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  • Catégories : Nerval Gérard de

    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    O. C, II, 622 : « Cependant nous nous dirigions vers Pétra, en nous arrêtant parfois à contempler l’admirable spectacle de la vallée qui descend vers le golfe, et de l’illumination couronnant le fond bleuâtre, où s’estompaient les pointes des arbres, et où, par places, luisait la mer, reflétant les lanternes de couleur suspendues aux mâts des vaisseaux. »

     

    Cadrage Investissement affectif

    Paysage fixe

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

     

  • Catégories : Musique

    Hier soir ici à Saint-Vallier pour la fête de la musique

    saint-vallier.jpg Epissure, groupe de blues rock, composé de Fabienne au chant, Vévé à l'harmonica, Sergio à la guitare, Alex à la basse et Lulu à la batterie, reprenant des tubes des années 70-80, des morceaux de Paul Personne à Police en passant par Springteen, Téléphone, Cabrel...

    http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/SAINT-VALLIER.htm (image de SaintVallier)

  • Catégories : Livre

    Un diamant brut

    thomas.jpg

    Vézelay-Paris 1938-1950

    d'Yvette Szczupak-Thomas

    [Biographie]

    Résumé du livre

    Yvette Thomas est une fille de l'A.P ., l'Assistance Publique. Elle vient d'Auxerre, elle a un petit frère, ses parents sont morts. La pupille ira travailler chez les autres... Le voyage commence, elle traverse des familles de la Bourgogne nord. La première, maman Blanche, est tout amour mais l'A.P. l'en arrache et la voilà chez la mère Germaine, une patronne odieuse et méchante. Pour résister, Yvette garde en tête les recommandations de maman Blanche : 'Quoi qu'il arrive, tu dois toujours agir en restant dans Ta vérité... tout garder dans la tête et ne rien montrer au dehors.' Yvette tête de pioche retiendra la leçon et tiendra jusqu'au bout. Un jour débarquent dans sa cour des Parisiens pleins aux as, M. et Mme Zervos. 'Mignonne, la dame, et simple aussi'. La dame, c'est Yvette, qu'elle trouve mignonne, plus que ça même : 'Votre petite reine, dit-elle à ses parents adoptifs du moment, c'est un joyau brut.' Le couple, à la vue des dessins de la petite, détecte même chez Yvette un don naturel pour l'art. Et la voilà adoptée par les Zervos, des collectionneurs d'art, des éditeurs, des mécènes riches en amis artistes. Commence pour Yvette une nouvelle aventure...

    http://www.evene.fr/livres/livre/yvette-szczupak-thomas-un-diamant-brut-35044.php

  • Catégories : La langue (française)/ les langues

    L'art des contraires

    Claude Duneton
    18/06/2008

    Lorsqu'on dit : « Il fait noir comme dans un four », on fait une comparaison simple, à la portée de tous, le four ayant toujours figuré un lieu privé de tout éclairage ; mais lorsqu'on dit : « Ce monsieur est aimable comme une porte de prison », on fait une comparaison négative, chargée d'ironie, qui dit l'inverse de ce qu'elle est censée signifier : la personne n'est pas aimable du tout. Il s'agit d'une manière de s'exprimer par le contraire, une surenchère de l'antiphrase ; elle suppose un esprit moqueur et exige de l'interlocuteur une rectification, un léger décodage. D'ailleurs, on emploie spontanément ces antiphrases renversées pour exercer la sagacité des petits enfants.

    Il y a là la permanence d'un humour ancien : dire le contraire pour provoquer une réaction, un rire naïf. « Il est fin comme du gros sel », se dit de quelqu'un de lourdaud, obtus, ou bien maladroit dans ses propos  quelqu'un de pas subtil du tout. Ces comparaisons renversées étaient particulièrement fréquentes dans le langage populaire d'autrefois ; elles se retrouvent en abondance dans les langues minoritaires de France en voie de disparition. Feuilletant un petit livre consacré aux expressions limousines collectées par un excellent occitaniste, Yves Lavalade, je suis frappé de voir combien cet art des contraires était en honneur dans la langue du Limousin, issue de celle des poètes troubadours. Nos gens disaient d'un trait mal tiré, d'un alignement raté « C'est droit comme la jambe d'un chien » : drech coma la jamba d'un chen, ce qui me faisait rire, car la jambe des chiens est irrémédiablement tordue, coudée… L'allitération ajoutait du cocasse car jamba se prononce tsàmba, et chen fait tsi. Reste que c'est le « renversement » qui séduit, car si l'on disait : « Tordu comme la jambe d'un chien », cela tomberait à plat  l'évidence n'est pas drôle. On disait aussi drech coma mon cobde quand me moche, « droit comme mon coude quand je me mouche », mais ce n'était pas aussi riant que le chien, aux pattes toujours en mouvement.

    Pour quelqu'un de squelettique, on disait gras coma un peisel, « gras comme un piquet de vigne » (ce serait en français classique « sec comme un cotret ») ; le peisel évoquait à la fois la minceur, l'élancement, et la sécheresse de l'individu. Pour un impotent on pouvait dire jusqu'à l'absurde : leste coma una roda de molin, « leste comme une roue de moulin », ou encore mieux, pour la légèreté, avec un redoublement de malice qui plaisait aux enfants : legier coma l'ausel qu'appellen lo buèo, « léger comme l'oiseau qui s'appelle bœuf ».

    Ah ! on en disait des choses au bord des chemins de terre creusés d'ornières de charrettes  nervos coma una goga, « vif comme un boudin noir », et dans ce même esprit des images en creux, Se rit quand se burla, « il rit quand il se brûle », pour évoquer un être rébarbatif, austère et déplaisant. Pour la maigreur d'un personnage osseux  il en existait beaucoup à ces époques de rationnement forcé : qu'es pas la graisa que l'entraupa, « ce n'est pas graisse qui le fera trébucher ».

    Yves Lavalade commente un peu cavalièrement ces formulations des vieux âges : « Il faut avoir l'esprit bizarrement tourné pour dire le contraire de ce qu'on veut signifier. » Non, je ne trouve pas. Il faut avoir l'esprit mutin, sans doute, assez taquin ; nos anciens prenaient leurs images au plus près de la vie  ils disaient : « Je suis souple comme un verre de lampe » à une époque pas si reculée où le long verre de la lampe à pétrole se montrait d'une fragilité redoutable. Il s'agit d'un temps où les couteaux mal aiguisés coupaient « comme mon genou ».

    Cela étant, M. Lavalade nous en livre des joliment rigolotes de nos vieux terroirs ; « il pleuvait à queue de vache » ; on tenait à une chose « comme à ses deux yeux »  et à ce sujet oculaire une expression bien avisée préfigurait malicieusement l'idée du clonage : sembla sa mair coma si li avià sautat per un uelh : « il ressemble à sa mère comme s'il lui était sorti par un œil »… C'est tout de même plus fort que la goutte d'eau !
    Trésor des expressions limousines, de Yves Lavalade. Éd. Lucien Souny, 80 p., 10 €.

  • Catégories : Les polars

    Fred Vargas noblesse vampire

    Rencontre. «Un lieu incertain» entre Garches et la Carpates, dixième roman de l’archéozoologue du polar français.
    Recueilli par SABRINA CHAMPENOIS
    QUOTIDIEN : jeudi 19 juin 2008
    Fred Vargas Un lieu incertain Viviane Hamy, 384 pp., 18 euros. (En librairie le 25 juin.)
          

    Elle est vraiment forte, très forte, voilà ce qu’on se dit dès le deuxième chapitre d’Un lieu incertain, le dixième roman policier de Fred Vargas. Il est évident, dès cette affaire de pieds coupés retrouvés devant le fameux cimetière londonien d’Highgate, qu’une main très ferme tient déjà personnages et intrigues, et qu’il va y avoir de l’ampleur, de l’ambition.

    La colonne vertébrale est inchangée, ça aurait pu poser problème: on commence à bien connaître Jean-Baptiste Adamsberg, patron de la Brigade criminelle parisienne, rêveur («pelleteur de nuages») mais réputé pour ses fulgurances. Idem de son équipe, qui fournit les personnages secondaires. Que cette sorte de famille recomposée ait déjà fait l’objet de deux films (1), pourrait aussi contribuer à un ras-le-bol. Mais, pour que l’on se lasse, il faudrait qu’elle se fasse paresseuse, Vargas. Or elle bataille, dans Un lieu incertain, et sa détermination est palpable, jubilatoire.

    Le seul contexte suffit à donner une idée de son abattage : au lendemain des pieds coupés de Londres, un meurtre terrible appelle Jean-Baptiste Adamsberg dans la banlieue bourgeoise de Garches. Pierre Vaudel, 73 ans, ancien journaliste spécialisé dans les affaires judiciaires, a été réduit en miettes dans son bureau, «à première vue avec une scie électrique et une masse». Quelle colère a pu engendrer pareille boucherie ? Plusieurs pistes sont prometteuses, du jardinier violent au fils rejeté, en passant par la famille d’un artiste suicidé. Du crottin, des poils de chien et un mouchoir en papier porteur d’un ADN inconnu sèment aussi le trouble. C’est alors qu’est découverte une lettre sibylline et incantatoire en allemand, signée du défunt. Elle se conclut sur un terme en cyrillique, d’abord identifié comme «Kiss Love», baisers d’amour…

    Si son épicentre est parisien, Un lieu incertain accomplit, par voyage ou téléphone, un tour d’Europe. Et l’étranger, les langues étrangères, sont une des clés du livre - dont deux des mots capitaux sont «Zerquetscher» (l’écrabouilleur, en allemand) et «plog». C’est aussi un adjectif, un détail, qui va permettre l’identification du tueur. Entre-temps, l’archéozoologue médiéviste en disponibilité du CNRS aura encore revisité l’histoire autour du premier cas de vampire répertorié, tout en tissant un réseau d’histoires personnelles, ici particulièrement marquées par les liens du sang. Rencontre avec l’auteur, toujours feu follet, dans un café de son XIVe arrondissement.

    Nous sommes un vendredi 13… Superstitieuse, Fred Vargas ?

    Dans la vie, pas du tout. Pourtant, ma grand-mère l’était beaucoup, à mettre en garde contre le chapeau posé sur le lit, par exemple, ou à me tirer par le col quand il y avait des échelles… J’en suis venue à élaborer un début de théorie sur les superstitions de notre monde occidental. A savoir : les objets qui véhiculent les superstitions appartiennent fonctionnellement au monde extérieur, potentiellement menaçant pour le monde intérieur - chez soi, soi, donc. D’ailleurs, dans les maisons, on fait des sas de protection instinctifs, pour les lieux où on met les bottes, les cirés, où on dépose les parapluies : dans la mesure du possible, on fait en sorte qu’ils n’entrent pas trop. Comme disait Deleuze, rien n’est neutre. Voilà, ça fait partie des choses qui me passent par la tête…

    Deux ans séparent Un lieu incertain et Dans les bois éternels, c’est votre rythme de parution ?

    Je n’en ai pas vraiment, et j’ai la chance d’avoir une éditrice, Viviane Hamy, qui me laisse faire exactement à ma guise. Elle n’apprend que je vais lui rendre un livre que quand je suis déjà bien dedans, à mi-course disons : j’aurais trop peur qu’elle espère et que je n’y arrive pas, de la décevoir. Quand je commence, je ne sais pas où je vais, j’ai juste une idée, et quelques scènes en tête. Je suis incapable de faire un plan. J’ai essayé une fois, je me suis ennuyée, je ne trouvais rien alors qu’en y allant comme ça, je trouve toujours du poisson en route… J’ai beaucoup de bol.

    C’est le seul moment de ma vie où je ne sais pas ce que je fais, le reste du temps, je suis blindée, méthodique, scientifique. Certains parlent de «construction diabolique», tu parles ! Là, je viens juste de me rendre compte qu’Adamsberg et Danglard sont une seule et même personne, comme les personnages du maître et du valet au théâtre. Mais je ne veux pas trop réfléchir à tout ça, sinon je ne vais plus pouvoir jouer ma partie et la laisser filer librement.

    Pour ce livre-là, j’avais l’idée depuis deux ans de chaussures dans lesquelles on retrouverait des pieds coupés. C’est venu dans une discussion avec mon fils, en voiture, on rigolait : «Imagine qu’on trouve 17 chaussures» / «Ah oui, mais avec les pieds dedans»… Et puis j’avais envie d’une histoire de vampire, une bonne histoire de vampire, comme celles qu’on se raconte autour d’un feu pour suspendre l’anxiété de la vie. J’avais 13 ans quand j’ai lu Bram Stocker, ça m’a sacrément impressionnée. Et je me suis intéressée à cette affaire Plogojowitz, qui avait fait beaucoup de bruit au XVIIIe siècle. Je pensais que Plogojowitz venait de Slovénie, donc j’ai commencé à écrire dans ce sens, jusqu’à ce que je parvienne à contacter une dame serbe très cultivée qui m’a indiqué qu’en fait c’était en Serbie… Ah, ça m’a emmerdée : la Serbie, c’est trop sensible, les gens allaient forcément bondir, ça va à l’encontre de «l’extériorité» que je veux préserver dans mes histoires. Mais bon, Plogojowitz est un personnage qui a vraiment existé et qui vient vraiment de là. Donc j’ai trouvé cette astuce, de gens qui ne parlent pas de la guerre, et où les hommes n’avaient pas participé à la guerre parce que, «ici, on ne laisse pas les femmes et les enfants seuls au village».

    Depuis toujours, vous écrivez vite, en trois semaines.

    Pour l’histoire, le premier jet, oui. Mais à ce stade-là, c’est de la bouillasse. Ensuite vient «la mise en musique», qui me prend beaucoup plus de temps : correction, réécriture, je peux reprendre cinquante fois, jusqu’à la haine du livre. Avec ma sœur Jo, on appelle ça les moments où «on pousse la brouette» - elle, elle connaît ça quand elle prépare une exposition de ses peintures. Heureusement, grâce à Viviane Hamy, qui tisse des relations très personnelles avec les libraires, les imprimeurs, on a des délais de fabrication inespérés.

    Vous êtes allée en Serbie ? Vous êtes voyageuse ?

    La Serbie, j’ai pensé y aller mais finalement non. J’ai suivi les élections avec une attention extrême, mais heureusement, le réalisme ne m’a cette fois pas trop rattrapée. Si le nationaliste était passé, je ne sais pas ce que j’aurais fait… Je n’aime pas trop voyager, sinon pour le travail. Visiter, être touriste, ça m’ennuie.

    Un lieu incertain fait la part belle aux langues étrangères.

    Ah oui, j’adore les langues étrangères. Là, pour la défense de Cesare Battisti, j’apprends le portugais, c’est un vrai plaisir. L’étymologie, la linguistique, la manière dont on s’approprie les mots, c’est passionnant aussi.

    Le premier chapitre s’ouvre sur un Adamsberg hostile à «la gestion des flux migratoires» età la volonté de «ceinturer l’Europe d’une herse»…

    Et encore, j’en ai retiré, de même que j’en ai retiré sur la justice. J’ai toujours estimé que, soi-même, on n’est pas du matériau littéraire, et que Stendhal a complètement raison quand il dit que «la politique est une pierre accrochée au cou de la littérature». D’ailleurs, à chaque fois que, dans un roman, j’en ai profité pour balancer un truc qui me tient à cœur, ça s’est révélé mauvais. Là, j’ai juste laissé la thématique, qui est raccord avec le goût du fluide d’Adamsberg, en enlevant mon avis.

    Quel mal pourrait-il y avoir à émettre un avis ?

    Ce n’est pas mal, c’est une question de matériau, de registres. Plus j’y pense, et plus il me paraît évident que le roman policier à énigme, que je pratique et qui se termine bien, s’apparente de par sa charge cathartique au conte pour enfants : on se raconte une histoire pour purger l’inconscient collectif. Et pour cela, que cette catharsis s’accomplisse, il faut être dans le réel, que ça ait l’air vrai donc, mais pas dans le réalisme. Pour que celui auquel on raconte l’histoire se l’approprie. Moi, je ne donne pas une marque de voiture, pas un titre de musique, pas de repères temporels bien précis, et pas d’avis. Si je veux dire quelque chose sur la justice ou les flux migratoires, j’écris un article scientifique, je dis les choses frontalement, je ne crois pas à l’efficacité de la monstration des problèmes dans la fiction.

    Pour la catharsis, qu’au bout du compte le soulagement ait lieu, je soigne les explications, même si moi, parfois, j’aimerais les raccourcir. Il m’est arrivé de le faire, les réactions n’ont pas manqué. Hergé fait ça dans un Tintin, le Crabe aux pinces d’or, je crois, où le capitaine Haddock surgit soudain pour sauver Tintin. Tintin demande : «Mais comment cela se fait-il, capitaine Haddock, que je vous retrouve ici à point nommé ?» Et Haddock lui répond : «Eh bien c’est une affaire à la fois très simple et très compliquée.» Tintin repose au moins quatre fois la question, toujours pas de réponse… Je me rappelle me demander, dans ma tête d’enfant : «Quand même, pourquoi il se retrouve là ?»

    Vous lisez du polar ?

    Plein, j’adore ça, depuis toujours. Je lis tout et n’importe quoi, sauf les romans violents, gore, je suis trop sensible ; c’est pareil au cinéma. Là, on me dit que je devrais lire Millénium, je vais essayer.

    Le dernier film qui vous a plu ?

    Into the Wild de Sean Penn m’a beaucoup frappée : cette idée qu’on ne négocie pas avec la nature. Et puis, pour moi, ça fait écho à l’immense crise écologique qu’on est en train de vivre. Depuis l’âge de 15 ans, je m’intéresse scientifiquement à cette question, et depuis, je m’inquiète. Avec l’épuisement des énergies, gaz, pétrole, uranium, on est acculés, et la seule conséquence positive, c’est que ça va faire péter la mondialisation, péter la folie de la consommation. Depuis trente ans, les scientifiques avertissent, mais personne n’a voulu entendre ; il se disait que l’homme, génial comme il est, trouverait des parades. Eh bien le voilà dans le mur, l’homme. Certains parlent de crise conjoncturelle, en fait elle est géologiquement structurelle, on arrive au bout des ressources naturelles, parce qu’on a touché à tout, pompé sur les phosphates par exemple pour l’agriculture intensive alors qu’ils ne se renouvellent pas.

    Je pense qu’on est face à la troisième révolution de mode de vie, après la révolution néolithique et la révolution industrielle. Celle-là, je ne sais pas quel nom elle va porter, mais j’en ressens déjà de l’effroi. Il était temps certes que ça s’arrête, on était en train de tuer la terre, mais à quel prix ? Et s’il y avait deux milliards de morts ? «La croissance, la croissance», on n’entend que ça. Moi, je crois à la décroissance, comme une nécessité vitale.

    Entre Un lieu incertain et Dans les bois éternels, il y a aussi eu l’affaire Battisti, qui vous a beaucoup mobilisée.

    Et qui continue à me mobiliser, tous les jours. Il y a plusieurs aspects, notamment un travail de documentation pour ses avocats brésiliens : pour prouver que tout cela est politique, lié aux années de plomb (2), il faut éplucher les archives juridiques, historiques, même la balistique. Ce sont de très lourdes recherches à plusieurs axes. S’ajoute le soutien psychologique à Cesare : famille ou amis, on est plusieurs à se rendre régulièrement à la prison fédérale de Brasilia. J’y suis déjà allée trois fois, avec ma sœur, je m’apprête à y repartir. Ce sont des voyages de quinze jours, pendant lesquels je cale deux visites à Cesare, et le reste du temps je cavale pour essayer d’avoir des rendez-vous, rencontrer tel sénateur, tel député… Depuis que le procureur a refusé, en mai, le caractère politique des actions, Cesare est assez désespéré sur l’issue finale.

    (1) Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier, sorti en 2001, et Sous les vents de Neptune de Josée Dayan, l’an dernier.

    (2) Le Brésil, constitutionnellement, n’extrade pas pour crime politique.

    http://www.liberation.fr/culture/livre/333176.FR.php

  • Catégories : Sport

    Dans ma lecture de"Le cyclisme 1001 photos"

    Cf. ma note:http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/je-suis-en-train-de-lire-le-cyclisme-en-1001-photos-un-livre.html#comments

    grand bi.jpg"Né en Angleterre en 1810, le grand bi, ou Ordinary High Wheel Bicycle, rencontre un grand succès. Atteignant jusqu'à 1,50 m de diamètre, la roue avant est conçue pour accroître le rendement et la vitesse."

    Nicolas Moreau-Delacquis.

  • Catégories : La poésie

    Je suis en train de lire:"Mes 66 plus belles poésies"

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpgPar  Charlotte Dorn (08h50)

     

     

    Dans ce livre de 150 pages qui vient de paraître, tu trouveras beaucoup des poésies les plus connues pour les enfants, de Jean de La Fontaine à Jacques Prévert et Maurice Carême en passant par Victor Hugo. Sûrement, toi ou tes parents en ont appris quelques-uns à l’école : ce sont de beaux textes qu’on n’oublie pas. Ici, ils sont accompagnés de nombreux dessins aux styles différents (une vingtaine d’illustrateurs mettent les mots en images au fil du livre).

    Collectif, Gallimard Jeunesse, 13,50€. A partir de 5 ans.

    http://curieux.dna.fr/?Livre-Mes-66-plus-belles-poesies

    C'est mon papa(que j'ai revu pour la première fois depuis au moins 2 ans; déjà 2 ans sans rentrer en France) qui me l'a offert en voyant que je n'avais pas beaucoup de livres... de poésie(et en général: la majorité étant encore au Maroc).

    C'est une collection pour enfants mais les poèmes que j'ai lus jusqu'à présent me plaisent beaucoup.

  • Catégories : Balades, Des lieux

    Balade du samedi:Valence(Drôme)

    700px-Valence_2005-11-05_039_ret02.jpgA mi-chemin entre Lyon et Avignon, Valence bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle, véritable relais sur le grand axe rhodanien (TGV, Paris-Lyon-Marseille ; autoroute A7 ou A49 ; Nationale 7) et plaque tournante des échanges entre les Alpes et le Massif Central.

    Préfecture de la Drôme, entre Vercors et Provence, Valence compte 65000 habitants et est le noyau d’une agglomération de 120 000 habitants.
    Valence se développe harmonieusement sur les deux rives du Rhône et présente à la fois un centre urbain riche en commerces divers, ceinturé de larges boulevards et de quartiers résidentiels aérés d’espaces verts.

    Située à quelques kilomètres au sud du 45ème parallèle, la ville est souvent désignée comme la « Porte du Midi ».

    Forte d’un riche patrimoine bâti agrémenté du Plan Lumière, Valence peut s’enorgueillir d’un passé glorieux. Vous découvrirez son centre ancien, ses richesses culturelles, sa qualité de vie sous le soleil du midi en flânant dans ses rues et ruelles. De plus Valence fait partie des villes ayant obtenu 4 fleurs au concours des Villes et villages fleuris et fait partir du réseau des Villes et Pays d'Art et d'Histoire.

    Pour en savoir plus:http://www.valencetourisme.com/accueil.html

    Je connaissais déjà cette ville(du temps où je vivais à Saint-Etienne) et j'ai été heureuse de la revoir.

    Ici, il y a tout ce qu'il faut mais là-bas, c'est déjà une assez grande ville, à seulement une trentaine de km.

    Et puis, on y trouve une ambiance du Sud surtout quand il fait beau comme samedi.

    On se gare à chaque fois "en bas" et on monte l'escalier pour aller au centre-ville piétonnier, animé.

     

  • Catégories : La littérature

    Lu sur le web(la source est en bas de l'article)

    L'amour et les femmes, à la française[11/06/08]
    Littérature
    Couverture ouvrage
    La France galante
    Alain Viala
    Éditeur : PUF
    540 pages / 27 € sur
    Résumé :Agréable, érudit, drôle, ambitieux et précis, un ouvrage qui fera date dans la compréhension de l'histoire de la littérature et des arts.
    Anne COUDREUSE
    L’histoire littéraire au mieux de sa forme

    On se souvient que dans son Art poétique, Boileau écrit :

    "Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie,
    L’air ni l’esprit français à l’antique Italie,
    Et sous des noms romains faisant votre portrait,
    Peindre Caton galant et Brutus dameret."

    On se souvient moins peut-être de la chanson d’Edith Piaf :

    "Mais, Johnny, Johnny,
    Si tu étais plus galant,
    Oh, Johnny, Johnny,
    Je t’aimerais tout autant !"

    C’est pourtant par cette citation que commence Alain Viala dans cette somme d’histoire littéraire et d’histoire culturelle qui inaugure une nouvelle collection des PUF, "Les Littéraires", selon laquelle la culture doit rester un plaisir, celui de comprendre et de réfléchir dans des cadres à la fois ambitieux et précis, sans exclure l’humour, le suspens, l’art d’entraîner le lecteur dans une démonstration qui ne soit pas accompagnée par d'inévitables notes de bas de page, mais écrite de façon vivante, en s’alimentant à la source vive de l’érudition et de la mise en perspective. Résultat d’un travail mené pendant vingt ans, le livre est un modèle de ce que peut l’histoire littéraire quand elle procède de l’intelligence et du goût du partage des idées et des savoirs. Parler de la "France galante", c’est éviter les gros sabots des classifications contestables : "Nos habitudes d’histoire littéraire jonglent avec des notions telles que le baroque et le classicisme aussi bien que le romantisme et le naturalisme, etc. Mais le romantisme ou le naturalisme sont des termes employés en leur temps, des réalités endogènes qu’on peut bien prendre en compte comme objets, tandis que le baroque ou le classicisme sont des notions inventées longtemps après, exogènes. Du coup, sitôt que l’on s’en sert, le risque est grand d’entrer dans des arguties sans fin pour les définir et savoir à quoi elles s’appliquent au juste. […] L’appellation de "galant" constitue un fait endogène, une donnée historique, un substrat empirique, et le premier travail consiste à observer quelles œuvres et quelles pratiques ont été qualifiées ainsi, ce qu’elles signifient et, par là, ce que signifie cette qualification".

    Adoptant un ordre chronologique qui n’est pas un carcan et se montre sensible aux effets de "tuilages", Alain Viala reprend le mot à ses origines et le suit, de Villon à Rabelais, en passant par Henri IV, le "Vert galant", et par les cousins lexicaux "galerie, régal, galapiat et galéjade", pour en arriver à la "belle galanterie" du XVIIe siècle, qui est le grand siècle galant, et suivre les transformations du modèle en libertinage au XVIIIe siècle. "Tels sont les deux traits fondamentaux qu’il faut, je crois, retenir : un idéal et une matière à débat. Un idéal à la mode, dont l’accomplissement appelle "l’air de la Cour" et qui, comme il se doit, reste en partie indéfinissable, quoique dicible : il participe d’un "je-ne-sais-quoi", d’une certaine grâce, il est affaire de "charme". Un débat entre la galanterie distinguée et la galanterie débauchée".

    Les analyses sont riches, nombreuses, stimulantes et donnent envie de relire Molière, Racine, Mme de La Fayette à leur lumière. Les passages sur Watteau, Marivaux, Rousseau sont tout aussi passionnants. Alain Viala commente brillamment la "mouche galante" que Flaminia reproche à Lisette de porter sur le visage dans La Double inconstance. On n’en finirait pas de citer tous les moments où l’intelligence et l’érudition se mettent au service de l’explication et de la démonstration, dans une pensée où la sociologie de la création littéraire et de ses implications politiques permettent de réfléchir à des enjeux de pouvoir qui ne concernent pas que les ruelles et les doctes. L’histoire littéraire, c’est aussi l’Histoire. Ce n’est pas seulement une réflexion littéraire, comme l’annonce Alain Viala : "C’est d’abord l’histoire d’un vaste pan de la littérature et des arts, d’une esthétique. En même temps, un vaste pan d’histoire des mœurs, d’une éthique."


    Une spécificité française ?

    L’auteur rappelle les étymologies de fantaisie qui faisaient de la galanterie une qualité naturelle des Gaulois… "L’origine du nom de Galant vient de Gallus et de Gallia, pour ce que la Galanterie est propre principalement aux Français et à la France". C’est ce que dit Hermogène dans Le Jeu du Galand de Charles Sorel qui utilise ici l’humour et le burlesque de la philologie macaronique. Dans ses Loix de la galanterie, il écrit : "Avons arrêté qu’aucune nation que la Française ne se doit attribuer l’honneur d’en observer excellemment les préceptes, et que c’est dans Paris, ville capitale en toutes façons qu’il faut en chercher la source." Un personnage du Sicilien de Molière affirme : "Et toujours MM. Les Français ont un fond de galanterie qui se répand partout." Alain Viala commente ainsi : "Il existe en France à cette époque un lieu commun qui affirme un patriotisme, voire un nationalisme de la galanterie et impose l’expression "galanterie française" comme une locution sédimentée". C’est oublier le Libro del Cortegiano de Baldasare Castiglione paru en 1528, et les essais de Baltazar Gracian, publiés en Espagne entre 1637 et 1647 et traduits en français par L’Homme de Cour... À tel point qu’on peut parler d’ "hégémonie" française : "La revendication de la galanterie comme spécialité française exclusive s’inscrit donc dans une démarche d’ensemble de, comment dire ? Prudemment, disons de diffusion de l’influence française ; carrément, ce serait d’impérialisme. […] Reste que, galanterie française rayonnant sur une Europe galante, ce vecteur culturel a diffusé un art de vivre sociable, un respect des femmes, une esthétique de la douceur et l’idée d’une suprématie française. Pour ce faire, le modèle a confiné au mythe".

    Ce livre fera date dans la compréhension de l’histoire de la littérature et des arts de l’Ancien Régime, aussi bien la musique que la peinture. Son index et son "inventaire galant" le rendent aussi pratique qu’un manuel, dont il n’a par ailleurs ni la lourdeur, ni l’aspect, ni la rhétorique scolaire. Alain Viala annonce une suite, que l’on espère lire sans avoir à attendre vingt ans : "Ce qui appellera une continuation de l’histoire des galants, et je dis tout de suite que l’une de mes surprises, au cours de cette enquête, est venue de la masse des œuvres et documents galants —je veux dire, toujours selon la même méthode : qualifiés comme tels— aux XIXe, XXe et XXIe siècles." À suivre donc, comme un suivez-moi-jeune-homme…

  • Catégories : Blog

    Un tag trouvé chez Trinity

    http://www.trinitylestoilesfilantes.com/article-20393064-6.html#anchorComment

     

    1. Chanson pour la route.

    «Nationale 7» de Charles Trenet(je la prends maintenant tous les jours)


    Les paroles ici:http://www.paroles.net/chanson/21405.1

     

    1. Chanson pour chialer dans sa bière.
      «Boulevard des capucines» d'Étienne Daho

      3. Chanson hommage à un défunt.
      «Le paradis blanc» de Michel Berger


      4. Chanson pour déclencher une baston.
      «Antisocial» de TRUST

      5. Chanson berceuse.
      «Une chanson douce» par Henri Salvador

      6. Chanson nostalgique.
      «Le tourbillon de la vie» par Jeanne Moreau

      7. Chanson que vous admettez aimer honteusement.
      Je n'ai pas honte de ce(ux) que j'aime, une palette très large

      8. Chanson de rage
      «Marcia Baila» de Rita Mitsouko

      9. Chanson pour faire danser
      Du mal à choisir entre toutes celles de Claude François


      10. Chanson que vous chantez sous la douche
      «Tombé pour la France» d'Étienne Daho

      11. Chanson pour quand on tombe amoureux
      «J'ai encore rêvé d'elle» d'«Il était une fois»

      12. Chanson que ça fait mal parce qu'il (elle) est parti(e)s
      «Ne me quitte pas» chanté par Jacques Brel

      13. Chanson sexy
      « Année 69 année érotique » de Serge Gainsbourg


    2. 14. Chanson pour séduire
      « AH, si j'étais un homme » de Diane Tell

      15. Chanson pour un dimanche matin pluvieux
      « L'amour à la plage » de Niagara
      16 Chanson engagée
      « L'aziza » de Daniel Balavoine

      et en prime une 17 ème parce que j'aime :
      « L'invitation » d'Étienne Daho

      Il y en a plein plein d'autres qui auraient pu faire partie de mon choix, mais à l'instant où je rédige c'est à celles-ci que j'ai pensé.

     A tous ceux que ça tente...

  • Catégories : Sport

    Le match de la peur pour les bleus

    foot.jpg

    Vendredi soir, les Bleus doivent battre les Pays-Bas pour garder toutes leurs chances de se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro.
    » Quand Henry redevient indispensable...

    .
    Source:Figaro.fr
    Moi, j'ai envie de regarder mais j'ai tellement d'être déçue comme la dernière fois...
    Alors je vais regarder autre chose et zapper de temps en temps.
    BON MATCH, BONNE SOIREE DE VENDREDI 13 ET BON WE

  • Catégories : La poésie

    Lu sur le web:la source est en bas de la note

    Un poète en colère

    Ecrire pour qui ?

    Par eric dubois (Écrivain)

    Si vous écrivez des romans ou des essais, vous avez une chance d'être lu par quelques milliers de personnes, à condition d'être publié, bien entendu. Si vous écrivez des poèmes, alors, vous ne serez lu que par quelques centaines d'individus, ces mêmes individus qui vous auront lu dans des revues littéraires. Et si vous publiez des recueils de poèmes (à compte d'éditeur, c'est préférable), alors là, vous devez assurer vous-même le plus souvent leur promotion (en envoyant des dizaines de services de presse, en donnant parfois votre livre à vos amis et proches) et de toute façon le paiement des droits d'auteur n'existe pas en poésie, vous réaliserez peu de bénéfices, vous aurez un succès d'estime (si succès il y a), un succès critique (parfois) et vous serez de toute façon pauvre! Le poète a tout intérêt à être parolier et écrire des chansons, membre de la Sacem et faire du slam!

    S'il écrit de la poésie contemporaine, exigeante, comme celle d'Alain Suied, poète métaphysique qui nous interroge avec ses aspirations à l'absolu et au secret des mondes ou comme celle de Roger Lahu qui fait un excellent travail sur le langage, la syntaxe et les mots, il n'est pas sûr d'être (connu) reconnu du grand public! Le poète désormais est comparable au philosophe: il est lu par des universitaires et des enseignants, il passe à France Culture ou sur Arte, mais il n'est pas sûr d'être lu par un plus grand nombre et de passer dans les talk-shows à la mode sur France 2 ou sur Canal+! Est-ce important? Je suis poète moi-même, sensible à la reconnaissance de mes pairs, au jeu des médias, mais je sais que la célébrité peut pervertir le talent, si l'écrivain, diverti par le spectacle mondain et la confusion du monde du spectacle, ne continue pas à travailler sa langue!

    Le poète cependant a pour mission de continuer son sacerdoce: écrire et jouer avec le langage! Tant qu'on le citera toujours à la fin d'un banquet ou qu'on empruntera ses mots pour des déclarations d'amour, il est sûr de ne pas écrire pour rien! Et pour finir un de mes poèmes inédits:

    Soleil d'avril

    J'ai marché
    en essayant de suivre le soleil d'avril

    J'ai laissé mes doutes
    sur le terre-plein
    j'ai pris quelques cahiers
    un crayon et une gomme
    un dictionnaire

    Et j'ai commencé à écrire

    Eric Dubois

     

    A lire aussi «Naissance d'une». 

    « Vision et prière »
    Dylan Thomas
    Alain Suied
    Vision et prièreGallimard
    7,98 €
    L'ACHETER
    « Les anguilles »
    Roger Lahu
    Les anguillesL'idée bleue
    10,93 €
    L'ACHETER
  • Catégories : Les polars

    J'ai lu:"La vérité pour mémoire" de Nancy Pickard

    La vérité pour mémoire
    Agrandissez cette image 
    http://www.amazon.fr/v%C3%A9rit%C3%A9-pour-m%C3%A9moire-Nancy-Pickard/dp/2840989050
    La vérité pour mémoire (Broché)
    de Nancy Pickard (Auteur)


    Descriptions du produit
    Présentation de l'éditeur
    Quand le premier message lui parvient, Marie Lightfoot ne sait s'il faut en rire : un admirateur anonyme souhaite l'aider à écrire son prochain livre. Rien de très étonnant quand on est une star du polar. Mais peu à peu, l'angoisse la gagne : l'inconnu exige qu'elle divulgue enfin sa propre histoire, celle qui la hante depuis une nuit tragique de l'été 1963, où ses parents l'abandonnèrent alors qu'elle était tout bébé. Et le cauchemar de Marie ne fait que commencer : en guise d'épilogue, elle devra mettre en scène son propre meurtre. Troisième volet des aventures de Marie Lightfoot où le passé et le présent s'entremêlent, La Vérité pour mémoire est un thriller à double tranchant deux intrigues à couper le souffle et deux époques qui se confondent en un jeu de miroirs machiavélique.

    Biographie de l'auteur
    Lauréate des plus grands prix de la littérature policière, Nancy Pickard, surdouée du suspense, est l'auteur d'Un soupçon de vérité et de L'Anneau de vérité, parus aux éditions Michel Lafon.

  • Catégories : Des évènements

    Vu cet après-midi: le critérium du Dauphiné Libéré à Sarras(07-Ardèche)

    Pour voir l'étape:http://criterium.ledauphine.com/criterium08/files/1211042619.pdfhttp://criterium.ledauphine.com/criterium08/files/1211042619.pdf

    Je suis contente; j'ai vu une de mes idoles, Charly Mottet qui fait partie de la direction de courses garée juste à côté de moi.

    Les  3 échappés(dont un français) à 4 minutes.

    Le peloton.

    Les voitures de course, la caravane.

    L'ambiance.

    J'ai applaudi comme d'habitude comme une folle.

  • Catégories : Des expositions

    J'ai lu:Figaro Hors-Série : Les soldats de l’éternité

    107867311.jpg

    L’empereur Qin et les secrets de son incroyable nécropole


    Isabelle Schmitz, membre du Comité de rédaction du Figaro Hors-Série, nous présente le numéro du mois d’avril 2008 consacré à l’armée enterrée de l’empereur Qin.


    Découvert en 1974 par des paysans alors qu’ils creusaient un puits, le mausolée de Qi Shihuangdi met à jour plus de 7000 statues façonnées il y a plus de deux millénaires.
    Merveilleusement illustré par Araldo de Luco, le hors-série propose un prélude à l’exposition de la pinacothèque de Paris du 15 avril au 14 septembre 2008. Les photographies mettent tour à tour en avant l’expression humaine des soldats, les détails (tels les coiffures, les armures) ainsi que des vues d’ensemble des troupes, nous faisant ressentir l’ambiance surréaliste, « magique » à la vue de ces statues qui ont traversé les siècles.

    Irina de Chikoff raconte l’histoire des temps originels de la Chine et l’avènement de l’empire du Milieu. Elle poursuit avec la vie de celui qui est vu comme le premier dictateur, bien qu’il ait été à l’origine de la nation chinoise, de la construction de la Grande muraille de Chine ou encore du premier code juridique de ce pays.
    Ce récit quelque peu romancé est complété par Alain Barluet, qui s’est rendu à de nombreuses reprises sur le site de Xi’an et qui en présente l’histoire.
    D’autres journalistes, sinologues, historiens, ou encore un des commissaires de l’exposition en la personne d’Alain Thote contribuent à présenter ces fabuleux trésors archéologiques ainsi que l’époque à laquelle ils appartiennent.

    En savoir plus :

    Poursuivez cette découverte avec Les soldats de l’éternité, exposition à Paris avec Lothar Von Falkenhausen commissaire de l’exposition.


    La Pinacothèque de Paris

    http://canalacademie.com/spip.php?article3012

  • Catégories : Blog

    Un PC à la maison!!!...

    depuis vendredi et demain, nous allons à France Télécom pour le téléphone et... internet.

    Là, je suis chez mes propriétaires; sinon, je me familiarise avec le nouveau PC(sur lequel j'ai écrit 2 poèmes) et je copie les dossiers de ma clé USB sur le disque dur en faisant un peu de rangement car des différents lieux où je me suis connectée, je faisais au plus vite....

    Dernières nouvelles: nous aurons le téléphone lundi prochain et internet dans une dizaine de jours. Le cordonnier et la bibliothèque encore donc. Pour nos affaires au Maroc, je pense que mon mari va faire un aller-retour pour faire avancer les choses. Aujourd'hui, c'est le Critérium du Dauphiné Libéré dans le village de l'autre côté du Rhône.
  • Catégories : Mes poèmes, Mes textes d'adulte

    Etre seul

    Etre seul dans la foule
    Etre seul dans sa famille
    Etre seul dans un groupe
    Comme un perpétuel décalage
    Dans une joie inexplicable
    Comme une belle différence
    Mais parfois une souffrance
    Apprécier ou subir sa solitude
    Apprécier d’être son seul maître
    Ou subir les diktats des autres
    Se sentir souvent libre
    Et parfois seul au monde
    Ne pas comprendre
    Ce qui pousse les autres
    A être toujours en groupe
    Comme une peur panique
    De se trouver en tête à tête
    Avec leur âme, avec eux-mêmes
    Etre seul dans la foule
    Etre seul dans sa famille
    Etre seul dans un groupe
    Non par orgueil ni suffisance
    Mais comme une urgence.

    Le 6 juillet 2006

    Je republie ce texte pour participer à la "Farandole"(lancée par Traces:http://tracesecrites.free.fr/blog/index.php?2008/05/30/360-farandoles-de-solitudes) dans laquelle je suis Keyrolle :http://kreyoll.over-blog.com/article-20280359.html

    Je passe la main.

  • Catégories : Les polars

    J'ai lu:"Dissimulation de preuves" de Donna Leon

    1772371253.gifDonna Leon

    par Alexandre Fillon
    Lire, avril 2007

    Irlando-Américaine établie à Venise depuis plus de vingt-cinq ans, Donna Leon a fédéré les lecteurs de polars traditionnels autour de son héros récurrent, le commissaire Guido Brunetti. Un homme opiniâtre et entier, découvert avec Mort à la Fenice. Père de deux enfants, Raffaele et Chiara, Brunetti est marié à la compréhensive Paola, fervente lectrice de Henry James, à l'instar de sa créatrice. Laquelle se montre plutôt rosse avec les Vénitiens et leurs mœurs dissolues. A la lire, corruption et magouilles financières pullulent des deux côtés du canal.

    Passionnée d'opéra et de Mozart, qu'elle cite souvent en exergue de ses livres, Donna Leon planche généralement neuf mois sur chaque manuscrit. Un an après Le meilleur de nos fils, l'une de ses grandes réussites, la revoici avec deux titres.

    Le premier, Sans Brunetti, regroupe des essais sur sa ville d'adoption, la musique, les gens et les livres. Si elle s'emporte contre la bureaucratie, confie sa haine de la chasse, Mrs. Leon dit également son bonheur d'habiter Venise, «où peu de choses sont ce qu'elles paraissent être au premier abord». Une cité (où la première source de distraction est le commérage) sans automobiles et donc sans conducteurs, parfois empoisonnante. Les passages les plus savoureux sont d'ailleurs ceux où l'auteur de Péchés mortels conte ses déboires immobiliers et ses problèmes de voisinage.

    Le second, Dissimulation de preuves, qui constitue la treizième enquête du fameux commissaire, développe sur le mode de la fiction l'un des textes de Sans Brunetti. A plus de quatre-vingts ans, Maria Grazia Battestini apparaît comme «une personne dont la plus généreuse des âmes n'aurait pu dire le moindre bien». Même son médecin ne peut la souffrir. En allant, comme chaque fois, la visiter du bout des pieds, il découvre un beau jour son cadavre et son appartement saccagé. La police suspecte d'emblée l'aide ménagère roumaine de la vieille acariâtre. Une femme qui trouve rapidement elle aussi la mort, écrasée par un train, en cherchant à s'enfuir.

    Affaire classée? Pas si sûr. Rentrée d'un séjour en Angleterre, une voisine, la signora Gismondi, apporte un autre son de cloche. L'esprit ouvert de Guido Brunetti ne demande qu'à l'entendre... Donna Leon a raison de ne pas changer une formule gagnante. Dissimulation de preuves s'inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs. Rien de neuf sur la lagune, mais personne ne s'en plaindra!

    http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=51142/idR=

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Il y a quelques jours, c'était le bicentenaire de la naissance de Nerval

    Le 22 mai 1808, Gérard de Nerval naissait à Paris. De son vrai nom Gérard Labrunie, il avait tiré son pseudonyme de Noirval, un clos entouré de bois sombres. Cette obscurité sylvestre semble bien définir le poète au "coeur désolé".

     

    L'auteur de la 'Lorely', triste prince au soleil noir, voyageur infatigable, est le poète de la mélancolie et du rêve. Mêlant, dans une même brume magique, chimères et réalité, souvenirs passés et sensations présentes, Nerval s'aventure sur la lisière étrange de l'invisible vague, du flottant merveilleux. Il puise du Valois où il a passé son enfance au milieu de parcs, d'étangs et de jeunes filles évanescentes, ces mystères qui le hantent. Sylvie, Emerance, Sydonie, Héloïse, Célénie, Fanchette, Adrienne deviendront ses 'Filles du feu', dont les jeux de rondes et les chants anciens incarnent les symboles d'une vie arrêtée, d'une terre onirique. Paysages transfigurés, songes éveillés, mémoire intemporelle, le destin du poète se confond avec celui de l'humanité : il sent son âme vieille de deux cents ans.


    Féerie pour un autrefois

    Fils d'un médecin de la Grande Armée, Nerval, à peine né, est orphelin de mère. Marie-Antoinette Boucher avait en effet décidé de suivre son mari sur les périlleuses campagnes d'Allemagne et de Russie, laissant le bébé en Ile-de-France. Ce fantôme maternel disparu en Bohême, dont l'écrivain ne possède ni photo ni portrait, sera relayé dans son oeuvre par la figure de l'insaisissable Jenny Colon dont Nerval tombe amoureux. Tour à tour créature céleste, déesse orientale, Isis, Cybèle ou la Vierge Marie, l'éternelle silhouette féminine se dérobe toujours dans de vaporeuses légendes : "Je suis la même que Marie, la même que ta mère, la même aussi que sous toutes les formes tu as toujours aimée. A chacune de tes épreuves, j'ai quitté l'un des masques dont je voile mes traits, et bientôt tu me verras telle que je suis."(1) Ainsi parle la déesse d''Aurélia', qui est une, et plusieurs à la fois.

    Pourtant, Nerval n'est pas seulement nostalgique. Avec son ami de collège Théophile Gautier il fait les quatre cents coups, se passionne pour les batailles romantiques, se montrant souvent fantaisiste, voire excentrique, comme lorsqu'il promène un homard en laisse ! Mais les crises de folie dont l'écrivain est victime dès ses jeunes années l'affaiblissent, et le contraignent à l'hospitalisation. Il note alors en marge de ses portraits photographiques : "Je suis l'autre", et décline à l'envi ses différentes personnalités, souvent mythologiques. "Suis-je Amour ou Phoebus… Lusignan ou Biron ?"(2) La peur d'un être multiple rejoint alors celle d'un être identique. A force de questionner son identité et celles des autres, il craint de voir deux femmes (Adrienne et Aurélie) quand il n'y en aurait en réalité qu'une seule : "Aimer une religieuse sous la forme d'une actrice ! et si c'était la même ! il y a de quoi devenir fou !"(3)


    Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé

    "Ne m'attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche."(4) Cette phrase fulgurante est la dernière écrite par Nerval, la veille de son suicide. Mois de janvier 1855. Paris est sous la neige, la Seine charrie des glaçons. L'écrivain est sorti depuis quelques semaines de la clinique du docteur Blanche qu'il avait intégrée à la suite d'un nouvel accès de démence. Il travaille encore son texte 'Aurélia'. Cette nuit du 25, Nerval erre de bouges en cabarets, près des Halles. Il fait -18º. Il s'enfonce progressivement dans le quartier de la Grande Boucherie, sombres ruelles aux couloirs étroits et aux escaliers encaissés. Dans les caniveaux de la rue de la Tuerie, le sang de l'écorcherie se déverse. A l'aube, on retrouve un cadavre rue de la Vielle Lanterne. C'est Gérard de Nerval pendu à une grille. Son médecin établit un certificat pour qu'il ait droit à un enterrement religieux, normalement refusé aux suicidés.

    Ecrivain de l'enchantement, Nerval s'est perdu progressivement dans les méandres de sa propre rêverie. S'il voit des fées, il entend aussi leurs cris.(5) Prisonnier de visions hallucinatoires qui se surimpressionnent sur le réel, Nerval est obsédé par un passé auquel il se croit lié. Amours anciennes, châteaux perdus dans de vastes jardins, vitraux teints de rouge : les images d'autrefois resurgissent et s'emparent de lui. "En un instant je me transformai en marié de l'autre siècle" lit-on dans 'Sylvie'. Mais si mariage il y a, la promise appartient à une existence révolue, époque lointaine où il l'a vue, et dont il se souvient. Ces fantasmes de métamorphoses plongent Nerval dans la déraison. Il se démultiplie sans fin, croit se voir partout, ne se retrouve plus. Il étouffe sous trop de masques : "Comme si les murs de la salle se fussent ouverts sur des perspectives infinies, il me semblait voir une chaîne non interrompue d'hommes et de femmes en qui j'étais et qui étaient moi-même."(6) En ces circonstances, seul le déguisement permet de s'évader de soi et de devenir autre. Les 'Filles du feu' aiment ainsi se vêtir d'habits anciens, et remonter le temps. Sous les yeux du narrateur ébloui, elles redonnent vie avec toute la fraîcheur de leur jeunesse à des ombres spectrales. De même pour Jenny Colon, qui, en tant que comédienne, change souvent d'apparence et éveille la passion chez Nerval. Avec ces travestissements, les esprits éteints apparaissent alors, réconciliant l'espace du souvenir et ses mirages, les vivants et les morts. Mais les héros des nouvelles nervaliennes s'aperçoivent, au bout du compte, que ce charme fugitif tombe vite en poussière.
    Page 1/2
       [1] 2    Lire la suite»
    Je n'ai pas pu mettre de note ce jour là mais j'ai pensé à lui; ses oeuvres sont encore à Casablanca.
    Ne croyez -vous que bicentenaire est une bonne occasion de lire mon mémoire présenté ci-dessus?
  • Catégories : Des poètes et poétesses

    J'ai lu:Sohrâb Sepehri: "Volume vert"

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    Volume Vert (extrait) :

    L'eau

    Ne rendons pas l'eau boueuse :
    Il semblerait qu'en aval un pigeon s'abreuve,
    Ou qu'en un lointain bosquet un chardonneret lave ses plumes,
    Que dans un hameau une cruche s’emplisse.

    Ne rendons pas l'eau boueuse :
    Peut-être va-t-elle, cette eau vive, jusqu'au pied d'un peuplier laver la tristesse d'un cœur.
    La main d'un derviche y a peut-être plongé son pain sec.

    Une belle femme est venue au bord de la rivière,
    Ne rendons pas l'eau boueuse :
    Le beau visage s'est dédoublé.

    Quel délice cette eau !
    Quelle limpidité cette rivière !
    Ces gens en amont que de grâce ils ont !
    Que leurs sources bouillonnent, que leurs vaches donnent des flots de lait !
    Je n'ai pas vu leur village,
    Sans doute y a t-il au pied de leurs haies la trace du pied de Dieu.
    Là-bas le clair de lune illumine l'étendue de la parole.
    Sans doute, au village en amont, les murets sont-ils bas.
    Les gens y savent quelle fleur est le coquelicot.
    Sans doute, là-bas, le bleu est-il bleu.
    Qu'un bouton éclose, les villageois sont au courant.
    Quel village ce doit être !
    Que ses chemins s'emplissent de musique !
    Les gens du haut de la rivière comprennent l'eau :
    Ils ne la rendent pas boueuse. Nous non plus
    Ne rendons pas l'eau boueuse.

    Recueil traduit du persan par Tayebeh HASHEMI et Jean-Restom NASSER

    Cet ouvrage ne bénéficiant d'aucune diffusion commerciale, vous ne le trouverez que dans peu de librairies.
    Seul le "bouche à oreille" peut permettre de porter cette voix lointaine à la connaissance d'un auditoire francophone amateur de poésie...

    Editions de l'Arbre
    7, route d'Hammeret 02370 Aizy-Jouy
    Prix : 16 €  (chèques à l'ordre de Christine Brisset-Le mauve)
    Envoi possible d'un bulletin de souscription, par courriel, dans ce cas veuillez donner vos coordonnées par MP.

     http://www.mizehgerd.com/forum/viewtopic.php?pid=23239