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  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Désirs d'Orient

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    Lieu : Musée des Beaux-Arts - Bordeaux
    Dates : du 26 Janvier 2007 au 28 Mai 2007

    De Delacroix à Dufy -

    A l'occasion de la généreuse donation de Claire Cominetti, le musée des Beaux-Arts de Bordeaux présente, outre l'admirable ensemble de dessins réalisé par Sébastien lors d'un voyage au Maroc, une sélection d'oeuvres de sa collection allant de 1830 jusqu'à 1940. Autour de la création singulière de Sébastien à la saveur un peu naïve des sculptures romanes, gravitent de nombreux artistes majeurs traversant essentiellement le XIXe siècle parmi lesquels Alexandre Bida, Adrien Dauzats, Eugène Delacroix, Raoul Dufy, Jean-Léon Gérôme... Tous ont été séduits par cet Orient tant fantasmé que réel à l'époque des voyages et des expéditions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Source d'inspiration et d'évasion pour les uns, objet d'observation minutieuse pour les autres, les pays du soleil levant se révèlent dans toute leur diversité, par les différences de points de vue et de styles.

    http://www.evene.fr/culture/agenda/desirs-d-orient-16794.php

  • Catégories : La représentation des bohémiens:art et littérature, Musique

    "Guitare",paroles et musique de Georges Moustaki(Pour Elisabeth)

    Guitare ô ma compagne, jolie fille d'Espagne,
    Tu glisses sous mes doigts comme un bateau de bois,
    Venu du fond des âges, sans mat sans équipage,
    Mais chargé de refrains, de joies et de chagrins.

    Guitare ô ma fidèle, ma jolie demoiselle,
    Tu consoles mon cњur avec tant de douceur,
    Quand la Marie volage me fait perdre courage,
    Tu m'offres le secours d'une chanson d'amour.

    Guitare ô ma fragile, plus tendre que l'argile,
    Tu es de la tribu des musiciens des rues,
    Qui font chanter tes cordes comme de grandes orgues
    De quoi faire rêver les amants du pavé.

    Guitare ô ma guitare, quand il sera trop tard,
    Pour courir les chemins comme des bohémiens,
    Ta dernière musique sera comme un cantique,
    Quand nous irons tous deux reposer dans les cieux.

    http://www.frmusique.ru/texts/m/moustaki_georges/guitare.htm

    Il y a aussi: "Je suis une guitare":http://www.frmusique.ru/texts/m/moustaki_georges/jesuisuneguitare.htm

  • Catégories : La peinture

    Britt Boutros Ghali

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    http://www.norvege.ma/culture/news/Britt+Bautros+Ghali.htm

    L’artiste Britt Boutros Ghali a exposé jusqu’au 31 mars ses récents travaux à la galerie Venise Cadre à Casablanca.

    NÉE en 1937 à Svolvaer en Norvège, Britt Boutros Ghali a appris la peinture et la sculpture de 1959 à 1962 sous la férule d’Ellen Christensen et de Ferdinand Lunde.

    Sa première exposition personnelle date de 1965 à la galerie de l’Université à Paris.

    Depuis, elle a montré ses travaux dans plusieurs pays, dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, l’Espagne, les Etats-Unis d’Amérique, la Suisse, la Norvège et l’Egypte.

    Britt Boutros Ghali a pris part à l’abstraction, promue par l’école scandinave, depuis les années 60 et elle n’a cessé d’explorer cette voie, la portant du point de vue gestuel et du coloris à un rare degré d’expression. Sa facture a gagné en intensité grâce au soleil de l’Egypte, pays où elle réside depuis plus de trente ans.

    Britt Boutros Ghali a reçu la plus haute distinction en Norvège, jamais décernée à un artiste de son vivant : Saint Olav Order, remis des mains de sa majesté le Roi Harald V de Norvège.

    http://www.lereporter.ma/article.php3?id_article=3496

  • Catégories : Balades, Des lieux

    Les Gorges de la Loire plein les yeux

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    De belles balades en pleine nature, avec de multiples belvédères en surplomb, du fantastique spectacle des Gorges de la Loire, c'est idéal au printemps. Et c'est entre Lyon et Saint Etienne. A pied...

    Pour admirer les Gorges du plus long fleuve de France (1 012 kilomètres) et aussi le moins aménagé - ce qui signifie que sa nature sauvage est très respectée - , rien ne vaut le village médiéval de Saint Victor sur Loire, comme point de départ.

     

    Le bourg, qui vivait autrefois du commerce du saumon, puisque le poisson rose revenait frayer dans la rivière, avant de repartir en mer, vaut pour son ancien presbytère, ses maisons de passementiers et son église romane à colonnes du XIème siècle, avec une vierge en bois doré et surtout un autel Louis XIII, lui aussi en bois doré et rehaussé de cuir de Cordoue.

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    On peut prendre du temps pour la visite, car les promenades en belvédère au-dessus des Gorges dépassent rarement les cinq à six kilomètres.

     

    Après un parcours en forêt dans une végétation semi- méditerranéenne, qui annonce déjà l'Ardèche avec ses pins courts, on suit les murets de pierres, parmi les genêts qui fleurissent en mai. Un spectacle flamboyant à ne pas manquer. On est sur le plateau de la Danse, ainsi baptisé en raison d'une légende qui prétend que les filles légères de Saint Victor exécutaient une danse, avant d'être punies de mort par les elfes. Souvenir d'une époque où l'on ne rigolait pas avec la vertu des demoiselles !

    De là, on admire l'île de Grangent et son château, le barrage construit en 1957, avant de profiter de la pêche et de toutes les activités nautiques que l'on y pratique à la belle saison et le château d'Essalois.

     

    Il se visite librement et offre un très beau panorama sur les Gorges depuis la tour. Bâti au XVIème siècle autour de fortifications qui datent du XIIIème siècle, on peut admirer aussi son jardin à la française et son théâtre de verdure.

    Pratique

    Syndicat des Gorges de la Loire,
    à St Etienne (Loire)

    13, rue d'Arcole

    Tél. : 04 77 43 24 46

    smagl.com

    Pour trouver des idées de balades le long des Gorges de la Loire, on peut consulter le site du Syndicat des Gorges de la Loire et commander « Le topoguide de randonnées pédestres » qui s'adresse à un public essentiellement familial. Il invite à la découverte du patrimoine des Gorges de la Loire, grâce au grand circuit de 57,5 kilomètres et aux 13 parcours (1,7 à 13 kilomètres).

    Un livret comprenant des informations sur le patrimoine architectural et sur le milieu naturel est joint. Prix : 10,50 euros.

    Pour séjourner dans la Loire et en découvrir les charmes

    loire.fr

  • Catégories : Des expositions

    Monet l'inconnu : pastels et dessins

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    Claude Monet : Nightfall, 1865-70. Pastel 21,2 x 37,9 cm Musées des Beaux-Arts de Nantes. © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts/A. Guillard

    Un des maîtres de l'impressionisme français, Claude Monet, a pris place à la Royal Academy de Londres... Mais l'institution ose la nouveauté, et présente un des aspect de l'œuvre de l'artiste qui n'a jamais été vraiment exploré : ses pastels et dessins.

    Avec plus de 80 travaux réunis, pour la plupart inédit, l'objectif de l'exposition n'est pas moins que d'offrir une "nouvelle interprétation révolutionnaire" de l'œuvre de Monet.

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    Waterloo Bridge, c. 1901 Pastel 305 x 480 mm Triton Foundation, The Netherlands.

    Car s'il désavouait publiquement son intérêt pour le dessin, il s'y adonnait en réalité avec un talent exceptionnel. Pastels et dessins deviennent peu à peu des créations à part entière, s'enrichissant même d'aquarelles d'une extrême finesse.



    » Exposition "Monet l'inconnu : pastels et dessins" : jusqu'au 10 juin, à la Royal Academy de Londres.
    Informations pratiques : Royal Academy of Arts - Burlington House - Piccadilly - London W1J 0BD / www.royalacademy.org.uk


    http://www.linternaute.com/voyager/saison/mars-30.shtml

  • Catégories : Des expositions

    Paysages de Renoir

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    Arab Festival, 1881. Musée d'Orsay, Paris Gift of the Fondation Biddle in memory of Margaret Biddle 1957 (RF1957-8) © RMN, Paris. Photo Hervé Lewandowski


    Les murs de la National Gallery de Londres proposent ce mois-ci un joli voyage champêtre autour des paysages de Pierre Auguste Renoir (1841-1919). Avec plus de 70 œuvres venues du monde entier, cette exposition est la première à explorer cet aspect du travail de Renoir.

    En effet, durant les deux premières décennies de sa carrière, de 1865 à 1883, entre l'âge de 24 et de 42 ans, le paysage est au cœur des recherches et des préoccupations artistiques du peintre. C'est à cette époque que Renoir, progressivement, s'émancipe du modèle de Courbet, et trouve son style personnel.

    Dès 1865, le peintre travaille avec des artistes qui devinrent les impressionnistes, tels Monet, Cézanne ou Sisley. On peut ainsi admirer les peintures de l'étape de La Grenouillère avec côte à côte la toile de Monet, conservée à la National Gallery, et celle de Renoir, provenant du National Museum de Stockholm, exécutées ensemble, sur le même motif.

    Intègrant le style des impressionnistes tout en élaborant un langage personnel, Renoir innove et, dans les années 1870, explore la couleur et la construction de l'espace. Au cours des années 1880, il voyage dans le sud de la France, en Italie et en Afrique du Nord : la force de la lumière et des couleurs l'amène aux confins de l'abstraction, faisant écho, trente ans auparavant, au travail de Matisse. C'est plus au nord, dans l'île anglo-normande de Guernesey, que se clôt l'exposition : le dessin et la figure prendront peu à peu le pas sur la couleur et les paysages... Il ne reviendra sur ce dernier que de façon occasionnelle.

    » Exposition "Paysages de Renoir 1865-1883" : jusqu'au 20 mai, à la National Gallery de Londres.
    Informations pratiques : The National Gallery - Trafalgar Square - London WC2N 5DN / www.nationalgallery.org.uk


    http://www.linternaute.com/voyager/saison/mars-30.shtml

  • Catégories : L'art

    Ventes aux enchères à Casablanca

    Eldon & Choukri Auctioneers organisent une vente aux enchères samedi 21 avril à 16h30. Les collectionneurs et amateurs pourront découvrir une sélection d’œuvres d’art de plus de cent quarante lots. Pour avoir le catalogue ou pour tout autre renseignement, téléphoner au 022-94-99-85
    Il est possible de voir les oeuvres du 17 au 21 avril.


    http://www.leconomiste.com/culture/



    A la galerie Memoarts le 22 avril à 16h30; catalogue consultable en ligne:http://www.memoarts.com/

  • Catégories : Des expositions

    «Casablanca, il y a un million d’années…».

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    Le ministère de la Culture organise en ce moment une très belle exposition au titre énigmatique, «Casablanca, il y a un million d’années…». Il s’agit de la première exposition marocaine d’une telle envergure consacrée à l’archéologie.
    Destinée au grand public, l’exposition se veut aussi didactique que simple et propose aux visiteurs un voyage à travers le temps et l’espace, un voyage à la recherche de nos origines.
    Saviez-vous que les premières traces de vie humaine à Casablanca remontent à de cela un million d’années? Ou que pour faire du feu, ces hommes préhistoriques ne se servaient pas de silex (trop rare dans cette région) mais de galets taillés ? Ou encore que la région casablancaise regorge de richesses menacées par l’explosion démographique et l’urbanisation galopante ? Car à moins d’être paléontologue, archéologue ou un inconditionnel des albums de Rahan (plus connu sous le pseudonyme “Cheveux de feu” parce qu’il le vaut bien) on ne s’intéresse que très rarement à cette période obscure et lointaine depuis nos manuels scolaires. C’est un tort, et l’exposition qui se tient actuellement à la Cathédrale du Sacré-Cœur à Casablanca nous le prouve.

    Objectif grand public
    Sollicité pour prendre en main la scénographie de l’exposition, Philippe Delis explique que le premier souci a été de faire de «Casablanca, il y a un million d’années…» une exposition grand public. «Le projet avait au départ des dimensions spectaculaires», se souvient Philippe Delis, mais le manque de moyens, notamment, a provoqué une ambition revue à la baisse, sans pour autant avoir raison de la qualité de l’ensemble présenté. «Nous avons opté pour un séquençage très clair, permettant cette idée de voyage dans le temps et dans l’espace», ajoute Philippe Delis. Avancer au fil de grandioses panneaux lumineux donne l’impression d’avancer sur une frise chronologique. Point de départ : il y a 2,5 millions d’années, avant l’arrivée de l’homme à Casablanca. Le visiteur avance dans le temps, découvrant au fil des espaces, délimités par ces panneaux lumineux, les différentes périodes mais aussi les sites qui ont permis ces découvertes.
    Les contraintes liées au sujet même de l’exposition, souvent considéré comme barbant ou aride, exigeaient de mettre en œuvre un maximum d’astuces pour capter l’attention des visiteurs. De manière très claire, des vitrines, dotées pour certaines de commentaires explicatifs, présentent outils et fossiles de la riche faune d’antan. Les os ou restes des dentitions ont été agrémentés de silhouettes prédécoupées pour mieux représenter les animaux : rhinocéros, camélidés, souris, singes girafes, antilopes, guépard... La liste est longue.
    Par contre, on ne peut pas en dire autant de nos ancêtres préhistoriques. On en découvre à peine trois, vers la fin de l’exposition. Le crâne d’un homo sapiens safiot, ainsi que celui d’un homo sapiens rbati, précédés toutefois par un fragment de mandibule d’un homo erectus découvert à Casablanca. Ouf, l’honneur bidaoui est sauf ! Les crânes attirent l’attention d’une petite fille qui, intriguée, demande à son père : «est-ce qu’on a dû lui couper la tête ?».
    «Les découvertes dans la région Casablanca sont très importantes, rappelle Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Commissaire général de l’exposition et Directeur du Patrimoine Culturel. Elles sont reconnues internationalement mais méconnues du grand public marocain». Par sa richesse, l’exposition y remédie en s’adressant aussi bien aux connaisseurs qu’aux profanes, étudiants et écoliers en tête. «L’exposition a beaucoup de succès», analyse le gardien de la Cathédrale. «En deux jours, un peu plus de 1100 visiteurs sont venus», ajoute-t-il, cochant scrupuleusement d’une petite croix dans un lourd cahier noir chaque nouveau visiteur.
    Un bouche-à-oreille favorable pourrait expliquer ce début de succès, «Casablanca, il y a un million d’années…» ayant l’avantage de créer une ambiance particulière (la couleur terre est omniprésente tout au long de l’exposition, un petit carré de fouilles a été reconstitué et enrichi d’outils de prospection, les étapes des recherches archéologiques sont explicités) et de positionner le visiteur dans un rôle d’investigateur, à même de mieux lui faire comprendre le travail patient et fastidieux des archéologues.

    Recherche partenaires
    Si les premières trouvailles archéologiques au Maroc datent de la fin du 19ème siècle, ce n’est qu’au cours des trente dernières années que la recherche préhistorique a connu son plus important développement. Dans la région de Casablanca, plusieurs sites ont été ou sont encore exploités, comme la grotte d’Ahl Al Oughla (sud-est de Casablanca), la carrière Thomas (qui a livré la plus ancienne trace de la présence humaine au Maroc), la Grotte des Ours ou encore la Grotte des Rhinocéros, dans la carrière Oulad Hamida 1. Ces sites ne sont pas toujours correctement exploités, à l’image de la Grotte des Félins. Situé dans la carrière Oulad Hamida 2, le site a été découvert fortuitement en 1991 mais rapidement détruit pour permettre l’exploitation de la carrière.
    Pour sauvegarder et mettre en valeur ce patrimoine, le Ministère envisage (et conclut l’exposition sur ce projet) la création d’un Parc Archéologique de Casablanca. Pour l’accueillir, c’est le site préhistorique de Sidi Abderrahmane, près de la mosquée Hassan II, qui a été choisi. «Cette zone, à proximité de la mer et de la corniche, est très visitée. Nous souhaitons intégrer ce Parc dans cet ensemble à vocation touristique», confie Mohamed Abdeljalil El Hajraoui. Le projet est en cours de financement et en recherche de partenaires, pour un budget estimé à 60 millions de dirhams. Le Parc Archéologique de Casablanca devrait comprendre une partie reconstituant des scènes préhistoriques, la construction d’un musée et, pour sauvegarder une partie de notre mémoire, des locaux destinés aux chercheurs. Pour que l’Homo Casablancus continue de livrer ses secrets.

    Aïda Semlali

    http://www.lejournal-hebdo.com/sommaire/culture/a-la-d-couverte-de-lhomo-casablancus.html

  • Catégories : Lyon(Rhône,69:études,travail)

    Le temps de la peinture, Lyon 1800-1914

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    20 avril – 30 juillet 2007

    Dans la cadre de la grande manifestation réunissant les institutions culturelles lyonnaises autour du thème L'Esprit d'un siècle, Lyon 1800-1914, le musée des Beaux-arts présente une exposition consacrée à l’Ecole lyonnaise de peinture.
    Apparue sous la Restauration, la notion d’Ecole lyonnaise concerne à l’origine des artistes du genre "troubadour" étroitement liés à l’existence de l’Ecole des Beaux-arts. Reconnue au Salon de 1819, elle sera consacrée en 1851 par la création au musée d’une Galerie des peintres lyonnais. Sa définition et son contenu firent longtemps l’objet de prises de position aussi décidées qu'opposées et il est légitime de s’interroger aujourd’hui sur l’existence même d’une école lyonnaise. à ce titre, l’exposition s’inscrit dans un mouvement plus général de réévaluation de la géographie artistique européenne au XIXe siècle. Hors de Paris ou de Londres, de grandes métropoles furent des foyers de création essentiels que l’histoire de l’art au XXe siècle a quelque peu négligés : Milan, Manchester, Düsseldorf, Barcelone, Copenhague, Lyon.
    L’exposition met en évidence la diversité des groupes et des tendances qui composent cette Ecole et retrace ses mutations jusqu’à la Première Guerre mondiale : genre historique (Révoil, Richard, Jacquand…) ; peinture de fleurs (Berjon, Déchazelle, Thierriat, Saint-Jean, Castex-Dégrange…) ; peinture de genre (Bonnefond, Genod…) ; peinture religieuse (Orsel, Janmot…) ; renouveau du grand décor religieux (Flandrin, Frenet…) ; romantisme (Guichard, Seignemartin, Bellet du Poisat…) ; symbolisme (Puvis de Chavannes, Séon…) ; paysage (Allemand, Appian, Carrand, Ravier…), etc. L’exposition se conclura avec l’évocation de l’Exposition internationale de Lyon de 1914, à laquelle figuraient des artistes tels que Picasso et Matisse.
    A cette occasion, le musée exposera de nombreuses œuvres de ses réserves, comme les cartons de P. Chenavard pour le Panthéon et la série dessinée du cycle de L. Janmot, Le Poème de l’âme, ainsi qu'un grand nombre d’œuvres inédites appartenant à des collections particulières.

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    Cette exposition a valeur d’événement. Encore mal connue, l’Ecole lyonnaise n’a été étudiée que de manière fragmentaire. Par ailleurs, aucune manifestation de grande ampleur ne lui a été consacrée depuis... 1937 (Puvis de Chavannes et la peinture lyonnaise du XIXe siècle) et 1948 (La peinture lyonnaise du XVIe au XIXe siècle). Les expositions organisées au Musée des Beaux-Arts au cours des vingt dernières années privilégièrent essentiellement une présentation par genres ou des monographies d’artistes. Ainsi, pour la première fois, l’Ecole lyonnaise de peinture sera présentée dans son double contexte français et européen. Alors même que pour certains historiens de l’art, l’activité de tout un groupe de peintres lyonnais apparaît comme une des phases capitales du préraphaélisme européen, jamais le cycle du Poème de l’âme de Janmot n’avait été rapproché des illustrations du Dante de Blake, ou d’autres artistes du Nord. De même, si la question des rapports des peintres lyonnais avec les Nazaréens a souvent été discutée, les chefs d’œuvre des Nazaréens n’ont jamais été mis en face des œuvres de cette "Ecole de peinture philosophique" (Orsel, Janmot et Chenavard), comme la qualifiait Charles Baudelaire.


     

    Catalogue de l’exposition aux éditions Fage.

    Commissariat scientifique de l’exposition :
    Pierre Vaisse, professeur honoraire d'histoire de  
    l'art à l'Université de Genève.
    Sylvie Ramond, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon
    Isabelle Dubois, conservateur des peintures anciennes au Musée des Beaux-Arts de Lyon
    Gérard Bruyère, bibliothécaire au Musée des Beaux-Arts de Lyon
    Assistés de Yuriko Jackall

    Horaires d’ouverture
    Exposition ouverte tous les jours, sauf mardi et jours fériés, de 10h à 18h, vendredi de 10h30 à 20h.

    Tarifs des billets d’entrée
    Gratuit pour les moins de 18 ans, les étudiants de moins de 26 ans et les chômeurs.
    Plein tarif : 8 € / Tarif réduit : 6 €

    Activités autour de l’exposition
    Des visites commentées, des visites avec les commissaires de l’exposition et des conférences sont proposées au public.
    Informations : 33(0)4 72 10 30 30
    Réservation : 33(0)4 72 10 17 52

  • Catégories : Saint-Etienne(Loire(42,Rhône-Alpes: vie, travail)

    Saint Etienne, le berceau du grand chocolat

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    Ils étaient plus de vingt cinq chocolatiers, à Saint Etienne, au XIXème siècle. Parmi eux, Eugène Weiss, qui venait d'Alsace, a su croître et multiplier, en maintenant une exemplaire qualité. Portrait d'une magnifique entreprise d'artisanat industriel.

    Chez Weiss, on est fidèle à la qualité et au vrai chocolat (celui dans lequel on n'utilise que du beurre de cacao et pas un pouce de graisses végétales comme l'autorise la directive européenne).

     

    Tout juste prend-on une certaine liberté, avec une autre institution stéphanoise, le football, en devenant le chocolat officiel de la Coupe du Monde de Rugby, qui se déroule en France, du 7 septembre au 20 octobre (trois matches au stade Geoffroy Guichard, le temple du ballon rond).

    Tant mieux pour les gourmands et pour les fans de l'ovalie. On pourra déguster des chocolats moulés en forme de Tour Eiffel, de mini-ballons de rugby, de coupe et de tablettes.

    Si la nouvelle direction, qui a pris les rênes à la suite de la famille du fondateur en 2002, a choisi le partenariat avec le rugby, c'est que l'entreprise et le sport en question, partagent les mêmes valeurs : passion, intensité et sens des traditions.


    Même si l'usine a doublé de volume pour satisfaire à son expansion, le chocolat est toujours fabriqué de la même manière. Avec des fèves de cacao des plus nobles origines (Vénézuela, Equateur, Trinidad...) que l'on mélange aux cacaos Sambirano de Madagascar ou au Forestaro de Côte d'Ivoire pour obtenir un goût unique, le fameux « goût » Weiss.

     

    La couverture ainsi obtenue sert de base aux tablettes, truffes, palets napolitains et autres immuables spécialités en évolution permanente... Elle se marie aux ingrédients les plus parfaits, pistaches de Sicile, noisettes d'Italie, miel du Pilat etc...

     

    Les plus grands chocolatiers et les restaurants gastronomiques les plus illustres (la Pyramide,
    à Vienne, par exemple...) utilisent la couverture Weiss. Plus récemment, ils ont aussi à disposition le Vinecao, un vinaigre au cacao mis au point en collaboration avec le chef Bruno Ménard et avec lequel on élabore les sauces les plus créatives.

    Pratique

    Chocolats Weiss, à Saint Etienne (Loire)

    1, rue Eugène Weiss

    Tél. : 04 77 49 41 41

    weiss.fr

     

    Deux adresses à Saint Etienne 

    8, rue du Général Foy

    et 8, rue Descartes.


    On trouve aussi les chocolats Weiss chez 2500 revendeurs soigneusement sélectionnés dans toute la France.

    http://www.rhonealpes-tourisme.fr/articles/gastronomie/chocolat/chocolatier/saint-etienne-le-berceau-du-grand-chocolat-684.html

     

  • Catégories : La peinture

    Miloud LABIED à la galerie Venise Cadre (Casablanca-Maroc) jusqu'au 23 avril 2007(clin d'oeil à Estelle)

    medium_oeuvre_1_labied.gifhttp://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/evenements/activites_culturelles/expositions/artistes_marocains/photos/affiche.gif&imgrefurl=http://www.pcf.be/ROOT/PCF_2006/public/evenements/activites_culturelles/expositions/artistes_marocains/index.html&h=398&w=380&sz=124&hl=fr&start=1&um=1&tbnid=4go8X3ucQB3m1M:&tbnh=124&tbnw=118&prev=/images%3Fq%3Dmiloud%2Blabied%2B%26svnum%3D10%26um%3D1%26hl%3Dfr%26rls%3DGGIH,GGIH:2006-50,GGIH:fr

     

    Après une absence de plus de sept ans, Miloud Labied expose ses oeuvres récentes du 5 au 23 avril 2007 à la Galerie Venise Cadre à Casablanca.

    Miloud Labied est né en 1939 à douar Oualad Youssef dans la région de Kalat Sraghna. Il émigre à Salé, en compagnie de sa famille, en 1945. Autodidacte, Miloud Labied n'a jamais été au msid ou à l'école. Il s'est cramponné à la peinture. « C'était un moyen d'expression vital pour moi », se souvient l'artiste.

    Il fréquente l'atelier de Jacqueline Brodskis où il développe sa technique. Sa première exposition remonte à 1958 au musée des Ouddayas à Rabat. Il participe aux premières expositions importantes consacrées à la peinture marocaine. Une reproduction de l'un de ses tableaux figuratifs, « L'homme et la paix », figure au catalogue de l'exposition « Rencontre internationale des artistes », organisée en décembre 1963 au Musée des Ouddayas à Rabat.

    Après une courte période de peinture figurative, Miloud Labied s'oriente vers l'abstraction. « J'ai compris que la figuration ne mène à rien. J'ai cherché autre chose. » Peintre chercheur qui renouvelle constamment son art, il a exploré plusieurs formes.

    Aucune de ses périodes ne ressemble à l'autre. Il ne s'est jamais complu en un seul style. La solution à un problème le plonge à chaque fois dans une nouvelle aventure. Miloud a été figuratif, abstrait lyrique, abstrait géométrique, sculpteur et photographe.

    Dans ses derniers tableaux, il mêle abstraction et figuration. Sa peinture témoigne d'une grande maturité et d'une façon très personnelle de créer des foyers énergiques dans ses tableaux.

    Alors que la plupart des peintres acccentuent le traitement du centre de leurs toiles au détriment des alentours, Miloud procède inversement. La tension dans ses oeuvres ne vient pas du centre, mais des abords.

    Miloud Labied a créé une fondation d'arts graphiques où il expose des estampes de peintres étrangers et marocains. La fondation se situe en rase campagne entre Marrakech et Amzmiz. La vie et le travail de Miloud Labied sont partagés entre cette fondation et son appartement à Rabat.


    http://fr.allafrica.com/stories/200703220560.html

    Je n'ai pas trouvé sur le net les tableaux que j'avais préférés dans l'exposition dont j'ai (grâce à Estelle) heureusement le catalogue.

    Merci Estelle.

    Lire la suite

  • Catégories : Des expositions

    Aïvazovski (1817-1900), la poésie de la mer

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    Exposition de peintures
    [mercredi 7 février 2007 - lundi 4 juin 2007]
    Paris, palais de Chaillot

    Jusqu’à l’été 2007, dans le cadre de l’année de l’Arménie en France, de nombreuses manifestations culturelles témoignent sur le territoire français, de la richesse et de la vivacité inépuisable d’une civilisation séculaire. Le musée national de la Marine participe avec enthousiasme à cet événement en présentant une exceptionnelle exposition consacrée au grand mariniste romantique Aïvazovski

    un talent précoce

    Aïvazovski est né à Théodosia en Crimée, sur les bords de la mer Noire, région à laquelle il restera très attaché. Après des études à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Péterbourg, il part en Italie, devenant le premier jeune Arménien à bénéficier d’une éducation artistique européenne. En Russie, son pays de naissance, il est nommé peintre officiel de l’état-major de la Marine.
    Peintre prolifique – près de six mille oeuvres -, salué par les critiques, il acquiert vite une renommée internationale. Delacroix fait son éloge et Turner le qualifie de génial.

    Puissance d’une identité

    Le musée national de la Marine à Paris présente un florilège de ses oeuvres magistrales liées au thème de la mer.
    « Ma vie c’est la mer », elle sera le coeur de l’inspiration ardente de l’artiste. Mer souvent furieuse, déchaînée, peinte d’une touche vigoureuse, qui embrasse l’horizon et au-delà. Face à elle, en elle, Aïvazovski figure des hommes en lutte,
    que rien ne semble vouloir faire renoncer à ce combat contre les éléments.
    Il est aussi un remarquable peintre de la lumière, symbole de la vie, de la foi et complément indissociable de la mer.
    Lumière de la connaissance, qui l’inscrit dans la tradition de la culture arménienne.

    Aïvazovski, créateur d’un courant

    La Galerie nationale d’Arménie à Erevan participe à cette exposition par un prêt
    significatif d’une trentaine d’oeuvres, dont des huiles sur toile, parfois de très grand format. La Galerie des Offices à Florence, le musée de la Congrégation des Mékhitaristes à Venise, le musée arménien de France à Paris, le musée des Beaux-Arts de Brest, ainsi que des collectionneurs privés apportent leur précieuse contribution.
    De nombreux peintres plus jeunes s’enthousiasmèrent pour Aïvazovski, fondateur à leurs yeux d’une nouvelle école de peinture.
    L’exposition met ainsi en valeur ses contemporains Mekertich Djivanian (1848-1906), Guevorg Bachindjaghian (1857-1923), Vartan Mahokian (1869-1937), Eghiché Tadévossian (1870-1936), Panos Terlémézian (1865-1941), Arsène Chabanian (1864-1949), Charles Atamian 1872-1947), Edgar Chahine (1874-1947), ainsi que Zareh Mutafian (1907-1980), Carzou (1907-2000), Jansem (né en 1920) et Hagop Hagopian (né en 1923).

     

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  • Catégories : L'actualité

    En Espagne, une école d'écrivains appelle à parrainer des mots oubliés

    MADRID (AFP) - Cherche parrain pour mot en voie de disparition: en Espagne, une école d'écrivains a lancé une initiative inédite pour parrainer des mots tombés en désuétude et éviter ainsi l'appauvrissement de la langue castillane.

    L'objectif de la campagne "Parraine un mot" est de "sauver les mots menacés par la pauvreté lexicale", affirment les responsables de l'Ecole des Ecrivains de Madrid.

    Ces mots "disparaissent peu à peu, en grande partie à cause de l'évolution naturelle de la langue", explique à l'AFP Javier Sagarna, le directeur de cette école, qui organise des ateliers d'écriture et des concours littéraires.

    Plus de 5.000 mots ont déjà été parrainés dans 42 pays, dont la plupart des Etats d'Amérique Latine, l'Espagne, mais aussi la Chine ou les Seychelles.

    Certains parrains sont même célèbres, comme le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, qui a pris sous son aile "andancio", mot désignant une maladie épidémique, quasiment oublié et par le passé uniquement employé dans sa région natale du centre de l'Espagne et à Cuba.

    Parlé par plus de 400 millions de personnes dans 23 pays, l'espagnol, quatrième langue du monde derrière le chinois, l'anglais et l'hindi, est menacé par l'invasion de nouveaux termes, souvent issus de l'anglais.

    Certains mots sont même officiellement hispanisés: dans le dictionnaire de l'Acadamie royale espagnole (RAE), cocktail est ainsi devenu "coctel" et football, "futbol".

    "Nous avons besoin d'aide pour sauver le plus grand nombre de ces mots", soulignent les organisateurs, qui déplorent que la "technocratie linguistique ait transformé les balayeurs en 'techniciens de surface'".

    Le mécanisme est simple, il suffit d'introduire son nom, sa ville et son pays sur la page internet http://www.escueladeescritores.com, et de choisir un mot figurant ou ayant figuré dans le dictionnaire officiel de la RAE. Les parrainages sont acceptés jusqu'au 21 avril.

    Une fois le délai terminé, "une réserve virtuelle de mots" sera créée, dans le but d'amener à "une réflexion sur la langue espagnole", expliquent les responsables.

    M. Sagarna regrette qu'entre 1992 et 2001, plus de 6.000 mots aient disparu du dictionnaire de la RAE, tout en soulignant qu'en même temps, "10.000 nouveaux mots ont été introduits".

    "Ce qui est le plus appréciable avec cette campagne, c'est l'échange d'opinions et de sensations entre les différents types d'espagnol, qui n'est pas une langue unique, mais qui varie beaucoup d'un pays à l'autre", affirme-t-il.

    Parallèlement à cette initiative, une école d'écrivains de Barcelone (nord-est), a lancé une campagne similaire destinée à sauver les mots catalans tombés dans l'oubli et 3.000 mots ont déjà été parrainés.


    http://fr.news.yahoo.com/12042007/202/en-espagne-une-ecole-d-ecrivains-appelle-parrainer-des-mots.html

  • Catégories : Des expositions

    Retrospective Atget à la BNF

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    A l'occasion du 150e anniversaire de sa naissance, la BNF consacre une grande exposition au photographe Eugène Atget

    Avec sa lourde chambre, Eugène Atget (1857-1927) a, pendant trente ans, photographié le "vieux" Paris, ses commerce, ses ruelles et ses petits métier, mais aussi ses parcs et jardins.

    La BNF offre, en 350 tirages, une rétrospective de l'oeuvre de celui qui fut adopté par les surréalistes et inspira de nombreux photographes.

    Valérie ODDOS
    Publié le 31/03 à 13:06

    LA VOCATION TARDIVE D UN COMEDIEN RATE

    medium_aztget_2.jpgOn sait peu de choses de la vie d’Eugène Atget. Physiquement, on le connaît surtout par le très beau portrait qu’a fait de lui, à la fin de sa vie, la photographe Berenice Abbott, grande admiratrice de son travail. Elle nous montre, de profil, un vieil homme un peu courbé, à l’expression ironique.

    Né en 1857 à Libourne, dans une famille modeste, ce fils de charron est orphelin très tôt. Il est élevé par un de ses oncles, puis s’engage très jeune sur un bateau. Il rêve d’être comédien, entre au Conservatoire mais ses obligations militaires l’empêchent de finir sa formation.

    Après quatre ans de service militaire, il devient comédien ambulant, mais son physique le cantonne aux petits rôles. En 1886, il rencontre celle qui restera sa femme jusqu’à la fin de ses jours, Valentine Delafosse-Compagnon, comédienne comme lui.

    A la fin des années 1880, il s’installe à Paris et se lance dans la peinture, activité où il n’a pas plus de succès.

    C’est en 1890 seulement qu’il se lance dans la photographie, un travail alimentaire, d’abord au service des artistes. Il a la trentaine quand la photo devient son activité principale.

    Des motifs pour les artistes

    C’est en vendant des images aux artistes qu’Eugène Atget commence à vivre de la photographie. Il leur vend des photos de fleurs, de paysages, qui leur servent de documents pour leurs dessins, peintures ou illustrations.

    Il photographie aussi abondamment des motifs décoratifs, qu’il destine à une clientèle plus large, des décorateurs de théâtre et de cinéma, des ferronniers d’art, des ébénistes, des architectes.

    En gros plan, il fixe sur ses plaques des portes, des appuis de fenêtres ouvragés, des heurtoirs de porte, des escaliers et autres détails architecturaux glanés à travers Paris.

    Un projet systématique sur Paris

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    C’est en 1897-1898 qu’Atget entreprend un travail systématique sur Paris. Pendant trente ans, il va sillonner les rues de la ville et aussi sa banlieue, quartier par quartier, thème par thème.

    Ce qui intéresse Atget, ce n’est pas le Paris moderne, mis en chantier par Haussmann. C’est ce qui apparaît déjà à l’époque comme le « vieux » Paris, les petits métiers menacés par les grands magasins, les ruelles vouées à la démolition, les franges de la ville, pleines d’herbes folles et bientôt gagnées par l’urbanisation, que le photographe fixe sur ses plaques de verre.

    C’est explicitement le « pittoresque » de la vie parisienne qu’il veut répertorier : il intitule un de ses recueils d’images « Paris pittoresque ». Quand il photographie les voitures, ce ne sont pas les automobiles qui l’intéressent. S’il fait une revue du corbillard « de première classe », de la voiture de déménagement, de la voitures de laitier débordant de bidons, du fourgon cellulaire, de la voiture d’arrosage, ces véhicules sont tous tirés par des chevaux.

    A l’époque où le patrimoine commence à susciter de l’intérêt, Atget travaille aussi pour des institutions comme la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Carnavalet, la Commission municipale du vieux Paris.

    Le photographe travaille avec une vieille chambre en bois à soufflet qui fixe l’image sur des plaques de verre de 18 cm sur 24. Il fait lui-même ses tirages, par contact, sur du papier albuminé. D’ailleurs nombre de ses images, mal fixées, se sont détériorées. Malgré l’invention de techniques plus légères, il reste fidèle à ce lourd matériel qu’il transporte à travers les rues de Paris.

    Pour redresser les perspectives, il décentre son objectif, ce qui provoque parfois un arc de cercle en haut des photos.

    Les petits métiers et les zoniers

    Si on a en tête ces vues urbaines désertes, quasi irréelles et oniriques, Atget s’est pourtant intéressé à la figure humaine dans son œuvre, et a produit des images beaucoup plus vivantes, livrant même des foules comme celle du bas de la rue Mouffetard. Au début de sa  « carrière » de photographe, dans le cadre de ses recherches sur le Paris « pittoresque », il répertorie une série de petits métiers. Cette démarche s’inscrit dans la tradition des « cris de Paris », phrases criées par les marchands ambulants immortalisés par les graveurs depuis le XVIIe siècle.

    Atget met en scène un marchands d’herbes, d’ustensiles de ménage, d’abat-jour, de marrons, des chiffonniers… Des métiers qu’il craint de voir disparaître.

    Quinze ans plus tard, c’est à un autre monde menacé qu’il s’intéresse, avec son travail sur les « zoniers », ces habitants de la « zone » périphérique de Paris, derrière les fortifications. Il s’est promené, surtout au sud, mais aussi porte de Montreuil ou porte d’Asnières, parmi ce petit peuple méprisé et craint de chiffonniers et de ferrailleurs vivant dans des roulottes et des cabanes, parfois décorées de façon improbable, au milieu d’un amas d’objets de récupération.

    Atget a aussi fait un travail sur les prostituées, commandé par le peintre et illustrateur André Dignimont en 1921). Des nus en intérieur et des photos des filles attendant le client devant les maisons closes.

    Nature, parcs et jardins, de Paris à la banlieue

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    Eugène Atget avait commencé par photographier des fleurs pour les artistes, avant de sillonner la capitale. Plus tard, il a continué à photographier la nature, dans Paris et dans ses environs.

    Atget se promène dans la proche banlieue, où il a produit plus de mille images entre 1901 et sa mort. Il prend des demeures et châteaux, des ruelles qui ressemblent à celles de Paris, des fermes. Loin de la banlieue industrielle, il livre un univers encore rural, auquel font parfois écho, d’ailleurs, certaines vues de Paris, de Montmartre à Passy.

    Il a consacré une série aux fortifications, où il traque les restes de campagne qui subsistent aux confins de la ville. Ce secteur périphérique, encore plein d’arbres et d’herbes folles est un autre univers condamné à disparaître.

    Atget s’est beaucoup intéressé aux parcs, dans Paris (Luxembourg, Delessert) et dans ses environs (Saint-Cloud, Versailles, Sceaux), où il a produit des images très personnelles. A Sceaux, c’est un parc assez sauvage qu’il photographie, à Saint-Cloud, il joue avec la géométrie des allées, des arbres qui se reflètent dans les bassins, des escaliers. Il réalise aussi des gros plans de troncs, de racines d’arbres. Des arbres pour lesquels le photographe de la ville semble nourrir une grande passion.

    Vitrines et reflets, l'engouement des surréalistes

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    Dans sa revue du « Paris pittoresque », Atget a réalisé une série sur les « enseignes et vieilles boutiques du Vieux Paris ». Il y répertorie les commerces amenés à disparaître et s’intéresse aussi à leur décoration, aux façades et aux enseignes, marques singulières d’un art vivant et populaire.

    La figure humaine est présente ici encore, mais comme de façon ironique. Il fait poser le commerçant derrière sa porte vitrée, personnage un peu fantomatique, ou bien devant sa boutique. Etalages de marchands de chaussures, de poisson ou de légumes rivalisent avec des magasins plus luxueux d’orfèvrerie ou de vêtements.

    On peut penser que le photographe a joué avec les reflets dans les vitrines des commerces. Arbres et immeubles viennent se mêler aux voitures de la « Boutique d’automobiles », aux mannequins costumés de l’avenue des Gobelins, aux têtes ou aux corsets en vitrine. Un jeu qui a séduit les surréalistes, comme sans doute ses images et scènes de fêtes foraines aux enseignes grotesques.

    Quand Man Ray découvre l’œuvre d’Eugène Atget, à la fin de sa vie, il lui achète une quarantaine d’images et en publie quatre dans La Révolution surréaliste, la revue d’André Breton et de ses amis. Atget reste toutefois extérieur au mouvement, et refuse que ses photos publiées soient signées, estimant qu’il ne s’agit pas d’art mais de simples documents.

    Une reconnaissance tardive

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    C’est à partir de 1910, une bonne dizaine d’années après avoir commencé son travail photographique systématique, qu’Eugène Atget se met à regrouper ses images dans des séries et sous-séries ou albums : L’Art dans le vieux Paris, Intérieurs parisiens, La voiture à Paris, Metiers, boutiques et étalages de Paris, Enseignes et vieilles boutiques de Paris, Zoniers, Fortifications.

    Ces albums sont destinés à ses clients, qui y choisissent des images qu’il remplace au fur et à mesure qu’il les vend. A partir de la guerre de 1914, Atget ne fait presque plus de photos et s’occupe surtout du classement de son œuvre.

    En 1920, Atget se voit vieillir et s’inquiète du sort de ses photos. Il propose alors à Paul Léon, le directeur de Beaux-Arts, d’acheter sa collection sur L’Art dans le vieux Paris et Le Paris pittoresque (2621 négatifs). Dans la lettre qu’il lui adresse, il écrit : «J’ai recueilli, pendant plus de vingt ans, par mon travail et mon initiative individuelle, dans toutes les vieilles rues du vieux Paris, des clichés photographiques, format 18/24, documents artistiques sur la belle architecture civile du XVIe au XIXe siècle (…) ; les intérieurs de toutes les églises de Paris (…). Cette énorme collection, artistique et documentaire, est aujourd’hui terminée. Je puis dire que je possède tout le vieux Paris », conclut-il.

    Sur 8000 clichés réalisés pendant sa vie de photographe, la BNF a dans ses collections près de 5000 images achetées directement à Atget entre 1899 et 1927. A l’époque, pour la Bibliothèque nationale, il s’agit de documents.

    Quelques années avant sa mort, Atget a été « découvert » par Man Ray, et aussi par son assistante, la photographe américaine Berenice Abbott, qui se prend d’amitié pour le vieil homme et fait de lui les seuls portraits qu’on connaisse. Elle achète après sa mort 1500 négatifs et 10.000 tirages restés dans son atelier.

    Berenice Abbott consacre le reste de sa vie à faire connaître son œuvre et vend sa collection au Museum of Modern Art de New York en 1968.

    De nombreux photographes américains, par la suite, se sont réclamés de son influence, de Walker Evans à Lee Friedlander.

    Renseignements pratiques

    Atget, une rétrospective, Bibliothèque nationale de France, site Richelieu, 58 rue de Richelieu, Paris 2e, 01-53-79-59-59

    Du mardi au samedi 10h-19h
    Dimanche 12h-19h
    Fermé le lundi
    Tarifs: 7€ / 5€
    Jusqu'au 1er juillet

    Le site de la BNF

    http://cultureetloisirs.france2.fr/artetexpositions/dossiers/29523407-fr.php

  • Catégories : Des évènements, Le Maroc:vie et travail

    Sortie au Maroc du livre sur Lamalif(Mon compte-rendu de la conférence autour des Années Lamalif au Salon du livre de Casablanca)(Pour Estelle)

     

      Les Editions Senso Unico et Tarik éditions publient le livre de Zakya Daoud, Les années Lamalif.1958-1988 : trente ans de journalisme au Maroc.  

     

    Portrait. Les mille vies de Zakya Daoud: http://www.telquel-online.com/173/sujet3.shtml 

     

    Mon compte-rendu de la conférence autour des Années Lamalif

     

    Il y a eu un avant et un après Lamalif  qui était une école de démocratie où soufflait un parfum de liberté.

    Il y avait l’actualité économique et politique, des caricatures etc. C’était aussi une galerie d’art.

    Ce magazine « à la marge » a permis à ceux qui étaient « à la marge » de s’exprimer.

    Sa fin a été le prélude à d’autres changements. Depuis, le champ médiatique s’est ouvert.

    Aujourd’hui Tel Quel(magazine marocain francophone)  -comme Lamalif hier-  veut bousculer les tabous mais avec moins de gravité car la liberté d’expression a progressé.

    Cependant, il y a des couacs.

    Et on vient inévitablement à parler de « l’affaire Nichane » dont la presse internationale s’est fait l’écho (cf. ci-dessous).

      Driss Ksikes, le directeur de publication  de Nichane(journal arabophone) s’exprime :   Pendant les années de plomb marocaines, il fallait du courage physique pour s’exprimer librement comme le faisaient les journalistes de Lamalif  car on n’avait pratiquement le droit de rien dire et on risquait l’arrestation ( et peut-être plus…). La ligne rouge à ne pas dépasser était claire. Elle ne l’est plus maintenant… Quelquefois on pense mettre le feu aux poudre et il ne se passe rien ; d’autres fois, on pense  publier quelque chose d’anodin et ça donne « l’affaire Nichane »…. Lamalif  représentait une presse de résistance face au silence complice des années 80. C’était une revue proche des universités, du savoir. Aujourd’hui, c’est l’université qui représente l’orthodoxie alors que 80% des universitaires ne lisent pas… L’école est en faillite et il faut colmater les brèches. Les lois sont liberticides. La liberté est un fait accompli mais n’est pas garanti par la loi. L’Etat n’y va pas frontalement car c’est le pouvoir économique et  les islamistes qui tracent les lignes rouges.

      

    Conclusion : Faire une presse pour des citoyens qui le méritent mais leur voix n ‘est pas audible.

     

      Affaire Nichane: http://www.telquel-online.com/256/maroc1_256.shtml