Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Une découverte dans Arpa
L'oeil de l'âme
plaidoyer pour l'imaginationBaude, Jeanne-Mariepréface Dominique SalinBayard , Montrouge (Hauts-de-Seine)collection ChristusParution
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L'oeil de l'âme
plaidoyer pour l'imaginationBaude, Jeanne-Mariepréface Dominique SalinBayard , Montrouge (Hauts-de-Seine)collection ChristusParution
NAVIGATEUR SOLITAIRE
À présent, chaque mille que je naviguerai vers l’ouest
m’éloignera de tout. Pas le moindre signe
de vie : ni poissons, ni oiseaux, ni sirènes,
ni cafard zigzaguant sur la couverture.
Seulement l’eau et le ciel, l’horizon détruit,
la mer, qui chante toujours comme moi la même chanson.
Ni poissons, ni oiseaux, ni sirènes,
ni cette étrange conversation sur la sentine
que perçoit l’oreille aux heures de calme.
Seulement l’eau et le ciel, le roulis du temps.
La nuit, l’étoile Achernar apparaît sur la proue ;
entre les haubans, Aldébaran ; à tribord,
un peu plus haut que l’horizon,
le Bélier. Alors j’amène, je dors. Et le néant,
avec délicatesse, vient manger dans ma main.
Horacio Castillo (Arpa 99)
Elle chantait. Et c’était comme
la roche doit se réjouir
d’être pour l’eau ruisselante un passage
ou comme le cageot dans l’herbe
défend son coin
de lumière quand vient le soir
et l’écorce du sapin n’est plus
qu’une rose halte.
Tant, disait-elle, que cette joie
reconnaîtra son lieu en ma voix.
Judith Chavanne (Arpa 98)
CE QUE SEPTEMBRE DÉCLENCHE
Quand à la fin,
la peau trop gonflée,
d'un coup
le grain de l'été se déchire,
c'est le monde qui fait eau
et chacun par la déchirure
qui cherche à s'enfuir.
Toi non. Tu es toujours là
à aller le long de ton fleuve
goûtant une à une
les gouttes détachées
de sa trop longue et brûlante
journée.
Jean-Marc Sourdillon (Arpa 97)
LE MYSTÈRE DE LA BEAUTÉ
L’absolu s’est manifesté dans un verre
d’eau, quand le soleil est apparu derrière un nuage
et lui a donné un éclat inattendu dans le plus
gris des matins. Parfois, pense l’agnostique,
ce qui est invraisemblable naît d’une simple explication
logique comme si le hasard n’existait pas. Ce qu’il
fait, cependant, c’est se mettre à la place de l’homme
qui n’accepte pas que la beauté puisse naître de rien,
quand il découvre qu’il est à la frontière entre ce
qu’on sait et ce qu’on n’a pas même besoin de
comprendre. C’est pour ça que, en buvant l’eau, j’ai senti
l’éclat du matin me remplir l’âme, comme
si l’eau était plus qu’un liquide incolore
et inodore. Cependant, quand j’ai posé le verre vide,
que j’ai senti le manque de la lumière qui l’avait rempli, j’ai pensé :
comme elle est fragile cette petite beauté,
peut-être aurait-il mieux valu que je reste avec ma soif.
Nuno Júdice (Arpa 96)
(traduit par l'auteur et Yves Humann)
LE PROMENOIR MAGIQUE
la promenade au fond du parc
avait lieu les soirs de grand vent
c’était la guerre et le printemps
ne devait jamais revenir
cependant contre toute attente
nous étions heureux dans l’exil
et de ce bonheur déchirant
nous goûtions le sel dans nos larmes
Jean-Claude Pirotte (Arpa 95)
APRÈS L’ÉPIPHANIE
Les lumières des crèches
s’éteignent dans la ville.
Il ne reste que les miettes
clignotantes de l’étoile
tombée en mer et sur la terre :
le fanal d’un pêcheur,
minuscule entre deux vagues,
les phares dédoublés
sur l’asphalte humide
– et toi qui t’allumes
avec d’autres ici-bas
dans l’aube assombrie
où les nuages seuls
ont remplacé la nuit
pour indiquer l’enfant
à ceux qui le cherchent
LA TOURTERELLE
à Jean-Marc
Le soleil de mars peine à réchauffer
le cœur de chaque chose.
La tourterelle seule en haut du noyer
reflète sa tendresse
comme si elle avait la lune dans la gorge.
Elle répond à notre place,
telle une sœur aînée,
en attendant le frisson de la pierre,
celui de la feuille à l’intérieur de l’arbre
et celui de l’homme, encore plus secret,
avec une tache de sang dans la voix :
c’est le consentement amoureux aux douleurs
de toute naissance,
au martyre dans les pays lointains,
aux sacrifices de la ménagère
qui l’écoute longuement
derrière sa vitre embuée à midi.
Jean-Pierre Lemaire (Arpa 94)
PRIÈRE
Mon Dieu ! si plus tard un jour je suis faible,
Si, perdant ma solitude aimée,
Je cède à mon désir de gloire
Et que de moi se détache ce qu’on appelle un livre, –
Mon Dieu ! que ce ne soit pas un livre de vacances, un livre de plage :
Un livre que des gens riches prennent pour passer le temps
Ou être au courant,
Mais qu’un jeune homme le soir en sa chambre solitaire
Le lise avec toute son âme,
Qu’ayant souffert tout le jour des gens trop bêtes
et de la vie trop rude,
Blessé dans sa chair et dans son cœur, –
Il me prenne, moi,
Comme la coquille où l’on entend la mer,
Pour le mener en la nuit heureuse
Où vous l’attendez.
Mon Dieu ! que ce jeune homme m’aime,
Qu’il ait le désir de me serrer les mains,
Qu’il m’appelle son ami, –
Qu’en lui il y ait joie !
Guillevic (Arpa 83)
(Strasbourg, 10/1/29)
http://www.arpa-poesie.fr/Pagepoeme.html
Numéro 99 / SOMMAIRE
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Poèmes et proses : Horacio Castillo(traduit par Yves Roullière) • Gérard Pfister • Jean-Christophe Ribeyre • Philippe Rosset • Tonin Palazzotto • Robert Nédélec • Alain Quagliarini • Solesli • Isabelle Lévesque • Marie-Josée Desvignes • Philippe Fouché-Saillenfest • Christianne Rollet • Henri Heurtebise • Camille Ganne • Jacques Allemand • Thibault Marthouret • Jean-Louis Cluse • Anne Lugon-Moulin • Sanford Fraser(traduit par Françoise Parouty) • Jean-Pierre Farines Études : Jeanne-Marie Baude • Jean-Pierre Lemaire
Chronique et lectures : Katty Verny-Dugelay • Denise Borias • Lucien Wasselin • Max Alhau • Colette Minois • Gérard Bocholier Gravures : Fabienne Yvetot http://www.arpa-poesie.fr/Derniernumero.html Le genre de revue qu'on trouve trop rarement en librairie(quand on trouve des revues de poésie... ou même de la poésie) mais que j'achète quand j'en trouve car ça fait vivre la poésie(pas comme celle sur les blogs) ou que j'emprunte dans les bonnes médiathèques comme celle de Saint-Etienne. Une autre raison de vouloir me réinstaller dans une grande ville |
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Fabienne Yvetot
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Photos perso de ce matin
mai 05, 2011
Critique de Bruno Deslot -
Dans une semi-obscurité, une porte claque et semble se refermer sur la nuit du tombeau, celle dont les mots d’Edgar Allan Poe (1809-1849) évoquent avec une inquiétante étrangeté l’atmosphère oppressante de ses Histoires extraordinaires, dont Baudelaire (1821-1867) effectue la traduction de la plus populaire : La Chute de la maison Usher.
© Elisabeth Carecchio
28 janvier 2010
Pour lire d'autres textes de moi, cf/ mes 11 livres en vente sur ce blog
L’homme accepte la mort, mais non l’heure de sa mort." |
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Par Jean d'Ormesson
05/05/2011 | Mise à jour : 13:08
LE MONDE DES LIVRES | 05.05.11 | 12h14 • Mis à jour le 05.05.11 | 13h16
Considéré avec Yves Bonnefoy et Jacques Dupin comme un poète emblématique de la génération de l'après-guerre, André du Bouchet (1924-2001) incarne la poésie dans sa vivacité inquiète. A l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition, les éditions Le Bruit du temps publient deux livres qui rassemblent une grande partie de ses oeuvres de jeunesse. Le premier, Aveuglante ou banale, permet de toucher du doigt la réflexion menée dans les années 1950. Plusieurs centaines de pages traduisent la lecture intensive de Baudelaire, René Char, Francis Ponge. Bel héritage pour un poète qui se cherche en refusant la pose ; triple horizon qui se déploie entre une modernité rebelle et conquérante, une écriture travaillée par la guerre et le parti pris des choses. La poésie lui semble déjà inacceptable, voire immorale si elle ne retient pas "un taux de réalité".
La suite ici:
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Plusieurs auteurs empruntent des chemins de traverse pour explorer l'espace de la philosophie.
Cette huile réalisée en 1891, estimée entre 20 et 30 millions de dollars, était l’une des principales pièces proposées par Christie's en cette seconde journée des grandes enchères de printemps à New York.
Les Peupliers, une toile de l’impressionniste Claude Monet, a été vendue mercredi 22,4 millions de dollars par Christie’s en cette seconde journée des grandes enchères de printemps à New York. Cette huile réalisée en 1891, estimée entre 20 et 30 millions de dollars, était l’une des principales pièces proposées par le marchand d’art. Les Iris mauves, une autre toile de Monet estimée entre 15 et 20 millions de dollars, n’ont pas trouvé preneur. Les femmes d’Alger, peintes en 1955 par Picasso, se sont vendues à 21,3 millions de dollars. Elles étaient estimées entre 20 et 30 millions de dollars.
"Les Femmes d'Alger"
Par Ariane Bavelier, Eric Bietry-Rivierre
18/04/2011 | Mise à jour : 14:20 Réactions (2)
9 septembre 2008
Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 11 recueils en vente sur ce blog
Ce poème est publié sur le site Accents poétiques":
http://www.accents-poetiques.com/?Le-temps-de-sentir&var_recherche=laura%20vanel-coytte
Les commentaires sur le site:
dans la 14 e ville de France... grande mais à taille humaine.. avec des ilôts de verdure ... et la campagne pas loin:
- transports en commun nombreux(tram,trolley,bus) sans oublier de marcher
-cinémas surtout d'art et d'essai(2 plus Cinémathèque et Goethe Institut)
-une médiathèque génial et son réseau sur toute la ville
-piscine
-gym
- de belles librairies et des bouquinistes
Photo perso d'aujourd'hui du haut d'une des collines(7 collines[7] comme Rome)
De l’égarement à travers les livres, le nouvel ouvrage d’Éric Poindron, se présente comme une enquête littéraire, un “jeu de pistes” d’un genre un peu spécial. En effet, “[…] le narrateur est contacté par une société secrète, Le Cénacle troglodyte, afin de devenir ‘détective littéraire’. Derrière l’histoire de la littérature, il existe une autre histoire que l’on ignore. Aussi, le narrateur va-t-il devoir faire la lumière sur diverses affaires à la fois mystérieuses et secrètes” .
28 février 2011
Pour l'atelier d'écriture réel de Saint-Vallier
Pour lire d'autres textes de moi, cf. mes 11 livres en vente sur ce blog.