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littérature - Page 13

  • Catégories : La poésie

    Parmi les "66 plus belles poésies" que j'ai lues

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpg

    Le bonheur

    Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.
    Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.

    Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
    Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.

    Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite,
    Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.

    Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite,
    Sur les cornes du bélier, cours-y vite. il va filer.

    Sur les flots du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite,
    Sur les flots du sourcelet, cours-y vite Il va filer.

    De pommiers en cerisiers, cours-y vite, cours-y vite,
    De pommiers en cerisiers, cours-y vite. Il va filer.

    Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite,
    Saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé !

    Paul Fort,"Ballades françaises"
  • Catégories : Livre

    L'Éloge de Rien : redécouverte d'un éloge paradoxal du XVIIIe siècle(Pour Elisabeth)

    Parution

    Information publiée le jeudi 28 août 2008 par Marielle Macé (source : Etienne Rouziès)

     

    _blank

    Eloge de Rien : redécouverte d'un éloge paradoxal du XVIIIe siècle


    Présentation de Marie Lissart et Etienne Rouziès.


    Paris, Allia, 2008

    Isbn (ean13): 978-2-84485-280-9

    3€


    Présentation de l'éditeur:

    Genre littéraire particulier, initialement associé à l'oraison funèbre célébrant la vie d'une personne défunte, l'éloge n'est ici dédié à Rien. Ou bien est-il rédigé pour Rien. Déconstruction de la logique dans la lignée d'Agrippa et de Rabelais, Eloge de rien s'ouvre sur une dédicace sarcastique A Personne, petit chef-d'oeuvre d'humour noir. Publié en 1730, en plein Siècle des Lumières, il s'inscrit dans la tradition des éloges parodiques de l'Antiquité grecque – on doit à Lucien un Eloge de la mouche, à Synésios de Cyrène celui de la calvitie – et de la Renaissance, avec Erasme et son Eloge de la folie. Cependant, l'auteur pousse ici cette logique jusqu'à l'absurde, tournant en dérision les éloges académiques de son siècle, occasions de célébrer les sciences, la littérature et les arts. En ne glorifiant que le Rien, sous toutes ses formes, cet ouvrage défie le ton grave et solennel, cultive à plaisir les paradoxes. En ne chantant les louanges de Rien, l'auteur célèbre tout et Rien. Ce panégyrique pour le moins flatteur à l'adresse du vide et de l'absence offre l'occasion d'un morceau de rhétorique plaisante, avançant en creux et avec un humour implacable : Rien est la plus belle des oeuvres poétiques, car qu'est-ce qui est plus beau que l'Iliade ? Rien.

    Ces jeux de l'esprit, propices à la pointe humoristique parfois cinglante, ne dressent pas moins un saisissant éloge du néant, réflexion métaphysique digne des plus grands philosophes pessimistes. Subtil compromis entre raison et déraison, forme légère et ton sublime, cet Eloge de rien pourrait servir de modèle pour toutes énonciations de circonstances, méditation salutaire sur la vie humaine.

    L'Eloge de rien a paru anonymement, mais on sait qu'il est l'oeuvre d'un certain Louis Coquelet, né à Péronne en 1676 et mort à Paris en 1754. On lui doit également un Eloge de quelque chose dédié à quelqu'un, une Critique de la charlatanerie, un Eloge de la goutte et un autre des femmes méchantes.




     

    Responsable : Allia

     

    Url de référence :
    http://www.alliaeditions.com/Catalogueview.asp?ID=445

     

    Adresse : 16 rue Charlemagne 75004 Paris
    http://www.fabula.org/actualites/article25239.php
  • Catégories : La poésie

    William Butler Yeats,"Before the world was made"(Pour Elisabeth)

    If I make the lashes dark
    And the eyes more bright
    And the lips more scarlet,
    Or ask if all be right
    From mirror after mirror,
    No vanity’s displayed:
    I’m looking for the face I had
    Before the world was made.

    What if I look upon a man
    As though on my beloved,
    And my blood be cold the while
    And my heart unmoved ?
    Why should he think me cruel
    Or that he is betrayed ?
    I’d have him love the thing that was
    Before the world was made.

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  • Catégories : Mes poèmes

    Mon poème inédit sur ce blog:Virtuel contre réel

    "On dit que la blogosphère rime avec mystère...
    Il y a des périodes où la blogosphère connaît de biens étranges événements. Le mois d'Août fait partie de ces moments bizarres où tout est possible. On dit que pendant ce mois-là les disparitions se multiplient. Avez-vous remarqué le nombre de blogs "en vacances", "en sommeil"? Le nombre de blogs qui ferment du jour au lendemain? Et sans que leur auteur ne daigne donner de ses nouvelles... Vous cliquez sur un lien et l'hébergeur vous dit que le blog demandé n'existe pas... Personne ne s'étonne en cette période estivale et pourtant...
    Nous sommes peu nombreux à savoir la vérité à propos de ce mystère. Aujourd'hui j'ai décidé de parler, au péril de ma vie, profitant d'une défaillance dans le système de surveillance de Mystério..."

    Pour découvrir les anciens jeux Mystério
    c'est ici mais également là et aussi dans cet endroit. Et pour découvrir mes participations vous pouvez cliquer là.

    Il s'agit d'écrire un texte, un poème ou de créer un visuel (photos, dessins...) dans lequel vous racontez votre version de ce mystère. Votre participation devra être publiée sur votre blog entre le 30 Août et le 21 Septembre.
    Merci de venir me signaler ici votre participation.

    (Cette note sera republiée régulièrement jusqu'au 21 Septembre)

    Vont-ils participer? Mystère...

    Pour l'instant 16 personnes m'ont fait l'honneur de me promettre d'essayer d'envisager la possibilité de participer...si Big Brother ne les repère pas avant. Il faut dire qu'une participation à un Mystério est toujours quelque chose de dangereux car on ne brave pas impunément le Grand Frère...

    Pour l'instant 16 personnes m'ont fait l'honneur de me promettre d'essayer d'envisager la possibilité de participer...si Big Brother ne les repère pas avant. Il faut dire qu'une participation à un Mystério est toujours quelque chose de dangereux car on ne brave pas impunément le Grand Frère...
    Les 16 résistants sont : ABC, Aslé, Babeth, Béa Kimcat, Cassandrali, Cath, Catherine, Chris Tian Vidal, Elisabeth, Fab, Jenny, Laura, Mary J Dan, Moun, Rony et Vie Secrète.

    Parviendront-ils à tromper la vigilance de Mystério?

    http://enriqueta.over-blog.com/article-21731447-6.html#anchorComment

    Mon poème ci-dessous:

     

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  • Catégories : La poésie

    J'ai terminé:"Mes 66 plus belles poésies"

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpgCf. les autres notes/poésies sur ce livre:

    1.18/06/2008 : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/je-suis-en-train-de-lire-mes-66-plus-belles-poesies.html

    2.25/06/2008 : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/dans-ma-lecture-de-mes-66-plus-beaux-poemes.html

    3.26/06/2008 : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/19/dans-ma-lecture-de-mes-66-plus-belles-poesies1.html

    4.27/06/2008 : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/dans-ma-lecture-de-mes-66-plus-belles-poesies2.html

    5.11/07/2008 : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/19/dans-ma-lecture-de-mes-66-plus-belles-poesies.html

    6.16/07/2008 : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/dans-ma-lecture-de-mes-66-plus-belles-poesies.html

    7.17/07/2008 : http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/dans-ma-lecture-de-mes-66-plus-belles-poesies1.html

     

    On trouve dans ce livres des poètes connus, d'autres moins, des anciens, des contemporains. Certains sont  vraiment très enfantins; d'autres vraiment tout public.

    Je les aime tous mais j'en ai préféré certains que je connaissais déjà ou pas.

    Ce livre enfin est très bien illustré.

  • Dans ma lecture du "Journal d'Hélène Berr"

    J'ai découvert "Coriolan" (page 49)

    Coriolan est une tragédie de William Shakespeare, créée en 1607.

    Sommaire

             1 La pièce

    La pièce

    Inspirée de la vie de Coriolan, militaire romain rendu légendaire par Plutarque, la pièce se rapproche assez d'Antoine et Cléopâtre. Shakespeare nous relate l'histoire sombre, d'un côté par le drame, de l'autre par la méconnaissance de la vie d'une antiquité au cœur de l'antiquité, il nous dépeint les élévations et les chutes du héros Coriolan.

    Le personnage de Volumnie, la mère de Coriolan, est dressé avec toute la sévérité et tout l'aveuglement de l'honneur, qu'Achille eut démontré dans les fracas du bronze brûlant, et pourtant l'on observe une véritable pleureuse de temples égyptiens, s'agiter et se mouvoir, se déchirer et se recoudre, comme l'odieuse caricature d'une Phèdre ou d'une Monime. C'est ainsi que le grand Aufidius, et pourtant battu toujours par le vaillant Coriolan, et rappelant à ses auditeurs tout le long de ses suppliques, sa haine fanatique envers son ennemi, lui tendra la main en même temps que tous ses pouvoirs, lorsque Coriolan viendra, piteux, lui offrir ou sa tête ou son aide.

    Cette pièce ne manque pas d'idées justes, comme le peuple girouette, ou l'ingratitude humaine, sujet déjà traité dans Titus Andronicus, ou encore la réflexion sur la position de Cominius et de Ménénius, amis de Coriolan, et pourtant restés à Rome alors qu'il partait en exil.

    Bibliographie

    En français

    • Plutarque, Vie de Coriolan, traduction de Jacques Amyot, 1584.
    • Charlotte Coffin, Lætitia Coussement, éds., Lectures d'une œuvre : The Tragedy of Coriolanus de William Shakespeare, Nantes, Éditions du Temps, 2006 (ISBN 2842743636)
    • Agnès Lafont, Frédéric Delord, éds., Coriolan de William Shakespeare - Journée d'Études de l'IRCL, Montpellier, IRCL, 2007.
    Publication en ligne sur le site de l'IRCL: http://www.ircl.cnrs.fr/francais/publicationF/publication2.htm
    • Delphine Lemonnier-Texier, Guillaume Winter, éds., Lectures de Coriolan de William Shakespeare, Presses Universitaires de Rennes, 2006 (ISBN 753503303)
    • Henri Suhamy, Première leçon sur The Tragedy of Coriolanus, Paris, Ellipses (ISBN 9782729830106)

    En anglais

    • B.A. Brockman, ed., Shakespeare's "Coriolanus" (Casebook), Macmillan, 1977
    • Kenneth Burke, « Coriolanus and the Delights of Faction », Hudson Review 19 (1966), p. 185-202
    • Emrys Jones, Scenic form in Shakespeare, Oxford: Clarendon Press, 1971

    Liens externes

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Coriolan_(Shakespeare)

  • Catégories : Mes poèmes

    Mon lipogramme(sans a) inédit sur ce blog:

    bannière laura.jpgUn lipogramme est un texte d'où sont délibérément exclues certaines lettres de l'alphabet. La notion a été inventée au sein de l'Oulipo. Le mot lipogramme vient des racines grecques leipein (enlever, laisser) et gramma (lettre). Un lipogramme qui n'utilise qu'une des cinq voyelles de l'alphabet, s'appelle un « monovocalisme ». Et celui qui en utilise seulement deux, un « bivocalisme ».

    Pour en savoir plus:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Lipogramme

    MON ESSAI CI-DESSOUS:

     

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  • Catégories : La littérature

    J'ai lu:"Roman nègre" de Dan Franck

    roman.jpgAharon Appelfeld:"L'écriture est un vêtement."
    Résumé du livre

    Le jour, il écrit pour les autres, et la nuit, pour lui-même. Ainsi vit le personnage de Taro, tiraillé entre une existence diurne, où se croisent agents véreux, éditeurs ambigus, poussières de stars, et nocturne où l'obsède l'histoire de ce médecin juif anonyme enlevé au Liban en 1984 en même temps que les journalistes français pris en otage à Beyrouth.

    http://www.evene.fr/livres/livre/dan-franck-roman-negre-34185.php

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  • Catégories : La peinture

    Dans ma lecture du "Dormeur éveillé" de Pontalis

    le songe de constantin.jpg"Le songe de Constantin" de Piero della Francesca (1410 ou 1420-1492)

    Source textuelle :
    J. de Voragine, La Légende dorée, L’Invention de la Sainte Croix   GF I 344

    Lieu de conservation :
    Arezzo, Église San Francesco, grande chapelle des Bacci

    http://www.univ-montp3.fr/pictura/GenerateurNotice.php?numnotice=A0684

    Pour en savoir plus:

    http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gende_de_la_Vraie_Croix_(Piero_della_Francesca)

  • Catégories : Des lieux

    Aragon et Elsa Triolet, Saint-Arnoult (Yvelines)

    aragon.jpg

    L'histoire
    Le moulin de Villeneuve et son parc de six hectares, au bord de la Remarde, fut découvert en
    1951 par Louis Aragon et Elsa Triolet. Le poète décide d'offrir cet ancine moulin à eau à sa compagne et c'est là qu'ils passent, dès lors, leurs fins de semaine. Aragon y écrivit La Semaine sainte et Elsa, Le Cheval roux.

    Tous deux se dédient alors à l'aménagement des
    lieux : Elsa dessine les plans de plusieurs pièces et aménage le parc tandis qu'Aragon fait installer un système de chauffage afin de préserver sa précieuse bibliothèque.

    La visite
    Dans les bâtiments des XVIIIème et XIXème siècle, l'appartement du couple a fait l'objet d'une préservation particulière. Il garde intact le cadre de la vie commune des deux écrivains : menu rédigé par Pablo Neruda, souvenirs de Russie d'Elsa et céramiques de Picasso. Le bureau et la chambre du couple sont tapissés de bleu de Saint-Pétersbourg, en référence au passé russe d'Elsa. On retrouve des vestiges de l'activité meunière, comme la roue dont la cage se trouve au coeur du grand salon ; Aragon en ouvrait de temps en temps la vanne en présence de ses invités, pour faire gronder la chute d'eau.
    Dans le parc attenant à la propriété se trouve la tombe des deux poètes ; sa végétation spontanée est une invitation à la rêverie.

    La maison organise désormais des spectacles de théâtre, des lectures ou expositions d'art contemporain, ou encore des conférences-promenades. Pour tout renseignement, rendez-vous sur son site.

    http://www.linternaute.com/sortir/maison-ecrivain/aragon.shtml

    Vu ce matin à Télématin, cette excellente émission qui va essaimer le samedi (et le dimanche); j'espère que ce que j'ai lu est vrai...

  • Catégories : Paysages amoureux et érotiques

    J'ai besoin de vous!!!!

    pour mettre en oeuvre mes projets d'écriture.nouv couv paysages amoureux.jpg

    Voici la nouvelle couverture de mes "Paysages amoureux et érotiques." J'espère qu'elle vous plaira en attendant que je vous parle un peu du contenu.

    De la poésie et de la prose.
    Des poèmes amoureux(dont une section spécialement dédiée à mon mari)
    De la prose et des poèmes érotiques.
    Certains trouvent ça trop "hard", d'autres "juste à leur goût" mais le mieux est que vous vous fassiez une idée par vous-mêmes.
    Je pense que les mots peuvent donner des idées... coquines autant que les images. Et l'été et même pour certains les vacances n'est-il pas le moment idéal pour rêver et/ou mettre en application.

    En vente ici:

    http://www.thebookedition.com/paysages-amoureux-et-erotiques-laura-vanel-coytte-p-143.html

    Avec mon autre recueil de poèmes et mon mémoire de maîtrise.

     

     

  • Catégories : Livre

    Je viens de terminer:"Le dormeur éveillé" de J.B.Pontalis

    dormeur.gif L'homme qui dort se nomme Constantin. C'est un Empereur romain, un conquérant, un guerrier sans merci. Son sommeil paraît paisible, bien qu'il doive livrer bataille le lendemain... À côté de l'homme qui dort, un tout jeune homme assis. Un serviteur sans doute, qui n'a pas de nom. Une sentinelle, mais qui s'abandonnerait à sa propre rêverie. Il est le dormeur éveillé. Sa tête penchée s'appuie sur sa main. Cette scène représentée par Piero della Francesca se situe à la frontière de la nuit et de l'aube, du sommeil et de l'éveil, du songe et de la rêverie...
    Le livre dont j'écris ici les premières lignes, j'aimerais qu'il devienne quelque chose comme une mémoire – donc une fiction – rêveuse, qu'il soit une traversée d'images, de souvenirs, d'instants, qu'il ressemble à la rêverie à laquelle s'abandonne le dormeur éveillé, avant que l'excès de clarté n'y mette fin. Il sera bien temps alors d'affronter le jour. »
    J.-B. Pontalis.

    http://www.gallimard.fr/catalogue-mercure/

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Le cadrage du paysage dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    Image:http://fr.wrs.yahoo.com/_ylt=A0WTf226DmVIOjcACuBuAQx./SIG=120jq0q4s/EXP=1214668858/**http%3A//www.jjkphoto.ch/statue%2520GENEVE.htmrousseau.jpg

    O. C, II, VO, 183 Statue de Jean-Jacques Rousseau : « à pied comme il convient à un philosophe. Il suit des yeux le cours du Rhône, qui sort du lac, si beau, si clair, si rapide déjà, - et si bleu, que l’empereur Alexandre y retrouvait un souvenir de la Néwa, bleue aussi comme la mer ! 

                L’extrémité du lac Léman, tout emboîtée dans les quais de la ville, est couverte en partie de ces laides cabanes qui servent de moulins à eau ou de buanderies, ce qui offre un spectacle plus varié qu’imposant. »

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

     

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

     

  • Catégories : Nerval Gérard de

    Le cadrage du paysage dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    bannière mes paysages.jpg

     

     

     

    O. C, II, 186 : « Une promenade en terrasse, comme toutes les promenades en Suisse, donne  sur un vaste horizon de vallées et de montagnes ; la même rivière que j’avais vue déjà le matin se replie aussi de ce côté ; les magnifiques maisons ou palais situés le long de cette ligne ont des terrasses couvertes de jardins qui descendent par trois ou quatre étages jusqu’à son lit rocailleux. C’est un fort beau coup d’œil dont on ne peut se lasser. »

     

    CADRAGE : « vaste horizon », « coup d’œil »

     

    Paysage vu du haut : « terrasse »

     

    Déjà vu : « comme toutes les promenades »

     

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

    Cette note a été sélectionnée par Paperblog:

    http://www.paperblog.fr/935673/le-cadrage-du-paysage-dans-le-voyage-en-orient-de-nerval/

     

     

  • Catégories : La littérature

    Dans ma lecture du "Journal d'Hélène Berr"

    journal.jpgPage 278, à lire:

    Résurrection
    (Gallimard/Folio, 1994, 643 pages)

    résurection.jpg

    Un autre très bon livre de Tolstoï, mais il ne faut pas avoir peur de visiter les prisons et le système carcéral russe au tournant du XXe siècle.

    Ce livre est le dernier roman de Tolstoï. Il n'était pas tout à fait satisfait de la qualité littéraire du produit fini, mais il l'a publié pour aider un groupe religieux ukrainien persécuté à immigrer au Canada, par les droits d'auteur récoltés. Parce qu'il traitait du système de justice, de politique ainsi que du tsar, le livre a été fortement censuré à sa publication. Comme Tolstoï avait d'autres préoccupations que cette oeuvre, il semblerait qu'il n'ait pas remarqué tous les effacements. Il faut absolument lire l'oeuvre intégrale, sinon la majorité des commentaires critiques disparaissent.

    Le roman raconte le tourment morale d'un jeune noble. Alors qu'il est juré à un procès, il reconnaît dans une femme qui se fait injustement condamner au bagne, la jeune servante qu'il avait "perdue" jeune : il lui avait fait un enfant puis l'avait abandonnée à son sort. Elle a été chassée de la maison, a ensuite déboulée les diverses marches de la débauche pour se retrouver dans une maison de tolérance, et elle est maintenant accusée de meurtre et de vol. Nekhlioudov se sent responsable de cette déchéance, et mettra toutes ses énergies à renverser la décision judiciaire. Il visite aussi la détenue, l'accompagne en Sibérie et offre de la marier. En même temps, il découvrira toute l'horreur du système carcéral et l'inéquité du système judiciaire. Il usera de son influence pour servir d'autres prisonniers qui n'ont pas de recours ou d'appui (au désespoir de la société bien-pensante), mais il y a tellement de malheureux.

    On retrouve dans ce livre les préoccupations de Tolstoï, qu'on retrouve aussi dans d'autres livres: comment faire le bien, quel est le sens de la vie, quelle solution pour les paysans russes, comment faire rayonner la justice. Il y a aussi la figure, comme dans "Les cosaques", de l'être simple qui est plus près du bien que l'être sophistiqué moderne et urbain. Le sophistiqué peut corrompre l'être simple, mais ce dernier peut toutefois permettre à l'être superficiel de retrouver la lumière divine.

    Cette oeuvre a quelque chose de zolaesque : la réalité est crue et détaillée. L'histoire romanesque apparaît presque un prétexte à dépeindre et critiquer les systèmes judiciaire et carcéral.

    Très bon livre, mais pour amateurs.

    Note : 4.5/5
    (le réaliste-romantique)

    Ajoutez votre critique

    Pour avoir plus d'infos:

    Europe: Amazon.fr
    Québec/Canada/USA : Amazon.ca
  • Catégories : Nerval Gérard de

    Le cadrage du paysage dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    vienne.JPG O. C, II, 206-207, Vienne :  « Je me sentis tout à coup attristé au moment où j’entrais dans cette capitale. C’était vers trois heures, par une brumeuse journée d’automne. […]

                Rien n’est triste aussi comme d’être forcé de quitter, le soir, le centre ardent et éclairé, et de traverser encore, pour regagner les faubourgs, ces longues promenades, avec leurs allées de lanternes qui s’entrecroisent jusqu’à l’horizon : les peupliers frissonnent sous un vent continuel ; on a toujours à traverser quelque rivière ou quelque canal aux eaux noires, et le son lugubre des horloges avertit seul de tous côtés qu’on est au milieu d’une ville. »

     

    CADRAGE : «  entrecroisent jusqu’à l’horizon »

     

    Paysage ambulatoire, sonore : « j’entrais », « quitter », « traverser »

     Investissement affectif : « attristé », « triste » O. C, II, 224-225, Vienne : « Le Prater, que je n’ai vu que lorsqu’il était dépouillé de sa verdure, n’avait perdu pourtant toutes ses beautés ; les jours de neige surtout, il présente un coup d’œil charmant, [….]

    Plusieurs bras du Danube coupent en îles les bois et les prairies. »

    Champs-Élysées de cette capitale

    Les jardins de Schoenbrunn, le Versailles de Vienne

    « Mais en sortant du côté des jardins, l’on jouit d’un coup d’œil magnifique, dont les souvenirs de Saint-Cloud et de Versailles ne rabaissent pas l’impression. »

     

    Image:http://fr.wrs.yahoo.com/_ylt=A0WTf2zEFmVImCUBPS1uAQx./SIG=12rceqa5h/EXP=1214670916/**http%3A//www.vuvoyage.com/cours.de.langue/sejour.linguistique.vienne.html

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

     

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

    Comme c'est le Bicentenaire de la naissance de Nerval(dont peu parle; moi presque tous les jours), je crois que c'est le bon moment de le lire et mon livre est un bon moyen de le découvrir....

     

     

  • Catégories : La poésie

    Dans ma lecture de "Mes 66 plus belles poésies"

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpgcf. ma note sur ce livre:http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/06/18/je-suis-en-train-de-lire-mes-66-plus-belles-poesies.html#comments

    Image:http://curieux.dna.fr/?Livre-Mes-66-plus-belles-poesies

     

    L’écolier
    Raymond Queneau

    J’écrirai le jeudi j'écrirai le dimanche
    quand je n'irai pas à l'école
    j'écrirai des nouvelles j'écrirai des romans
    et même des paraboles
    je parlerai de mon village je parlerai de mes parents
    de mes aïeux de mes aïeules
    je décrirai les prés je décrirai les champs
    les broutilles et les bestioles
    puis je voyagerai j'irai jusqu'en Iran
    au Tibet ou bien au Népal
    et ce qui est beaucoup plus intéressant
    du côté de Sirius ou d'Algol
    où tout me paraîtra tellement étonnant
    que revenu dans mon école
    je mettrai l'orthographe mélancoliquement

    http://ec-33-saint-bernard.scola.ac-paris.fr/Saint-leger/poesies/florilege/cadre-texte-queneau.htm

  • Catégories : Balades, Le paysage

    Mémoire d’Artois : itinéraires littéraires

    Dimanche après-midi, ciel menaçant, température au-dessous des normales saisonnières. Et pourtant, sur le site commémoratif du Canada à Vimy, quarante promeneurs spectateurs se sont déplacés. Comme dimanche dernier. Immobiles, silencieux et graves, ils écoutent les comédiens qui égrènent des textes déchirants d’écrivains canadiens.

    Parfum de l’herbe fraîchement coupée et chants d’oiseaux. À deux pas des moutons qui tondent les espaces vallonnés, Serge Flamenbaum et Marcelle Fontaine, comédiens talentueux, plongent les badauds dans l’abîme. Voilà que dans la paix du dimanche après-midi percent les hurlements et cris furieux des soldats d’il y a quatre-vingt-dix ans, quand la Grande Guerre déchirait les corps et les âmes. Explosions de mortiers, tirs de canon… les troupes montent à l’assaut de la crête et les spectateurs d’aujourd’hui frémissent. Les « Promenades littéraires à Vimy », gratuites, remportent toutes les émotions, elles bouleversent les badauds. Elles sont proposées par Mémoire d’Artois – établissement public de coopération intercommunale – dont la mission est de « rendre compréhensible et palpable » l’histoire de la Première Guerre mondiale. Béatrice Dancer, chargée de mission tourisme et l’équipe de Mémoire d’Artois élaborent ainsi depuis des années des projets « pour faire revivre ces lieux chargés d’histoire à travers l’art, la lecture des paysages ou la randonnée. » Un partenariat constructif s’est créé avec Serge Flamenbaum et Marcel Obin qui aide à la sélection des textes, et les initiatives fusent. Parmi les prochaines manifestations, une exposition nommée « Empreintes de la Grande Guerre sur le front d’Artois : Hommes et paysages » devrait émouvoir à partir du 1er octobre ceux qui s’intéressent au 90e anniversaire de l’Armistice. Mémoire d’Artois exposera en plein air et en très grand format des cartes postales et photographies de la Grande Guerre « pour montrer l’impact sur le paysage ». D’autres expos et balades littéraires sont programmées… pour, selon Béatrice Dancer, « réaliser un véritable travail de fond ».

    Rens. 03 21 44 07 04

    Marie-Pierre Griffon
    L'Echo du Pas-de-Calais n°94 - Juillet-Août 2008

  • Catégories : Mes poèmes

    C'est mon anniversaire!!!

    Les années passent
    Le bilan lasse

    Déprimant
    Alarmant

    Les années passent
    Et je m'efface

    Devant les constats
    D'échecs de soi

    Les années passent
    Le bilan lasse

    Les dettes qui
    Dépassent le crédit

    1 ER JUILLET 2008

    BON ANNIVERSAIRE

  • Catégories : La littérature

    Mort de Max Milner

  • Catégories : La littérature

    Dernier Figaro Littéraire avant les vacances

    Alors, je l'ai savouré encore plus que d'habitude...

    L'île du bout du monde

    Jean Raspail
    26/06/2008 | Mise à jour : 11:57 |
    .

    Géorgie du Sud : 36° ouest 54° sud, en pleins cinquantièmes rugissants, à 3 000 km à l'est du cap Horn et à peu près autant de l'Antarctique qui déjà y propulse ses growlers et ses bergy-bits (petits icebergs meurtriers). À l'exception de l'île Bouvet, de l'île Heard, de l'île Macquarie et de l'archipel du Horn, il n'existe nulle part aux extrêmes du globe une terre isolée plus méridionale. En 1765, le capitaine Duclos-Guyot lui trouvait « un aspect effroyable », bientôt relayé par le célèbre Cook qui la jugeait « sauvage et horrible, sans même un arbuste assez gros pour en faire un cure-dent ». Rien de changé aujourd'hui : Isa (Isabelle Autissier, notre navigatrice nationale) en décrit la côte comme « de grandes faces noires illuminées par les glaciers et battues par la mer sombre, au climat tout simplement excécrable et incroyablement versatile… ».

    Effrayée, Isa ? Aucunement. Émerveillée. Dans les rares créneaux de beau temps, le miracle se dévoile, somptueux, quasi lyrique. Elle note laconiquement : « Il n'y a qu'à regarder, médusé… » C'est ainsi qu'il faut aborder ce livre qu'elle a écrit en alternance avec Dod, l'alpiniste-chevalier Lionel ­Daudet : commencer par regarder, observer, examiner, les indispensables cartes des pages 22-23 et 86, puis, une à une, en s'en imprégnant, les 200 photos qui subliment le texte, accompagnées de légendes claires, dont un grand nombre de doubles pages qui vous plongent au cœur même du rêve et de la réalité de cette exaltante aventure humaine  je n'emploierai pas le mot exploit, Isa et Dod n'apprécieraient pas… Cette fois, vous y êtes, ailleurs, si loin, en Géorgie du Sud. Vous avez changé d'univers, prêt à reprendre le livre à son début et à le lire comme on lit un vrai beau récit : chaque mot compte. Passager virtuel et surnuméraire, vous venez d'embarquer à bord de Ada, le bateau ­­d'Isabelle Autissier.

    A h, ce n'est pas un yacht de marina, Ada ! Isa l'appelle « son VTT des mers », mais il ne faut pas s'y tromper : Ada a une âme. C'est une personne vivante qu'Isa devine et connaît mieux qu'elle-même. En aluminium brut et un peu cabossé par la fréquentation des growlers, bourré de vivres et de matériel, il ressemble plus, selon sa propriétaire, à un transport de troupes qu'à un courrier des mers. Isabelle Autissier précise : « un petit voilier à budget restreint ». Coque et voiles vierges de toute inscription. Sponsors abusifs, passez votre chemin !

    Ils sont six à bord, dont deux femmes, Agnès et Isa. Trois marins et trois montagnards. Un équipage auquel rien ne résistera, ni les cordillères hostiles de Géorgie, ni les dangers d'un périple maritime côtier. Car tel est leur projet, leur défi : pour les montagnards, la traversée longitudinale de l'île, environ 200 km, neige et glace, pas un être humain, avec huit sommets inviolés à la clef, et pour les marins, à bord du Ada, par vents furieux, une navigation d'assistance, avec rendez-vous fixés pour ravitailler la cordée. ­Cinquante jours… Le récit s'articule en petits chapitres alphabétiques, de A comme Ada à Z comme Zodiac, en passant par Élégance, Intempéries, Quart. Je vous recommande ­Longanimité, la patience de l'âme, précisément celle qui unit montagnards et marins, ou encore Shackelton, car il est enterré là-bas, l'immortel héros de l'Antarctique, sa tombe solitaire dominant les flots comme celle de Chateaubriand au Grand Bé. Enfin, il convient de revenir à la saisissante photo de la page 283 pour saluer Isabelle Autissier.

    Versant océan, l'Île du bout du monde Par Isabelle Autissier et Lionel Daudet Grasset, 300 p., 22,80 €.

    http://www.lefigaro.fr/livres/2008/06/26/03005-20080626ARTFIG00461-l-ile-du-bout-du-monde.php

  • Catégories : La poésie

    Je suis en train de lire:"Mes 66 plus belles poésies"

    Mes_66_bellespoesies-a7071.jpgPar  Charlotte Dorn (08h50)

     

     

    Dans ce livre de 150 pages qui vient de paraître, tu trouveras beaucoup des poésies les plus connues pour les enfants, de Jean de La Fontaine à Jacques Prévert et Maurice Carême en passant par Victor Hugo. Sûrement, toi ou tes parents en ont appris quelques-uns à l’école : ce sont de beaux textes qu’on n’oublie pas. Ici, ils sont accompagnés de nombreux dessins aux styles différents (une vingtaine d’illustrateurs mettent les mots en images au fil du livre).

    Collectif, Gallimard Jeunesse, 13,50€. A partir de 5 ans.

    http://curieux.dna.fr/?Livre-Mes-66-plus-belles-poesies

    C'est mon papa(que j'ai revu pour la première fois depuis au moins 2 ans; déjà 2 ans sans rentrer en France) qui me l'a offert en voyant que je n'avais pas beaucoup de livres... de poésie(et en général: la majorité étant encore au Maroc).

    C'est une collection pour enfants mais les poèmes que j'ai lus jusqu'à présent me plaisent beaucoup.

  • Catégories : La littérature

    Lu sur le web(la source est en bas de l'article)

    L'amour et les femmes, à la française[11/06/08]
    Littérature
    Couverture ouvrage
    La France galante
    Alain Viala
    Éditeur : PUF
    540 pages / 27 € sur
    Résumé :Agréable, érudit, drôle, ambitieux et précis, un ouvrage qui fera date dans la compréhension de l'histoire de la littérature et des arts.
    Anne COUDREUSE
    L’histoire littéraire au mieux de sa forme

    On se souvient que dans son Art poétique, Boileau écrit :

    "Gardez donc de donner, ainsi que dans Clélie,
    L’air ni l’esprit français à l’antique Italie,
    Et sous des noms romains faisant votre portrait,
    Peindre Caton galant et Brutus dameret."

    On se souvient moins peut-être de la chanson d’Edith Piaf :

    "Mais, Johnny, Johnny,
    Si tu étais plus galant,
    Oh, Johnny, Johnny,
    Je t’aimerais tout autant !"

    C’est pourtant par cette citation que commence Alain Viala dans cette somme d’histoire littéraire et d’histoire culturelle qui inaugure une nouvelle collection des PUF, "Les Littéraires", selon laquelle la culture doit rester un plaisir, celui de comprendre et de réfléchir dans des cadres à la fois ambitieux et précis, sans exclure l’humour, le suspens, l’art d’entraîner le lecteur dans une démonstration qui ne soit pas accompagnée par d'inévitables notes de bas de page, mais écrite de façon vivante, en s’alimentant à la source vive de l’érudition et de la mise en perspective. Résultat d’un travail mené pendant vingt ans, le livre est un modèle de ce que peut l’histoire littéraire quand elle procède de l’intelligence et du goût du partage des idées et des savoirs. Parler de la "France galante", c’est éviter les gros sabots des classifications contestables : "Nos habitudes d’histoire littéraire jonglent avec des notions telles que le baroque et le classicisme aussi bien que le romantisme et le naturalisme, etc. Mais le romantisme ou le naturalisme sont des termes employés en leur temps, des réalités endogènes qu’on peut bien prendre en compte comme objets, tandis que le baroque ou le classicisme sont des notions inventées longtemps après, exogènes. Du coup, sitôt que l’on s’en sert, le risque est grand d’entrer dans des arguties sans fin pour les définir et savoir à quoi elles s’appliquent au juste. […] L’appellation de "galant" constitue un fait endogène, une donnée historique, un substrat empirique, et le premier travail consiste à observer quelles œuvres et quelles pratiques ont été qualifiées ainsi, ce qu’elles signifient et, par là, ce que signifie cette qualification".

    Adoptant un ordre chronologique qui n’est pas un carcan et se montre sensible aux effets de "tuilages", Alain Viala reprend le mot à ses origines et le suit, de Villon à Rabelais, en passant par Henri IV, le "Vert galant", et par les cousins lexicaux "galerie, régal, galapiat et galéjade", pour en arriver à la "belle galanterie" du XVIIe siècle, qui est le grand siècle galant, et suivre les transformations du modèle en libertinage au XVIIIe siècle. "Tels sont les deux traits fondamentaux qu’il faut, je crois, retenir : un idéal et une matière à débat. Un idéal à la mode, dont l’accomplissement appelle "l’air de la Cour" et qui, comme il se doit, reste en partie indéfinissable, quoique dicible : il participe d’un "je-ne-sais-quoi", d’une certaine grâce, il est affaire de "charme". Un débat entre la galanterie distinguée et la galanterie débauchée".

    Les analyses sont riches, nombreuses, stimulantes et donnent envie de relire Molière, Racine, Mme de La Fayette à leur lumière. Les passages sur Watteau, Marivaux, Rousseau sont tout aussi passionnants. Alain Viala commente brillamment la "mouche galante" que Flaminia reproche à Lisette de porter sur le visage dans La Double inconstance. On n’en finirait pas de citer tous les moments où l’intelligence et l’érudition se mettent au service de l’explication et de la démonstration, dans une pensée où la sociologie de la création littéraire et de ses implications politiques permettent de réfléchir à des enjeux de pouvoir qui ne concernent pas que les ruelles et les doctes. L’histoire littéraire, c’est aussi l’Histoire. Ce n’est pas seulement une réflexion littéraire, comme l’annonce Alain Viala : "C’est d’abord l’histoire d’un vaste pan de la littérature et des arts, d’une esthétique. En même temps, un vaste pan d’histoire des mœurs, d’une éthique."


    Une spécificité française ?

    L’auteur rappelle les étymologies de fantaisie qui faisaient de la galanterie une qualité naturelle des Gaulois… "L’origine du nom de Galant vient de Gallus et de Gallia, pour ce que la Galanterie est propre principalement aux Français et à la France". C’est ce que dit Hermogène dans Le Jeu du Galand de Charles Sorel qui utilise ici l’humour et le burlesque de la philologie macaronique. Dans ses Loix de la galanterie, il écrit : "Avons arrêté qu’aucune nation que la Française ne se doit attribuer l’honneur d’en observer excellemment les préceptes, et que c’est dans Paris, ville capitale en toutes façons qu’il faut en chercher la source." Un personnage du Sicilien de Molière affirme : "Et toujours MM. Les Français ont un fond de galanterie qui se répand partout." Alain Viala commente ainsi : "Il existe en France à cette époque un lieu commun qui affirme un patriotisme, voire un nationalisme de la galanterie et impose l’expression "galanterie française" comme une locution sédimentée". C’est oublier le Libro del Cortegiano de Baldasare Castiglione paru en 1528, et les essais de Baltazar Gracian, publiés en Espagne entre 1637 et 1647 et traduits en français par L’Homme de Cour... À tel point qu’on peut parler d’ "hégémonie" française : "La revendication de la galanterie comme spécialité française exclusive s’inscrit donc dans une démarche d’ensemble de, comment dire ? Prudemment, disons de diffusion de l’influence française ; carrément, ce serait d’impérialisme. […] Reste que, galanterie française rayonnant sur une Europe galante, ce vecteur culturel a diffusé un art de vivre sociable, un respect des femmes, une esthétique de la douceur et l’idée d’une suprématie française. Pour ce faire, le modèle a confiné au mythe".

    Ce livre fera date dans la compréhension de l’histoire de la littérature et des arts de l’Ancien Régime, aussi bien la musique que la peinture. Son index et son "inventaire galant" le rendent aussi pratique qu’un manuel, dont il n’a par ailleurs ni la lourdeur, ni l’aspect, ni la rhétorique scolaire. Alain Viala annonce une suite, que l’on espère lire sans avoir à attendre vingt ans : "Ce qui appellera une continuation de l’histoire des galants, et je dis tout de suite que l’une de mes surprises, au cours de cette enquête, est venue de la masse des œuvres et documents galants —je veux dire, toujours selon la même méthode : qualifiés comme tels— aux XIXe, XXe et XXIe siècles." À suivre donc, comme un suivez-moi-jeune-homme…