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Nerval Gérard de - Page 11

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Il y a quelques jours, c'était le bicentenaire de la naissance de Nerval

    Le 22 mai 1808, Gérard de Nerval naissait à Paris. De son vrai nom Gérard Labrunie, il avait tiré son pseudonyme de Noirval, un clos entouré de bois sombres. Cette obscurité sylvestre semble bien définir le poète au "coeur désolé".

     

    L'auteur de la 'Lorely', triste prince au soleil noir, voyageur infatigable, est le poète de la mélancolie et du rêve. Mêlant, dans une même brume magique, chimères et réalité, souvenirs passés et sensations présentes, Nerval s'aventure sur la lisière étrange de l'invisible vague, du flottant merveilleux. Il puise du Valois où il a passé son enfance au milieu de parcs, d'étangs et de jeunes filles évanescentes, ces mystères qui le hantent. Sylvie, Emerance, Sydonie, Héloïse, Célénie, Fanchette, Adrienne deviendront ses 'Filles du feu', dont les jeux de rondes et les chants anciens incarnent les symboles d'une vie arrêtée, d'une terre onirique. Paysages transfigurés, songes éveillés, mémoire intemporelle, le destin du poète se confond avec celui de l'humanité : il sent son âme vieille de deux cents ans.


    Féerie pour un autrefois

    Fils d'un médecin de la Grande Armée, Nerval, à peine né, est orphelin de mère. Marie-Antoinette Boucher avait en effet décidé de suivre son mari sur les périlleuses campagnes d'Allemagne et de Russie, laissant le bébé en Ile-de-France. Ce fantôme maternel disparu en Bohême, dont l'écrivain ne possède ni photo ni portrait, sera relayé dans son oeuvre par la figure de l'insaisissable Jenny Colon dont Nerval tombe amoureux. Tour à tour créature céleste, déesse orientale, Isis, Cybèle ou la Vierge Marie, l'éternelle silhouette féminine se dérobe toujours dans de vaporeuses légendes : "Je suis la même que Marie, la même que ta mère, la même aussi que sous toutes les formes tu as toujours aimée. A chacune de tes épreuves, j'ai quitté l'un des masques dont je voile mes traits, et bientôt tu me verras telle que je suis."(1) Ainsi parle la déesse d''Aurélia', qui est une, et plusieurs à la fois.

    Pourtant, Nerval n'est pas seulement nostalgique. Avec son ami de collège Théophile Gautier il fait les quatre cents coups, se passionne pour les batailles romantiques, se montrant souvent fantaisiste, voire excentrique, comme lorsqu'il promène un homard en laisse ! Mais les crises de folie dont l'écrivain est victime dès ses jeunes années l'affaiblissent, et le contraignent à l'hospitalisation. Il note alors en marge de ses portraits photographiques : "Je suis l'autre", et décline à l'envi ses différentes personnalités, souvent mythologiques. "Suis-je Amour ou Phoebus… Lusignan ou Biron ?"(2) La peur d'un être multiple rejoint alors celle d'un être identique. A force de questionner son identité et celles des autres, il craint de voir deux femmes (Adrienne et Aurélie) quand il n'y en aurait en réalité qu'une seule : "Aimer une religieuse sous la forme d'une actrice ! et si c'était la même ! il y a de quoi devenir fou !"(3)


    Je suis le ténébreux, le veuf, l'inconsolé

    "Ne m'attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche."(4) Cette phrase fulgurante est la dernière écrite par Nerval, la veille de son suicide. Mois de janvier 1855. Paris est sous la neige, la Seine charrie des glaçons. L'écrivain est sorti depuis quelques semaines de la clinique du docteur Blanche qu'il avait intégrée à la suite d'un nouvel accès de démence. Il travaille encore son texte 'Aurélia'. Cette nuit du 25, Nerval erre de bouges en cabarets, près des Halles. Il fait -18º. Il s'enfonce progressivement dans le quartier de la Grande Boucherie, sombres ruelles aux couloirs étroits et aux escaliers encaissés. Dans les caniveaux de la rue de la Tuerie, le sang de l'écorcherie se déverse. A l'aube, on retrouve un cadavre rue de la Vielle Lanterne. C'est Gérard de Nerval pendu à une grille. Son médecin établit un certificat pour qu'il ait droit à un enterrement religieux, normalement refusé aux suicidés.

    Ecrivain de l'enchantement, Nerval s'est perdu progressivement dans les méandres de sa propre rêverie. S'il voit des fées, il entend aussi leurs cris.(5) Prisonnier de visions hallucinatoires qui se surimpressionnent sur le réel, Nerval est obsédé par un passé auquel il se croit lié. Amours anciennes, châteaux perdus dans de vastes jardins, vitraux teints de rouge : les images d'autrefois resurgissent et s'emparent de lui. "En un instant je me transformai en marié de l'autre siècle" lit-on dans 'Sylvie'. Mais si mariage il y a, la promise appartient à une existence révolue, époque lointaine où il l'a vue, et dont il se souvient. Ces fantasmes de métamorphoses plongent Nerval dans la déraison. Il se démultiplie sans fin, croit se voir partout, ne se retrouve plus. Il étouffe sous trop de masques : "Comme si les murs de la salle se fussent ouverts sur des perspectives infinies, il me semblait voir une chaîne non interrompue d'hommes et de femmes en qui j'étais et qui étaient moi-même."(6) En ces circonstances, seul le déguisement permet de s'évader de soi et de devenir autre. Les 'Filles du feu' aiment ainsi se vêtir d'habits anciens, et remonter le temps. Sous les yeux du narrateur ébloui, elles redonnent vie avec toute la fraîcheur de leur jeunesse à des ombres spectrales. De même pour Jenny Colon, qui, en tant que comédienne, change souvent d'apparence et éveille la passion chez Nerval. Avec ces travestissements, les esprits éteints apparaissent alors, réconciliant l'espace du souvenir et ses mirages, les vivants et les morts. Mais les héros des nouvelles nervaliennes s'aperçoivent, au bout du compte, que ce charme fugitif tombe vite en poussière.
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       [1] 2    Lire la suite»
    Je n'ai pas pu mettre de note ce jour là mais j'ai pensé à lui; ses oeuvres sont encore à Casablanca.
    Ne croyez -vous que bicentenaire est une bonne occasion de lire mon mémoire présenté ci-dessus?
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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    O. C, II, 604 : «  Après le détroit, qui semble un large fleuve, on s’engage pour tout un jour dans la mer de Marmara, et, le lendemain à l’aube, on jouit de l’éblouissant spectacle du port de Constantinople, le plus beau du monde assurément. »

     

    Paysage vu sur l’eau Cadrage

    Investissement affectif

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

     

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

    cf.

     CONSTANTINOPLE, MIROIR DE L'ORIENTALITÉ ? (1)
    par
    Guy Barthèlemy

     

    http://www.bmlisieux.com/inedits/constant.htm

     

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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    1021562338.gifO. C, II, 498 : « J’acceptais avec bonheur cette vie des montagnes, dans une atmosphère tempérée, au milieu de mœurs à peine différentes de celles que nous voyons dans nos provinces du Midi. […]

                Par un tel esprit de contraste et d’inquiétude, je songeais déjà à retourner dans la plaine, me disant, après tout, que je n’étais pas venu en Orient pour passer mon temps dans un paysage des Alpes. »

    Présence du mot paysage

    Image:http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm

     

     

      Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval." http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html
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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    1321172426.jpgO. C, II, 480-481 : « Il faisait déjà grand jour, nous avons dépassé le promontoire fertile de Beyrouth, qui s’avance dans la mer d’environ deux lieues, avec ses hauteurs couronnées de pins parasols et son escalier de terrasses cultivées en jardins ; l’immense vallée qui sépare deux chaînes de montagnes étend à perte de vue son double amphithéâtre, dont la teinte violette est constellée çà et là de points crayeux, qui signalent un grand nombre de villages, de couvents et de châteaux. C’est un des plus vastes panoramas du monde, un de ces lieux où l’âme s’élargit, comme pour atteindre aux proportions d’un tel spectacle. […]

                […] deux zones de sable, indiquant la ligne extrême des inondations, détachent et font ressortir sur tout le fond de la vallée ce long ruban de verdure et de fleurs. Au-delà commencent les premières pentes de la montagne ; […]. Cependant de longues places de sable aride déchirent çà et là ce manteau de végétation sauvage. »

    Paysage ambulatoire

     

    Cadrage

    Image empruntée à ce site très intéressant:http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm

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    Investissement affectif dans le"Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, 471 : « J’avais hâte d’arriver au port et de m’abandonner entièrement à l’impression du splendide spectacle qui m’y attendait.
    O nature ! beauté, grâce ineffable des cités d’Orient bâties aux bords des mers, tableaux chatoyants de la vie, spectacle des plus belles races humaines, des costumes, des barques, des vaisseaux se croisant sur les flots d’azur, , comment peindre l’impression que vous causez à tout rêveur, et qui n’est pourtant que la réalité d’un sentiment prévu ? On a déjà lu cela dans les livres. On l’a admiré dans les tableaux, […] ; mais ce qui surprend aujourd’hui, c’est de le trouver encore si pareil à l’idée qu’on s’en est formée. […] Me voilà transformé moi-même, observant et posant à la fois, figure découpée d’une marine de Joseph Vernet. »


    Paysage pictural
    Cadrage
    Investissement affectif



    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

    En plus, les frais de port sont gratuits jusqu'au 31 mai.

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    O. C, II, 382, Les pyramides : « La branche du Nil entre Roddah et Gizeh a une telle largeur, qu’il faut une demi-heure environ pour la passer.
    Quand on a traversé Gizeh, […] on a encore devant soi deux lieues de plaines cultivées à parcourir avant d’atteindre les plateaux stériles où sont posées les grandes pyramides, sur la lisière du désert de Lybie.
    Plus on approche, plus ces colosses diminuent. C’est un effet de perspective qui tient sans doute à ce que leur largeur égale leur élévation. Pourtant, lorsqu’on arrive au pied, dans l’ombre même de ces montagnes faites de main d’homme, on admire et l’on s’épouvante. »


    Paysage ambulatoire
    cadrage


    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book edition sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

    En plus, les frais de port sont gratuits jusqu'au 31 mai 2008.

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    O. C, II, 445, Côtes de Palestine : « J’ai salué avec enivrement l’apparition tant souhaitée de la côte d’Asie. Il y avait si longtemps que je n’avais vu des montagnes ! La fraîcheur brumeuse du paysage, l’éclat si vif des maisons peintes et des kiosques turcs se mirant dans l’eau bleue, le pic écrasé du Carmel, l’enceinte carrée et la haute coupole de son couvent célèbre illuminées au loin de cette radieuse teinte cerise, qui rappelle toujours la fraîche Aurore des chants d’Homère ; […] c’était un spectacle à la fois plein de grandeur et de grâce. La mer […] …. Voilà ce que l’Egypte n’offre jamais [….] Le soleil parut enfin ; il découpa nettement devant nous la ville d’Acre […] »

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    1620053839.3.jpgO. C, II, 441-442, pendant la prière des musulmans, «  j’allai me promener sur le tillac de l’avant, épiant le lever des étoiles, et faisant aussi, moi, ma prière, qui est celle des rêveurs et des poètes, c’est-à-dire l’admiration de la nature et l’enthousiasme des souvenirs. Oui, je les admirais dans cet air d’Orient si pur qu’il rapproche les cieux de l’homme, […]. »

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

     

     

     

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    O. C , II, 416 : « Il fallut attendre jusqu’au soir pour rencontrer enfin le magique spectacle du Nil élargi comme un golfe, des bois de palmiers plus touffus que jamais, de Damiette, enfin, bordant les deux rives de ses maisons italiennes et de ses terrasses de verdure ; spectacle qu’on ne peut comparer qu’à celui qu’offre l’entrée du grand canal de Venise, et où de plus les mille aiguilles des mosquées se découpaient dans la brume colorée du soir. »

     

    Cadrage

    Paysage vu sur l’eau

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    O. C, II, 414-415 : « Nous voilà de nouveau sur le Nil. Jusqu’à Batn-el-Bakarah, le ventre de la vache, où commence l’angle inférieur du Delta, je ne faisais que retrouver des rives connues. Les pointes des trois pyramides, teintes de roses le matin et le soir, et que l’on admire si longtemps avant d’arriver au Caire, si longtemps après avoir quitté Boulac disparurent enfin tout à fait à l’horizon. Nous voguions désormais sur la branche orientale du Nil, c’est-à-dire sur le véritable lit du fleuve ; car la branche de Rosette, plus fréquentée des voyageurs d’Europe, n’est qu’une large saignée qui se perd à l’occident.

                C’est  de la branche de Damiette  que partent les principaux canaux deltaïques ; c’est elle aussi qui présente le paysage le plus riche et le plus varié. Ce n’est plus cette rive monotone des autres branches, bordée de quelques palmiers grêles, avec des villages bâtis en briques crues, et çà et là des tombeaux de santons égayés de minarets, des colombiers ornés de renflements bizarres, minces silhouettes panoramiques toujours découpées sur un horizon  qui n’a pas de second plan ; la branche, ou si vous voulez, la brame  de Damiette, baigne des villes considérables, et traverse partout des campagnes fécondes. […] Tout papillote, étincelle et bruit, sans tenir compte de l’homme, […]. »

     

    Paysage vu sur l’eau

     

    Cadrage

     

    Présence du mot paysage

     

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    O. C, II, 409-410, La forêt de pierre : « Ayant pris les dispositions nécessaires et averti le reïs qui me fit venir un ânier intelligent, je me dirigeai vers Héliopolis, laissant à gauche le canal d’Adrien, creusé jadis du Nil à la mer Rouge, et dont le lit desséché devait plus tard tracer notre route au milieu des dunes de sable.

                Tous les environs de Choubrah sont admirablement cultivés. Après un bois de sycomores qui s’étend autour des haras, on laisse à gauche une foule de jardins où l’oranger est cultivé dans l’intervalle des dattiers plantés en quinconces ; puis en traversant une branche du Calish ou canal du Caire, on gagne en peu de temps la lisière du désert, qui commence sur la limite des inondations du Nil. Là, s’arrête le damier fertile des plaines, si soigneusement arrosées par les rigoles qui coulent des saquiès ou puits à roue ; là commence, avec l’impression de la tristesse et de la mort qui ont vaincu la nature elle-même, cet étrange faubourg de constructions sépulcrales qui ne s’arrête qu’au Mokatam, et qu’on appelle de ce côté la Vallée des Califes. […]

    En nous éloignant de cette triste cité dont l’aspect extérieur produit l’effet d’un brillant quartier du Caire, nous avions gagné la levée d’Héliopolis, construite jadis pour mettre cette ville à l’abri des plus hautes inondations. Toute la plaine qu’on aperçoit au-delà est bosselée de petites collines formées d’amas de décombres. »

     

    Paysage ambulatoire

     

            Cadrage

     

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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, 262, Le Caire : « Le soir de mon arrivée au Caire, j’étais mortellement triste et découragé. […] j’étais parvenu à  me démontrer que j’allais passer là les six mois les plus ennuyeux de ma vie, […]. Quoi ! c’est là, me disais-je, la ville des Mille et Une Nuits, […]. Et je me plongeais dans l’inextricable réseau des rues étroites et poudreuses, […] aux approches du soir dont l’ombre descend vite, grâce à la poussière qui ternit le ciel et à la hauteur des maisons.

                Qu’espérer de ce labyrinthe confus, grand peut-être comme Paris ou Rome, [….] ? Tout cela a été splendide et merveilleux sans doute, mais trente générations y ont passé ; »

     

    Déception

     

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    O. C, II, 249, Les Cyclades : «  A deux heures du matin le bruit de la chaîne laissant tomber l’ancre nous éveillait tous, et nous annonçait entre deux rêves que ce jour-là nous foulerions le sol de la Grèce véritable et régénérée. La vaste rade de Syra nous entourait comme un croissant. 

    Je vis ce matin dans un ravissement complet. Je voudrais m’arrêter tout à fait chez ce bon peuple hellène, au milieu de ces îles aux noms sonores, et d’où s’exhale comme un parfum du Jardin des Racines grecques. […]

     

    250 : « Mais c’est bien le soleil d’Orient et non le pâle soleil du lustre qui éclaire cette jolie ville de Syra, dont le premier aspect produit l’effet d’une décoration impossible. Je marche en pleine couleur locale, unique spectateur d’une scène étrange, où  le passé renaît sous l’enveloppe du présent. »

     

    251 : Syra est une « ville bizarre, bâtie en escalier, et  divisée en deux cités, l’une bordant la mer (la neuve), et l’autre (la cité vieille), couronnant la pointe d’une montagne en pain de sucre, qu’il faut gravir aux deux tiers avant d’y arriver. »

     

    investissement affectif

    théâtre

    pittoresque

     

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    1620053839.2.jpgO. C, II, 301, Un lever de soleil : «[…] c’est avec un étonnement toujours plus vif que je me retrouve à mille lieues de ma patrie, et que j’ouvre mes sens peu à peu aux vagues impressions d’un monde qui est la parfaite antithèse du nôtre. La voix du Turc qui chante au minaret voisin, la clochette et le trot lourd du chameau qui passe, et quelquefois son hurlement bizarre, les bruissements et les sifflements indistincts qui font vivre l’air, le bois et la muraille, l’aube hâtive dessinant au plafond les mille découpures des fenêtres, une brise matinale chargée de senteurs pénétrantes, qui soulève le rideau de ma porte et me fait apercevoir au-dessus des murs de la cour les têtes flottantes des palmiers ; tout cela me surprend, me ravitou m’attriste, selon les jours ; car je ne veux pas dire qu’un éternel été fasse une vie toujours joyeuse. Le soleil noir de la mélancolie, qui verse des rayons obscurs sur le front de l’ange rêveur d’Albert Dürer, se lève aussi parfois aux plaines lumineuses du Nil, comme sur les bords du Rhin, dans un froid paysage d’Allemagne. J’avouerai même qu’à défaut de brouillard, la poussière est un triste voile aux clartés d’un jour d’Orient. »

     

    cadrage Paysage sonore, olfactif

    Présence du mot paysage

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    O. C, II, 334-335 : « Ne pouvant pénétrer dans l’enceinte du palais de Méhémet-Ali, […], je me rendis sur la terrasse d’où l’on domine tout Le Caire. On ne peut rendre que faiblement l’effet de cette perspective, l’une des plus belles du monde ; ce qui surtout saisit l’œil sur le premier plan, c’est l’immense développement de la mosquée du sultan Hassan, […]. La ville occupe devant vous tout l’horizon, qui se termine aux verts ombrages de Choubrah ; à droite, c’est toujours la longue cité des tombeaux musulmans, la campagne d’Héliopolis et la vaste plaine du désert arabique interrompue par la chaîne du Mokatam ; à gauche, le cours du Nil aux eaux rougeâtres, avec sa maigre bordure de dattiers et de sycomores. […]

    Voilà l’immense panorama qu’animait l’aspect d’un peuple en fête fourmillant sur les places et parmi les campagnes voisines. Mais déjà la nuit était proche, et le soleil avait plongé son front dans les sables de ce long ravin du désert d’Ammon que les Arabes appellent  mer sans eau ; on ne distinguait plus au loin que le cours du Nil, où des milliers de canges traçaient des réseaux argentés comme aux fêtes des Ptolémées. »

    Paysage vu du haut

     

    Cadrage

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    O. C, II, 363, excursion dans les environs du Caire : « Au milieu d’un bois composé de ces arbres à fleurs qui semblent des bouquets gigantesques, par des chemins étroits, cachés sous des voûtes de lianes, on arrive à une sorte de labyrinthe qui gravit des rochers factices, surmontés d’un belvédère. […]

                Arrivé au sommet, je fus frappé d’admiration en apercevant dans tout leur développement, au-dessus de Gizeh qui borde l’autre côté du fleuve, les trois pyramides nettement découpées dans l’azur du ciel. Je ne les avais jamais si bien vues, et la transparence de l’air permettait, quoiqu’à une distance de trois lieues, d’en distinguer tous les détails. »

     

    Paysage vu du haut

    cadrage

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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    1620053839.jpgO. C, II, 245, Paleocastro : « Nous suivions dès lors le bord de la mer en marchant sur les sables et en admirant de loin en lion des cavernes où les flots vont s’engouffrer dans les temps d’orage ; […] Parvenus au fond de la baie, nous avons pu embrasser du regard toute la colline de Paleocastro couverte de débris, et que dominent encore les tours et les murs ruinés de l’antique ville de Cythère. »

      Cadrage

    Investissement affectif

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  • Catégories : Nerval Gérard de

    Colloque : Gérard de Nerval et l'esthétique de la modernité

    Evénement

    Information publiée le lundi 25 février 2008 par CCIC) (source : Michaël Morel)

    Du 23 août 2008 au 30 août 2008, Centre Culturel International de Cerisy

    GÉRARD DE NERVAL ET L'ESTHÉTIQUE DE LA MODERNITÉ

    DIRECTION : Jacques BONY, Gabrielle CHAMARAT-MALANDAIN, Hisashi MIZUNO

    ARGUMENT :

    Ce colloque a plusieurs ambitions: examiner le parcours critique de l'œuvre de Nerval depuis sa mort, le rôle essentiel joué par la publication des Œuvres complètes dans la Pléiade, entre 1984 et 1993, mais aussi d'examiner l'actualité littéraire et historique de l'œuvre aujourd'hui en ouvrant des pistes pour les lectures à venir.
    De son vivant, Nerval s'est toujours montré attentif aux événements de son temps, littéraires, sociaux, religieux, politiques. Ses contemporains, écrivains, musiciens, artistes, français et étrangers, sont impliqués dans son œuvre, comme en témoigne l'abondance des adaptations, traductions, projets de collaboration, qu'ils ne cessent de concevoir. Ensuite chaque époque a relu cette œuvre selon un point de vue nouveau, imprimant sa marque à l'interprétation qui en était faite. Les textes sont passés par le prisme de la génération de ses amis et héritiers, Théophile Gautier, Arsène Houssaye... L'âge symboliste l'a ensuite salué et élu parmi ses prédécesseurs, avant que Proust ne le redécouvre en même temps que Barrès dans une tout autre perspective. Puis sont venus les surréalistes fascinés par l'écrivain du rêve et de la folie.
    L'histoire de l'œuvre nervalienne est aussi marquée par les projets d'Œuvres complètes et la difficulté qu'il y avait à établir les textes. Un renouveau critique s'est dessiné, en même temps que le texte était enfin établi avec rigueur, par un certain nombre de travaux critiques attentifs avant tout aux textes et à leur place dans les productions contemporaines. Un écrivain à part entière apparaissait, échappant à la commune définition jusque là de "petit romantique" et faisant de Nerval un écrivain romantique de premier plan.
    Deux cents ans après la naissance de Nerval, la rencontre de Cerisy reposera la question de ce qu'on peut appeler la "modernité", au sens très large du terme, de Nerval et de ce qu'il peut offrir à l'intelligence du monde contemporain.

    COMMUNICATIONS :

    * Michiko ASAHINA: Collection et archéologie: entre folie et poésie à venir
    * Guy BARTHÈLEMY: L'Ecriture contrastante du Voyage en Orient
    * Henri BONNET: Sous le signe de la Lorely, une Arcadie dans le monde germanique
    * Eric BORDAS: La prose lisse de Gérard de Nerval
    * Michel BRIX: Nerval et le christianisme
    * Pierre CAMPION: Lire Nerval au temps de notre crise
    * Philippe DESTRUEL: Nerval à l'heure?
    * Roselyne DE VILLENEUVE: Détermination et référence dans Promenades et Souvenirs
    * Lieven D'HULST: La notion de "traduction" chez Nerval
    * Fumiko ENDÔ: Une naissance rêvée. Polysémie d'un manuscrit délaissé de Promenades et Souvenirs
    * Antonia FONYI: Nerval, psychose et connaissance
    * Shu FUJITA: Les éléments politiques dans les œuvres théâtrales de Nerval
    * Karin GUNDERSEN: "Octavie" ou les registres de l'inquiétude
    * Etienne-Alain HUBERT: Echos sans fin, Nerval et les surréalistes
    * Pierre LAFORGUE: Les Illuminés, précurseurs du socialisme, précurseurs de la Révolution
    * Daniel LANÇON: Gérard de Nerval et Jean-Jacques Ampère en Egypte: mise à l'épreuve des savoirs et rencontres d'altérités
    * Gisèle SÉGINGER: La modernité du sacré nervalien: un chant du monde
    * Jean-Luc STEINMETZ: La non-révélation des Chimères
    * Janathan STRAUSS: Les Temps de Nerval
    * Françoise SYLVOS: Gérard de Nerval moderne et intemporel
    * Dagmar WIESER: Ecritures de l'irrationnel: Proust lecteur de Nerval

    Table Ronde : Sur la poésie de Nerval, avec Patrick LABARTHE (Remarques sur Nerval et les ruines) et Bertrand MARCHAL (Des Odelettes aux Chimères)


    Responsable : Centre Culturel International de Cerisy

    Url de référence :
    http://www.ccic-cerisy.asso.fr/gerarddenerval08.html

    Adresse : Le Château 50210 Cerisy-La-Salle
    http://www.fabula.org/actualites/article22618.php
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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    79de91d24115db517f5b200621974237.jpgO. C, II, 241-242, San – Nicolo : « Nous sommes montés sur des mulets et, sous la conduite d’un Italien qui connaissait le pays, nous avons cherché notre route entre les montagnes. On ne croirait jamais, à voir de la mer les abords hérissés des rocs de Cérigo, que l’intérieur contienne encore tant de plaines fertiles ; c’est après tout une terre une terre qui a soixante-six milles de circuit et dont les portions cultivées sont couvertes de cotonniers, d’oliviers et de mûriers semés parmi les vignes. […] O bonheur ! je rencontre, en approchant d’Aplunori, un petit bois de mûriers et d’oliviers où quelques pins plus rares étendaient ça et là leurs sombres parasols ; l’aloès et le cactus se hérissait parmi les broussailles, et sur la gauche s ‘ouvrait de nouveau le grand œil bleu de la mer que nous avions quelque temps perdu de vue. »


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    Investissement affectif : bonheur
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    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-jacques-coytte-p-1283.html

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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    2363ba46421d0160d5a8bfc55be4875f.jpg

    O. C, II, 206-207, Vienne : « Je me sentis tout à coup attristé au moment où j’entrais dans cette capitale. C’était vers trois heures, par une brumeuse journée d’automne. […]
    Rien n’est triste aussi comme d’être forcé de quitter, le soir, le centre ardent et éclairé, et de traverser encore, pour regagner les faubourgs, ces longues promenades, avec leurs allées de lanternes qui s’entrecroisent jusqu’à l’horizon : les peupliers frissonnent sous un vent continuel ; on a toujours à traverser quelque rivière ou quelque canal aux eaux noires, et le son lugubre des horloges avertit seul de tous côtés qu’on est au milieu d’une ville. »

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

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    Paysage ambulatoire, sonore

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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, 209 : « «L’ odor di femina est partout dans l’air, et on l’aspire de loin comme Don Juan. Quel malheur que nous ne soyons pas au printemps ! Il faut un paysage pour compléter de si belles impressions. Cependant la saison n’est pas encore sans charmes. Ce matin je suis entré dans le grand jardin impérial au bout de la ville ; on n’y voyait personne. Les grandes allées se terminaient très loin par des horizons gris et bleus charmants. Il y a au-delà un grand parc montueux coupé d’étangs et plein d’oiseaux. Les parterres étaient tellement gâtés par le mauvais temps que les rosiers cassés laissaient traîner leurs fleurs dans la boue. Au-delà, la vue donnait sur le Prater et sur le Danube ; c’était ravissant malgré le froid. Ah ! vois-tu, nous sommes encore jeunes, plus jeunes que nous ne le croyons… »

    Cadrage
    Présence du mot paysage

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    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, 225, Vienne : « Le pavillon de Marie-Thérèse, situé sur une colline qui déroule à ses pieds d’immenses nappes de verdure, est d’une architecture toute féérique, et à laquelle je ne puis rien comparer. […] Vu de la route, il couronne le château dans toute sa largeur et semble en faire partie, parce que la colline sur laquelle il est bâti élève sa base au niveau des toits de Schoenbrunn. Il faut monter longtemps par les allées de pins, par les gazons, le long des fontaines sculptées dans le goût de Puget et de Bouchardon, en admirant toutes les divinités de cet Olympe maniéré, pour parvenir enfin aux marches de ce temple digne d’elles, qui se découpe si hardiment dans l’air, et y fait flotter tous les festons et toutes les astragales de mademoiselle de Scudéri… »

    Paysage vu du bas puis ascension

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

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    Hasard dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, VO, 182 : « «J’aime à dépendre un peu du hasard : l’exactitude numérotée des stations des chemins de fer, la précision des bateaux à vapeur arrivant à heure et jour fixes, ne réjouissent guère un poète, ni un peintre, ni même un simple archéologue, ou collectionneur comme je suis.
    […] – Où vais-je ? Où peut-on souhaiter aller en hiver ? Je vais au-devant du printemps, je vais au-devant du soleil… Il flamboie à mes yeux dans les brumes colorées de l’Orient. – L’idée m’en est venue en me promenant sur les hautes terrasses de la ville (Genève) qui encadrent une sorte de jardin suspendu. Les soleils couchants y sont magnifiques. »

    paysage ambulatoire
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    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

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    Hasard dans le "Voyage en Orient" de Nerval

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    O. C, II, VO, 178 : « Tu ne m’as pas demandé où je vais : le sais-je moi-même ? Je vais tâcher de voir des pays que je n’aie pas vus ; et puis dans cette saison, l’on n’a guère le choix des routes ; il faut prendre celle que la neige, l’inondation ou les voleurs n’ont pas envahie. »


    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

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    Importance de routes