Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • La gastronomie, une affaire d'État

    La gastronomie, une affaire d'État
     
     
    Jeudi, à l'initiative du Quay d'Orsay, un repas «à la française» sera servi à Versailles et dans 1500 restaurants de 160 pays. Une nouvelle forme de diplomatie par le menu.
    Guillaume Gomez, la toque de l'Élysée
    Nomicos: «Nous avons besoin d'exporter notre cuisine»
    La cuisine française vue de l'étranger

  • Le musée d'Orsay interdisait les photos... jusqu'à Fleur Pellerin

    Le musée d'Orsay interdisait les photos... jusqu'à Fleur Pellerin
     
    Le centre culturel n'autorisait pas les clichés d'oeuvres qu'il présentait. Une interdiction qu'a brisée la ministre de la Culture en publiant un tableau de Pierre Bonnard sur son compte Instagram. L'établissement a revu son réglement.

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'art, La presse

    Le Journal des Arts

    ÉVÉNEMENT Jeudi 19 mars 2015

     

    Tunisie : Hollande exprime la "solidarité de la France", à l'unisson de la classe politique

    PARIS [18.03.15] - François Hollande et la classe politique ont exprimé mercredi leur "solidarité" et le "soutien" total de la France, après l'attaque sanglante perpétrée mercredi contre le musée du Bardo à Tunis, qui a fait 19 morts dont 17 touristes. PAR AFP

    Lire la suite >>

     

    En Russie, les chars passent avant la culture

    MOSCOU (RUSSIE) [18.03.15] – Le très attendu futur musée d’art contemporain de Moscou (CEAC) pourrait ne pas voir le jour, victime des restrictions budgétaires qui épargnent cependant les dépenses militaires. PAR Emmanuel Grynszpan (Correspondant à Moscou)

    Lire la suite >>

     

    Saccages archéologiques : Hollande au Louvre pour lancer un « cri d'alerte »

    PARIS [18.03.15] - Un geste hautement symbolique : François Hollande visite mercredi le Département des antiquités orientales du Louvre pour lancer un « cri d'alerte et de solidarité » face au saccage de sites archéologiques et d'antiquités perpétré par le groupe Etat islamique (EI) ou le régime syrien. PAR AFP

    Lire la suite >>

     

    Un Pissarro au cœur d’une procédure judiciaire aux Etats-Unis

    NEW YORK (ETATS-UNIS) [18.03.15] – Léone Meyer, héritière de l’un des fondateurs des Galeries Lafayette revendique depuis longtemps la propriété d’une œuvre réalisée par Pissarro et exposée à l’Université d’Oklahoma La procédure judiciaire vient d’évoluer en sa faveur. PAR Chloé Redon

    Lire la suite >>

    Lire la suite

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Des artistes

    Hors-série : Velázquez

    Hors-série : Velázquez

    Signature : CDA - 18 mars 2015
     
     Hors-série : Velázquez

    Figure majeure de l'histoire de l'art, Diego Velázquez (1599-1660) est sans conteste le plus célèbre des peintres de l’âge d’or espagnol.

     

    Ce hors-série met son oeuvre en dialogue avec de nombreuses toiles d'artistes de son temps qu'il a pu connaître, admirer ou influencer. Elle se penche également sur le passage entre naturalisme et caravagisme, ainsi que son égale habileté à exécuter paysages, portraits et peintures d'histoire.

     

    68 pages, 9,50 €

  • Les Arts sous l'Occupation

    Les Arts sous l'Occupation

     

    Peinture, littérature, cinéma et théâtre

    39.50 € TTC

    15.00 € TTC

     
    Stéphane Guégan - 08 avril 2015

    Véritable éphéméride, cet ouvrage raconte jour après jour la vie, les réalisations des créateurs, pris dans le maelström de la Seconde Guerre mondiale. Malgré ce drame collectif, malgré la censure, malgré les restrictions, la qualité de la création française de cette époque est stupéfiante : Matisse, Braque, Clouzot, Guitry, Claudel, Camus … Un récit passionnant avec en filigrane, l’éternelle question de la posture des artistes face à l’occupant.



    Informations sur le livre: 284 pages - 22 x 28.5 cm
    EAN : 9782842789114
    Reliure : Relié
     

    L'auteur

    Historien et critique d'art, spécialiste de l’art du XIXe siècle, Stéphane Guégan, est conservateur au musée d’Orsay. Il a axé ses recherches sur les liens entre peinture, littérature et histoire ; il est aussi spécialiste du romantisme français.

    La presse en parle

    > "C'est un livre qui peut choquer. Qui va choquer. Il vise à raconter que, sous l'Occupation (...), des artistes, écrivains, intellectuels, cinéastes, musiciens profitent d'un espace de liberté pour créer sous la double censure de Vichy et des Allemands, sans nécessairement se perdre dans la collaboration.", Le Monde, "Créer sous l'oeil des nazis", Michel Guerrin, 6 décembre 2012. Lire l'article

     

    > "Tout simplement indispensable", Paris capitale, décembre 2012/janvier 2013. Lire l'article

     

    > "Passionnante chronique sur le sujet", Valeurs actuelles, "Être artiste sous l'occupation", Valérie Collet, 29 novembre/5 décembre 2012. Lire l'article

     

    > "Si certains artistes se compromirent (...) d'autres, sans s'aliéner, n'en continuèrent pas moins à créer (...). C'est cette situation que restitue avec intelligence cet ouvrage bellement illustré", supplément cadeaux L'Humanité, 17 décembre 2012. Lire l'article

     

    * Ouvrage choisi par les journalistes de L'Express, Nouvel Obs, L'Humanité et Pèlerin pour leurs sélections de Noël *

     

    > Découvrez aussi le grand papier du Figaro du 17 décembre, "Les arts sous l'occupation : un sombre âge d'or" consacré au sujet, à l'exposition et au livre et lisez l'interview de l'auteur, Stéphane Guégan.

    http://www.beauxartsmagazine.com/0125-457-Les-Arts-sous-l-Occupation.html

  • Les grands manifestes de l'art des XIXe et XXe siècles

     

    Les grands manifestes de l'art des XIXe et XXe siècles

     

     

    27.50 € TTC

    12.00 € TTC

     
    Antje Kramer - 08 avril 2015

    Nombreux sont les artistes qui ont pris la plume – les uns avec violence ou excentricité, les autres avec sagesse ou poésie – pour ouvrir une brèche dans le monde de l’art, faire table rase de l’ancien pour imposer le nouveau.
    De l’appel au réalisme de Courbet à l’aventure monochrome d’Yves Klein, de la "machine à proposer un nouveau modèle de pensée" conçue par le Bauhaus au projet d’une Ve Internationale de Beuys, sans oublier le célèbre manifeste du futurisme de Marinetti, le manifeste cannibale dada de Picabia et le manifeste du surréalisme de Breton, c’est une histoire de ruptures que présente cette anthologie de l’« art de faire des manifestes ».

    Choisis et commentés par l’historienne de l’art contemporain Antje Kramer, ces textes sont l’occasion de revisiter un chapitre majeur de l’histoire des XIXe et XXe siècles, celui des avant-gardes artistiques. De resituer, œuvres et documents historiques à l’appui, les circonstances de leur naissance, et de comprendre les motivations des artistes et leurs cris de combat.

    Informations sur le livre: 272 pages - 18 x 24 cm
    EAN : 9782842788568
    Reliure : Broché avec rabat

    Lire la suite

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Poussin Nicolas

    Poussin et Dieu

     

    Poussin et Dieu

     

    musée du Louvre

    9.00 € TTC

     
    01 avril 2015

    À l’occasion du 350e anniversaire de la mort de l’artiste (1594-1665), le musée du Louvre lui consacre une grande exposition qui a pour ambition de faire un premier point sur les lectures chrétiennes que l’on peut faire de la peinture de Poussin. Et sur l’une de ses grandes particularités : associer le sacré antique et le sacré chrétien. L’un des plus grands peintres français du XVIIe siècle, Nicolas Poussin incarne sans conteste le modèle du peintre philosophe mais la dimension chrétienne de sa peinture a été bien souvent occultée, voire contestée. Repenser l’œuvre de Poussin à l’aune de la religion semble d’autant plus nécessaire aujourd’hui que des études récentes ont mis en évidence de manière convaincante l’entourage immédiat de Poussin mais surtout l’originalité de sa peinture sacrée.
    Beaux Arts éditions enrichit sa collection de hors-série et propose un nouveau regard sur les œuvres sacrées de Nicolas Poussin. Le hors-série revient sur les influences du peintre, le replace dans son contexte et dans son dialogue avec ses contemporains, et analyse enfin son rapport au sacré et sa représentation dans ses œuvres.


    Informations sur le livre: 52 pages - 22 x 28,5 cm
    EAN : 9791020401649
    Reliure : Broché

    http://www.beauxartsmagazine.com/0125-1007-Poussin-et-Dieu.html

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, L'Afrique

    Tunisie

    ALERTE INFO > 15H35   

    Attaque d'un musée à Tunis : tous les otages ont été libérés

    Les forces tunisiennes ont libéré mercredi la totalité des otages au musée du Bardo à Tunis, où une attaque était en cours. L'opération de sauvetage est terminée, a indiqué une source officielle.

    Au moins huit personnes, dont sept étrangers et un Tunisien, ont été tuées dans cet attentat mené par des hommes armés contre le musée du Bardo, selon le ministère tunisien de l'Intérieur. Il s'agit de la première attaque meurtrière à viser des étrangers depuis la révolution tunisienne.

    Suivez notre live sur l'attaque à Tunis

    Plus d'infos sur Le Figaro

    Lire la suite

  • La Mer pour horizon.

    VisuelMer

    Goulven Le Brech
    La Mer pour horizon.
    Itinéraires littéraires sur les côtes de la Manche

    Espace visuel et mental, la mer, telle qu’elle se présente sur les côtes de la Manche, offre à la contemplation un vaste horizon en perpétuel mouvement. Un horizon qui a influencé de nombreux écrivains, philosophes et poètes d’hier et d’aujourd’hui. L’auteur des textes qui sont ici réunis propose de déambuler sur leurs pas, entre Cancale et Douarnenez, sur la côte du Dorset et dans les îles anglo-normandes.

    Goulven Le Brech est archiviste à Sciences Po (Paris).
    Aux éditions Les Perséides, il a publié John Cowper Powys, une philosophie de la vie, coécrit avec Pierrick Hamelin (2012).

    http://lesperseides.fr/la-mer-pour-horizon-de-goulven-le-brech/

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'art

    "Il a eu un accident !"

    Où l'on apprend que Basquiat aurait certainement aimé être médecin.

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    Planche anatomique extraite de Henry Gray’s Anatomy of the Human Body, 1858
    Voir en grand

    En mai 1968, Jean-Michel Basquiat a sept ans. Alors qu’il joue dans la rue comme à son habitude, il se fait renverser par une voiture. Le petit garçon est blessé : il a la rate perforée, et doit être hospitalisé pendant un mois.
    Sans cet accident, ce garçon ne serait peut-être pas devenu le célèbre artiste d’aujourd’hui...

    A l’hôpital, le petit Jean-Michel s’ennuie. Pour le distraire, sa mère lui apporte un livre d’anatomie : le Henry Gray’s Anatomy of the Human Body ("L’anatomie du corps humain de Henry Gray").
    Le garçon se passionne pour cet ouvrage aux impressionnantes gravures de dissections. Ces découvertes de l’intérieur du corps changent définitivement sa vision des êtres humains.

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, L'Afrique

    Plusieurs touristes tués dans l'attaque d'un musée à Tunis

    mercredi 18 mars 2015 - 14:30

     
     
     
    EN DIRECT. Tunisie: des morts dans une prise d'otages près du parlement de Tunis  

    Deux hommes ont attaqué le musée du Bardo, à Tunis, situé près du parlement, au centre de Tunis. Huit personnes dont sept touristes ont été tuées et une prise d'otages est en cours au musée. Suivez la situation en direct.

     
    > Lire la suite  

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'actualité, L'art

    Le Journal des arts

     AF
    *
    * Les perches à selfie bientôt bannies de tous les musées nationaux ?
    *
    Alors que le Château de Versailles vient tout juste d'annoncer l'interdiction des perches à selfie, le Musée du Louvre et le Centre Pompidou s'apprêtent à faire de même.
    *
    CEAC
    *
    * En Russie, les chars passent avant la culture
    *
    Le très attendu futur musée d'art contemporain de Moscou (CEAC) pourrait ne pas voir le jour, victime des restrictions budgétaires qui épargnent cependant les dépenses militaires.
    *
    Camille Pissarro (1830-1903)
    *
    * Un Pissarro au coeur d'une procédure judiciaire aux Etats-Unis
    *
    Léone Meyer, héritière de l'un des fondateurs des Galeries Lafayette revendique depuis longtemps la propriété d'une oeuvre réalisée par Pissarro et exposée à l'Université d'Oklahoma La procédure judiciaire vient d'évoluer en sa faveur.
    *

  • Catégories : CELLES QUE J'AIME, Marceau Sophie

    Liam Neeson (Night Run) : "S'il me restait une seule nuit, je coucherais avec Sophie Marceau !"

     
    Télé Loisirs.fr
    Liam Neeson (Night Run) : "S'il me restait une seule nuit, je coucherais avec Sophie Marceau !"
    Depuis qu'il est devenu le nouveau boss des films d'action (à 60 ans passés), Liam Neeson n'entend pas faiblir. La preuve : il est de retour cette ...
    Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent
     

  • Catégories : CEUX QUE J'AIME, Daho Etienne

    Festival Beauregard 2015 : Les yeux dans les yeux avec Étienne Daho

    Mercredi 18 mars 2015 06:01 - Hérouville-Saint-Clair

    Festival Beauregard 2015 : Les yeux dans les yeux avec Étienne Daho

    ...
    photo etienne daho sera sur scène le dimanche 5 juillet au festival beauregard, à hérouville. © dr

    Etienne Daho sera sur scène le dimanche 5 juillet au festival Beauregard, à Hérouville.© DR

    <:section class="clearB bloc">

    Spontané, Étienne Daho aime que les itw le force un peu à réfléchir. Alors avant sa venue au festival Beauregard, on l’a pris au mot. Avec comme fil rouge le thème du regard.

    Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Le paysage

    La mésologie, pourquoi et pour quoi faire ?

    Augustin Berque

    Sous la direction d'Augustin Berque - La mésologie, pourquoi et pour quoi faire ? - Collection « Essais & conférences », Presses universitaires de Paris Ouest

    ISBN : 978-2-84016-188-2                                            
    80 pages
    Prix : 10€
    Format : 13,3 x 20


    Définie en 1848 comme science des milieux,
la mésologie est née des travaux d’un disciple d’Auguste Comte, le médecin Charles Robin. Sous l’influence de la phénoménologie, elle a été refondée sur d’autres bases au xxe siècle par le naturaliste Jakob von Uexküll – précurseur de l’éthologie et de la biosémiotique – et par le philosophe Tetsurô Watsuji.
    Tous deux – Uexküll au niveau du vivant en général, Watsuji à celui de l’humain en particulier – introduisent un double principe : d’une part, dans sa relation à l’environnement, l’être n’est pas un objet, mais un sujet qui interprète activement l’environnement pour en élaborer son milieu propre ; d’autre part, le milieu ne doit pas être confondu avec le donné brut de l’environnement. L’environnement fait l’objet de l’écologie, le milieu celui de la mésologie.
    Il y a urgence à réembrayer rationnellement l’existence humaine à l’environnement. À force de s’abstraire du monde-objet qu’il s’est donné par le dualisme, le sujet moderne en vient à risquer de se supprimer lui-même. Il a commencé à le faire en ravageant l’environnement qui fonde son propre milieu. Sans mésologie, notre glorieux Anthropocène pourrait bien être bref…

    Lire la suite

  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Voyage

    Recherche Dustan perdu

    Critique Réédition des romans crus et cul de l’auteur mort en 2005

    Par PHILIPPE LANÇON
    Libération

    On manifeste contre le mariage gay, on le légalise, et on réédite Guillaume Dustan, né William Baranès, écrivain français, magistrat et pédé, explorateur du corps et voyageur au bout de la nuit techno-partouzarde des années 90. Il meurt en 2005 chez lui, d’une embolie pulmonaire probablement due à un excès ou à un arrêt brutal de médicaments. Il a 39 ans, ce n’est pas un bel âge pour mourir. Ses livres se vendent à quelques milliers d’exemplaires. Il est séropositif, rescapé, ultradépressif. Son personnage public de provocateur l’a mis à nu en recouvrant de paillettes et d’imbéciles les phrases qui lui ont permis de naître. Les lieux qu’il habite, il les a quittés l’un après l’autre en laissant tout, rien dans les mains rien dans les poches. Son épitaphe pourrait être : j’ai vécu sans protection.

    Dustan, c’est l’homme qui écrit en 1999 dans Nicolas Pages : «On va vouloir faire des bébés avec deux spermatozoïdes et pas d’ovule et ça sera interdit. On veut élever des enfants dans notre couple monosexuel et c’est interdit. On veut adopter et c’est interdit. On veut vivre avec un étranger et c’est interdit. On veut se marier et c’est interdit. Il n’y a plus que nous et les fous et les enfants qui n’avons pas le droit de nous marier. Avant, il y avait aussi : les esclaves, les serfs, les couples interraciaux, les bonnes (ou alors c’était la porte). Diviser pour régner, c’est toujours le même truc. Et puis avilir.» C’est aussi l’homme qui dit d’un air las chez Thierry Ardisson, une perruque de blonde sur le crâne, pour justifier le non-usage de préservatif entre séropositifs : «Moi, j’pense qu’on est responsable pour soi, pas pour les autres. Parce qu’à partir du moment où on est responsable pour les autres, on s’occupe plus de soi, et il se passe plus rien, et voilà.» Bref, un tardif petit dinosaure de l’ère libertaire.

    Mais c’est d’abord l’homme qui écrit trois ans plus tôt dans son premier livre, Dans ma chambre - récit rétrospectif de certaines expériences érotiques et amoureuses, quinze chapitres de une à cinq pages écrits à Tahiti alors qu’il pensait bientôt mourir du sida : «Certains éléments servent plus que d’autres. Je les aime tous. Ils sont comme des parties de moi qui viennent se poser là où je l’ai décidé et y maintiennent mon emprise. Mais c’est aussi leur office de servir le corps. Cagoule collier bâillon pinces à seins menottes godes cockring étouffe-queue parachute menottes. Tout est mobilisé. Prêt à maximiser l’effet de la bite dans la bouche ou dans le cul, les coups de cravache sur le cul, les jambes, le dos les épaules les bras les mains les pieds les couilles la queue. Ça ne fait jamais mal quand c’est bien fait. Je ne suis pas sadique. Seulement un peu mégalomane.» Le sens du ridicule vis-à-vis du folklore homosexuel s’applique chez Dustan, comme ses instruments, d’abord à lui-même : principe de délicatesse. Poursuivons : «Ça ne fait pas de marques. De toute façon tout ce que je fais, tout ce dont je me sers a préalablement été essayé sur moi. Alors tout se passe bien. Même les gros godes ressortent sans un filet de sang, même ceux qui sont plus gros qu’un poing et qui passent après le deuxième sphincter. Je suis devenu très conscient de mon corps, de son extérieur comme de son intérieur, grâce à ça, je pense. Je travaille. Mes seins, mon cul, mes éjaculations, mes prestations.»

    Epuisement. Tout le sens des premiers livres de Dustan est dans ces lignes sèches, précises, brutales, ironiques, naturelles, comme éperdues, et qui, somme toute, ont une morale : celle d’un homme qui bosse et n’embarrasse pas ce qu’il décrit de ponctuation, d’amortisseurs, de formules de style. Dustan écrit au présent, répète les mots comme on répète les gestes. Il se regarde vivre jusqu’au bout, par le sexe, avec deux criquets sur les épaules, Sade sur l’une, Bret Easton Ellis sur l’autre. C’est une tentative d’épuisement d’un corps parisien et fin de siècle dont il fait le compte rendu.

    Souvent, on croit lire le scénario d’un film d’action, parfois burlesque, plutôt muet. Ces travailleurs du sexe parlent peu. Ce n’est pas seulement qu’ils ont souvent la bouche pleine ; mais ils sont là pour agir, explorer les procédures les plus extrêmes de leur jouissance. «C’est ça que j’aime la nuit, écrit Dustan : la communication réduite à l’essentiel.» La phrase également.

    P.O.L a été l’éditeur de ses trois premiers livres, les meilleurs. Il débute par eux la publication de ses «Œuvres». Deux volumes suivront, avec des inédits - en particulier une lettre où Dustan explique violemment le sens de son premier livre. Il a passé sa courte existence à agir et à s’expliquer. Il est aidé, dans cette tâche désormais posthume, par l’universitaire Thomas Clerc. Borges disait que les historiens de la littérature française doivent définir des écrivains qui ont passé leur vie à se définir. Clerc est l’historien appliqué de Dustan, écrivain français.

    Les textes sont strictement autobiographiques. Dustan a mis sa vie dans son talent. Et la vie, ici, c’est d’abord la sexualité - quoi qu’on décide d’en faire. Dans ma chambre explore le sexe et l’amour. Je sors ce soir, le sexe, la musique et l’ecstasy. Plus fort que moi, le sexe et le sadomasochisme. Les trois livres sont poreux : on retrouve des personnages, des références, des médicaments, des gestes, des figures, des airs de musique, des sentiments. La répétition noue l’action : Dustan et ses partenaires pédalent dans une roue enchantée, infernale. De ce point de vue, ce sont des héros : tout le monde il est beau, jeune, obsédé, au-delà. On dirait les prototypes d’une écurie de cyclistes cherchant à perfectionner sans cesse les bicyclettes, les corps, les performances, par tous les moyens possibles, jusqu’à la sortie de route : on est bien dans les années 90.

    Les gens ordinaires regardent le Tour de France sans pédaler. Ils devraient pouvoir lire Dustan sans être pédés ni fréquenter les backrooms : élargir le cercle des lecteurs est l’enjeu de cette édition. Il est possible qu’elle paraisse à contretemps. Les années Dustan, dernières pointes de la colère de l’individu, de sa bonté sauvage, de sa générosité non calculée, de ses exploits sous EPO, semblent assez loin.

    Extase. Ces trois premiers livres forment un spectacle aux vibrations froides. Ils renseignent sur ce qui eut lieu dans certains endroits, quand le sida conjuguait ses victimes au futur antérieur, et ils le font avec une précision qui reste remarquable. Pourquoi cette précision? Ce qu’écrivait Roland Barthes en 1979 dans sa préface à Tricks de Renaud Camus, cet amer de la littérature homosexuelle, s’adapte à Dustan : «Les pratiques sexuelles sont banales, pauvres, vouées à la répétition, et cette pauvreté est disproportionnée à l’émerveillement du plaisir qu’elles procurent. Or, comme cet émerveillement ne peut être dit (étant de l’ordre de la jouissance), il ne reste plus au langage qu’à figurer, ou mieux encore à chiffrer, à moindres frais, une série d’opérations qui, de toute manière, lui échappent.»

    Dustan fait en sorte que cette jouissance échappe le moins possible au langage qu’il dépose. Parfois, par le miracle d’une phrase, il y arrive. Ainsi, une nuit, rentrant chez lui sous ecstasy : «Je mets le CD de la BO de Lost Highway que Tina a eu la bonne idée d’acheter. La 13, Insensatez, d’Antonio Carlos Jobim, en boucle. C’est ça qu’on entend dans la séquence où Balthazar Getty se repose en jogging et en savates dans le jardin de ses parents.» Et voici la phrase magique, qui naît d’un encombrement de détails adolescents pour finir dans une sorte d’extase - et de néant : «Il est sublime de beauté, allongé dans un transat, et puis il se lève et il regarde par-dessus la barrière dans le jardin de ses voisins le ballon en plastique, ou peut-être que c’est une bouée canard, flotter dans la piscine pour enfants vide.» Cette bouée canard en suspension, ce vide final derrière l’enfant triste qu’il fut : jolies trouvailles.

    La précision a une autre raison : éviter l’ennui, que Dustan - il le répète souvent - fuit comme la peste. La précision tend un filet qui l’empêche de s’infiltrer, malgré les répétitions. Dans ma chambre, ici, fait écho au prologue de Voyage autour de ma chambre, le classique de Xavier de Maistre, auteur emprisonné : «J’ai entrepris et exécuté un voyage de quarante-deux jours autour de ma chambre. Les observations intéressantes que j’ai faites, et le plaisir continuel que j’ai éprouvé le long du chemin, me faisaient désirer de le rendre public ; la certitude d’être utile m’y a décidé. Mon cœur éprouve une satisfaction inexprimable lorsque je pense au nombre infini de malheureux auxquels j’offre une ressource assurée contre l’ennui, et un adoucissement aux maux qu’ils endurent.»

    Il y a une troisième raison à cette précision. Dans ses mémoires (1), Nadejda Mandelstam, la femme du poète russe Ossip Mandelstam, mort au goulag, l’a peut-être donnée : «Le sentiment qu’il est un pécheur constitue la principale richesse de l’homme. Le péché est toujours concret, et le repentir s’exprime par un langage précis, d’une force unique. C’est le langage d’un instant, et il dure éternellement.» Dustan décrit des instants sexuels, pour qu’ils durent éternellement. Il ne se repent de rien, au contraire : il affirme et s’affirme. Mais l’affirmation est précisée par les menaces qui la sculptent : «Si je reste ici je vais mourir. Je vais finir par mettre du sperme dans le cul de tout le monde et par me faire pareil. La vérité, c’est qu’il n’y a plus que ça que j’ai envie de faire. D’ailleurs c’est déjà bien parti. Evidemment je ne pourrai en parler à personne. Je ne pourrai plus rencontrer personne. J’attendrai d’être malade. Ça ne durera sûrement pas longtemps. Alors je me dégoûterai tellement que ce sera enfin le moment de me tuer. Je me suis dit que je n’avais plus qu’à partir.» Comme disait Céline: «Anus Caïn pfoui.»

    Animal. Le premier livre est le plus abouti - dans le ton comme dans la construction ; puis, en 1996, on n’avait jamais lu ça comme ça. Dans le second, plus aérien, les personnages sont plus bavards : c’est celui que l’auteur préférait. Le troisième est le plus noir. Vers la fin, Dustan constate : «Techniquement je suis au top. Je suis une machine à plaisir. Je reçois en chaps en cuir, string en cuirs, rangers. J’ai la musique, le matos, les drogues. J’ai le cul parfaitement clean. Je sais tout faire. J’embrasse. Je lèche. Je suce. Je pince. Je tords. J’aspire. Je tends. Je tire. Je pousse. Je caresse. Je claque. Je tiens. J’ouvre. J’écarte. Je vais. Je viens. Je plonge. Je pisse. Je crache. Je bave. Je crache. Il n’y a que jouir dans une capote que je ne sais toujours pas faire. […] Tout est parfaitement mis au point. C’est sans doute pour ça que ça ne marche plus. Ce n’est pas le plaisir qui m’a absorbé jusqu’ici, mais l’apprentissage.» Le livre se clôt sur un rêve de singes. L’animal se plaint à l’auteur des hommes qui l’enculent. Ils sont rapides, maladroits, ils lui font mal : «J’ai ouvert les yeux. Dehors il faisait soleil. Je me suis dit que ce rêve était parfait pour le livre. J’ai commencé à me le raconter pour ne pas l’oublier.»

    Dustan est-il un auteur qui fait date, ou qui ne fait que date ? Débarrassé des scories médiatiques de son personnage et de la limaille d’avant-gardistes autoproclamés collée à son image comme à celle d’un mini-Christ, c’est en tout cas, dans ces trois livres, un écrivain : un homme qui monte ses phrases et ses chapitres pour dire exactement ce qu’il veut dire. Quand Dans ma chambre paraît, son éditeur le compare aussitôt à Tricks. Renaud Camus, lui, ironise sur la manière dont on l’enterre au profit de l’héritier, forcément abusif. Par exemple, dans Derniers Jours (Fayard), son journal de 1997 : «Les journaux disent que GD est "le Renaud Camus des années 90". Ce qui me renvoie dans je ne sais quel limbe, et me fait me demander ce qu’il me reste à être. Dans ma chambre et Je sors ce soir sont "les nouveaux Tricks". Dustan lui-même s’en défend, l’air de dire que ses livres sont bien autre chose que cela.» En 2003, débattant avec lui, il le trouve «très petite forme». Enfin, le 10 octobre 2005 : «La télévision a annoncé tout à l’heure, au journal, la mort de Guillaume Dustan, à l’âge de quarante ans. J’ai aussitôt regretté d’avoir noté ici même, le jour de notre dernière rencontre […], qu’il n’avait pas l’air bien vaillant.» Le corps de William Baranès est retrouvé dans son nouvel appartement parisien, cinq jours après sa mort.

    Saint. S’est-il suicidé ? Il venait de commencer à écrire un livre sur Andy Warhol, qu’il admirait, et avec qui il pensait y dialoguer de vivant à mort. L’année précédente, il l’avait passée dans la propriété familiale, chez sa mère, qui se demandait chaque matin si elle le retrouverait vivant le soir. Il paraissait aller mieux. L’un de ses derniers SMS se réjouit d’un voyage prévu à Los Angeles. Mais, dans son agenda, il laisse des mots moins optimistes : «Pas assez de glamour. Pas assez de fric. Pas assez de bonne santé.» Ce corps qu’il avait tant mis au travail n’est, dit-on, pas décomposé. Après tout, c’est une propriété du corps des saints. Or Dustan est le nom d’un saint irlandais, choisi comme pseudonyme pour sa bonté. Le choix avait une autre raison : dans les bibliothèques, les livres de Dustan seraient à côté de ceux de Duras - sans nul auteur entre eux. L’auteur de la Maladie de la mort, près de l’auteur de cette danse de mort, tous deux bien vivants.

    (1) «Contre tout espoir», Gallimard, «Tel».

    GUILLAUME DUSTAN Œuvres 1

    Préface et notes de Thomas Clerc

    P.O.L, 360 pp., 18€.

    Revue singulière

    L’Editeur singulier, 144pp., 12€.

    Où l’on peut lire les derniers SMS de Guillaume Dustan à son cousin Jean Touitou.

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Le Maroc:vie et travail

    Maroc

    SM le Roi Mohammed VI suivra personnellement le dossier de l’avortement clandestin  

    Le Roi Mohammed VI a reçu, lundi au Palais Royal à Casablanca, le ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid et le ministre des Habous et des Affaires islamiques Ahmed Toufiq, indique un communiqué du Cabinet royal. Par la suite, le Souverain a reçu Driss El Yazami, Président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH). La question de l’avortement clandestin, qui a fait la Une de l’actualité ces dernières semaines notamment avec le Pr Chraïbi, a été au centre de ces audiences. Selon le communiqué, «ces audiences s'inscrivent dans le cadre de l'interaction royale permanente avec les préoccupations des citoyens et des différents acteurs nationaux au sujet des questions sociétales de l'heure, notamment la problématique de l'avortement clandestin et ce, dans le cadre du respect des préceptes de la religion Islamique, de la prise en compte des vertus de l'Ijtihad et de l'accompagnement de l'évolution que connaît la société marocaine et de ses aspirations, tout en respectant son unité, sa cohésion et ses spécificités.»

    Lire la suite