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Laura Vanel-Coytte: écrivaine publique. Entreprise Siret:884 135 807 00011 à votre service - Page 1066

  • L'Art russe dans la seconde moitié du XIXe siècle : en quête d'identité

    Durant la seconde moitié du XIXe siècle, de nombreux artistes se détournent, totalement ou partiellement, des modèles Occidentaux enseignés dans les académies de Saint-Pétersbourg et de Moscou pour élaborer un art national.

    Le retour aux sources slaves, entre mythe, histoire et art populaire mais aussi la prise en compte de la réalité sociale et politique contemporaine favorisent l'émergence d'un art et d'un style "russe". Les peintres, notamment Répine, Kramskoï, Savistsky, aussi bien que les photographes tels que Boldirev, Dmitriev, Mazourine adhèrent à ce mouvement.

    Cette quête d'identité trouve son apogée dans le mouvement néo-russe qui touche l'ensemble des disciplines artistiques. Il s'exprime notamment dans deux centres de créations: à Abramtsevo, près de Moscou et à Talachkino, près de Smolensk. Cette recherche se prolonge durant les années 1905-1910 dans le courant néo-primitiviste aussi bien en peinture chez Gontcharova, Larionov, Malevitch qu'en sculpture sur bois chez Golubkina ou Konenkov. Tous ces artistes assurent et revendiquent la fécondité de l'héritage de la Russie ancienne et moderne dans la genèse des mouvements d'avant-garde.

    http://www.musee-orsay.fr/fr/evenements/expositions/archives/presentation-generale/browse/12/article/lart-russe-dans-la-seconde-moitie-du-xixe-siecle-en-quete-didentite-4234.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=252&cHash=6d3907db80

  • Catégories : Le paysage

    Nils-Udo, un artiste lâché dans la nature

    LE MONDE |23.08.2012 à 14h24 • Mis à jour le23.08.2012 à 14h25

    Par Harry Bellet

    Nils-Udo, "Maison d'eau" (1982), ilfochrome sur alumium, 124 x 124 cm. Nils-Udo, "Maison d'eau" (1982), ilfochrome sur alumium, 124 x 124 cm. | ©Nils-Udo

    A L'Isle-sur-la-Sorgue, on aime les poètes. René Char y naquit, en 1907. L'hôtel Donadéï de Campredon abrita longtemps quelques salles qui lui étaient dédiées, jusqu'à ce que sa veuve, fâchée avec la politique d'expositions qui s'y tenaient en parallèle, décide de mettre fin à l'expérience en 2010. Mais gageons que ni elle ni son époux ne désavoueraient l'actuel accrochage des œuvres de Nils-Udo. Pas seulement parce que les dessins de l'artiste allemand sont dignes de ceux de Nicolas de Staël, qui fut un proche de Char, mais surtout parce que, dans son genre, il est poète lui aussi. Du moins au sens où l'entendait Madame de Staël, pas l'épouse du peintre mais son ancêtre Germaine, pour laquelle le mot pouvait désigner une réalité naturelle. Or la nature, c'est le sujet de Nils-Udo.

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  • Genèse d’un discours nouveau sur la peinture de paysage. La réception du « Moine au bord de la mer » de Caspar David Friedrich (1808-1810)

    Élisabeth Décultot
    p. 143-153

    Résumés

    L’apparition du Moine au bord de la mer en 1810 (peu de temps après le Retable de Tetschen) a redonné un nouveau souffle au débat sur la peinture de paysage né quelques décennies auparavant en Allemagne. Le tableau a contribué à l’élaboration d’une herméneutique picturale nouvelle, susceptible de rendre compte de sa radicale modernité. Le Moine bouleverse en effet considérablement les règles du genre : ouverture de l’espace sur l’infini, dépouillement des marges, superposition horizontale des plans, absence d’élément narratif, rôle réflexif de la Rückenfigur. Cet ébranlement des conventions iconographiques a généralement déconcerté les contemporains (tels Goethe, Johanna Schopenhauer, Christian August Semmler, Marie Helene von Kügelgen), qui ont cherché sans succès à projeter sur la toile des catégories empruntées à la tradition antérieure. Seul Kleist, en réécrivant et en modifiant considérablement un article de Brentano et d’Arnim sur le Moine au bord de la mer, a su élaborer une herméneutique nouvelle qui restitue sa dimension à la fois tragique et réflexive.

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  • Maîtres des Pays-Bas 1500-1700: les cent plus belles feuilles de la Kunsthalle de Hambourg

    The Hamburger Kunsthalle conserves one of the most important and beautiful collections of Dutch and Flemish drawings from the 16th and 17th centuries. At the occasion of the publication of the catalogue raisonné of these drawings, the Fondation Custodia was invited to choose hundred of the most beautiful works, which will be shown at the Institut Néerlandais. It is the first time that the French public will be able to discover these highlights in Paris. The 16th century will be represented by famous Flemish artists as Gerard David and Pieter Bruegel the Elder, and by Dutch masters as Maerten van Heemskerck, Hendrick Goltzius, Jacques de Gheyn, Roelant Savery and David Vinckboons. As for the 17th century, works will be shown by Avercamp, Rembrandt, Jacob van Ruisdael, Saenredam, Van Ostade, Van Dyck and Jordaens. The exhibition will be accompanied by a free leaflet (in French), which describes the drawings on display. Possibility to buy the catalogue raisonné written by Annemarie Stefes (3 volumes, in German).
    In collaboration with the Hamburger Kunsthalle.

     
  • Mamadou Cissé

    Exposé fin 2009 puis en 2010 pour les 20 ans de la Macc. Né en 1960 à Baghagha, Sénégal. Vit et travaille à Fresnes.

    - 1978 :arrivée en France Autoditacte, Mamadou Cissé arrive en 1978 en France. Il est alors âgé de 18 ans. Il exerce différents corps de métiers dans le commerce industriel, de la tapisserie de décoration à la boulangerie. Durant cette période, il s’investit dans les activités sociales de l’entreprise.

    Mamadou Cissé a toujours pratiqué le dessin : héros de bandes dessinées et de dessins animés (Goldorak), masques africains sont réalisés grâce aux techniques graphiques, collages, dessins, etc.

    - 2001 : début du travail de dessin sur la ville A partir de 2001, Mamadou Cissé prend les fonctions d’agent de sécurité. Ce changement en amène un autre dans sa pratique du dessin : il entreprend de représenter des ensembles urbains pris du dessus. Pendant ses heures de veilles, nocturnes, il réalise des vues kaléidoscopiques soignées, des mégalopoles de plus en plus précises, à l’aide du crayon, des stylos billes et des feutres à gel. Ses dessins témoignent du souci de vouloir « loger tout le monde » grâce à des projets architecturaux utopistes, immeubles aux formes innovantes et aux fenêtres démultipliées, gratte-ciels oblongues en bas desquels glissent les artères autoroutières et les ports fluviaux. New-York, Paris, Moscou, Le Caire, Shanghai, Tel-Aviv mais aussi Vitry sur Seine, Arcueil, Fresnes… Autant d’hommages à la vie moderne, autant de villes revisitées et transformées par le dessin. Mamadou Cissé est toujours veilleur de nuit pour gagner sa vie.

    www.galeriebernardjordan.com

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  • Noir et Bleu. Un rêve méditerranéen...

    Le noir et le bleu, Goya et Miro, ombre e sole

     

    Les Lumières et leurs ombres, tels l’envers et l’endroit d’un même monde, qui répond à l’idée même de civilisation, née au xviiie siècle.

     

    Goya en est la clef. Illuminados, homme des Lumières, il est un des rares qui aient su voir leurs ombres. Dans ses Désastres de la guerre il fait surgir « ce qui, en l’homme, aspire à le détruire » (Malraux).

     

    Ce noir-là, sorte de basse continue, se retrouve dans tout le parcours de l’exposition.

     

    Mais le noir appelle le bleu…

     

    Bleu : « Ceci est la couleur de mes rêves. » Miro se retire dans son île, à Majorque, et s’immerge dans la Méditerranée. Puissance inaugurale du rêve, de l’utopie, son bleu est un symbole, une icône même de ce désir de trouver en l’homme ce qui parvient à le créer.

     

    Un rêve méditerranéen… Rêve souvent unilatéral, projection du Nord sur le Sud, qui nous conduit à aller voir de l’autre côté du miroir ce qui se passe. Quel est le rêve de l’Autre ?

     

    Traversée dans les imaginaires et les représentations de la Méditerranée, cette exposition est une invitation au récit et au voyage, en douze moments, parmi des nappes de temps, du xviiie siècle à nos jours.

     

    Une invitation au rêve, qui n’oublie jamais de regarder bien en face les cauchemars de l’histoire, car « il n’est pas de document de civilisation qui ne soit en même temps un document de barbarie » (Walter Benjamin).

     

     

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    Coproduction : MuCEM, Marseille-Provence 2013, Rmn-Grand Palais

    Avec le soutien de Louis Vuitton, partenaire du MuCEM et EDF, partenaire officiel de MP2013

    En partenariat avec : France Info, France Bleu Provence, France 3, RFI, Radio Monte Carlo Doulaliya

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  • Catégories : Voyage

    Art des jardins, art de vivre en Chine

    Voyage culturel : Art des jardins, art de vivre en ChineAu sud du delta du fleuve Bleu et aux alentours de Shanghai, les Chinois ont inventé de véritables havres de beauté et de paix qui ne se laissent pas ternir par l'incroyable expansion économique du pays. Bien au contraire, les villes d'eau et les multiples jardins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco permettent plus que jamais à la population de retrouver l'harmonie et le bien-être. Des paysages bucoliques, des villages préservant l'architecture traditionnelle, une mythique montagne Jaune aux brumes mystérieuses, un lac de l'Ouest entouré d'un écrin de verdure et habité de légendes sont autant de lieux de repos et de création artistique. Vous dégusterez les thés verts les plus réputés. Vous entendrez les grands poètes chinois qui ont magnifiquement célébré l'art de vivre au sud du Yang-Tsé-Kiang. Avec Michèle Zedde, conférencière sinologue et conteuse, partez à la découverte de cette Chine déjà vantée par Marco Polo pour sa richesse et sa beauté.

    Au sud du delta du fleuve Bleu et aux alentours de Shanghai, les Chinois ont inventé de véritables havres de beauté et de paix qui ne se laissent pas ternir par l'incroyable expansion économique du pays. Bien au contraire, les villes d'eau et les multiples jardins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco permettent plus que jamais à la population de retrouver l'harmonie et le bien-être. Des paysages bucoliques, des villages préservant l'architecture traditionnelle, une mythique montagne Jaune aux brumes mystérieuses, un lac de l'Ouest entouré d'un écrin de verdure et habité de légendes sont autant de lieux de repos et de création artistique. Vous dégusterez les thés verts les plus réputés. Vous entendrez les grands poètes chinois qui ont magnifiquement célébré l'art de vivre au sud du Yang-Tsé-Kiang. Avec Michèle Zedde, conférencière sinologue et conteuse, partez à la découverte de cette Chine déjà vantée par Marco Polo pour sa richesse et sa beauté.

  • Catégories : CELLES QUE J'AIME, Claudel Camille

    Par Danièle Kapel-Marcovici Présidente de la Villa Datris

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    Pourquoi la Villa Datris a-t-elle choisi d’exposer uniquement des sculptrices ?

    Tout simplement parce que cela est passionnant et nécessaire et que cela s'impose comme une évidence : la réalité montre que les artistes femmes sont moins exposées que les hommes, et la parité artistique est loin d'être habituelle dans les musées et lieux culturels...

    Plus symboliquement, la Villa Datris souhaite, à travers cette exposition, rendre hommage aux sculptrices et aux femmes. Montrer leur tempérament pionnier, leur talent, leur spécificité, ce qu'elles ont apporté au monde de l'art. Leur donner une visibilité, une reconnaissance.

    Pour la Villa Datris, tout cela s'intègre dans une démarche cohérente, une fidélité à certaines convictions qui sont celles de la Fondation RAJA - Danièle Marcovici que j'ai créée en 2006, dont la mission est d'apporter son soutien aux femmes à travers le monde, qui offre son parrainage à l'exposition Sculptrices.

    Avec l'exposition Sculptrices, la Villa Datris souhaite "donner une visibilité et une reconnaissance" à ces artistes qui revendiquent non pas un art 'au féminin', mais la sculpture par les femmes. Sous l'égide de la 'Blue Goddess' de Niki de Saint Phalle, Thoëris divinité égyptienne baroque et mordante, protectrice de la fécondité féminine, cette "exposition-manifeste" propose une lecture éclectique et fantaisiste, jubilatoire et sans concession de la création en trois dimensions telle qu'elle est perç­­­ue et pratiquée par les femmes.­­ Surprenante, l'exposition Sculptrices réunit une soixantaine d'artistes, avec plus de 90 œuvres, dont une vingtaine de sculptures sont à découvrir dans le jardin de la Villa Datris, avec une sélection d'œuvres d'artistes confirmées ou émergentes de la scène internationale telles Ghada Amer, Rina Banerjee, Louise Bourgeois, Martha Boto, Geneviève Claisse, Camille Claudel, Parvine Curie, Odile Decq, Nathalie Elemento, Camille Henrot, Rebecca Horn, Louise Nevelson, Meret Oppenheim, Sarah Oppenheimer, Marta Pan, Alicia Penalba, Germaine Richier, Niki de Saint Phalle, Chiharu Shiota, Kiki Smith, Jessica Stockholder, Joana Vasconcelos...

    ­A mille lieues de la vision traditionnelle de la sculpture, les sculptrices s'approprient cet art réputé 'viril' et s'expriment librement à travers les techniques les plus variées : de l'assemblage à la taille directe sur bois, du marbre au métal, de la porcelaine au néon...
    Il en résulte une approche de la sculpture sans détour, émotionnelle ou cérébrale, trou­­blante ou rebelle, toujours engagée et profondément ancrée dans la chair et l'esprit.

    Réalisant avec Sculptrices une nouvelle avancée autour de la création des femmes, la Villa Datris souhaite amorcer une réflexion sur leur démarche, leur vision du monde et de l'art, à travers cette exposition qui se veut avant tout "joyeuse" et accessible au plus grand nombre.

    http://www.villadatris.com/fr/expositions/exposition-2013/sculptrices/edito.html

  • L’éternel féminin

    Signature : Jérôme Coignard - 5 juillet 2013
     
    Tamara de Lempicka, Nu aux buildings, 1930, huile sur toile, 92 x 73 cm (Collection Caroline Hirsch).

    Tamara de Lempicka, Nu aux buildings, 1930, huile sur toile, 92 x 73 cm (Collection Caroline Hirsch).

     

     

    Un périple à travers quelques-unes des grandes expositions de l’été montre que le corps féminin n’a cessé d’inspirer les plus grands artistes du XXe siècle. De Gauguin à Matisse, de Picasso à Louise Bourgeois.

     

    Dans leur Manifeste du 11 avril 1910 à Milan, les peintres futuristes partaient en guerre « contre le Nu en peinture, aussi assommant et nauséeux que l'adultère en littérature » et exigeaient sa suppression totale pendant dix ans. Pourtant, ni l'agonie de la tradition académique, ni les coups de boutoir d'une avant-garde radicale ne parvinrent à rayer de la carte artistique un genre qui avait fait la gloire de la peinture occidentale depuis la Renaissance. Au musée Bonnard du Cannet, la figure mythique d'Ève a inspiré l'exposition conçue par Véronique Serrano. Gauguin avait cherché son ève en Bretagne, avant de la trouver à Tahiti et aux îles Marquises, incarnée par de très jeunes filles aux longs cheveux noirs.

    Leur innocence se drapait de la virginité salvatrice des Tropiques, jardin d'Eden que le serpent de la civilisation n'avait pas encore profané. Pour Pierre Bonnard, Ève s'incarna en Marthe, le bel oiseau effarouché rencontré en 1893. Elle fut son modèle et sa muse. Il la peignit inlassablement et photographia son corps laiteux, éblouissant dans la pénombre du jardin. La richesse du thème se décline en une série de chefs-d'oeuvre, du Paradis terrestre imaginé par Maurice Denis comme une sombre forêt aux arbres sans feuilles, au jardin merveilleux où le Douanier Rousseau fait d'Ève l'ancêtre d'Alice au pays des merveilles. Et jusqu'aux bas-fonds où Georges Rouault pêcha sa Fille au miroir, femme déchue aux chairs ombrées de bleu. L'artiste se souvenait de Rembrandt, le premier à faire entrer la misère d'un corps imparfait dans la peinture, avec ses figures de Suzanne ou Bethsabée, aux seins pesants, au ventre flasque.

    Au début du XXe siècle, exposer au public un nu féminin pouvait verser dans l'outrage aux bonnes moeurs. Souvenons-nous, devant les deux nus somptueux d'Amedeo Modigliani (1884-1920) présentés à la Fondation Pierre Gianadda, du scandale déclenché par l'exposition des nus de l'artiste à la galerie Berthe Weill en 1917. Devant l'attroupement de badauds suscité par les oeuvres en vitrine, le commissaire avait sommé la galeriste « d'enlever toutes ces ordures ». Il y avait vu « des poils » ! Or la police ne supportait en peinture que le lisse et l'épilé, façon Bouguereau. Il est vrai que Modigliani se targuait d'avoir appris davantage dans les bordels que dans n'importe quelle académie...La consécration attendue tourna à la déroute. Renouant avec l'art luxurieux des grands maîtres italiens de la Renaissance, étudiés dans les musées de Florence et Venise, mais proche de Brancusi, Modigliani donne à ces figures opulentes le visage effilé et les yeux vides des idoles africaines.

    Lire la suite dans le Magazine Connaissance des Arts juillet-août 2013
     

    Infos pratiques

     
    Le Nu de Gauguin à Bonnard
     
    Sculptrices
     
    Max Ernst
     

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