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  • Catégories : Des lieux

    Flandres : au pays des estaminets

    medium_estaminets.jpgLes Flandres : un territoire morcelé qui s’étend de part et d’autre de la frontière, d’Arras à Anvers, avec sa langue, sa culture, son histoire. Et ses histoires d’hommes qui forment une identité immuable, par-delà les siècles, les frontières et les brimades. À mi-chemin entre Lille et Dunkerque, d’étranges établissements attestent de cette identité flamande : ce sont les estaminets. Quand vient l’hiver et que les averses alternent avec des ciels à la Turner, tourmentés et immenses, il fait bon s’y réchauffer le cœur et le corps.

    Au Kasteelhof, au sommet du mont et de la ville de Cassel (173 m !), on affiche complet. Le week-end, quand tout le monde est servi en carbonnades flamandes (bœuf bourguignon à la bière), pot’je vleesch (pâté aux trois viandes), lard fumé sur planche, ou autres plats typiques, Manu raconte des légendes locales ou universelles qu’il transpose invariablement dans sa région. « Il y a 100 000 ans, cinq mètres de neige recouvraient la plaine au pied du mont Cassel… »

    Une clientèle variée, jeunes, étudiants lillois en goguette, mais aussi des familles du coin sur trois générations, des enfants jouant avec des jouets en bois, des touristes de passage, tous partagent la chaude convivialité qui émane de cette grande pièce offrant dans la journée une vue imprenable sur la plaine flamande, avec sa cheminée crépitante, ses bouquets de houblon, ses grands paniers d’osier et ses ustensiles d’antan. Manu a repris ce vieil estaminet il y a plusieurs années, il en a fait un écrin, où l’on peut boire, manger, acheter des produits de la région. Ou écouter les histoires qu’il raconte avec une joie communicative en laissant errer son regard, par les jours de beau temps, jusqu’à la mer du Nord.

    « C’est la longue nuit de Noël, et le petit Karl pleure. » Manu pleure aussi, mélange flamand et français, prend des accents, imite le vent, les cloches, jusqu’aux rictus des sorcières. Des parfums régionaux aux bulles de la bière, jusqu’à la pénombre même, réchauffée par les dizaines de bougies, tout ici est flamand, intemporel, comme un tableau de Breughel. « Karl, c’est le sonneur de cloches de Cassel. Et s’il pleure, c’est que personne ne vient lui souhaiter Joyeux Noël. Alors, le pauvre Karl, il vend son âme au diable en échange de dix années de jouissance.»

    Manu en fait des tonnes. Dans la salle, les conversations se sont tues, tout le monde écoute. Le temps est suspendu. C’est tellement bon enfant que ça devient suspect. À la fin du conte, Karl se joue du diable, qui, furieux, se met à taper du pied sur le sol flamand. Les yeux de Manu pétillent de contentement devant son auditoire captivé.« Et de ce martèlement démoniaque seraient nés la Cordillère des Flandres et le mont Cassel où nous nous trouvons aujourd’hui. »
    Applaudissements ! Les conversations, les rires et les chopes reprennent leur course entre les tables.

    Le Pays des Monts de Flandres est constitué de cinq « sommets » érodés comme des vigies ou des phares qui surplombent le plat pays. Manu est l’ambassadeur de cette cordillère. « Un estaminet, explique-t-il, ça n’est pas un restaurant, ça n’est pas un café, et pourtant on y mange et on y boit. Un estaminet, c’est tout simplement comme à la maison. »

    Un lieu où la convivialité est érigée en principe. Les avis divergent sur les origines du mot « estaminet ». Tout dépend des puissances qui dominaient la plaine flamande. On évoque l’espagnol « esta un minuto », là où on allait boire un coup vite fait quand l’empire de Charles Quint s’étendait jusqu’aux « Pays d’en Bas ». D’autres soutiennent qu’estaminet vient de l’expression flamande « Sta Mijnheer », (« entrez Monsieur »), inscrite sur les façades. On parle encore du nom wallon « staminé », salle à poteaux caractéristique, ou du flamand « stamen », qui fait référence aux cueilleuses de lin.

    Au début du XXe siècle, aller à l’estaminet, c’était s’aventurer sur la mauvaise pente. Lieux de ralliement des contrebandiers entre la Belgique et la France, les pauvres y buvaient leur paie, les notables s’y dévergondaient, quant aux femmes qu’on y rencontrait, on les disait frivoles…

    Bon an, mal an, les estaminets ont traversé le siècle jusqu’aux années soixante-dix. Avec la désertification des campagnes, ils ont failli disparaître. Puis, vers les années quatre-vingt, une nouvelle génération a repris le flambeau : les vieux établissements ont été rénovés et transformés en restaurants, bars ou lieux de rencontres, favorisant ainsi une prise de conscience identitaire qui perpétue encore aujourd’hui la tradition flamande. On en trouve des dizaines, dispersés dans la campagne ou dans les villages. Ils émaillent la région comme autant de témoins. Ils en content l’histoire.

    La nuit tombe tôt sur la rue principale du petit village de Godewaeschwelde. Fin d’après-midi d’hiver, ciel lourd, pluvieux. Le Café du Centre brille comme un phare. Ancien estaminet-boucherie, il a été repris par un couple chaleureux. Il y a encore les vieux frigos aux poignées chromées. Des crochets à viande, au plafond, pendent des bouquets de houblon.

    Il y en avait pour tout le monde, de ces lieux de vie mixtes, carrefour où l’on venait se réchauffer le corps et le cœur : estaminet-coiffeur, estaminet-barbier, épicerie ou marchand de tabac. On profitait en faisant ses courses pour y boire un coup. Ou l’inverse. Ou les deux.

    « On peut manger ? Y’a de la truite », répond la patronne attablée avec sa famille. On rapproche une table, on apporte des couverts, on partage le repas. L’hospitalité n’est pas un vain mot. Dehors, trois jeunes gaillards grimés en rois mages chantent en flamand un cantique de Noël. Ils font la tournée des villages, annoncent la Bonne Nouvelle, recueillent quelques pièces dont ils reversent la plus grande partie au Secours Populaire.
    « On a toujours fait ça au moment des fêtes, explique César, un Melchior débonnaire. On va chanter pour les vieux, on leur fait écouter des airs qu’ils n’ont pas entendus depuis l’enfance. Y’en a qui se mettent à pleurer. » Dans les Flandres, on se nourrit de la petite histoire et on cultive la mémoire à l’échelle humaine.

    Texte : Laurent Boscq. Photo : Manolo Mylonas
    Mise en ligne le 22 décembre 2006

    http://www.routard.com/mag_reportage/147/4/resistance_contrebande_et_identite.htm

  • Catégories : La peinture

    Toile de Churchill:vente record

    medium_churchill.jpg
    Une toile inconnue de Winston Churchill a atteint un record chez Sotheby's : 600.000 livres (889.021 euros)

    La vente a été adjugée à un acheteur anonyme qui enchérissait par téléphone, pour une estimation de 150.000 à 250.000 livres sterling (221.884 à 369.806 euros).

    Il s'agit du tableau le plus cher peint par Churchill. En juin 2005, une toile intitulée "Sur la Rance, près de St Malo" avait atteint 344.000 livres (509.705 euros) chez Christie's.

    La toile, intitulée "Vue de Tinherir", a été peinte en 1951 par Churchill lors de l'un de ses nombreux voyages au Maroc, où il se rendait notamment à Marrakech, pour écrire ses mémoires et peindre.

     

    Elle avait été offerte de manière non officielle au général américain George C. Marshall en 1953 alors qu'il venait assister au couronnement de la reine d'Angleterre Elizabeth II. Churchill considérait George Marshall comme le "dernier grand Américain".

    La propriétaire du tableau était l'arrière-arrière petite fille du général Marshall, Kitty Winn, qui avait reçu le prix de la meilleure actrice au Festival de Cannes en 1971 pour son rôle dans "Panique à Needle Park".

    Publié le 12/12 à 10:49

     

    http://cultureetloisirs.france3.fr/artetexpositions/actu/26737361-fr.php

  • Catégories : Les polars

    Minette Walters:"Le sang du renard"(Pocket 2005)

    medium_renard.jpgAilsa et James ont tout réussi dans leur vie… sauf leurs deux enfants. Leur fils ne pense qu'à une chose - dépenser l'argent de ses parents - tandis que leur fille a plongé depuis bien longtemps dans l'alcoolisme. Aussi, lorsque Ailsa meurt brutalement, dans des circonstances étranges, tout éclate. Rancune, appât du gain, haine… Tels des vautours, les proches de James vont s'abattre sur lui, dans l'espoir de l'achever et de toucher enfin la mise.

     

    Minette Walters vit dans le Hampshire. Mariée et mère de deux enfants, elle est considérée comme la première rivale d'Elizabeth George. A la différence de cette dernière, ses romans mettent en scène à chaque livre de nouveaux personnages. Son style est moins percutant mais les intrigues, bien ficelées, installent un véritable suspense.

    http://www.polarfeminin.com/

    LIVRE EN VENTE SUR AMAZON(lien à gauche sur ce blog)

  • Catégories : L'actualité

    Tom et Jerry sont orphelins

    medium_tom_et_jerry.jpg
    Joseph Barbera, le dessinateur de Tom et Jerry, est mort le 18 décembre à Los Angeles (Californie) à 95 ans

    C'était une "légende de l'animation et de la  télévision", a déclaré en hommage Barry Meyer, président de Warner Bros.

    Joseph Barbera avait créé en 1957 avec William Hanna la société d'animation  de légende Hanna-Barbera devenue célèbre pour "Tom  et Jerry",  "Yogi Bear", "Scooby Doo", "Fred Flintstone".

     La mort de Joseph Barbera intervient cinq ans après celle de William Hanna,  décédé en 2001 à l'âge de 90 ans.

    Les deux hommes avaient commencé en 1937 leur collaboration avec la  Metro-Goldwyn-Mayer, où ils ont créé le chat Tom  cherchant par tous les  stratagèmes à attraper la souris Jerry mais sans jamais y arriver. Hanna produisait tandis que Barbera dessinait, remportant 7 Oscars.

    Grâce à l'avènement de la télévision, Hanna-Barbera a produit plus de 300  dessins animés, pendant 60 ans. Parmi les titres les plus célèbres, "The Flintstones" (Les Pierrafeu),  diffusé pour la première fois en 1960, "Yogi Bear", "Johnny Quest", "Scooby  Doo", "The Banana Splits," "The Harlem Globetrotters," "The Jetsons" et "The  Smurfs".

    "Scooby Doo", qui a été diffusé pendant 17 années, est le dessin animé  diffusé le plus longtemps à la télévision.

    Né en 1911 à New York, Barbera avait débuté comme banquier mais avait percé  comme dessinateur quand un magazine a publié ses bandes dessinées. Il a fait des  études d'art avant de démarrer aux studios d'animation Van Beuren à New York.

    Barbera et Hanna étaient des pionniers du monde de l'animation, selon Sander  Schwartz, président de Warner Bros Animation. "Bill a créé un modèle de production télévisée qui fera date et Joe l'a  alimenté avec ses idées de spectacles amusantes et originales et ses personnages  inoubliables qui traverseront les temps comme son ultime héritage", a déclaré M.  Schwartz.

    "Les contributions de Joe à l'animation et à l'industrie de la télévision  sont uniques", a-t-il ajouté.  Hanna et Barbera ont leur étoile sur la fameuse Promenade de la gloire à  Hollywood.

    Publié le 19/12 à 09:02

     

    http://cultureetloisirs.france2.fr/livres/bd/26927488-fr.php

  • Questionnaire

    Je réponds au questionnaire transmis par Jos(http://www.lelivrophile.com/livroblog) et j'invite les personnes qui se trouvent à la fin du questionnaire à le faire aussi:

    7 CHOSES QUE VOUS FAITES BIEN:

    Bon, normalement, ce n'est pas à moi de le dire mais...

    1.Vivre parce que, comme je ne suis pas sûre qu'il y est quelque chose après, autant en profiter:CARPE DIEM

    2.Aimer:c'est ce qu'on me dit

    3.Ecrire:c'est vous, chers lecteurs qui me le dites

    4.Lire n'importe où, n'importe quand mais pas n'importe quand

    5.Rêver

    5.C'est difficile... bon ce qui va avec la vie pour moi: manger

    7.Boire de l'eau et du champagne (avec modération bien sûr)entre autres

    7 CHOSES QUE VOUS NE POUVEZ/SAVEZ PAS FAIRE

    1.Dessiner (malheureusement)

    2.Vivre sans musique

    3.Vivre sans livre

    4.Vivre sans télé(malheureusement)

    5.c'est encore plus difficile finalement.... Vivre sans amour

    6.Rester sans rien faire

    7.Envoyer des SMS (et ça ne me manque pas)

    7 CHOSES QUI VOUS ATTIRENT DANS LE SEXE OPOSE

    1.J'ose ou pas? allez je me lance: son sexe ... opposé

    2.Son ouverture d'esprit

    3.Sa sensibilité

    4.Tout le contraire d'un macho

    5. Sa fidélité

    6.Sa gentillesse

    7.Sa force

    7 CHOSES QUE VOUS DITES SOUVENT

    1. Bonjour

    2. Comment allez-vous?(un vrai rituel ici)

    3.Je t'aime

    4.Excuse-moi (l'éducation...)

    5.Beaucoup de gros mots

    6.Merci

    7.S'il vous plait

    7 BEGUINS POUR UNE CELEBRITE

    1.Etienne Daho

    2. François Truffaut

    3.Gérard de Nerval

    4.Charles Baudelaire

    5. Georges Clooney

    6.Woody Allen

    7.Pedro Almodovar

    7 PERSONNES DONT VOUS VOUDRIEZ QU'ELLES REPONDENT A CE QUESTIONNAIRE:

    1.Ambroise

    2.Monette

    3.Estelle

    4.Elisabeth

    5.Didier

    6.TAJ

    7. Ghislaine

    OUF, c'est fini

     

     

  • Saint Etienne, quand l’art rencontre l’industrie

    medium_ste.2.jpg

    Mise à jour : 04/01/2007

    La mode est reine à Saint Etienne, avec une expo majeure sur le ruban,
    « Les Enrubannées », au Musée d'Art et d'Industrie jusqu'au printemps. L'occasion de célébrer

    Ce musée exceptionnel, unique en France, rappelle à ses visiteurs que Saint Etienne fut, en son temps, la capitale de la révolution industrielle, avant de trouver, aujourd'hui, une vocation naturelle dans le design.

    On passera rapidement sur la collection de cycles qui est la première en France et la collection d'armes, seconde derrière celle du Musée des Armées. Toutes deux issues des manufactures d'armes et de cycles qui ont fait la gloire de Saint Etienne. 

    Ce que l'on sait peut-être moins, (encore que...) et qui est bien plus flatteur à l'œil et au sens de l'esthétique (encore que aussi...), c'est le caractère unique et exhaustif de la collection de rubans, dont la ville a été et reste, le principal centre mondial.

    Le musée abrite 1,5 million d'échantillons de rubans, ceintures de bal, écharpes, tableaux tissés et si la fabrication à domicile n'existe plus, le savoir-faire s'est maintenu et les collections continuent à s'enrichir, avec des rubans techniques et des pièces de Haute Couture.

    D'autant que le ruban, qui pourrait sembler d'une autre époque, est en train de retrouver une seconde jeunesse sous le crayon des créateurs et quitte son rôle d'accessoire pour incarner la structure même du vêtement et devenir l'élément constitutif du costume.

    C'est à cette découverte que convie l'exposition. L'histoire du ruban et de la soie, des fabriques de passementerie, mais aussi tout le passé et le devenir de la mode, à travers le ruban et ses applications. Avec de formidables conférences gratuites, organisées une fois par mois, pendant toute la durée de l'exposition.

    Pratique

    Musée d'Art et d'Industrie de Saint Etienne

    2, place Louis Comte, à Saint Etienne (Loire)

    Tél. : 04 77 49 73 00

     

    Ouvert tous les jours de 10h à 18h sauf le mardi et jours fériés.

     

    Exposition « Les Enrubannées » du 25 novembre 2006 au 23 avril 2007 - Conférences gratuites à 14h30 le 1er février sur les Canons de la Beauté ; le 13 mars sur le Luxe et la Mode et le 5 avril sur le Mannequin : "du portemanteau au top modèle".

     

    Visites guidées des expositions tous les mercredis matins à 10h30, les samedis à 15h et les dimanches à 16h30.
    Ateliers adultes et enfants dans lesquels on apprendra à confectionner des bijoux en ruban.

    mairie-st-etienne.fr

    Documentation

     

    UNE BONNE OCCASION DE VISITER SAINT-ETIENNE,UNE VILLE CHERE A MON COEUR.
  • Catégories : Livre

    Louise Erdrich:"La chorale des maîtres bouchers"

    medium_erdrich.gifTragédie antique dans le Dakota



    par André Clavel


    Lire, février 2005


     

    Un père allemand, une mère ojibwa: Louise Erdrich est une sorte de Lorelei échappée d'une lointaine réserve du Dakota... C'est là qu'elle a affûté sa plume, avant de devenir - avec Sherman Alexie - la figure la plus emblématique de la jeune littérature indienne d'Amérique. Sa mission? Ravauder la mémoire déchirée de ces communautés qui furent jadis chassées de leur royaume et scalpées par le glaive de la Conquête. Pour l'auteur du Dernier rapport sur les miracles à Little No Horse, l'écriture est donc une catharsis, destinée à rallumer les feux vacillants d'un monde dont les rêves et les mythes risquent de s'éteindre.

    Avec La chorale des maîtres bouchers, Louise Erdrich s'aventure sur les terres du réalisme magique, dans le sillage de García Márquez. Peu d'allusions au martyrologe indien, ici, mais un récit flamboyant, incroyablement sensuel. Et construit comme un numéro d'équilibriste, en un long travelling qui relie les cauchemars de la Grande Guerre et les rêves de l'Amérique des immigrés. L'histoire? Celle de l'Allemand Fidelis Waldvogel qui, à peine sorti de l'enfer des tranchées, s'embarque vers le Nouveau Monde. Pour seul passeport, il a sa voix sublime de ténor, et, pour seul bagage, une valise remplie de couteaux. Car il est maître boucher, une sorte de mousquetaire des abattoirs qui finira par atterrir dans une ville perdue du Dakota, à la veille de la Grande Dépression.

    Ce Fidelis, aussi habile à faire chanter une lame d'acier qu'à entonner un lieder, Louise Erdrich le met en scène avec une tendresse éblouissante. Mais il y a également tous ces personnages qu'elle pétrit dans la chair de l'Amérique des humiliés. Eva, dont le fiancé est mort au fond d'une tranchée, et qui rejoindra Fidelis dans le Dakota. Cyprian, l'acrobate de cirque qui pourrait sortir d'une toile de Chagall. Delphine, la mère-courage, et son père Roy, un pochard qui picole «pour remplir le vide». Minnie, l'Indienne en cavale. Chacun fera son tour de piste, sur un théâtre d'ombres où la mort va peu à peu surgir des coulisses, comme dans une tragédie antique. Reste la voix d'ange de Fidelis: ses chants célestes servent de contrepoint à ces ténèbres dont Louise Erdrich agite le noir linceul... Ce roman est un somptueux requiem, une cantate pour cœurs blessés, sous la baguette d'une très grande dame des lettres américaines.

    traduit de l'américain par Isabelle Reinharez.
    470 pages.
    Prix : 22,5 € / 147,59 FF.

    http://www.lire.fr/critique.asp/idC=47936/idR=217/idG=4

  • Catégories : Livre

    « Christine de Pizan », de Simone Roux (Payot, 272 p., 22 E).

    Biographie

    Christine de Pizan, notre première intello

    Laurent Theis

    «Si c'était la coutume d'envoyer les petites filles à l'école et de leur enseigner méthodiquement les sciences comme on le fait pour les garçons, elles apprendraient et comprendraient les difficultés de tous les arts et de toutes les sciences aussi bien qu'eux. » C'est ainsi que s'exprime, en 1405, Christine de Pizan, dans « Le livre de la Cité des dames ». Un brûlot féministe ? On ne connaît, aux oeuvres abondantes de Christine, que les réactions des hommes. Or savants et clercs la prirent au sérieux, exprimèrent même de l'admiration. Les princes ne furent pas en reste : Isabeau de Bavière et Jean de Berry lui portèrent protection, Philippe le Hardi lui commanda une biographie de son frère Charles V, le roi d'Angleterre chercha à la faire venir à sa cour. Trente années durant, dame Christine connut la gloire, et chose rare, elle fut de son vivant représentée sur des miniatures ornant ses manuscrits.

    Sans doute ne vient-elle pas de n'importe où. Elle naquit en 1364 à Venise d'un père originaire de Bologne, recruté par Charles V comme astrologue et médecin. Elle grandit dans les choses de l'esprit. Heureuse elle le fut, dix ans durant, dans le couple qu'elle forma avec Etienne de Castel, notaire royal : « Sa compagnie m'était si charmante/Lors qu'il était près de moi/Aucune femme n'était/Plus comblée de bonheur. » Son veuvage ouvrit une décennie de difficultés morales et matérielles. Devenue sans doute copiste de manuscrits, elle fit paraître un premier recueil de poésies en 1399. Désormais, les publications se succèdent contre bon argent.

    Là est d'abord son originalité, bien mise en évidence par Simone Roux : elle est la première femme connue pour vivre de sa plume, qu'elle met au service de tous les savoirs et de tous les débats, y compris politiques, à l'exception de la théologie, inaccessible à son sexe. Elle est la première à écrire en français. Plus encore, elle revendique, à la première personne, sa condition de femme, réclamant autant d'émancipation que le XVe siècle permet d'en concevoir. Aussi n'est-ce pas par hasard que son dernier texte soit le premier hommage littéraire « à Jehanne d'Arc », « toi jeune Pucelle à qui Dieu donne la force et le pouvoir d'être la championne »

    http://www.lepoint.fr/litterature/document.html?did=187787

  • Catégories : Blog, Web

    Nouvelles du Festival de Romans

    Nous avons pris en compte les commentaires, remarques et suggestions que vous avez été nombreux à nous laisser sur le blog du festival. Vos réactions sont pour nous le signe que ce festival a une vraie raison d'éxister, même s'il a, comme tout premier événement, ses imperfections. Nous faisons le maximum pour régler le problème de votes frauduleux auquel nous sommes confrontés. Un spécialiste, consultant en réseau informatique nous a soutenu aujourd'hui dans cette tache. Comme certains l'ont remarqué, les votes ont été mis à jour pour mieux rendre compte de la réalité. En effet, certains ont contourné le système pour voter plusieurs fois pour le même site. Cependant, toutes les traces des requêtes vers le serveur sont archivées au fur et à mesure. En se basant sur ces traces, nous avons pu identifier les tentatives de fraude et rétablir les votes corrects. Le nombre de voix que vous observez ce soir reflète donc la réalité des votes des internautes. Nous avons fait le choix de ne pas remettre les compteurs à zéro pour ne pas pénaliser les sites qui avaient obtenus leurs voix de manière loyale. Le concours continu donc. Nous vous donnerons demain plus d'information et de détails sur ce qu'il s'est passé et sur le nouveau système de vote, que nous nous efforçons de sécuriser au maximum.

    http://www.festivalderomans.com/

    Donc, pour ceux qui n'ont pas encore voté:http://www.festivalderomans.com/detail.php?id_part=562&cat_part=1

     

  • Catégories : La télévision

    Hier soir à 20h50 sur France 2:Vu du ciel « Protéger l’eau, c’est défendre la vie »

    Si vous voulez revoir ou si vous avez tout simplement raté la diffusion de ce superbe film de Yann Arthus-Bertrand, rendez-vous dès le vendredi 5 janvier sur france2.fr pour le retrouver en Vidéo à la demande !

    http://programmes.france2.fr/vu-du-ciel/

    MAGNIFIQUE,INSTRUCTIF,EFFRAYANT.
  • Catégories : La télévision, Musique

    Votez pour votre chanson préférée

    Jusqu'au 10 janvier, votez pour votre chanson préférée parmi 40 chansons au fil de 4 décennies ! Elle sera révélée lors de la soirée de la Fête de la chanson française présentée par Daniella Lumbroso.

    http://programmes.france2.fr/la-fete-de-la-chanson-francaise/27094858-fr.php

    Pour ma part, j'ai voté pour "La bohème" de Charles Aznavour mais beaucoup d'autres me plaisaient.

  • Catégories : Des lieux

    Les eaux minérales en Rhône-Alpes

    Badoit, Thonon et consoeurs, après les fêtes

    Mise à jour : 04/01/2007

    Les eaux digestives pétillent sur les tables de fête et participent à la remise en forme des organismes surmenés par les agapes des réveillons. Petit tour des sources régionales.medium_thonon.jpg

    Pour se remettre des fêtes, rien ne vaut une bonne cure d'eau minérale digestive... à domicile. On met Badoit de son côté, par exemple. Elle vient des profondeurs des sous-sols du Forez et ses vertus digestives ne sont plus à démontrer.

     

    Elle trône toujours en bonne place sur les tables des meilleurs restaurants et se marie parfaitement avec les grands vins. Mieux encore, elle se suffit à elle-même et met en valeur les plats les plus raffinés. Elle contient, de plus, une quantité notable de magnésium (85 mg par litre, c'est une des eaux minérales françaises gazeuses les plus riches en magnésium), ce qui est souverain contre la fatigue.

    La bonne nouvelle, c'est aussi l'existence de la Badoit rouge qui contient deux fois plus de bulles dans une bouteille spécialement traitée pour bien conserver l'effervescence. Idéal pour ce qu'on a !

     Parmi les autres trésors qui jaillissent en Rhône-Alpes et nous aident à retrouver la forme, on citera l'eau de Thonon pour tous ceux qui craignent les bulles et dont les effets sur la digestion sont souverains, grâce aux bicarbonates qu'elle contient. Elle n'est pas non plus avare en sulfates qui assurent l'élimination des toxines dans l'organisme.

    Plus confidentielle, la source César qui jaillit à Saint Alban les Eaux, dans la Loire. Très riche en sels minéraux, elle est « déferrisée » puis re-gazéifiée avec son propre gaz et comme elle se caractérise par une brillance exceptionnelle, elle est superbe dans un très beau verre. Comme toutes les autres, on veillera à la consommer fraîche, mais pas trop froide.

     Last but not least, au chapitre des curiosités minérales, on citera encore la source Vernet, à Prades en Ardèche, la plus pure des eaux pures qui ne contient ni nitrates, ni nitrites et dont les bulles peuvent accompagner tout un repas voué à la modération. Elle est aussi naturellement riche en fluor et en bicarbonates.
    En Rhône-Alpes, les sources ont de la ressource !

    Pratique

    Pour connaître les eaux de la région 

    aquamania.net

    sooaf.com

    avec les eaux minérales classées par région notamment.

     

    Les eaux de Badoit, à St Galmier (Loire)

    danone.com

    ot-stgalmier.fr

    L'eau de Thonon (Haute-Savoie)

    eau-thonon.com

     

    La source Vernet, à Prades (Ardèche)

    perso.orange.fr/water-label

    Documentation

     

    http://www.rhonealpes-tourisme.fr/articles/eau-minerale/badoit/remise-en-forme/badoit-thonon-et-consoeurs-apres-les-fetes-552.html?xtor=EPR-69

  • Catégories : Web

    Terres d'écrivains

    "Nous irons quelque jour, par-delà l'horizon, à la recherche de nos Irlandes."
    Michel Le Bris.

    L’association Terres d’écrivains a été créée en juin 1998.
    Son objectif est de

    "promouvoir la littérature et l’écriture, en particulier en apportant une meilleure connaissance sur les écrivains et les auteurs, sur leurs oeuvres, sur leur vie et les lieux qu’ils ont marqués par leur présence ou leur imagination."
    (extrait de l’article 2 des statuts).

    Ses membres fondateurs sont Isabelle Bourbon, professeur de Français, Nathalie Defert, libraire, Tanneguy Ramière de Fortanier, ingénieur - auteur du site sur la convergence numérique converge-blog.ouvaton.org -, et Jean-Christophe Sarrot, chargé de mission nouvelles technologies. L’association a tout d’abord développé un premier site internet sur les maisons d’écrivains, créé en septembre 1997 à l’adresse www.airlibre.com.
    Le site www.terresdecrivains.com a été ouvert le 18 septembre 1999 dans le cadre des Journées du Patrimoine, pour succéder au premier. Des auteurs ont accepté de parrainer ce nouveau site et des partenaires ont accepté de contribuer à son développement : les Editions Alexandrines, 00h00.com et auteurs.net 

    Lire la suite

  • Catégories : L'humour

    Histoire drôle

    Dans une entreprise, cinq cannibales viennent d'être embauchés en tant que programmeurs.
    Lors de leur arrivée, le directeur leur dit :
    - Vous pouvez travailler ici, gagner beaucoup d'argent et manger dans la
    Cantine. Mais laissez les autres collaborateurs tranquilles. Les cannibales promettent de n'embêter personne....

    4 semaines plus tard, le directeur revient et leur dit :
    - Vous travaillez très bien. Mais il nous manque une femme de ménage,
    Est-ce que, par hasard, vous savez ce qu'elle serait devenue ?
    Les cannibales répondent tous par la négative et jurent n'avoir rien à
    Faire avec cette histoire.
    Dès que le directeur est parti, le chef des cannibales demande :
    - Quel est le con parmi vous qui a mangé la femme de ménage ?
    Le dernier au fond répond d'une petite voix :
    - C'est moi....
    - Pauvre abruti !! Depuis 4 semaines on ne se nourrit que de chefs de Service, de gestionnaires de projets, de chefs de projet, afin que personne ne remarque rien, et toi il faut que tu en bouffes une qui travaille !!!

  • Catégories : Blog, Web

    Festival de Romans:Suspension immédiate des votes

    Devant la multiplication des votes frauduleux et la recrudescence des tricheurs, nous avons pris la décision de suspendre et annuler le vote actuel pour développer un système d'avantage sécurisé. Les votes acquis depuis le 1er janvier sont annulés pour tous les participants. Dès que nous serons prêts, nous remettrons tous les compteurs à zéro et nous relancerons le vote des internautes qui, nous l'espérons, permettra enfin de faire émerger les meilleurs participants, connus ou inconnus, mais en tout cas honnêtes. Tous les membres de l'organisation du Festival de Romans sont attachés à l'intégrité des votes et nous ne pouvons transiger avec la fraude dans la mesure où notre ambition réelle est l'émergence de nouveaux talents.

    http://www.festivalderomans.com/

  • Catégories : Science

    Aime-t-on vraiment avec le coeur ?

    medium_COEUR.jpgLa chronique de Jean-Luc Nothias.
     Publié le 03 janvier 2007
    Actualisé le 03 janvier 2007 : 07h13
    SI ON A LA PEUR au ventre ou l'estomac dans les talons, on aime de tout son coeur. Pas de toute sa tête. Cible des flèches de Cupidon, il peut néanmoins être brisé. Et il a ses raisons que la raison ne connaît pas, comme le confirment les toutes dernières recherches scientifiques. C'est lui qui règne sur l'amour, ce mot presque unique en français, puisqu'il est masculin au singulier et féminin au pluriel. Le coeur n'en est pas seulement la manifestation physique la plus « voyante », il en est un fondateur à part entière.
    La question agitait déjà les bancs des facultés dès l'Antiquité. Aristote place le coeur au centre de tout, tandis que Galien, par exemple, préfère donner prééminence au cerveau. Le monde arabe célèbre, lui, le foie. Longtemps, le coeur a été synonyme de raison plus que de passion. Et ce n'est que dans la seconde moitié du XIIIe siècle qu'il entre dans l'iconographie comme siège de l'amour. Surtout d'ailleurs, au départ, de l'amour religieux. Au XVIIIe siècle, il devient véritablement le siège profane des sentiments alors que, paradoxalement, va naître la cardiologie. Et que l'amour va progressivement, au XXe siècle, se cérébraliser pour devenir une émotion entièrement créée et contrôlée par le cerveau. L'amour se réduit ainsi pour certains à une succession de réactions chimiques. Aujourd'hui, on est un peu revenu sur ce « matérialisme » biologique, et les connaissances les plus récentes montrent que le sentiment amoureux résulte d'une interaction complexe entre les cerveaux (le cerveau des instincts, celui des émotions et le cerveau logique) et le coeur.
    Tout d'abord, parce que le coeur a retrouvé un peu d'« indépendance » en matière d'amour. Il n'est pas seulement le « reflet » de ce que décide le cerveau. Il dispose tout d'abord de ce que certains appellent un « petit cerveau », c'est-à-dire quelques dizaines de milliers de neurones propres capables d'influer sur le cerveau en lui transmettant des informations « internes ». Il dispose également de réserves hormonales propres. Ensuite parce que, tout comme d'autres organes, il est en partie régi par le cerveau des instincts. Celui-ci provoque des réactions physiologiques automatiques et non raisonnées comme la peur, la colère, la joie... Il entraîne par exemple une augmentation du rythme cardiaque, du débit sanguin, une transpiration accrue, des rougeurs, etc.
    Grâce aux techniques modernes d'imagerie cérébrale, on connaît mieux aujourd'hui les zones du cerveau concernées par les émotions, joie, tristesse, colère ou amour. C'est cet ensemble de zones que l'on appelle le « cerveau émotionnel ». Il est disséminé dans le cortex cérébral et dans les régions sous-corticales (comme l'amygdale ou l'hippocampe). Mais, au royaume cérébral, tout est interaction. Ce que va faire le cerveau des instincts va déclencher une réaction du cerveau émotionnel, le tout « couronné » par le cerveau logique.
    Le «circuit de la récompense»
    Ainsi, lorsque nous rencontrons une personne qui nous plaît, le cerveau des instincts s'agite et demande au cerveau des émotions ce qu'il en pense. Celui-ci cherche dans sa mémoire des situations (construite tout au long des années d'apprentissage) les souvenirs qui s'y rapportent pour voir s'ils sont bons ou pas. Le cerveau logique va, lui, évaluer la situation sur des critères pratiques de « faisabilité ». Tout cela va entraîner la libération de neuromédiateurs et d'hormones : la dopamine impliquée dans les phénomènes d'attente de récompense et de plaisir, la noradrénaline pour le stress et l'effort, la sérotonine pour la gestion du sommeil mais aussi de l'appétit ou de la sexualité, la vasopressine et l'ocytocine qui joueraient un rôle dans le phénomène de l'attachement. Le fameux coup de foudre résulterait donc, entre autres, d'un « déluge » de ces ­neurotransmetteurs.
    Le sentiment et le désir amoureux font partie de ce que l'on appelle le « circuit de la récompense ». Une émotion déclenche un désir qui appelle un plaisir (ou une souffrance). En étudiant l'activité du cerveau de personnes à qui l'on présentait des photos d'êtres proches et aimés ou d'inconnus, les chercheurs ont eu la surprise de constater que les zones qui s'activaient quand les photos étaient celles d'êtres aimés étaient les mêmes que celles impliquées lors de la prise de drogue. Peut-être une explication au fait que l'amour peut rendre aveugle ou que l'on peut en devenir esclave. Haut les coeurs...

  • Catégories : Des expositions, Des musées, La peinture

    Titien, le pouvoir en face du 13 septembre 2006 au 21 janvier 2007 au Musée du Luxembourg(Paris)

     Tiziano Vecellio, dit Le Titien (1488/90-1576), acteur indiscutable de la scène artistique européenne du XVIe siècle, est réputé pour les portraits qu’on lui commande de toute l’Italie, puis de l’Europe entière. Ses portraits, que l’on peut qualifier «d'officiels » ou « d’État » ne se contentent plus seulement de capturer la physionomie et le maintien de l’individu mais reflètent désormais son statut social: au-delà de la simple représentation, ses portraits formalisent et pérennisent la place occupée par le modèle dans la société.

     

    Grâce à cela, il reçut d’importantes commandes, notamment des ducs de Ferrare, de Mantoue et d’Urbino, et des familles Gonzague, d’Este et della Rovere. Puis l’empereur Charles Quint le nomma premier peintre de la cour des Habsourg Dans une scénographie évoquant une galerie de l’époque, l’exposition révèlera l’extraordinaire talent de portraitiste du Titien, auteur d’un véritable reportage sur les grandes figures des pouvoirs politique, religieux et culturel en Europe au XVIe siècle. Cette exposition est organisée en collaboration avec le Museo di Capodimonte de Naples, où sont présentés, du 23 mars au 4 juin 2006, dans une exposition plus ample sur le portrait de cour au XVIe siècle, une partie des chefs d'œuvre du Titien qui seront exposés au Musée du Luxembourg.

     

    http://www.museeduluxembourg.fr/presenttitien.php

  • Catégories : Blog, Web

    Les votes sont ouverts pour le Festival de Romans

    Les inscriptions au concours sont terminées. Tous les participants sont maintenant soumis au vote des internautes.

    Voilà comment les choses se passent :

    Tous les sites/blogs/espaces sont en lien sur le site du Festival de Romans, tels qu'ils se sont déclarés et avec la description qu'ils auront eux-mêmes choisis d'écrire (les fiches détaillées sont l'oeuvre de leurs auteurs respectifs). Les internautes peuvent voter pour un nombre illimité de participants, mais ne peuvent voter qu'une fois pour un participant donné.

    En d'autres termes, si vous votez, vous pouvez apporter votre voix à chaque fois que vous avez découvert un espace qui vous plait et dont le talent mérite votre suffrage, mais vous ne pouvez le faire qu'une seule fois pour cet espace.

    Le 20 janvier prochain à minuit, les 10 espaces ayant obtenu le plus grand nombre de voix dans chacune des catégories seront qualifiés pour la finale du festival et seront soumis à l'examen d'un jury de professionnels qui délibérera pour élire le meilleur d'entre eux.

    Le nombre de voix recueillies par chacun sera affiché sur le site du festival et consultable à tout moment.

    http://www.festivalderomans.com/

    VOUS POUVEZ VOTER POUR MON BLOG A L'ADRESSE SUIVANTE:http://www.festivalderomans.com/detail.php?id_part=562&cat_part=1
  • Catégories : L'actualité, L'humour

    Voeux chinois pour 2007

    "Que les puces d'un millier de chiens galeux infestent le cul de celui qui vous gâchera une seule seconde de votre année 2007, et que les bras de cet abruti deviennent trop courts pour qu'il ne puisse  jamais se le gratter !" 

    Merci à Gina qui me les a envoyés.
      

  • Bonne année 2007

    A tous ceux qui passeront par ici....

    Fidéles : merci de m'avoir accompagnés dans nouvelle aventure de 2006: ce blog
    Que notre amitié virtuelle perdure en 2007!

    De passage: prenez la résolution pour 2007 de revenir me voir

    Où que vous soyez (à Strasbourg ou Montpellier, Casablanca ou Bruxelles, Edimbourg ou Goa, etc.), profitez pleinement des derniers jours de 2006 et des premiers de 2007 comme de chaque jour de votre vie.

    CARPE DIEM

    Bonne fête de l'Aïd à tous les musulmans.

  • Catégories : La langue (française)/ les langues

    Vie et mort du vocabulaire

    PAR VÉRONIQUE GROUSSET.
     Publié le 29 décembre 2006
    Actualisé le 30 décembre 2006 : 17h32
     

    Si vous aimez les mots, ce petit cadeau de fin d'année devrait vous plaire : un florilège de ceux qui ont disparu ou qui sont nés depuis un siècle, concocté pour nous par un expert en dictionnaires.

    «Pourquoi les mots disparaissent-ils ? Pas seulement parce qu'ils désignent un objet, un concept ou une idée qu'on n'utilise plus. Je crois que cela tient davantage à leur usure : à force d'être employés, leur pouvoir d'évocation s'émousse. Il faut donc en trouver sans cesse de nouveaux ; plus évocateurs, plus surprenants, qui permettent de réveiller l'auditoire et de mieux s'en faire entendre.»

    L'homme qui disserte ainsi sur la vie et la mort des mots s'appelle Jean-Claude Raimbault. Oui, comme Arthur ; mais la comparaison s'arrête à la phonétique car il redoute plus que tout qu'on le prenne pour un poète ou, pire, un «amoureux des mots». Ni sociologue ni linguiste, ce retraité de l'informatique n'en est pas moins considéré comme le meilleur spécialiste des modes du vocabulaire depuis qu'il a décidé de consacrer l'essentiel de son temps libre à un «pari fou» : décortiquer toutes les éditions du Petit Larousse illustré, de 1906 à nos jours, sans se laisser rebuter par leur épaisseur croissante.
    «Chaque année, davantage de mots apparaissent qu'il n'en disparaît, constate-t-il en effet. Un dictionnaire de format courant en recense aujourd'hui 52 000 ; dont 18 000 apparus au cours du dernier siècle, qui font plus que compenser les 10 000 qui en ont été éjectés.»
    Dix-huit mille mots nouveaux et dix mille disparus : une somme impressionnante dont Jean-Claude Raimbault a tiré plus d'un ouvrage à succès *. Mais comme il serait impossible de citer toutes ses trouvailles, nous lui avons demandé d'en concocter un florilège, qu'il a bien voulu commenter avec autant de pertinence que d'humour.

     

    Les mots dont il regrette la disparition

    Machicatoire «Tellement plus joli et explicite que chewing-gum.»

    Photostoppeur «Apparu récemment pour identifier ce métier qui consistait alors à photographier les gens dans des lieux publics, l'appareil à l'épaule, mais très vite disparu. Sans doute assassiné, en même temps que cette activité, par la banalisation du numérique.»

    Faire-le-faut «Une chose inévitable qu'il faut faire ou subir. Il y a un peu de passéisme dans mon regret, je l'avoue, mais pour une fois que je suis sensible à la poésie d'un mot, tout chargé qu'il est d'une résignation ancestrale, et balayé par le rythme de notre vie...»

    Cligne-musette «L'ancêtre du jeu de cache-cache... J'aimais bien.»

    Humoriste «Sous sa définition de 1906, qui désignait un médecin qui considère que tous nos maux viennent de la circulation de nos humeurs. Et son acolyte succussion - comment peut-on vivre sans ? - qui consistait en un mode de diagnostic consistant à secouer violemment le patient afin d'écouter les bruits que produit son corps. Ces deux mots me manquent pour une raison assez puérile, je l'avoue, mais jubilatoire : j'adorerais pouvoir demander à mon médecin s'il est un humoriste pratiquant la succussion... Rien que pour voir sa tête.»

    Nouillettes «C'était pourtant plus joli et plus parlant que vermicelle, non ?»

    Bdelle «Genre de sangsue des pays chauds. Parce que c'était le seul mot de notre langue qui commençait par "bd". Les amateurs de mots croisés me comprendront.»

    Taroupe «Disparu après 1952, il désignait la touffe de poils qui croît dans l'espace séparant les deux sourcils. Pourquoi supprimer un mot alors que ce qu'il décrit n'en a pas fait autant ?»

    Zoïle «Je le regrette pour la même raison que le précédent. Un zoïle désignait un critique envieux ; une espèce qui, à ma connaissance, ne s'est malheureusement pas éteinte.»

    Usable «Remplacé par jetable : la fin d'une époque.»

    Les mots qui n'ont pas réussi à s'imposer

    Bouteur «A la place de bulldozer : c'était pourtant bien essayé, je trouve...»

    Boîte-boisson «Plutôt que canette : celui-là, par contre, il n'avait aucune chance.»

    Electragogue «Qui produit de l'électricité. Très laid, d'accord, mais on aurait bien rigolé, surtout appliqué aux centrales énergétiques...»

    Soulographier «Testé dans les années 50, mais peut-être trop compliqué à prononcer en état d'ébriété ?»

    Les mots qu'on aurait pu, selon lui, se dispenser d'inventer

    Quatre-vingt-dixièmement «Le parfait exemple du mot dont la seule utilité consiste à servir de bouche-trou au gré des besoins d'espace dans le dictionnaire. Du reste, je ne le retrouve plus dans ma dernière édition, mais je n'ai pas vérifié s'il avait été supplanté par deux cent quatorzièmement ou cent dixièmement.»

    Mature «Mot anglais, utilisé à la place de mûr ; alors qu'il est moins beau, et moins juste.»

    Solutionner «Au lieu de résoudre : pas beau, trop long, c'est du jargon, une perte de nuance, et en plus ça ne sous-entend pas du tout le même processus mental.»

    Vérificationnisme «Débarqué on ne sait vraiment pas pourquoi !»

    Procellariiforme «Cet oiseau voilier de haute mer a beau avoir deux "l" comme il se doit, et deux "i" en prime, je ne suis pas sûr que cela suffise à justifier sa présence dans le langage courant.»

    Hexachlorocyclohexane «Typique de l'envahissement de nos dicos par des mots - 457 en un siècle ! - souvent superflus, liés à la chimie. Franchement, qui a besoin de savoir ce qu'est l'hexachlorocyclohexane ? Je suis choqué de voir qu'un mot comme bruissant disparaît pour lui faire de la place.»

    Les mots dont il salue la disparition

    Pédantesquement «On se sent tout de suite plus léger sans lui.»

    Saugrenuité «Qu'il serait vraiment saugrenu de regretter.»

    Vomiturition «Vomissement fréquent qui se produit sans effort : un plaisir, en somme... Mais très inférieur à celui de le voir nous quitter !»

    Les mots dont il salue l'apparition

    Orgasme et calmement «Apparus tous les deux dans l'édition de 1972. Il était temps. Je me demande comment on faisait avant leur arrivée.»

    Les mots dont la définition le plonge dans des abîmes de perplexité

    Tabourin «Machine tournante placée au-dessus d'une cheminée pour l'empêcher de tourner. Et ça n'est sûrement pas une coquille, étant donné que cette définition est restée inchangée durant plusieurs éditions. Un lecteur qui aurait vu fonctionner cette étonnante machine, capable d'empêcher les cheminées de tourner, pourrait-il m'éclairer ?»

    Incirconcision «Ne pas appartenir au peuple juif. Les auteurs de cette édition-là du dictionnaire n'avaient-ils jamais entendu parler de l'Amérique où tous les protestants sont circoncis ? Ni de la mouvance hygiéniste qui préconise cette intervention depuis des siècles ?»

    Faux-cul «On ne le définit plus aujourd'hui que comme un accessoire de mode. Sans aucune allusion à son côté péjoratif ; ce que je trouve un peu faux-cul, quand même...

    Remake «Apparu en même temps que resucée mais qui n'y renvoie pourtant pas !»

    Semi-convergente «Se dit d'une série convergente qui n'est pas absolument convergente. Mais comme le même dictionnaire omet de définir ce qu'est l'absolue convergence en mathématiques, je ne vois pas comment un profane pourrait y comprendre quoi que ce soit.»

    Ploc «Défini comme étant le bruit que fait un objet en tombant dans l'eau, tandis que plouf l'est comme le bruit d'un objet tombant dans un liquide. Ah, mais !»

    Acéphalopode «Se dit d'un monstre sans tête ni pieds, un mot disparu dans les années 60... Sûrement en même temps que l'espèce qu'il désignait.»

    Bitoniau «Là, ce n'est pas la définition qui me pose un problème. En fait, je me demande surtout qui a décidé que bitoniau devait s'écrire comme ça.»

    Mais ce qui frappe surtout Jean-Claude Raimbault, «c'est la façon flagrante dont le contenu d'un dictionnaire reflète l'évolution de son époque». Et ce, à trois niveaux : le choix des mots bien entendu, mais aussi les exemples qui sont donnés pour leur usage et, enfin, l'objectif que se fixent manifestement les éditeurs : «Au début du siècle, explique Raimbault, les dictionnaires visaient clairement à éduquer : on y précisait l'usage des objets ou l'esprit des lois, on y prodiguait des leçons de morale, d'hygiène ou de secourisme. Tandis qu'aujourd'hui, ils se limitent à servir de référence ; l'un des rares domaines où le dico ose encore formuler un conseil, de nos jours, concerne ainsi la façon d'enfiler un préservatif ; et leurs définitions sont désormais rédigées dans un jargon certes exact, mais incompréhensible aux profanes. Prenons par exemple celle de la division. En 1906, une division était "une opération par laquelle on partage une quantité en un certain nombre de parties égales" : limpide, simple, accessible à tous. Alors qu'en 2002, on nous explique que "la division d'un réel a par un réel b non nul" est définie comme "l'opération consistant à trouver la solution x unique de l'équation bx = a, quand elle existe, ou à trouver une solution approchée sous certaines conditions données"... Et l'on va même jusqu'à nous préciser que "la division euclidienne de l'entier naturel a par l'entier naturel b non nul» est une "opération consistant à trouver les entiers naturels q (quotient) et r (reste) tels que a = bq + r avec 0 < r < b". C'est juste, d'accord ! Mais qui y comprend quelque chose à part les spécialistes qui n'ont pas besoin de regarder dans Le Petit Larousse pour savoir ça ?»

    Le choix des mots est lui aussi très parlant : «J'ai déjà évoqué le remplacement d'"usable" par "jetable". Mais n'oublions pas "anti-tout" ni les cinquante "non-quelque chose" (non-événement, non-fumeur, non-inscrit, non-initié, etc.) apparus dans l'édition 2002, alors que les rédacteurs du dictionnaire n'en ont trouvé que cinq à éliminer : non-pair, non-interventionniste, non-résidence, non-vue et non-réussite !»
    Encore plus flagrant : le choix des exemples donnés pour illustrer le sens des mots. «En 1906, on "demande" en mariage. En 2002, on "demande" le divorce. Je n'invente rien ! En 1906, on "déclare" la guerre. En 2002, on "déclare" les droits de l'homme. En 1906, on "sort" de prison. En 2002, on "sort" de Normale sup. En 1906, le "chômage" est "une période d'inactivité pour une entreprise". En 2006, c'est "la cessation d'activité pour une personne". Je trouve que c'est quand même très symptomatique d'une époque. Même si je ne sais pas du tout quoi penser du fait que l'adverbe "calmement" n'est apparu que tout récemment, il y a un peu plus de trente ans...
    Cela dit, il serait faux d'en conclure que les dictionnaires courent après leur époque : ils ne lui courent pas après, ils la dépassent ! La preuve : l'édition d'une année est en vente dès le mois d'août de l'année précédente.»
    D'où, peut-être, la nécessité de sortir des éditions «spécial nouvel an». C'est en tout cas ce que fait cette année Le Petit Larousse illustré, sous une couverture dessinée par Moebius, avec un cahier de 32 pages recensant les toutes dernières naissances au pays des mots. Largement de quoi poursuivre le vagabondage que nous venons d'entamer ici même...

    * Jean-Claude Raimbault a notamment publié Les Disparus du XXe siècle, aux Editions du Temps, qui donne la liste complète des 10 000 mots abandonnés et des 18 000 accueillis dans les Petit Larousse de 1906 à 2002. Mais on peut lire aussi : D’un dico l’autre, aux Editions Arlea, et Si mon dico m’était conté, aux Editions Mango.