Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Pierre Alechinsky, Les hautes herbes
EXPOREVUE
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EXPOREVUE
Exposé fin 2009 puis en 2010 pour les 20 ans de la Macc. Né en 1960 à Baghagha, Sénégal. Vit et travaille à Fresnes.
1978 :arrivée en France Autoditacte, Mamadou Cissé arrive en 1978 en France. Il est alors âgé de 18 ans. Il exerce différents corps de métiers dans le commerce industriel, de la tapisserie de décoration à la boulangerie. Durant cette période, il s’investit dans les activités sociales de l’entreprise.
Mamadou Cissé a toujours pratiqué le dessin : héros de bandes dessinées et de dessins animés (Goldorak), masques africains sont réalisés grâce aux techniques graphiques, collages, dessins, etc.
2001 : début du travail de dessin sur la ville A partir de 2001, Mamadou Cissé prend les fonctions d’agent de sécurité. Ce changement en amène un autre dans sa pratique du dessin : il entreprend de représenter des ensembles urbains pris du dessus. Pendant ses heures de veilles, nocturnes, il réalise des vues kaléidoscopiques soignées, des mégalopoles de plus en plus précises, à l’aide du crayon, des stylos billes et des feutres à gel. Ses dessins témoignent du souci de vouloir « loger tout le monde » grâce à des projets architecturaux utopistes, immeubles aux formes innovantes et aux fenêtres démultipliées, gratte-ciels oblongues en bas desquels glissent les artères autoroutières et les ports fluviaux. New-York, Paris, Moscou, Le Caire, Shanghai, Tel-Aviv mais aussi Vitry sur Seine, Arcueil, Fresnes… Autant d’hommages à la vie moderne, autant de villes revisitées et transformées par le dessin. Mamadou Cissé est toujours veilleur de nuit pour gagner sa vie.
Le noir et le bleu, Goya et Miro, ombre e sole…
Les Lumières et leurs ombres, tels l’envers et l’endroit d’un même monde, qui répond à l’idée même de civilisation, née au xviiie siècle.
Goya en est la clef. Illuminados, homme des Lumières, il est un des rares qui aient su voir leurs ombres. Dans ses Désastres de la guerre il fait surgir « ce qui, en l’homme, aspire à le détruire » (Malraux).
Ce noir-là, sorte de basse continue, se retrouve dans tout le parcours de l’exposition.
Mais le noir appelle le bleu…
Bleu : « Ceci est la couleur de mes rêves. » Miro se retire dans son île, à Majorque, et s’immerge dans la Méditerranée. Puissance inaugurale du rêve, de l’utopie, son bleu est un symbole, une icône même de ce désir de trouver en l’homme ce qui parvient à le créer.
Un rêve méditerranéen… Rêve souvent unilatéral, projection du Nord sur le Sud, qui nous conduit à aller voir de l’autre côté du miroir ce qui se passe. Quel est le rêve de l’Autre ?
Traversée dans les imaginaires et les représentations de la Méditerranée, cette exposition est une invitation au récit et au voyage, en douze moments, parmi des nappes de temps, du xviiie siècle à nos jours.
Une invitation au rêve, qui n’oublie jamais de regarder bien en face les cauchemars de l’histoire, car « il n’est pas de document de civilisation qui ne soit en même temps un document de barbarie » (Walter Benjamin).
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Coproduction : MuCEM, Marseille-Provence 2013, Rmn-Grand Palais
Avec le soutien de Louis Vuitton, partenaire du MuCEM et EDF, partenaire officiel de MP2013
En partenariat avec : France Info, France Bleu Provence, France 3, RFI, Radio Monte Carlo Doulaliya
http://www.martinemartine.com/pdf/90-10/2013-05-17LA_GAZETTE_DE_L_HOTEL_DROUOT.pdf
Le salon des métiers d'art et de la création
au Grand Palais à Paris
du 11 au 15 septembre
Au sud du delta du fleuve Bleu et aux alentours de Shanghai, les Chinois ont inventé de véritables havres de beauté et de paix qui ne se laissent pas ternir par l'incroyable expansion économique du pays. Bien au contraire, les villes d'eau et les multiples jardins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco permettent plus que jamais à la population de retrouver l'harmonie et le bien-être. Des paysages bucoliques, des villages préservant l'architecture traditionnelle, une mythique montagne Jaune aux brumes mystérieuses, un lac de l'Ouest entouré d'un écrin de verdure et habité de légendes sont autant de lieux de repos et de création artistique. Vous dégusterez les thés verts les plus réputés. Vous entendrez les grands poètes chinois qui ont magnifiquement célébré l'art de vivre au sud du Yang-Tsé-Kiang. Avec Michèle Zedde, conférencière sinologue et conteuse, partez à la découverte de cette Chine déjà vantée par Marco Polo pour sa richesse et sa beauté.
Au sud du delta du fleuve Bleu et aux alentours de Shanghai, les Chinois ont inventé de véritables havres de beauté et de paix qui ne se laissent pas ternir par l'incroyable expansion économique du pays. Bien au contraire, les villes d'eau et les multiples jardins inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco permettent plus que jamais à la population de retrouver l'harmonie et le bien-être. Des paysages bucoliques, des villages préservant l'architecture traditionnelle, une mythique montagne Jaune aux brumes mystérieuses, un lac de l'Ouest entouré d'un écrin de verdure et habité de légendes sont autant de lieux de repos et de création artistique. Vous dégusterez les thés verts les plus réputés. Vous entendrez les grands poètes chinois qui ont magnifiquement célébré l'art de vivre au sud du Yang-Tsé-Kiang. Avec Michèle Zedde, conférencière sinologue et conteuse, partez à la découverte de cette Chine déjà vantée par Marco Polo pour sa richesse et sa beauté.
Pourquoi la Villa Datris a-t-elle choisi d’exposer uniquement des sculptrices ?
Tout simplement parce que cela est passionnant et nécessaire et que cela s'impose comme une évidence : la réalité montre que les artistes femmes sont moins exposées que les hommes, et la parité artistique est loin d'être habituelle dans les musées et lieux culturels...
Plus symboliquement, la Villa Datris souhaite, à travers cette exposition, rendre hommage aux sculptrices et aux femmes. Montrer leur tempérament pionnier, leur talent, leur spécificité, ce qu'elles ont apporté au monde de l'art. Leur donner une visibilité, une reconnaissance.
Pour la Villa Datris, tout cela s'intègre dans une démarche cohérente, une fidélité à certaines convictions qui sont celles de la Fondation RAJA - Danièle Marcovici que j'ai créée en 2006, dont la mission est d'apporter son soutien aux femmes à travers le monde, qui offre son parrainage à l'exposition Sculptrices.
Avec l'exposition Sculptrices, la Villa Datris souhaite "donner une visibilité et une reconnaissance" à ces artistes qui revendiquent non pas un art 'au féminin', mais la sculpture par les femmes. Sous l'égide de la 'Blue Goddess' de Niki de Saint Phalle, Thoëris divinité égyptienne baroque et mordante, protectrice de la fécondité féminine, cette "exposition-manifeste" propose une lecture éclectique et fantaisiste, jubilatoire et sans concession de la création en trois dimensions telle qu'elle est perçue et pratiquée par les femmes. Surprenante, l'exposition Sculptrices réunit une soixantaine d'artistes, avec plus de 90 œuvres, dont une vingtaine de sculptures sont à découvrir dans le jardin de la Villa Datris, avec une sélection d'œuvres d'artistes confirmées ou émergentes de la scène internationale telles Ghada Amer, Rina Banerjee, Louise Bourgeois, Martha Boto, Geneviève Claisse, Camille Claudel, Parvine Curie, Odile Decq, Nathalie Elemento, Camille Henrot, Rebecca Horn, Louise Nevelson, Meret Oppenheim, Sarah Oppenheimer, Marta Pan, Alicia Penalba, Germaine Richier, Niki de Saint Phalle, Chiharu Shiota, Kiki Smith, Jessica Stockholder, Joana Vasconcelos...
A mille lieues de la vision traditionnelle de la sculpture, les sculptrices s'approprient cet art réputé 'viril' et s'expriment librement à travers les techniques les plus variées : de l'assemblage à la taille directe sur bois, du marbre au métal, de la porcelaine au néon...
Il en résulte une approche de la sculpture sans détour, émotionnelle ou cérébrale, troublante ou rebelle, toujours engagée et profondément ancrée dans la chair et l'esprit.
Réalisant avec Sculptrices une nouvelle avancée autour de la création des femmes, la Villa Datris souhaite amorcer une réflexion sur leur démarche, leur vision du monde et de l'art, à travers cette exposition qui se veut avant tout "joyeuse" et accessible au plus grand nombre.
http://www.villadatris.com/fr/expositions/exposition-2013/sculptrices/edito.html
Tamara de Lempicka, Nu aux buildings, 1930, huile sur toile, 92 x 73 cm (Collection Caroline Hirsch).
Dans leur Manifeste du 11 avril 1910 à Milan, les peintres futuristes partaient en guerre « contre le Nu en peinture, aussi assommant et nauséeux que l'adultère en littérature » et exigeaient sa suppression totale pendant dix ans. Pourtant, ni l'agonie de la tradition académique, ni les coups de boutoir d'une avant-garde radicale ne parvinrent à rayer de la carte artistique un genre qui avait fait la gloire de la peinture occidentale depuis la Renaissance. Au musée Bonnard du Cannet, la figure mythique d'Ève a inspiré l'exposition conçue par Véronique Serrano. Gauguin avait cherché son ève en Bretagne, avant de la trouver à Tahiti et aux îles Marquises, incarnée par de très jeunes filles aux longs cheveux noirs.
Leur innocence se drapait de la virginité salvatrice des Tropiques, jardin d'Eden que le serpent de la civilisation n'avait pas encore profané. Pour Pierre Bonnard, Ève s'incarna en Marthe, le bel oiseau effarouché rencontré en 1893. Elle fut son modèle et sa muse. Il la peignit inlassablement et photographia son corps laiteux, éblouissant dans la pénombre du jardin. La richesse du thème se décline en une série de chefs-d'oeuvre, du Paradis terrestre imaginé par Maurice Denis comme une sombre forêt aux arbres sans feuilles, au jardin merveilleux où le Douanier Rousseau fait d'Ève l'ancêtre d'Alice au pays des merveilles. Et jusqu'aux bas-fonds où Georges Rouault pêcha sa Fille au miroir, femme déchue aux chairs ombrées de bleu. L'artiste se souvenait de Rembrandt, le premier à faire entrer la misère d'un corps imparfait dans la peinture, avec ses figures de Suzanne ou Bethsabée, aux seins pesants, au ventre flasque.
Au début du XXe siècle, exposer au public un nu féminin pouvait verser dans l'outrage aux bonnes moeurs. Souvenons-nous, devant les deux nus somptueux d'Amedeo Modigliani (1884-1920) présentés à la Fondation Pierre Gianadda, du scandale déclenché par l'exposition des nus de l'artiste à la galerie Berthe Weill en 1917. Devant l'attroupement de badauds suscité par les oeuvres en vitrine, le commissaire avait sommé la galeriste « d'enlever toutes ces ordures ». Il y avait vu « des poils » ! Or la police ne supportait en peinture que le lisse et l'épilé, façon Bouguereau. Il est vrai que Modigliani se targuait d'avoir appris davantage dans les bordels que dans n'importe quelle académie...La consécration attendue tourna à la déroute. Renouant avec l'art luxurieux des grands maîtres italiens de la Renaissance, étudiés dans les musées de Florence et Venise, mais proche de Brancusi, Modigliani donne à ces figures opulentes le visage effilé et les yeux vides des idoles africaines.
Lire la suite dans le Magazine Connaissance des Arts juillet-août 2013
De Dürer à Van Dyck, la collection nordique d’Everhard Jabach
du 20 Juin 2013 au 16 Septembre 2013
Everhard Jabach (1618-1695) fut l’un des plus grands collectionneurs de son temps. Les chefs-d’oeuvre réunis dans cette exposition illustrent l’importance de ce collectionneur qui, non content d’être l’ambassadeur de l’art nordique auprès du roi et de ses peintres, contribua à forger le goût des amateurs français pour les écoles du Nord jusqu’au XVIIIe siècle.
Marchand-banquier issu d’une puissante famille de Cologne, il s’installa très tôt à Paris où il devint l’un des acteurs majeurs de la politique économique de Colbert. La vente de sa somptueuse collection à Louis XIV en 1662 et en 1671 signa l’acte inaugural d’une véritable collection royale de tableaux et de dessins. Si Jabach s’est avant tout intéressé à l’art italien, à l’instar des autres grands amateurs de l’époque, la qualité exceptionnelle de sa collection nordique – où abondent les oeuvres de Dürer, Holbein, Bril, Van Orley, Rubens ou Van Dyck – mérite toute notre attention. Elle révèle la singularité du collectionneur qui a toujours maintenu des contacts avec son pays d’origine comme avec sa ville natale, Cologne. Son appartenance à de vastes réseaux marchands, déployés jusqu’à Londres, Amsterdam ou Anvers, lui offrait une position particulièrement favorable pour drainer vers Paris les plus belles pièces des écoles allemande et flamande disponibles sur le marché de l’art.
La sélection proposée dans l’exposition veut rendre compte de la qualité de la collection nordique et des choix de Jabach, qui se portèrent aussi bien vers les maîtres anciens (XVe et XVIe siècles) que vers les artistes modernes (XVIIe siècle).
Commissaire(s) :
Blaise Ducos, département des Peintures, musée du Louvre et Olivia Savatier Sjöholm, département des Arts graphiques, musée du Louvre.
Après Jeff Koons et Joana Vasconcelos, l’Italien Giuseppe Penone est le sixième artiste invité à Versailles. Comme un hommage à Le Nôtre dont on célèbre cette année le 400e anniversaire, il déploie avec une rare poésie ses sculptures d’arbres dans les jardins, et trois discrètes installations dans le château. Pour L’Estampille-L’Objet d’Art, il revient sur les enjeux d’un tel projet.
Propos recueillis par Nathalie d’Alincourt
Magazine : L'Estampille/L'Objet d'Art n° 492 Page : 46-51
Après sept mois de travaux, le musée Van Gogh a rouvert ses portes avec une ambitieuse exposition qui occupe l’ensemble de ses espaces. Elle est l’aboutissement d’un vaste projet de recherche sur les techniques et les matériaux employés par l’artiste, venant à l’encontre de bien des idées reçues sur le peintre. 150 œuvres de Van Gogh provenant du monde entier y sont présentées et confrontées à celles de ses contemporains. Par Nathalie d’Alincourt.
Magazine : L'Estampille/L'Objet d'Art n° 492 Page : 36-45
Le temps de la Biennale, Venise redevient la capitale mondiale de l’art contemporain. Pour sa 55e édition, la?manifestation, comme pour ses précédentes éditions depuis 1998, se décline selon deux grands axes principaux, une “exposition internationale” pensée, organisée et articulée afin de délivrer une vision sur les?évolutions et les directions de l’art, et les expositions des pavillons “nationaux ” (quatre-vingt-huit au total dont douze nouveaux pays en 2013), où les artistes sont choisis et présentés par les États.
par Philippe Fouchard-Filippi
Magazine : L'Estampille/L'Objet d'Art n° 492 Page : 94-96