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L'art est-il l’avenir de l’hôtellerie de luxe ? - Chain Link, oeuvre exposée dans l'entrée de l'hôtel Mondrian, à Londres. Niall Clutton
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D'un côté, les hôtels affichent leurs collections privées, s'offrent les services de commissaires éclairés. De l'autre, les artistes investissent les chambres d'hôtels avec des oeuvres visionnaires. L'art serait-il devenu le nouveau dénominateur commun de l'hôtellerie du luxe? Enquête sur ces nouvelles pratiques qui révolutionnent l'industrie.
Que faire quand la concurrence s'annonce chaque jour de plus en plus rude, y compris sur le secteur du très haut luxe, que de nouveaux acteurs s'affirment et séduisent la clientèle haut de gamme (Airbnb propose quelques trésors pour la séduire), et que l'on veut donc légitimement affirmer sa différence et sa valeur ajoutée? Adopter davantage encore les codes de l'industrie du luxe et opérer un « rapt » sur l'art, en particulier sur l'art contemporain, à la manière dont les grands groupes et leurs marques fleurons ont su le faire dans les années 1990. C'est beaucoup plus récent pour l'industrie hôtelière. Mais lorsqu'on est un hôtel, la spécificité même de l'activité - recevoir des clients 24 heures sur 24, 365 jours par an - oblige. Et chacun d'adopter des stratégies différentes. Dernier exemple en date? L'hôtel Mondrian, signé Tom Dixon, qui vient d'ouvrir sur les rives de la Tamise. Le design s'efface au profit d'une sculpture : baptisé Chain Link, un énorme maillon de chaîne bleu Klein s'impose au milieu du lobby. Variation autour d'une oeuvre de Claus Oldenburg, l'oeuvre donne l'impression au client d'être arrivé au MoMA. D'ici à penser que le musée d'art contemporain est devenu la source d'inspiration première des nouveaux hôtels de luxe, il n'y a qu'un pas! Il faut avouer que dans l'île de Naoshima, au Japon, la frontière a, depuis vingt ans, presque disparu : au fil des espaces de la Benesse House Museum, dessinée par Tadao And¯o, des oeuvres de Dan Graham, Yayoi Kusama, César ou Dan Flavin font écho à celles exposées dans le Chichu Art Museum attenant. « Benesse House Museum a été inauguré en 1992 comme un lieu où hôtel et musée sont imbriqués sur la base d'une «coexistence entre nature, art et architecture», où intérieur et extérieur, espaces privés et art public coexistent », explique la direction générale de l'établissement. Cet exemple pionnier a fait des petits.
Ainsi le musée s'invite aussi physiquement à l'hôtel quand on arrive au Four Seasons Seattle. Situé face au Seattle Art Museum (SAM), il exploite sa position stratégique à bon escient : l'un des commissaires de l'institution culturelle a réuni six toiles d'artistes surnommés « The Northwest Painters » pour les exposer dans les espaces publics de l'hôtel. La collection a non seulement une valeur unique pour la région, mais la sculpture extérieure Thunderbolt, de Gerard Tsutakawa, qui zigzague devant l'entrée comme un éclair de bronze, est rapidement devenue un repère pour les habitants, au même titre que la sculpture de Calder campée, plus loin, dans l'Olympic Sculpture Park. Tout aussi sculptural dans le ciel londonien, un immense Lego de 10 mètres de haut, composé d'un assemblage de blocs géométriques, est apposé, depuis cet été, sur la façade de l'hôtel The Beaumont : l'installation The Room Suite, oeuvre du Britannique Antony Gormley qui s'inspire du corps humain, n'est pas un happening en marge de la Frieze Art Fair mais bel et bien une chambre d'hôtel à part entière, coupée du monde (sans télévision, ni réception téléphonique), où l'expérience artistique est au coeur d'un séjour : le cube, plongé dans la pénombre et le silence qui y règne, incite à l'introspection. « Pour un collectionneur, il n'existe pas d'expérience plus aboutie que de séjourner dans la tête d'un artiste, dans un espace entièrement dessiné par lui », explique le directeur général du Beaumont, qui voit la liste d'attente pour séjourner à The Room s'allonger sans fin.
Une manière de marquer l'exclusivité de l'offre hôtelière et de sa valeur ajoutée. Dans cette dynamique, l'accrochage d'art permet à nombre d'établissements d'accentuer le parallèle avec une résidence privée. Avec d'autant plus d'authenticité si la collection présente appartient à l'établissement ou à ses actionnaires. Au Park Hyatt de Chicago, c'est une oeuvre originale de Rauschenberg, digne d'une pièce de musée, qui accueille les visiteurs depuis quelques mois dans le lobby. Issue de la collection privée de Thomas J. Pritzker, président du groupe Hyatt, elle vient remplacer une autre toile inestimable appartenant à la famille : Domplatz, Mailand de Gerhard Richter, vendue 34,3 millions de dollars par Sotheby's en 2013. Dans ce même mouvement, Jacques Grange a imaginé, pour The Mark, à New York, des intérieurs truffés d'oeuvres d'art. « Ici, rien n'est ostentatoire, lance le directeur général Olivier Lordonnois. Toutes les pièces dans le lobby ont été réalisées sur mesure : il nous fallait un lieu en miroir des goûts et passions de notre clientèle européenne qui évolue dans le milieu de l'art. Jacques Grange a regroupé le travail d'artistes européens qui ont une vraie légitimité, comme Mattia Bonetti, Ron Arad ou Éric Schmitt. Les gens se sont lassés de ce qui est ostentatoire : ils veulent soit reconnaître la pâte d'un artiste, soit découvrir une pièce nouvelle dans un registre familier. C'est un vrai travail de collectionneur éclairé. Notre clientèle cherche aujourd'hui à se démarquer de l'univers des chaînes de luxe; nous accueillons de nombreux New Millenials asiatiques qui sont des leaders d'opinion et veulent se singulariser, jusque dans le choix de l'hôtel où ils séjournent. Pour ces clients «sensibles», il n'est pas question de renouer avec l'univers d'Art Basel à Miami ou de plonger dans un univers «mode» siglé de toiles de Richard Prince ou Andy Warhol. » Reste que lorsqu'on plonge dans la réalité des collections privées d'établissements - comme celles du Park Hyatt Chennai (indépendamment de son affiliation au groupe éponyme) ou de l'Alpina Gstaad récemment ouverts -, leur valeur se révèle tout simplement inestimable. Sur les murs de ces deux établissements, on découvre une sélection unique amassée par leurs propriétaires respectifs, le magnat du textile indien Vijay Mahtaney et le jeune héritier du groupe Mimran, Nachson Mimran, soit des toiles de Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol, Fernando Botero, Richard Prince ou Damien Hirst, Leur point commun : un engagement passionné, viscéral presque, et des collections éclectiques qui sont le reflet de leur époque et possèdent une valeur spéculative qui les rend désirables.
Mais tous les établissements ne peuvent se permettre ce type d'investissements : certains hôtels jouent donc la carte de collectionneurs en devenir, de laboratoires créatifs. Visionnaire, le Méridien a très tôt promu une jeune génération d'artistes et réuni une famille de talents à travers le monde avec son collectif LM100 : « LM100 rassemble une communauté mondiale d'esprits créatifs et d'innovateurs culturels qui contribuent à enrichir l'expérience des clients en introduisant des initiatives culturelles dans les hôtels Méridien », explique-t-on chez Starwood. Ainsi, avec son programme Unlock Art, le Méridien rapproche ses hôtels du musée d'art contemporain local : sur simple présentation de leur clef de chambre, les clients peuvent y accéder gratuitement - à Paris, le Méridien Étoile est partenaire du Palais de Tokyo. À Londres, l'Andaz Liverpool Street (groupe Hyatt) reflète à son tour l'énergie du East End : au fil de l'année 2014-2015, l'hôtel invite quatre artistes de rue à tagger les murs de quatre chambres afin de leur insuffler une énergie urbaine : entre installation artistique et expérience hôtelière unique, la frontière s'efface. « L'hôtellerie de luxe qui fait un effort supplémentaire pour se différencier est en plein essor aux États-Unis : la demande a augmenté de 5 à 10% sur la seule année 2013 », explique Scott Berman, analyste chez PricewaterhouseCoopers à Miami. Il souligne au passage les retombées d'une foire comme Art Basel Miami sur l'industrie de luxe de la ville, durant laquelle toutes les suites les plus prestigieuses sont prises d'assaut.
Cet essor est également intimement lié à l'apparition d'un nouveau type d'acteurs dans l'industrie hôtelière : exit les directeurs artistiques, place aux commissaires! À peine ouvert, à quelques semaines de la Biennale d'Istanbul, l'hôtel Vault Karaköy recrutait la jeune commissaire Zeynep Berik pour mettre en scène in situ la collection d'art du propriétaire des lieux, Y[CODE_C]ılmaz Ulusoy, et constituer, plus en amont, une sélection d'oeuvres contemporaines réalisées sur commande par de jeunes artistes turcs à partir de matériaux disponibles dans le quartier de Karaköy. « Au fil des ans, la Biennale s'est fait un nom : elle accueille aujourd'hui une clientèle de luxe éclairée qui cherche plus qu'un hôtel qui ait du style et une vision, explique Antony Doucet, l'un des directeurs stratégiques du House Hotel Group qui gère Vault Karaköy. Elle cherche un hôtel de luxe qui soit un relais artistique, qui ait un point de vue engagé sur l'art. Faire intervenir un commissaire signifie que l'établissement reste en phase, interagit, se nourrit du tissu créatif local; il évolue constamment, comme une galerie. Il faut avoir une vraie programmation culturelle, un point de vue incisif, que ce soit sur les murs ou dans la sélection musicale. En retour, le taux d'occupation durant les foires ou biennales d'art est maximal, car artistes et collectionneurs, clientèle de luxe et visionnaires s'y reconnaissent et s'y retrouvent. » Commissaire de la Biennale de Sydney, Amanda Love a quant à elle transformé les espaces du boutique-hôtel QT Sydney en choisissant ou en commandant des oeuvres « qui dépassent la simple idée de décor ». « Toutes les pièces sont de qualité muséale, explique-t-elle. Le musée s'inscrit d'ailleurs dans le prolongement de l'hôtel dans la mesure où chaque client peut s'y rendre pour découvrir d'autres pièces de l'artiste. » En Australie, où la culture muséale est encore jeune, la présence d'oeuvres d'art dans l'hôtel est un catalyseur, un « oeil ouvert sur la création » : l'installation digitale de Daniel Boyd dans les ascenseurs, qui évoluent en fonction du nombre de personnes qu'ils contiennent, est devenue une pièce à découvrir. « Une approche ludique de l'art dans l'hôtellerie contribue, en toile de fond, à faire aimer l'art : elle incite les visiteurs à aller au musée », renchérit la consultante en art. Et sans doute à choisir un hôtel.
NOUVEAUX CLIENTS, NOUVELLES ATTENTES
« Le paysage de l'hôtellerie de luxe a profondément changé depuis 2011-2012 avec l'arrivée d'une clientèle baptisée HNWI (High Net Worth Individuals) - essentiellement composée de millionnaires en provenance des pays émergents, explique-t-on chez Deloitte en marge de la parution du rapport The Global Luxury Hotels Market - Key Trends and Opportunities to 2017. Ce sont eux qui vont tirer le marché jusqu'en 2017. Les hôtels de luxe qui ont un positionnement unique, et déploient collections d'art, prestigieuses caves à vins, voitures de collection ou dîners gastronomiques orchestrés autour d'une table de chef, sont ceux qui vont bénéficier, en premier lieu, de cette croissance. Pour mémoire, après une année 2010 en berne, l'Europe enregistrait, en 2011, une croissance de 9% de l'hôtellerie de luxe. »
UN MUSÉE IMAGINAIRE
Composer un musée imaginaire en regroupant des toiles uniques présentes dans des hôtels? Si cela était possible, telles seraient les pièces de choix : [CODE_B]• Un mur lumineux de James Turrell (2011) installé au Playa Vik José Ignacio, en Uruguay. [CODE_B]• Tropicana/Channel (1971), une oeuvre de Rauschenberg (extraite de la série Cardboard and Related Pieces ), appartenant à la collection privée de Tom Pritzker, exposée dans le lobby du Park Hyatt de Chicago. [CODE_B]• La toile de Turner accroché au-dessus de la réception de l'hôtel Raphaël, à Paris. [CODE_B]• Pink Bra and Blue Shoes (1979-1981), une toile de Tom Wesselman appartenant à la collection du Gramercy Park Hotel, à New York. [CODE_B]• Pumpkin (2006), une sculpture extérieure de Yayoi Kusama exposée sur le ponton devant la Benesse House, à Naoshima, au Japon. [CODE_B]• Une fresque de Sol LeWitt peinte in situ dans le lobby du Park Hyatt, à Zurich. [CODE_B]• Hippo (2013), une sculpture rouge Ferrari de Ninon van der Sande plantée devant l'accès au spa du Conservatorium Hotel, à Amsterdam. [CODE_B]• Arabesque (1989), une immense oeuvre de Robert Motherwell accrochée en hauteur au Dolder Grand, à Zurich. [CODE_B]• Une sculpture de Lucio Fontana intitulée Testa di Medusa (1984) au Park Hyatt, à Milan. [CODE_B]• Une toile cinétique orange et noire doublée d'une guitare assortie imaginée par John Armleder, à l'Alpina de Gstaad.
PAR CLARA LE FORT
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Dans le sud-est de l'Italie, en Basilicate, une série de ravins traverse le plateau calcaire des Murge entre les côtes ionienne et adriatique. Les maisons et les églises de Matera prolongent des cavernes naturelles ou des cavités creusées par l'homme dans la roche tendre. Quelque 150 églises rupestres abritent des fresques intactes, patrimoine mondial reconnu par l'Unesco.
Dans les sassi, habitations troglodytiques aujourd'hui réhabilitées et modèle urbain unique au monde, s'entassaient jusqu'au XIXe siècle les ouvriers agricoles les plus pauvres.
L’œuvre que l’on connaît sous le titre de Vêpres de la Vierge fait partie d’un recueil dédié au pape Paul V, publié à Venise en 1610, sous le titre exact de Sanctissimae virgini Missa senis vocibus ad ecclesiarum choros, ac Vespere pluribus decantanda cum nonnullis sacris concentibus.
En 1610, Monteverdi avait réussi à obtenir un congé de la cour de Mantoue, qu’il servait depuis 1590, pour se rendre à Rome afin de proposer au pape la dédicace de son œuvre, dans l’espoir d’obtenir une aide financière et une place au Séminaire romain pour l’un de ses fils. Paul V accepta l’œuvre mais refusa l’aide financière. Trois ans plus tard, Monteverdi entrait à Venise dans les nouvelles fonctions de son poste de maître de chapelle de la basilique Saint-Marc.
En 1610, Monteverdi a déjà publié cinq livres de madrigaux, ses Scherzi musicali et surtout son opéra Orfeo. On peut dire que le rôle que les voix solistes et les instruments vont jouer dans les Vêpres, ainsi que le style dramatique utilisé par Monteverdi, sont issus de l’Orfeo.
Les œuvres rassemblées dans le recueil paru en 1610 représentent par conséquent un éventail des acquisitions techniques de leur auteur : la messe est de style archaïque, les Vêpres sont de style « moderne ». Monteverdi y unit la prima prattica et la secunda prattica, le stile antico et le stile concertato, le langage ancien et le langage d’avant-garde qui lui attira les foudres du chanoine Artusi, hermétique au sang neuf que le compositeur de l’Orfeo voulait faire passer dans sa musique.
Dans les Vêpres, Monteverdi brise le cadre stylistique habituel de toute composition religieuse et adopte les tournures de l’opéra et les combinaisons instrumentales conçues par l’école vénitienne, plus particulièrement par Andrea et Giovanni Gabrieli. Les Vêpres sont en effet conformes au type de compositions sacrées que l’on interprétait alors à Saint-Marc de Venise. Mais Monteverdi a écrit son œuvre pour l’orchestre, les solistes et les chœurs de Mantoue, les créateurs de l’Orfeo trois ans auparavant.
Les Vêpres proprement dites sont constituées de quatorze grandes pièces de dimensions et de formations diverses, qui n’appartiennent pas toutes à l’office marial. Celui-ci se compose principalement de cinq psaumes : Dixit Dominus, Laudate pueri, Laetatus sum, Nisi Dominus et Lauda Jerusalem, Dominum, de l’hymne Ave maris stella, et du Magnificat, chant d’action de grâces de la Vierge. Les cinq psaumes sont entourés ici par quatre antiennes Nigra sum, Pulchra es, Duo Seraphim et Audi caelum, très vraisemblablement comprises dans ces « nonnullis sacris concentibus » que mentionne le titre de l’œuvre. La Sonata sopra sancta Maria, onzième pièce des Vêpres, construite sur un fragment de litanie, semble être plutôt une page paraliturgique. La variété de ces pièces ne nuit en rien à l’architecture grandiose et raisonnée d’une telle œuvre. On remarque que, judicieusement, Monteverdi fait alterner de vastes fresques avec des morceaux plus intimes. Les cinq psaumes, tous fondés sur le chant grégorien répété et sans cesse varié, requièrent un effectif de six voix ou un double chœur, et quelquefois des instruments, alors que, par contraste, les antiennes demandent une formation restreinte d’une, deux ou trois voix et basse continue.
D’après Edmond Lemaître dans Guide de la Musique sacrée et chorale profane, Ed. Fayard
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Visiter Notre-Dame ? Rien n'est impossible quand la technologie s'en mêle. Genèse d'une exposition numérique grandeur nature, immersive, historique et inédite.
Quatrième et dernière exposition permanente du nouveau parcours du MHL, Lyonnaises, Lyonnais ! met au centre de son récit les habitant-es de Lyon, cette communauté politique qu’on appelle la cité.
Découvrez ce qui fait la singularité de l’histoire politique lyonnaise, à travers les lieux et les représentant-es des pouvoirs institutionnels, mais aussi avec des portraits de Lyonnaises et Lyonnais mobilisé-es dans les luttes sociales et citoyennes, de la cité médiévale à la Métropole.
UN PARCOURS, TROIS GRANDS THÈMES
CITOYENS ET CITOYENNES : S'ENGAGER, MILITER
À partir des années 1970-1980, de nouvelles formes de militantisme s’ajoutent aux luttes sociales et politiques et se rendent visibles dans la rue et sur les murs. Plongez dans les racines lyonnaises de trois illustrations de ces mouvements : la défense de l’environnement, le féminisme et la lutte pour les droits des étranger-ères.
CONFLICTUALITÉS : LYON ENTRE GUERRES ET CRISES
Voyagez à travers différentes périodes historiques du 16e au 20e siècle pendant lesquelles les Lyonnais-es se sont affronté-es dans des luttes de pouvoirs (guerres de religion, Révolution française...) ou se sont engagé-es (Seconde Guerre mondiale, luttes sociales...).
GOUVERNER LA VILLE : LE PARTAGE DES POUVOIRS
Religieuses, royales, municipales... place ici aux forces institutionnelles. Parcourez l'histoire de Lyon, à travers les lieux et les différents pouvoirs qui se sont succédé à Lyon depuis l’archevêque au 11e siècle jusqu’à l’émergence de la figure du maire.
UNE ŒUVRE PHARE DE LA COLLECTION : LE SAC DE LYON PAR LES CALVINISTES
Cette étonnante peinture allégorique met en scène la prise de pouvoir des Protestants à Lyon en 1562. Sur cette huile sur bois peinte vers 1565, il est difficile de reconnaître des lieux ou des monuments lyonnais. Seules les inscriptions en haut et en bas du tableau permettent de placer la scène à Lyon. Les chercheurs s’accordent aujourd’hui pour attribuer cette œuvre à un peintre réformé.
UNE FRESQUE D'ESTAMPES SUR L'ENGAGEMENT
Le musée a choisi de faire appel à Olivia Paroldi, artiste graveuse créatrice d’estampes urbaines, pour concevoir une œuvre originale spécialement pour l’exposition. Cette fresque occupe tout un pan de mur et évoque de manière poétique différentes formes d’engagements et de combats sociaux ayant marqué et marquant encore la cité lyonnaise.
« Une série de visions », « une série constante d’impressions », « série d’événements logique », etc. Pour comprendre ces expressions disséminées dans Aurélia, il faut s'interroger sur le sens du mot « série » : il vient du latin serere, « tresser », « lier ensemble ». Ce mot, qui traduit donc une volonté de cohésion et d'unité, apparaît aux étapes importantes du récit, dans les passages métatextuels, où Nerval s’interroge sur son écriture :
Si je ne pensais que la mission d’un écrivain est d’analyser sincèrement ce qu’il éprouve dans les graves circonstances de la vie, et si je ne me proposais un but que je crois utile, je m’arrêterais ici, et je n’essaierais pas de décrire ce que j’éprouvai ensuite dans une série de visions insensées peut-être, ou vulgairement maladives...
(I. 3)
Chaque personne qui m’approchait semblait changée, les objets matériels avaient comme une pénombre qui en modifiait la forme, et les jeux de la lumière, les combinaisons des couleurs se décomposaient, de manière à m’entretenir dans une série constante d’impressions qui se liaient entre elles, et dont le rêve, plus dégagé des éléments extérieurs, continuait la probabilité.
(id.)
Telle fut cette vision, ou tels furent du moins les détails principaux dont j’ai gardé le souvenir. L’état cataleptique où je m’étais trouvé pendant plusieurs jours me fut expliqué scientifiquement, et les récits de ceux qui m’avaient vu ainsi me causaient une sorte d’irritation quand je voyais qu’on attribuait à l’aberration d’esprit les mouvements ou les paroles coïncidant avec les diverses phases de ce qui constituait pour moi une série d’évènements logiques.
(I. 5)
Je voulus fixer davantage mes pensées favorites et, à l’aide de charbons et de morceaux de brique que je ramassais, je couvris bientôt les murs d’une série de fresques où se réalisaient mes impressions.
(I. 7)
Des circonstances fatales préparèrent, longtemps après, une rechute qui renoua la série interrompue de ces étranges rêveries.
(I. 9)
Je compris, en me voyant parmi les aliénés, que tout n’avait été pour moi qu’illusions jusque-là.
(II. 5)
L’heure de notre naissance, le point de la terre où nous paraissons, le premier geste, le nom de la chambre, – et toutes ces consécrations, et tous ces rites qu’on nous impose, tout cela établit une série heureuse ou fatale d’où l’avenir dépend tout entier.
(II. 6)
Je me sens heureux des convictions que j’ai acquises, et je compare cette série d’épreuves que j’ai traversées à ce qui, pour les anciens, représentait l’idée d’une descente aux enfers.
(II. 7)
Au fil des pages le mot s’enrichit d’une signification spirituelle, qui justifie son utilisation littéraire. Nerval ne se contente pas d’une juxtaposition de rêves et de visions : il les tresse, en effet, et cherche à leur donner une trame narrative comparable à celle d'un roman (comme L’Âne d’or d’Apulée), d'une autobiographie poétique (comme la Vita nuova de Dante), ou d'une « fable » théâtrale (Amphitryon ou Le Festin de pierre, auxquels il fait allusion).
Au mot « série » il faut ajouter celui de « succession », qui dit la progression dans l’approfondissement, et les étapes d’une « descente aux enfers » (II. 7) : ce sont les « couches successives des édifices de différents âges » dans lesquels ses « pieds s’enfonçaient » (I. 5) ; ce sont « les progrès successifs » de l’industrie des ouvriers qui sous la terre fabriquent les êtres vivants (I. 10) de nos industries une matière plus subtile que celle qui compose la croûte terrestre ; ce sont, dans un rêve, « les variations » qui « se succédaient à l’infini » (I. 8), « les visions qui s’étaient succédé pendant mon sommeil » (I. 4), mais c’est aussi « la succession des idées par lesquelles [il a] retrouvé le repos et une force nouvelle à opposer aux malheurs futurs de la vie. » (II. 4)
Au souci d'un mise en ordre des rêves et des souvenirs correspond chez Nerval une logique circulaire de l'approfondissement, plutôt que la logique linéaire, chronologique, du récit. La première se superpose à la deuxième, et l'ordonne :
Pourquoi, me dis-je, ne point enfin forcer ces portes mystiques, armé de toute ma volonté, et dominer mes sensations au lieu de les subir ? N’est-il pas possible de dompter cette chimère attrayante et redoutable, d’imposer une règle à ces esprits des nuits qui se jouent de notre raison ?
(II. 7)
Nerval est-il parvenu à ordonner, à recomposer ses souvenirs pour donner à ses Mémorables (titre qu’il donne au dernier chapitre d’Aurélia) un caractère cohérent et logique ? Il s’y efforce sans cesse. La très belle description de sa chambre, dans la maison du docteur Émile Blanche (au chap. II. 6), a une valeur emblématique : « C’est un capharnaüm comme celui du docteur Faust. » Dans cet ensemble hétéroclite, des objets très différents, appartenant à des époques diverses, se côtoient :
Une table antique à trépied aux têtes d’aigles ; une console soutenue par un sphinx ailé, une commode du dix-septième siècle, une bibliothèque du dix-huitième, un lit du même temps, dont le baldaquin, à ciel ovale, est revêtu de lampas rouge (mais on n’a pu dresser ce dernier) ; une étagère rustique chargée de faïences et de porcelaines de Sèvres, assez endommagées la plupart ; un narguilé rapporté de Constantinople, une grande coupe d’albâtre, un vase de cristal ; des panneaux de boiserie provenant de la démolition d’une vieille maison que j’avais habitée sur l’emplacement du Louvre, et couverts de peintures mythologiques exécutées par des amis aujourd’hui célèbres, deux grandes toiles dans le goût de Prudhon, représentant la Muse de l’histoire et celle de la comédie.
C'est un très beau désordre. Mais Nerval souligne aussi son plaisir à le ranger ; car dans ce rangement, dans ce classement, l'« amas » de souvenirs conserve son charme désordonné :
Je me suis plu pendant quelques jours à ranger tout cela, à créer dans la mansarde étroite un ensemble bizarre qui tient du palais et de la chaumière, et qui résume assez bien mon existence errante.
Avec quelles délices j’ai pu classer dans mes tiroirs l’amas de mes notes et de mes correspondances intimes ou publiques, obscures ou illustres, comme les a faites le hasard des rencontres ou des pays lointains que j’ai parcourus.
C'est au chapitre 4 de la deuxième partie que Nerval se livre à la plus efficace, la plus convaincante remise en ordre : « Je veux expliquer comment [...] et comment [...] », écrit Nerval sur un ton nettement didactique, faisant – avec une lucidité étonnante, quelle que soit l’influence du docteur Blanche – la synthèse des ingrédients de son imaginaire, et leur attribuant une origine dans son enfance.
Nerval a d’abord conçu Aurélia comme une « série de rêves » (lettre au docteur Blanche, 2 décembre 1853) ; et en effet, les rêves forment une série, une succession, qui suit le parcours d'une descente aux enfers – descente progressive vers le passé, vers la mort, vers la femme, et vers l’inconnu. Nerval est le spectateur de son propre imaginaire : fasciné par le spectacle de ses visions, il multiplie les miroirs pour mieux les explorer, et les échos pour les mettre à l'unisson les uns des autres.
Il multiplie non seulement les visions, mais aussi les points de vue sur ces visions, variant les perspectives sur le spectacle de sa folie, comme dans un théâtre les points de vue sur la scène. À la recherche des clés de son propre imaginaire, il se consacre à l'archéologie et au décryptage des signes. À la fois lui-même – sujet de ces visions – et autre – c’est-à-dire spectateur – Nerval ne cesse d’osciller, ne coïncide jamais totalement avec lui-même. Le lexique le prouve : « Je l’ai dit déjà : j’avais entouré mon amour de superstitions bizarres » (II. 2)... « Le pays où je fus élevé était plein de légendes étranges et de superstitions bizarres » (II. 4)... Et Nerval recourt au style de la confession pour l'aider à prendre le recul nécessaire : « Mes premières années ont été trop imprégnées des idées issues de la Révolution, mon éducation a été trop libre, ma vie trop errante, pour que j’accepte facilement un joug qui, sur bien des points, offenserait encore ma raison. » (id.) ; au sujet des représentations figurées de dieux païens aperçues dans son enfance, il écrit : « J’avoue qu’ils m’inspiraient alors plus de vénération que les pauvres images chrétiennes de l’église » (id.). Prenant ses distances par rapport à son personnage, il écrit : « J’imaginai que celui qu’on attendait était mon double qui devait épouser Aurélia. » (I. 10) ; ou encore : « je me mis à chercher dans le ciel une étoile, que je croyais connaître, comme si elle avait quelque influence sur ma destinée » (I. 2)...
Où est le vrai Nerval, dans ces déplacements, ces changements de perspective ? C’est là le tout premier obstacle à l’harmonie d’une « fresque » (I. 7), à l'unité d'une « série » que cherche à composer Nerval. Le miroir est brisé, et l'« irrésolution » (II. 4) ne cesse de l'agiter.
On me donna du papier, et pendant longtemps je m’appliquai à représenter, par mille figures accompagnées de récits, de vers et d’inscriptions en toutes les langues connues, une sorte d’histoire du monde mêlée de souvenirs d’études et de fragments de songes que ma préoccupation rendait plus sensible ou qui en prolongeait la durée.
(I. 7)
La chronologie des rêves ne se plie pas à la linéarité d'un récit – confessions à la manière de Rousseau par exemple, ou roman. Les « fragments de songes » exigent une décryptage, une paléographie. Ces fragments miroitent, en effet, en reflets multiples : dans un rêve, par exemple, une femme sur un tableau, « penchée sur le bord du fleuve », a les yeux « attirés vers une touffe de myosotis » (I. 4) ; et à la fin d’Aurélia, « sur les montagnes de l’Himalaya une petite fleur est née […] – Myosotis ! » (II. 7). Le myosotis, qui symbolise traditionnellement le souvenir fidèle, se trouve dans l’Italia de Théophile Gautier, récit d’un voyage en Italie, publié en 1852 : « La gentiane bleue, [...] le myosotis aux petites étoiles de turquoise escaladent bravement la montagne avec vous. » C’est un exemple, parmi mille autres, de ces hiéroglyphes qui s’offrent à la lecture, et dans lesquels subsiste une mystérieuse poésie. Autre signe, autre hiéroglyphe : le « grain de chapelet » que l’auteur a conservé dans le « reliquaire » d’Aurélia, « un petit coffret qui lui
Septembre 1980, à Angoulême. Gabrielle Delorme, 42 ans, divorcée et mère de deux adolescents, effectue une nouvelle rentrée scolaire. Stendhal et Flaubert sont au programme de la classe de seconde et leurs oeuvres provoquent des discussions sur l'amour et les conventions sociales. Un thème qui semble inspirer Lucas Melzieu, l'un des élèves de Gabrielle. Profitant d'un week-end où les enfants de sa professeur sont avec leur père, il lui propose de prendre un café. Elle accepte sans se douter qu'il s'agit du prélude à une relation qui va s'étoffer d'escapades amoureuses. Les deux amants tentent de cacher leur relation, mais la famille de Lucas finit par tout découvrir. Gabrielle doit alors affronter la réprobation de l'opinion publique et les sanctions des institutions scolaires et judiciaires...
24/11/2009 à 20H35 sur
Durée : 94min. Genre : Téléfilm - Drame Origine : Fra. 2009. Stéréo. Réalisation : Josée Dayan. Scénario : Philippe Besson Distribution : Muriel Robin (Gabrielle Delorme), Sandor Funtek (Lucas Melzieu), Annie Grégorio (Marie Guilbert), Pauline Acquart (Alice Delorme).
LILLE (AFP) - Le groupe français Eiffage a été désigné vendredi par la communauté urbaine de Lille (LMCU) comme "attributaire pressenti" pour la construction et l'exploitation du grand stade de l'agglomération lilloise.
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Le projet d'Eiffage a été préféré à ceux présentés par Norpac-Bouygues, classé deuxième, et par Vinci, classé troisième. La délibération a été adoptée à 82 %.
Le projet, financé par un partenariat public-privé (PPP), devrait coûter au total une redevance annuelle de 14,2 millions d'euros pendant 31 ans à LMCU, après déductions des contributions du Losc (football), de parraineurs, du conseil régional et éventuellement de l'Etat, soit plus de 440 millions d'euros, auxquels il faudra ajouter le coût du financement des travaux d'aménagement et d'accessibilité.
La convention d'occupation du stade par le Losc, qui prévoyait une redevance annuelle d'un million d'euros et 20 % des recettes, a par ailleurs été modifiée, et fixe désormais la redevance à 7,5 millions d'euros annuels, mais le club gagne en revanche le droit de commercialiser le nom du stade.
Le stade de 50.186 places, qui sera construit sur le site de la Borne de l'espoir, sur les communes de Villeneuve d'Ascq et Lezennes, s'inscrira dans une coque aux angles arrondis s'élevant à 31 mètres de hauteur à laquelle seront notamment accolés deux hôtels, un centre sport et santé, des commerces et des restaurants.
C'est à la suite de la visite de la basilique Saint-Remi que Tsuguharu Foujita décide de se convertir au christianisme et qu'il reçoit son nom de baptême, Léonard. C'est donc à Reims qu'il décide d'édifier une chapelle...
La Chapelle Foujita
En 1964, René Lalou, directeur d'une Maison de champagne et Léonard Foujita (1886-1968), peintre japonais de l'école de Paris, décidaient de concrétiser, par la construction d'une chapelle, leurs sentiments de reconnaissance suite à l'illumination mystique que Foujita avait ressentie à la basilique Saint-Remi de Reims et qui l'avait conduit au baptême, avec René Lalou pour parrain et Béatrice Taittinger pour marraine, le 14 octobre 1959 en la cathédrale de Reims.
Commencée en 1965, la chapelle a été entièrement conçue par Foujita, qui en avait tracé les plans, dessiné les ferronneries, les vitraux et les sculptures. Il surveilla l'exécution et décora l'intérieur.
Foujita avait choisi le style roman à la fois pour accentuer l'impression de recueillement et parce qu'il reconnaissait la place de la fresque. Abordant à 80 ans, pour la première fois, cette technique si difficile, il eut dès le début "la certitude de son travail et la joie de la découverte perpétuelle de son œuvre". La sincérité totale fut l'idée-force qui l'inspira.
Soucieux de ne pas céder à la mode, il a conservé ce fond de stylisation qui marqua ses débuts artistiques. Foujita a choisi la fresque qui satisfaisait son goût de la couleur. [C'est une technique de peinture extrêmement ancienne, utilisant un enduit frais, sur lequel l'artiste doit peindre très vite. La fresque exige une grande sûreté de main, car il n'est pas possible de se corriger, la couleur pénétrant rapidement dans l'enduit]. Remarquables par leur fraîcheur, leurs lignes souples, courbes, inspirées par l'art oriental, ces compositions offrent des bleus, des ors, des jaunes et des verts ainsi que des rouges très atténués, proches du brun.
Les vitraux sont traités dans les jaunes, verts et bleus et le maître verrier a notamment retrouvé ce jaune profond des vitraux troyens qui joue si admirablement au soleil.
La chapelle est bénie le 1er octobre 1966 et est solennellement remise à la Ville de Reims le 18 octobre 1966.
Christophe Laporte a remporté l'antépénultième acte du Tour de France 2022, permettant à la France de ne pas rentrer bredouille à Paris ! Comme en 2016, c'est donc sur la 19e étape que la France a pu respirer. Il y a six ans, Romain Bardet avait sauvé le bilan national dans la montée du Bettex, l'avant-veille de l'arrivée finale. 1926 et 1999 continueront donc de rester les deux seules éditions du Tour de France sans succès français. Avant sa victoire, la deuxième place était le meilleur résultat de Christophe Laporte, à Pau lors de la 18e étape du Tour 2018, battu au sprint par Arnaud Démare. En 2021, il finissait 2e de la 19e étape 2021, derrière Matej Mohoric à Libourne.
Venise tombe le masque à Paris ! Découvrez l'exposition Venise révélée au Grand Palais Immersif (Métro Bastille, Paris 12) du 21 septembre 2022 au 19 février 2023.
L’invention de Venise tient du miracle. Miracle d’ingénierie, d’architecture et miracle artistique, cette ville incomparable, construite de toutes pièces sur une lagune, lutte depuis plusieurs siècles contre la mer qui fait aussi sa richesse. Percer ses mystères, découvrir ses trésors, mesurer l’étendue de sa splendeur: c’est ce que permet Venise Révélée, au moyen d’images inédites et surprenantes, de projections géantes et immersives et de dispositifs interactifs ludiques et innovants.
Cette exposition est coproduite par Grand Palais Immersif, et Iconem en collaboration avec la Fondazione Musei Civici di Venezia. Filiale de la Rmn – Grand Palais, Grand Palais Immersif est un nouveau lieu dédié à la programmation d'expositions immersives qui ouvrira ses portes en septembre à Paris. En savoir + sur Grand Palais immersif
commissariat général : Gabriella Belli, directrice de la Fondazione Musei Civici di Venezia, avec la collaboration d'Elena Marchetti, conservatrice, Fondazione Musei Civici di Venezia. commissaire associé : Yves Ubelmann, président d'ICONEM musique : David Chalmin scénographie : Agence Clémence Farrell graphisme : Bénédicte Rolland conception lumière : Aura studio réalisation audiovisuelle : ICONEM réalisation audiovisuelle des interactifs : Museomaniac réalisation de l’Aqua Alta imaginaire : Elisabeth Jonniaux et Yves Ubelmann réalisation de l’Expérience Assassin’s Creed : Ubisoft
#VENISEREVELEE
Il s'agirait de changer de nom
RT @Ligne5_RATP: [Culture] Plongez au cœur de la cité des Doges, en découvrant la nouvelle fresque de 22 mètres de la station Bastille #lig…
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[Culture] Plongez au cœur de la cité des Doges, en découvrant la nouvelle fresque de 22 mètres de la station Bastil… https://t.co/q6ntxLxpZM
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[Culture] Plongez au cœur de la cité des Doges, en découvrant la nouvelle fresque de 22 mètres de la station Bastil… https://t.co/XEiY4UcsNc
Sur les hauteurs de la colline du Pincio à Rome, niché dans les jardins de la Villa Médicis, un pavillon privé, orné de fresques d'oiseaux, de nymphes et de grotesques, accueillera les amours secrètes de Clélia Farnèse. Fille illégitime du cardinal Alessandro Farnese, épouse du baron Cesarini, maîtresse de Ferdinand de Médicis, Clélia Farnèse, beauté enviée et esprit libre dans un monde d'hommes, incarne la grandeur et la décadence de son époque. Portée aux nues avant d'être jetée en pâture, elle paiera de sa vie son désir de liberté et d'indépendance, sa soif d'art et de culture. Renouant avec la sensibilité italienne de Concours pour le Paradis, prix du Premier roman, Clélia Renucci livre, sur fond de complots et d'ambitions entre grandes familles dans le crépuscule de la Rome renaissante, le roman fascinant et terrible d'une femme dont elle saisit l'intime vérité, close entre les murs du Pavillon des oiseaux.
Les colonnes corinthiennes du Capitolium, temple dédié à Jupiter, Junon et Minerve sur le Forum. A l'arrière-plan, le Vésuve. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
Nécropole de la Porte d'Herculanum. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
Villa de Diomède. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
Dans la villa des Mystères, ces fresques au rouge vif caractéristiques de Pompéi représentent des rites d'initiation au culte de Dionysos. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
Les deux tiers des édifices de la cité antique dévastée par l'éruption du Vésuve en 79 après JC sont aujourd'hui menacés d'écroulement. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
Depuis les premières fouilles entreprises en 1748, le site reste de constitution extrêmemnt fragile. Les deux tiers des édifices de la cité antique sont exposés à un risque sérieux. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
La célèbre caserne des Gladiateurs située sur l'artère principale du site archéologique de Pompéi, près de Naples, s'est effondrée. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
Après chaque orage, d'immenses flaques stagnent au pied des colonnades du péristyle du Forum, centre de la vie politique, économique et religieuse de Pompéi. Crédits photo : Éric Vandeville/Le Figaro Magazine
Grèves à répétition, pénurie de fonds, sécurité non respectée... l'organisation onusienne s'inquiète de la situation chaotique du site.
L'Unesco a lancé ce week-end un ultimatum drastique. Son directeur pour l'Italie, Giovanni Puglisi, enjoint le gouvernement d'«adopter d'ici le 31 décembre prochain au plus tard toutes les mesures idoines» pour mettre en sécurité les deux sites archéologiques. Le 1er février 2014, l'Unesco enverra une mission d'inspection. Si d'autres retards sont constatés, l'Italie sera déferrée devant le prochain Congrès mondial de l'organisation onusienne pour le patrimoine historique.
La menace est réelle et sérieuse. L'Italie n'a pas encore mis en œuvre le «plan de manutention programmée» adopté d'un commun accord avec l'Unesco, en mars 2012. Ce plan prévoyait notamment l'ouverture de trente-neuf chantiers pour sauver Pompéi et Herculanum d'ici 2015. À ce jour, seulement deux sont en cours.
Ruissellement des eaux de pluie, effondrement de demeures antiques comme la caserne des Gladiateurs, un édifice du IIe siècle de notre ère, en novembre 2010, dégradations en tout genre affectent l'un des sites archéologiques les plus prestigieux au monde. Andrea Carandini, ancien président du Conseil supérieur des biens culturels, s'en est ému. «Le plan de restructuration est peu appliqué ou l'est mal», affirme cet archéologue de renom qui l'avait signé en mars 2012. Il dénonce les difficultés en tout genre, les pesanteurs bureaucratiques, la carence de personnel, le comportement corporatiste des syndicats.
Pompéi et Herculanum ne sont pas les seuls sites dans cet état d'abandon. La bibliothèque historique de Brera à Milan, la galerie Borghese, à Rome, et la Villa Adriana, à Tivoli (Latium), parmi tant d'autres, souffrent d'un manque de crédits. Et pourtant le patrimoine artistique et archéologique de l'Italie est un trésor et une ressource touristique précieuse que tout gouvernement devrait avoir à cœur de préserver. Sur 981 sites déclarés patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco dans 160 pays (759 biens culturels, 123 sites naturels et 29 autres), 49 se trouvent en Italie, le nombre le plus important pour un seul pays.
Et pourtant les ressources destinées à sauver ces patrimoines inestimables sont en déclin constant. En cinq ans, les fonds qui leur sont affectés ont diminué de… 58 %. Le ministère des Biens culturels dispose d'à peine 50 millions d'euros de crédits par an, alors qu'il lui en faudrait 500 pour la seule maintenance des sites. Le rapport entre budget de la culture (à peine 1 milliard d'euros par an) et budget de la défense est de 1 à 26. «Un véritable suicide national», constate Tomaso Montanari, un chercheur qui a conçu un ouvrage sur le désastre.
Le véritable problème de Pompéi et d'Herculanum, note une ancienne responsable du site qui préfère conserver l'anonymat, n'est pas tellement le manque de fonds. «C'est la pénurie d'ouvriers, contremaîtres, géomètres qui seraient en mesure d'effectuer 80 % de la manutention ordinaire des sites. Pompéi, avec ses 66 hectares, est une véritable petite cité. Il est extravagant de la laisser dans un tel abandon», dit-elle.
De son côté, le ministre des Biens culturels, Massimo Bray, fait valoir que 23 fonctionnaires ont été recrutés en 2012, dont 14 archéologues, 8 architectes et un administrateur. Notre interlocutrice s'en félicite, mais réaffirme que la constitution des maîtrises décimées par le manque de crédits est «le problème capital de Pompéi»: «Des corps de métier capables et opérant en permanence sur le site évitent de recourir à des adjudications confiées à des sociétés extérieures sujettes aux infiltrations mafieuses.»
Le ministre temporise. Il répond à l'Unesco que le gouvernement est sensibilisé au problème et promet que «tout sera fait» pour mettre les sites en sécurité dans les délais impartis. Des chantiers capitaux comme celui de la consolidation hydrologique, bloqués de longs mois par les formalités bureaucratiques, devraient ouvrir sous peu. Il appelle de ses vœux l'arrivée d'investisseurs privés pour palier le manque chronique de ressources. L'un d'eux, l'industriel Pietro Salini, propose d'affecter 20 millions d'euros à la sauvegarde du site. «Je vais tout de suite le rencontrer», dit le ministre.
Le tourisme transalpin en plein chaos
La journée du 28 juin a été tragique pour les touristes étrangers: queues infernales devant le Colisée, fermé par suite d'une grève surprise, portes closes à Pompéi devant un demi-millier de visiteurs furieux. Sans compter les monuments et parcs archéologiques fermés totalement ou en partie par manque de crédit, d'entretien et de surveillance. Visiter les sites historiques et archéologiques de l'Italie relève du parcours du combattant. Le ministre des Biens culturels, Massimo Bray, en poste depuis le 28 avril et à qui on ne peut certes pas reprocher l'état d'abandon de certaines structures, tente de faire du mieux qu'il peut pour se concentrer sur les urgences. Il a obtenu des syndicats l'annulation d'une pléthore de grèves prévues pour cet été. Il s'est aussi engagé à revaloriser les salaires. Ce qui serait urgent: les syndicats se plaignent d'arriérés considérables de paiement. Quant aux professionnels du secteur, leur rétribution est ridicule. Ainsi, le directeur des Offices, le grand musée de Florence, gagne à peine 2000 euros par mois.
Le récit par le peintre de son voyage au Maroc de 1832, rédigé bien des années après d'après ses souvenirs. Ce texte peut aussi être lu comme le témoignage d'un Européen sur le Maroc du Sultan Moulay Abd er-Rahman.
Eugène Delacroix décrit d'abord sa traversée de la France, puis son arrivé au Maroc où il est fasciné par les costumes, les scènes de rue, les paysages...
Ce texte n'a pas été publié de son vivant. Il a été retrouvé récemment par miracle : « Lors de la vente en 1997 organisée par les héritiers d'Achille Piron (le légataire universel de Delacroix), quelle ne fut pas la surprise des historiens de découvrir un manuscrit incomplet relatant le voyage au Maroc. Acquis par la Bibliothèque nationale, une publication de ce texte est aussitôt entreprise par les éditions Gallimard. Quelques jours avant la sortie en librairie de l'ouvrage, un collectionneur inconnu présente un important fragment de ce même manuscrit. Face à cette découverte inespérée, Gallimard décide de réimprimer immédiatement l'ouvrage complété du fragment manquant. Rédigé sans doute au début des années 1840, près de dix ans après son voyage (1832), ce texte de Delacroix est une suite de souvenirs recomposés, un ensemble d'impressions, de descriptions extrêmement précises et d'anecdotes diverses relativisées par dix années de peintures où les thèmes marocains abondent. » (extrait d'un article d'ExpoRevue, 1999).
« Des travaux littéraires de l'artiste, on a retenu le Journal, oubliant trop souvent la correspondance et les articles publiés dans les journaux de l'époque. Aujourd'hui, cet admirable récit de voyage tiré de l'oubli révèle un Delacroix écrivain, digne du panthéon des romantiques. » (extrait d'un article d'Anne Muratori-Philip, Le Figaro).
« Aussi bien qu'avec ses pinceaux le peintre excelle à traduire avec les mots les impressions reçues, la nature et l'architecture, les gens et les bêtes : "...comme une grande ombre le rocher bizarre de Gibraltar »", "Tanger et sa casba placée comme en vedette au dessus du port", "le burnous dont les bords rejettés par derrière dégagent les bras et descendent sur l'épaule en fesant les plis en tuyaux que nous admirons dans les statues ». Les descriptions de costumes ou de l'agencement intérieur des maisons alternent avec les observations plus personnelles, la dissipation de préjugés : "Au lieu de l'oripeau et du luxe si l'on veut dont notre imagination parait à l'avance une cohue de pachas, de spahis, de bimbaderi en costume de parade ou de théâtre, nous voyons devant nous trois ou quatre beaux vieillards à barbe blanche, couverts de la toge comme des sénateurs de Rome..." Ici, le récit fougueux d'un combat de chevaux fait venir à l'esprit certaine toile connue, tandis qu'ailleurs on s'amuse de la fine observation des femmes : "Quand il leur arrivait de rencontrer quelqu'un de nous dans une rue écartée et qu'elles étaient bien assurées de n'être point vues de quelque passant à barbe et à turban, elles écartaient très complaisamment quelques plis de ce linceul où s'ensevelissaient leurs charmes et se laissaient voir dans un appareil un peu plus humain. Prises en flagrant délit d'une licence aussi condamnable, elles n'eussent peut-être pas manqué de dire que des infidèles n'étaient pas des hommes." » (extrait d'un article d'Armelle Godeluck, Lire, 1999)
Ce livre a été édité par Laure Beaumont-maillet, Barthélémy Jobert et Sophie Join-Lambert.
Lorsque Delacroix arrive au Maroc en 1832, la magie des couleurs le séduit au point que plusieurs de ses œuvres en porteront à jamais l'empreinte. Cet ouvrage présente certaines toiles qu'il réalise à la suite de ce voyage, ainsi que de nombreux objets des arts décoratifs marocains des XVIIIe et XIXe siècles, mis en relation avec l'interprétation qu'en fait l'artiste ébloui par l'Orient. Situés dans la grande fresque de l'histoire, ces objets livrent leurs secrets au lecteur, qui imagine sans peine des artisans au savoir ancestral effectuer les gestes traditionnels pour ciseler le métal précieux des bijoux, appliquer les émaux aux tons si particuliers de la faïence de Fès, décorer avec raffinement cuirs, étoffes ou tapis. Véritable invitation à un chatoyant voyage, ce livre, richement illustré, fait partager la fascination d'un des plus grands peintres du XIXe siècle pour le Maroc.
'Il y a vingt-cinq ans, dans un livre acheté en Patagonie, je découvrais l'existence d'un pittoresque aventurier français de la fin du XIXe siècle. Trafiquant d'armes, magnétiseur, chercheur de trésors, explorateur, hâbleur, il avait amené en Terre de Feu une expédition qualifiée de 'funambulesque'. Bien des années plus tard,j'apprenais qu'il était aussi un ami de Manet, et que le peintre d''Olympia' avait fait de lui un curieux portrait en chasseur de lions. Voici, romanesque et romancée, leur histoire croisée. On y passe des Grands Boulevards aux rives du détroit de Magellan, on y traverse des révolutions au Pérou, la Commune de Paris et la Semaine sanglante, on y croise Mallarmé, Berthe Morisot, une comtesse pétroleuse, un mutin sanguinaire, une femme sauvage, de supposés cannibales... Au fond du paysage, il y a aussi l'auteur, à la recherche du temps qui a passé : seule chasse où l'on est assuré d'être, au bout, tué par le fauve, seule exploration qui finit toujours sous la dent des anthropophages.' Olivier Rolin
La critique[evene] par Thomas Flamerion
Le hasard a voulu qu’Olivier Rolin croise le méconnu Pertuiset, ubuesque aventurier du XIXe siècle. Et le hasard fait bien les choses puisque l’écrivain a tiré de cette rencontre un texte magistral, oeuvre littéraire de belle envergure et véritable fresque picturale. Car s’il maîtrise les mots avec un sens aigu du rythme, Olivier Rolin joue littéralement du pinceau, allant jusqu’à céder le jugement critique à Huysmans. Dans une série de tableaux impressionnistes, il pose les mots, touches de couleurs, sur les déconvenues en Terre de Feu de son grand-guignolesque aventurier ou sur le Paris communard de Manet. Roman à triple entrée, dense et érudit, ‘Un chasseur de lions’ voyage, des Grands Boulevards aux ports sud-américains jusqu’aux confins de la Patagonie, au gré des mots de Cendrars ou de Borges. Dans de longs apartés, l’auteur se souvient : de ses voyages, de ses rencontres, de femmes croisées, convoitées, aimées. Il bat le pavé d’un Paris transfiguré, passé de l’effervescence intellectuelle et artistique à l’ère de la surconsommation. Alors, nostalgique Olivier Rolin ? La tentation est grande de fouiller les vestiges du temps dans les séquelles du présent. Sans doute rêve-t-il au temps des salons et des dîners où se croisaient les Zola, Mallarmé, France, Villiers de l’Isle-Adam... Au détour de longues tirades, les répliques assassines et les traits d’humour - souvent aux dépens du chasseur de lions - fusent sans souffle reprendre. C’est qu’Olivier Rolin déroule un style enlevé, vif et parfois cruel. Et quelle culture, quelle science, quel talent pour assembler ainsi, en quelques pages endiablées, les souvenirs éparses d’une histoire tumultueuse et complexe. Pour le beau monde que l’on y croise, pour son regard amer sur les velléités colonialistes, pour son érudition, ‘Un chasseur de lions’ est une oeuvre parfaitement aboutie, menée de main de maître, de la première à la dernière scène.
C'est d'ores et déjà l'un des livres phares de la rentrée littéraire 2008. Paru au Seuil, le nouveau roman d'Olivier Rolin remonte le temps jusqu'au soir du XIXe siècle, sur les traces d'un grotesque "chasseur de lions", ami des grands hommes et figure picaresque.
Avis de Joel C. Dans les livres de la rentrée littéraire, j'avais lu sur Evene, le résumé du livre d'Olivier Rolin, et j'étais très emballé car j'apprécie les romans qui ont pour fil conducteur la vie d'un peintre, ou comme point de départ un tableau. Le chasseur de lion nous fait pénétrer, dans le monde foisonnant des impressionnistes, accompagner le pinceau d'Edouard Manet, témoin engagé de son époque, qui déclare en peinture son amour pour Berthe Morizot. Rencontrer au détour d'une page, Mallarmé, Zola, traverser l'histoire du XIXe siècle, et sourire aux mésaventures de Pertuiset, le chasseur de lion, dans un style enlevé, riche de mots bien choisis et de couleur. Je n'ai pas encore lu 'Syngué Sabour', d'Atiq Rahimi, mais j'ai lu 'Là ou les tigres sont chez eux' de Jean Marie Blas de Roblès et malgré le grand plaisir que j'ai eu avec 'Le Chasseur de lion', entre le lion et le tigre, j'ai préféré le tigre.
Et vous ? Vous avez lu ce livre ? Faites nous part de vos impressions !
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La revue de[presse]
Le Magazine Littéraire - Jean-Baptiste Harang(Septembre 2008) Après, lorsque la porte sera refermée, qu'on retrouvera l'air du dehors qui doit nous dégriser de l'ivresse d'avoir lu, on jettera un nouveau coup d'oeil à la devanture pour faire durer le sourire, le plaisir qui accompagna toute la lecture.
Lire - Baptiste Liger(Septembre 2008) (.. .) un vrai souffle, des personnages saisissants, un sens du dépaysement, une écriture classique sachant intégrer une dose de modernité, une narration éclatée mais toujours fluide. Bref, un roman grand public de haute tenue qui n'abandonne pas pour autant l'ambition littéraire.
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Les extraits de "Un chasseur de lions"
La première phrase Allongé sur la terre bleue, le lion barre toute la largeur du tableau, sa tête contre le bord gauche, gueule béant sur les crocs, un trou derrière l'oeil ouvert, brillant (un oeil de verre, se moqueront de mauvais esprits), noir d'où goutte un peu de sang, l'extrémité des pattes arrière débordant du cadre, à droite.
La phrase à retenir Il est réconfortant de savoir que les Indiens, quand même, de temps en temps, réussissaient à se payer des Blancs.
Morceau choisi (Vous avez vingt ans, vous êtes romantiques, révoltés, ignorants, vous vous efforcez d'aimer les idoles de la Révolution mondiale (il y a encore, à l'époque, quelque chose dans le monde qui porte ce nom, 'Révolution mondiale'), Marx ou Mao, certains poussent le zèle jusqu'à se convaincre qu'ils aiment Staline. Mais une inquiétude en vous, au fond de la part libre et rêveuse qui demeure en vous, résiste au culte des leaders, à la lâche [... ]
- chapitre :Un chien lèche le sang - page :101 - éditeur :Seuil - date d'édition :2008 -
LE MONDE DES LIVRES | 19.11.09 | 12h43 • Mis à jour le 19.11.09 | 12h43
Romancier ? Surtout pas ! Alexandre Dumas se croyait promis à une double carrière de dramaturge et d'homme politique. Les romans qui ont fait sa gloire sont nés des circonstances, pour ne pas dire du hasard, explique Simone Bertière dans un livre alerte, qui vous emporte comme un cheval au galop (Dumas et les Mousquetaires, histoire d'un chef-d'oeuvre, éd. de Fallois, 302 p., 20 €). Biographe du cardinal de Retz et de Mazarin, auteur d'une vaste fresque consacrée aux reines de France, cette historienne se fait ici vulgarisatrice, en reconnaissant sa dette à quelques grands spécialistes de Dumas, comme Claude Schopp.
Dramaturge débutant, le futur auteur des Trois Mousquetaires rêvait d'une carrière politique. Louis-Philippe le renvoya gentiment à ses écritures : "Vous êtes poète ; faites de la poésie."
Ensemble, Victor Hugo et Alexandre Dumas vont dynamiter le théâtre classique. Si le premier s'impose avec Hernani, le second, animé d'un romantisme flamboyant, jette par-dessus bord la règle des trois unités avec Christine, passe du vers à la prose avec Henri III et quitte l'histoire pour l'actualité avec Antony...
A la fin des années 1830, vivant dans l'opulence, Dumas est au faîte de la gloire. Mais son talent de dramaturge s'essouffle. Il manifeste toujours le même mépris pour le roman historique, qu'il accuse de tronquer l'histoire. Un double événement va l'amener à reconsidérer les choses : l'invention de la presse à grand tirage et la naissance du roman-feuilleton. Eugène Sue rencontre en effet un succès aussi immense qu'inattendu avec Les Mystères de Paris.
"Ordre, clarté, mémoire"
Dumas tombe par hasard sur un vieux livre, publié en 1700 par un certain Courtil de Sandras : Les Mémoires de M. d'Artagnan. Il va se saisir de ce texte apocryphe de mauvaise qualité pour en faire un chef-d'oeuvre. Mais il a besoin de se documenter : son imagination ne s'exerce qu'à partir de matériaux, qui lui servent de tremplin. Il a besoin aussi de raconter avant d'écrire : c'est la parole qui libère son écriture. Il trouve la perle rare en la personne d'Auguste Maquet, de onze ans son cadet : cet ancien condisciple de Nerval et de Gautier sera non seulement son documentaliste et son interlocuteur, mais le coauteur de tous ses grands romans. Pendant sept ans, ils vont travailler quotidiennement ensemble. Douze pages de Maquet deviennent soixante-dix quand Dumas s'en empare. Mais cette belle collaboration finira au tribunal : ne se contentant pas de partager l'argent, le coauteur prétendra partager la gloire...
Personnages fictifs, les trois mousquetaires (qui sont... quatre) se mêlent à des personnages réels et se glissent dans les blancs de l'Histoire. Dumas s'est identifié au jeune d'Artagnan, qui n'a ni la lucidité d'Athos, ni la force de Porthos, ni la séduction complexe d'Aramis. Quatre héros au lieu d'un lui permettent de quadrupler les péripéties. "Ordre, clarté, mémoire : il a l'esprit logique, quasi scientifique", souligne Simone Bertière.
Contrairement à Balzac, il entre tout de suite dans l'action, estimant qu'il faut "parler des personnages après les avoir fait paraître", et non l'inverse. Les dialogues sont nombreux et s'attardent souvent en questions-réponses, car l'auteur est dramaturge... et payé à la ligne.
Dumas, qui passe pour un jouisseur invétéré, travaille douze heures par jour dans sa retraite de Saint-Germain-en-Laye. Il écrit à la plume d'oie, sur du papier bleuté, de grand format, que lui fournit un admirateur lillois. Quasiment pas de ratures. Et presque pas de ponctuation, pour gagner du temps.
Tableau chronologique à l'appui, Simone Bertière montre qu'il a composé ses grands romans sans reprendre son souffle, et même parfois en les menant de front. Les Trois Mousquetaires se terminent en juillet 1844 dans Le Siècle. Le mois suivant, c'est Le Comte de Monte-Cristo qui commence dans le Journal des débats. Il n'est pas encore terminé que paraît le début de La Reine Margot dans La Presse, laquelle se chevauche avec Vingt ans après dans Le Siècle...
Le feuilleton impose deux règles : ne pas ennuyer, ne pas choquer. Obligé de renoncer aux audaces qui viennent sous sa plume, Dumas se rattrape dans la veine comique : ses mousquetaires, qu'on retrouvera dans Vingt ans après et Le Vicomte de Bragelonne, sont de joyeux lurons, irrévérencieux et insolents.
Pour les besoins du roman, l'auteur n'hésite pas à maltraiter l'histoire. Simone Bertière recense les inexactitudes flagrantes qui émaillent sa trilogie. Ignorait-il par exemple qu'entre 1625 et 1628 la France n'était pas encore en guerre contre l'Espagne ? Dumas est absous cependant par cette lectrice admirative. "Bien qu'il triche avec les faits et les dates, sa perception globale de l'histoire est juste."
C’est dans le quartier occidental de Nişantaşi que Cevdet Bey, un riche marchand musulman, s’installe avec son épouse pour fonder une famille. Nous sommes en 1905 et le sultan Abdülhamid II vient d’échapper à un attentat. Les élites turques contestent de plus en plus fortement le règne despotique des dirigeants ottomans, le pays se trouve alors à un tournant historique que Cevdet a pour projet de relater dans ses Mémoires. Trente ans plus tard, la Turquie n’est en effet plus la même après la réforme du régime politique, le bouleversement des mœurs, et la mise en place d’un nouvel alphabet. Les fils de Cevdet Bey en profitent pour prendre des directions différentes dans ce pays gagné par la modernité. Et c’est à la troisième génération, en 1970, qu’un besoin de retour vers les origines vient sceller cette fresque turque. Ahmet, qui est artiste-peintre, s’attaque au portrait de son grand-père, mort dans les années soixante, et ainsi à celui de toute une nation... Cevdet… Lire la suite
C’est dans le quartier occidental de Nişantaşi que Cevdet Bey, un riche marchand musulman, s’installe avec son épouse pour fonder une famille. Nous sommes en 1905 et le sultan Abdülhamid II vient d’échapper à un attentat. Les élites turques contestent de plus en plus fortement le règne despotique des dirigeants ottomans, le pays se trouve alors à un tournant historique que Cevdet a pour projet de relater dans ses Mémoires. Trente ans plus tard, la Turquie n’est en effet plus la même après la réforme du régime politique, le bouleversement des mœurs, et la mise en place d’un nouvel alphabet. Les fils de Cevdet Bey en profitent pour prendre des directions différentes dans ce pays gagné par la modernité. Et c’est à la troisième génération, en 1970, qu’un besoin de retour vers les origines vient sceller cette fresque turque. Ahmet, qui est artiste-peintre, s’attaque au portrait de son grand-père, mort dans les années soixante, et ainsi à celui de toute une nation... Cevdet Bey et ses fils est le premier roman écrit par Orhan Pamuk. Toute son œuvre affleure déjà dans cette immense fresque à trois temps qui dépeint magistralement l’émergence d'une Turquie moderne, thème qu’il déclinera sans cesse dans la suite de sa production littéraire.
Incluse dans un cycle de fresques représentant les épisodes de la vie du Christ et de la Vierge, cette scène orne la chapelle de l’Arena, à Padoue, fondée en 1302 par Enrico Scrovegni. Son exécution ainsi que celle de la plupart des peintures murales de ce haut lieu de la pré-Renaissance ont été confiées au peintre florentin Giotto, qui va inaugurer un considérable renouveau dans la peinture italienne du XIVe siècle. En rupture avec les modèles de l’art byzantin jusqu’alors triomphant, Giotto redécouvre la nature et l’importance de l’espace. Le peintre y révèle son aspiration et son habileté pour les compositions épurées mises au service d’une grande clarté narrative. Le langage original que Giotto invente s’attache particulièrement à figurer l’homme, ses sentiments et peu à peu une vision plus quotidienne. Son oeuvre, très appréciée de ses contemporains, deviendra pour l’histoire de la peinture occidentale un point de référence et d’appui qui traversera les siècles
Notre-Dame-la-Grande est le joyau de la ville de Poitiers. La splendeur et l’éclat de sa belle façade du XIIe, aujourd’hui restaurée, minutieusement sculptée, trouve ici sa forme la plus parfaite de l’architecture romane poitevine. Elle se lit comme un livre d’images et raconte l’histoire de la Bible, celle des apôtres, de deux évêques et enfin, le Christ en Majesté.
Les fresques de la voûte du choeur datent du 12e, les peintures de la nef et des bas côtés de 1851. Immaculée le jour, colorée les soirs d’été avec les Polychromies tous les soirs à 22h30 du 21 juin au 31 août, à 21h30 du 1er au 19 septembre, et pendant les vacances de Noël à 18h.
L'Office de Tourisme propose toute l'année des visites guidées (groupes, enfants, par thématiques, de nuit...).
Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l'homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l'enquête. Pour l'assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome. La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L'Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu'à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine. Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect.
Légende : le Tour en mode Formule 1 vers le Col du Portet en 2018 !
Le 25 juillet 2018, le Tour se réinvente au départ de Bagnères de Luchon avec une grille de départ façon Formule 1 et une étape composée de 3 cols en 65 km vers l'arrivée du jour au Col du Portet... du jamais vu, retour en images s
Echappée, sprint massif, puncheuse ou grimpeuse? Analysez le profil de l’étape à venir et faites les bons pronostics pour tenter de remporter des abonnements Zwift de 3 mois ou 1 an, et des goodies #Watchthefemmes !
Un narrateur contemporain déniche chez un antiquaire un livre rare du XVIe siècle : les Mémoires du peintre florentin Bronzino. Les enfances de l'artiste auprès de son maître Pontormo, les leçons de vie que lui prodigue ensuite ce casse-cou de Benvenuto Cellini, la manière dont Bronzino devient peintre officiel des Médicis tout en s'affranchissant habilement des contraintes : à travers la vie trépidante d'une génération de génies entravés, pourchassés, menacés de mort pour leurs pensées hérétiques ou leurs amours interdites, Dominique Fernandez peint à fresque une époque de violences où la férule des Médicis et les dogmes catholiques imposent aux créateurs un carcan qui les contraint à crypter, chiffrer, coder et contrefaire. Le lecteur est introduit dans cette « Société du mystère » qui contourne la censure et atteint au sublime par la transgression : l'envers de la Renaissance à Florence telle que le vernis officiel nous en a légué l'histoire.
Description du numéro Dossiers d'Archéologie n° 366
De la Grèce hellénistique à la Gaule romaine, en passant par Pompéi, les maisons ont été décorées de fresques qui ont connu des évolutions stylistiques importantes. Si les innovations formelles sont réalisées à Rome dans les milieux impériaux, elles se répandent ensuite sur les parois des demeures de tout l’Empire. Imitations d’architecture publique, trompe-l’œil, tableaux mythologiques se retrouvent donc en Gaule, où se créera progressivement un style régional propre.
À l’occasion de l’exposition au musée des Antiques de Toulouse «L’empire de la couleur. De Pompéi au sud des Gaules», ce numéro des Dossiers d’Archéologie propose une synthèse de la peinture romaine, depuis ses origines grecques jusqu’à sa réception en Gaule et sa permanence au Moyen Âge.
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