à incarner, jouer, émouvoir. Comment se règle, peu à peu, une horloge si subtile ? Rien de plus légitime que de vouloir en expliquer la construction secrète. Mais pour qui entreprend de se raconter, le souvenir d'enfance pose un problème difficile à résoudre. Passe pour les enfants-loups qui ont des choses extraordinaires à raconter, les menteurs géniaux qui savent transformer les bagatelles en épopées grandioses : voir le fusil de chasse de Marcel Pagnol.
    Mais les enfances ordinaires, celles où le détail minuscule joue un rôle décisif parce qu'il hante l'imagination ? C'est « Jean le Bleu » de Giono - l'importance des craquelures du plâtre sur la conscience.
    C'est cette veine-là qui a nourri avec succès (100 000 exemplaires vendus) le talent de Berléand, comme il le montre dans « le Fils de l'homme invisible », où les enfants ne naissent pas dans les choux-fleurs. On y apprend comment, se croyant imperceptible aux yeux des humains ordinaires, il se mit, à 11 ans, tout nu dans sa classe, afin de prouver cette spéculation par une expérience cartésienne, et ce qui s'ensuivit : principalement une longue cohorte de psys.

    Déraillements tranquilles, doux accidents, morsures tendres, battements de coeur cruels : c'est Berléand et c'est toutes les enfances, finement observées, joyeusement contées. Mi-unique, mi-universel, ce beau récit-roman conduit vers le moment où « le Fils de l'homme invisible » accepte son apparence. Un psychologue clairvoyant lui conseille alors d'être acteur. C'est dire que la comédie n'est pas finie.



    Alain Riou

    Le Nouvel Observateur - 2201 - 11/01/2007


    http://livres.nouvelobs.com/parutions/p2201/a2201_074.html

  • Catégories : La littérature

    Alexandre Jollien : la force des faibles

    PAUL-FRANÇOIS PAOLI.
     Publié le 04 janvier 2007
    Actualisé le 04 janvier 2007 : 14h37

    Après avoir réussi à dominer son terrible handicap par l'écriture, il est en passe, avec son troisième livre, La Construction de soi, de devenir un phénomène de l'édition

    Et de trois ! Avec La Construction de soi (Seuil), Alexandre Jollien est bien parti pour se tailler un ­nouveau succès. Avec un premier ­­ti­rage de 30 000 exemplaires et une réimpression de 10 000, son dernier essai, paru en octobre 2006, s'inscrit dans la même lignée volontariste et optimiste que ses deux précédents livres : L'Éloge de la faiblesse (Cerf), qui a obtenu un prix de l'Académie française en 1999, et Le Métier d'homme (Seuil) qui s'était vendu à 90 000 exemplaires !

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  • Catégories : La littérature

    Quelle littérature pour l'école?

    Dialogue entre l'académicien présidant la nouvelle commission de réflexion sur l'enseignement des humanités et l'historien qui publie « la Littérature en péril » par Marc Fumaroli et Tzvetan Todorov

    Le Nouvel Observateur. - Réforme de la grammaire, lutte contre l'illettrisme, débats sur l'enseignement de la littérature... La transmission des savoirs et des valeurs dans notre pays est en crise. Quel est votre diagnostic ?
    Marc Fumaroli.
    - J'ai été chargé par Gilles de Robien de présider une commission de réflexion sur le minimum de « culture humaniste » qu'il est souhaitable de rétablir dans l'enseignement primaire et au collège. Sur quelles oeuvres littéraires les maîtres peuvent-ils étayer l'enseignement du bien-lire, du bien-dire, du bien-écrire ? Que doit connaître un élève de troisième de l'histoire littéraire et de l'histoire de l'art, mais encore du chant, du dessin, des sciences naturelles ? Les programmes actuels sont interminables, étouffants, écrits dans le jargon concocté dans les IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres), ils noient l'essentiel dans la routine. Notre tâche est de ramener les instructions à la clarté et à la simplicité - sans perdre de vue l'éducation du jugement. Chacun le sait, l'école n'a plus la même situation dans la société actuelle qu'il y a un demi-siècle. Aujourd'hui enfants et adolescents sont d'avance « éduqués » (ou « déséduqués » ?), en dehors de l'école, par les moyens de communication dont ils sont les consommateurs privilégiés. L'école est tenue de refaire ce qui a été défait par ce bain d'images et de bruits. Elle doit relativiser les idoles, construire l'attention, la concentration, la mémoire, la considération d'autrui. Il faut doter l'élève de cette arrière-boutique - au sens de Montaigne - où il puisse prendre du recul à l'égard de la grande machine à émotions préfabriquées, tsunamis compassionnels et téléthons politiques !

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  • Catégories : Livre

    "L'Odyssée" d'Homère

    illustrée par Jean-Marc Rochette

     

    Albin Michel, trad. par Mario Meunier, 368 p., 42 euros.
    Bleu Méditerranée, jusqu'à la tranche des pages, cette nouvelle édition de l'épopée chantant le retour aventureux d'Ulysse est magnifique. Le livre est toilé, le papier glacé et la typographie idéale. Les 24 chants sont introduits par des paysages à l'aquarelle ou au lavis, réalisés à Ithaque par Jean-Marc Rochette. Une soixantaine de dessins parsèment le récit, réinterprétant l'art antique, dont la simplicité converse étrangement bien avec l'art contemporain.



    Laure Garcia

    http://livres.nouvelobs.com/parutions/p2200/a2200_050.html

    Le Nouvel Observateur - 2200 - 04/01/2007

  • Catégories : Balades, Des expositions, Des musées, La peinture

    Les peintres du rêve en Bretagne

    medium_les_peintres_du_reve.jpg

    Jusqu'au 31 janvier 2007, le musée des Beaux-Arts de Brest vous invite à vous balader dans la Bretagne des artistes symbolistes.

    Le symbolisme, de la littérature à la peinture

    Mouvement propre à la fin du XIXe siècle, le symbolisme retranscrit les sentiments et les idéologies humaines par le biais de symboles. Verlaine, Rimbaud ou Mallarmé ont inauguré cette esthétique qui connut son heure de gloire en peinture grâce à Odilon Redon, Puvis de Chavannes ou Gustave Moreau.

    Les Nabis et la Bretagne

    L'exposition de Brest se concentre principalement sur les Nabis, sorte de confrérie d'artistes vouée à la recherche de l'émotion primitive et du fondement de l'art. Dans cette recherche artistique, la Bretagne a joué un rôle important, devenant terre d'accueil de nombreux peintres. Un des lieux qui inspira le plus les artistes fut la côté rocheuse et plus précisément Pont-Aven, dans le Finistère.

    Ce mouvement pictural précurseur de l'abstraction en peinture a ainsi pu être mis en valeur grâce au prêt d'œuvres majeures effectués par différents musées et de collectionneurs privés.

    PRATIQUE

    Exposition : Les peintres du rêve en Bretagne
    Dates : Jusqu'au 31 janvier 2007
    Lieu : Musée des Beaux-Arts, 24 rue Traverse, 29 200 Brest
    Horaires : Ouvert de 10h à 12h et de 14h à 18h sauf le lundi, le dimanche matin et les jours fériés
    Tarifs : Plein : 4€, réduit : 2,50€, gratuit jusqu'à 18 ans
    Informations : 
    02 98 00 87 96
    Sur le Web : 
    www.mairie-brest.fr

    http://www.linternaute.com/sortir/sorties/exposition/peintres-du-reve/peintres-du-reve.shtml

  • Catégories : Web

    MySpace ouvre sa version française officielle

    par Arnaud Devillard, 01net.

    Le site communautaire remplace jeudi 11 janvier sa version bêta par la définitive. Après celle du Royaume-Uni, c’est la deuxième version officielle du site américain en Europe.

    Début août dernier MySpace, le site américain communautaire de blogs et d'écoute de musique, ouvrait une version en bêta test en France. Jeudi 11 janvier, elle cèdera la place à la version officielle de fr.myspace.com. La France devient ainsi le deuxième pays européen à proposer une déclinaison nationale finalisée du site, après le Royaume-Uni.

    Les sites allemand, italien et espagnol sont, eux, toujours en phase bêta, comme l'indique une mention en jaune sur les pages d'accueil. Bien plus loin, une version australienne est aussi sortie de la phase de test. En tout cas, version bêta ou officielle, pas de surprise : chaque interface nationale reprend celle du site américain original. Même mise en page, même graphisme, mêmes rubriques, mêmes fonctions.

    Des artistes français déjà présents

    Si le site a atteint un bon niveau de fréquentation outre-Manche, avec 6,9 millions d'utilisateurs en novembre 2006, la France en est à 1,3 million selon ComScore Media Metrix. Ce qui le place encore assez loin derrière son principal concurrent, à savoir Skyblog, la plate-forme de blogs de Skyrock, qui affiche 6,88 millions de visiteurs uniques.

    Les artistes français n'ont pas attendu la version officielle de la plate-forme pour ouvrir leurs espaces personnalisés et y faire leur promotion, avec chansons enstreaming et vidéos. Carla Bruni, par exemple, présente son prochain album en exclusivité sur Myspace Music France. On trouve aussi Daft Punk, Phoenix, Air ainsi que les critiques rock et musiciens Patrick Eudeline et Jérôme Soligny.

    Selon ComScore Media Metrix toujours, le site américain avait dépassé les 50 millions de visiteurs uniques en mai 2006. Et en septembre, avec près de 1,5 milliard de vidéos enstreaming consultées depuis les Etats-Unis, MySpace se plaçait largement devant Yahoo! Sites (812 millions) et YouTube (649 millions).
  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Des lieux, Le Sahara(désert marocain)

    Alger, capitale de la culture arabe 2007

    medium_alger.jpgAlger est à partir de vendredi, pour une durée d'un an, la "capitale de la culture arabe 2007"

    Le coup d'envoi est précédé jeudi par une parade de troupes culturelles populaires algériennes et arabes dans les rues de la capitale algérienne.

    Les délégations de 23 membres de la Ligue arabe participent à cette cérémonie.

    La manifestation, qui se déroulera à Alger et dans toutes les régions, à pour objectif de donner un aperçu de la richesse du patrimoine culturel arabe dans l'ensemble des disciplines artistiques et littéraires.

    Environ mille titres - édition, réédition ou traduction - recouvrant le roman, la poésie, la nouvelle et la bande dessinée, doivent être publiés à cette occasion, ainsi que des livres d'art sur les villes algériennes.

    Des rencontres littéraires sont au programme, dont un festival de la
    poésie féminine. Un hommage est prévu en novembre à la Palestine à travers ses écrivains. Quarante-cinq pièces de théâtre du répertoire national algérien et international sont également programmées. Des colloques sont prévus sur le théâtre arabe, la création théâtrale féminine et un hommage sera rendu aux grandes figures de cet art dans le monde arabe.

    Soixante-dix-sept nouveaux films seront projetés tout le long de la manifestation. Des spectacles musicaux et une série d'expositions consacrées notamment aux centres historiques du Maghreb central et du Sahara et à la calligraphie seront organisés.

    Cette manifestation se déroule une fois par an dans chaque capitale arabe. Sa création avait été initiée par l'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science (Alesco, équivalent arabe de l'Unesco) en 1996. Depuis, une dizaine de capitales arabes l'ont accueillie.

    Publié le 11/01 à 13:10

     

    http://cultureetloisirs.france3.fr/culture/27350590-fr.php

  • Catégories : La littérature

    Camus, Saint-Exupéry, Gary, toujours vivants !

    Publié le 11 janvier 2007

    Actualisé le 11 janvier 2007 : 07h44
    Ils sont morts depuis vingt-sept ou quatre-vingt-cinq ans, mais ils restent toujours présents en librairie. Mieux, chaque année, Albert Camus, Antoine de Saint-Exupéry, Romain Gary, Marcel Proust et Boris Vian vendent chacun plus de 100 000 exemplaires. Ainsi, si notre classement englobait ces écrivains décédés, l'auteur de La Peste figurerait en 18e position. Pas mal, pour un auteur disparu en 1960. Si 200 000 volumes de Camus ont été écoulés, L'Étranger (chez Folio) reste le préféré des lecteurs avec 70 000 exemplaires vendus en 2006. Saint-Ex, lui, suit de près, avec 170 000 ventes, dont la moitié pour sa réédition du Petit Prince avec les aquarelles de l'auteur (encore chez Folio). Et toujours chez Folio, Romain Gary, qui s'est suicidé en 1980, demeure un auteur à succès, avec ses deux Goncourt (134 000 au total). Dans ce palmarès des romanciers disparus, Marcel Proust (133 000 exemplaires) et Boris Vian (121 000, dont la moitié pour L'Écume des jours au Livre de Poche) ferment la marche. Bien sûr, tous ces titres sont devenus des classiques ; et la plupart sont prescrits par l'Éducation nationale, ce qui garantit quelques milliers d'exemplaires chaque année. Mais pour dépasser les 100 000 exemplaires, voire 200 000 comme pour Camus, les maisons d'édition effectuent un travail remarquable et tirent profit de la moindre actualité. Pour le plus grand plaisir des lecteurs, qui les connaissent ou les découvrent. M. A.

  • Catégories : La littérature

    Robert Sabatier : Mémoires à venir

    JEAN-CLAUDE LAMY.
     Publié le 04 janvier 2007
    Actualisé le 04 janvier 2007 : 14h37

    L'académicien Goncourt a terminé son autobiographie romanesque.

    EN PUBLIANT début février Les Trompettes guerrières (Albin Michel), Robert Sabatier met un point final à son autobiographie romanesque. Des titres qui carillonnent comme autant de succès populaires : Les Allumettes suédoises, Trois Sucettes à la menthe, Les Noisettes sauvages, Les Fillettes chantantes. Des centaines de milliers d'exemplaires qui font de leur auteur, membre de l'académie Goncourt, l'un des écrivains français les plus lus de l'après-guerre. Le petit Olivier, héros de cette saga, revient à l'âge de 22 ans en uniforme de maquisard. Sans tirer un seul coup de fusil, l'enfant de Montmartre devenu un Auvergnat de Saugues, en Haute-Loire, la région de ses ancêtres, sera confronté aux malheurs d'un pays dans l'attente de sa libération. Le sacrifice des résistants, leurs martyrs en feront un adulte. La trompette guerrière qu'on retrouve dans le Chant du départ sonnera une nouvelle vie illuminée par la poésie. « Je parle de choses qui se sont passées il y a soixante-cinq ans, et j'ai toujours l'impression d'être ce jeune homme. Je n'ai rien oublié, dit Robert Sabatier, qui travaille actuellement à la rédaction de ses Mémoires. Quinze cents pages sont déjà écrites. Je suis arrivé à l'an 2000. Encore trois cents pages et ce sera terminé. De temps en temps, un personnage intervient. il est souvent en contradiction avec moi-même. »
  • Catégories : L'actualité

    Robien : ''Les écoliers auront trois heures de grammaire''

    medium_robien.jpg
    Propos recueillis par MARIE-ESTELLE PECH.
     Publié le 11 janvier 2007
    Actualisé le 11 janvier 2007 : 07h39
    Selon le ministre de l'Éducation, « posséder les fondamentaux est une vision d'avenir et non une vision passéiste ».
    Archambault/Le Figaro.

    Le ministre signe aujourd'hui une circulaire sur la grammaire dans une école, accompagné de Bernard Pivot. Il assistera aussi à une leçon illustrant la façon dont il entend désormais la voir appliquer dans les écoles.

    DANS LE SOCLE commun de connaissances que tout élève doit posséder à 16 ans, la maîtrise de la langue est essentielle. La circulaire que révèle Le Figaro s'inscrit dans cette logique. Elle indique que l'« enseignement de la grammaire doit se prolonger par une série d'exercices d'application. C'est par eux que peut être assurée (...) la connaissance des règles que les élèves doivent mémoriser ». La leçon de grammaire doit constituer un « temps pédagogique spécifique » dévolu à l'étude d'un fait de langue particulier. « Il s'agit de travailler systématiquement les notions les plus importantes afin de mettre en place des automatismes. Cela exige une phase d'appropriation et de mémorisation permettant de faire usage d'une notion dans des situations nouvelles. »

    Lire la suite

  • Catégories : Le patrimoine

    Acropole:préparation pour un déménagement

    medium_acropole.jpg
    Les archéologues grecs ont entamé les préparatifs de déménagement de vestiges de l'Acropole

    L'opération a commencé avec la fermeture à partir de mardi des quatre salles  de l'actuel musée de l'Acropole abritant, sur le rocher, les chefs d'oeuvres de  la frise ionique du Parthénon.

    "Nous allons commencer à décrocher ces sculptures pour étudier comment les  transporter au mieux", a indiqué Dimitris Pantermalis responsable de l'opération.

    Les responsables hésitent encore entre deux solutions pour le transfert des  pièces jusqu'au nouvel édifice, situé à quelque 300 m au sud de la base du  rocher: soit une descente par grue suivie d'un glissement sur rail, soit un  survol de la distance via trois grues assurant un relais, a expliqué M.  Pantermalis.
       
    Après une série d'ajournements, l'opération est désormais prévue pour le  printemps, en vue de l'ouverture du nouveau musée, qui doit se faire  graduellement à partir de fin 2007 en commençant par les salles consacrées aux  frises du Parthénon.
       
    Au total, environ un millier de vestiges de grande valeur doit être déménagé  de l'Acropole dans le nouveau musée.
       
    Censé au départ être ouvert pour les jeux Olympiques d'Athènes en août 2004,  l'établissement constitue une pièce maîtresse de la campagne menée par la Grèce  depuis 1982 pour obtenir le retour de la partie des frises du Parthénon exposées  au British Museum.

    http://cultureetloisirs.france3.fr/artetexpositions/actu/27274701-fr.php
  • Catégories : L'actualité

    Robien veut réhabiliter le calcul mental à l'école

    medium_cacul_mental.jpg

    Après l'apprentissage de la lecture par la méthode syllabique et la réforme de la grammaire, le ministre s'attaque aux quatre opérations.

    « DEUX ET DEUX quatre ; quatre et quatre huit, huit et huit font seize. Répétez dit le maître ! » Dans sa poésie, Prévert ironisait joliment, sur un cancre rêveur qui connaissait des difficultés avec les tables de multiplication. Le problème, c'est que pour Gilles de Robien, les cancres se sont multipliés un peu vite, ces dernières années. Avant la présidentielle, il entend donc mener une ultime croisade pour réhabiliter pleinement le calcul mental à l'école. Il imaginerait même, dit-on, un bon quart d'heure de calcul quotidien pour secouer les jeunes esprits rétifs. « Une gymnastique intellectuelle de bon sens qui pousserait les enfants à apprendre au moins leur table de multiplication, relève un professeur de mathématiques. Ils ne les savent plus et ce n'est évidemment pas facile d'apprendre la multiplication et la division sans les connaître. » Parfois, ce sont peut-être les enseignants eux-mêmes qui préfèrent limiter leurs ambitions. Ainsi cette anecdote rapportée par une mère de famille passablement agacée. « Ma fille, élève de CM2 est arrivée hier soir en disant que son enseignant ne leur apprendrait pas la division avec des virgules comme c'est pourtant prévu dans le programme. » Motif invoqué ? « L'année prochaine, vous utiliserez une calculette, ce sera bien suffisant ! »
    Pour remettre tout le monde au diapason, une circulaire réformant et renforçant l'enseignement des mathématiques à l'école primaire sortira dès le mois de mars. Encore mieux : dès le 23 janvier, un groupe de travail composé d'experts sur le sujet sera constitué. Composé de spécialistes dont des membres de l'Académie des sciences, ce groupe élaborera un document de synthèse qui servira à élaborer la circulaire.
    «Dyscalculie»
    Gilles de Robien avait d'ailleurs annoncé ce chantier dans les colonnes du Figaro dès le 4 septembre dernier. « Je compte modifier l'apprentissage du calcul car dès leur entrée en sixième, trop d'enfants sont atteints de dyscalculie et ils ont forcément du mal avec les mathématiques », avait-il confié alors.
    La réforme de l'enseignement des mathématiques apparaît aussi dans l'avant-projet de circulaire ministérielle déjà rédigée et destiné à la rentrée 2007. Selon cet avant-projet qui recense toutes les nouveautés et mesures pour la prochaine rentrée, le message est clair : « la pratique du calcul mental doit être renforcée. » L''école maternelle joue « un rôle primordial en permettant à chaque élève l'accès aux bases de la numération », dit encore ce texte. La circulaire de mars devrait aussi s'inspirer d'un rapport sur « l'enseignement des mathématiques au cycle 3 de l'école primaire » rédigé par des inspecteurs généraux et remis en juin au ministre de l'Éducation. Ce rapport préconisait justement de « commencer systématiquement  les cours de mathématiques par un temps de calcul mental » pour que les enfants maîtrisent mieux cette matière. Cette idée aurait retenu toute l'attention du ministre. Il devrait le dire à l'Assemblée nationale aujourd'hui où il va répondre sur ce sujet à une question d'un parlementaire UMP.