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  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu

    J'ai pris plaisir à lire "L'oeil" de mars 2013

    L'Oeil

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    Sommaire
    Mars 2013

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    Détail
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  • Catégories : Nerval Gérard de, Voyage

    Investissement affectif dans le "Voyage en Orient" de Nerval

    O. C, II, 600 : « Du pied de la tour de Galata, - ayant devant moi tout le panorama de Constantinople, de son Bosphore et de ses mers, - je tourne encore une fois mes regards vers l’Egypte, depuis longtemps disparue !

                Au-delà de l’horizon paisible qui m’entoure, sur cette terre d’Europe, musulmane, il est vrai, mais rappelant déjà la patrie, je sens toujours l’éblouissement de ce mirage lointain qui flamboie et poudroie dans mon souvenir… comme l’image du soleil qu’on a regardé fixement poursuit longtemps l’œil fatigué qui s’est replongé dans l’ombre. »

     

    Cadrage

    Investissement affectif

     

    Mes recherches sur les paysages dans le "Voyage en Orient" de Nerval en DEA sont dans la continuité de mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" publié maintenant comme mes 2 recueils sur The book sous le titre "Des paysages de Baudelaire et Nerval."

     

    http://www.thebookedition.com/des-paysages-de-baudelaire-et-nerval-laura-vanel-coytte-p-1283.html

     

    Constantinople

    D'entrée, Nerval est séduit: la ville ressemble «au rêve des Mille et une nuits». Envoûtante. Cruelle aussi. Un jour, se promenant dans un marché, il voit avec horreur le corps d'un homme décapité, la tête entre les jambes écartées. C'est un Arménien qu'on avait surpris avec une femme turque. Pour échapper à la mort, il s'était converti à l'islam, puis était redevenu chrétien en cachette. Mais les Turcs ne badinaient pas avec la religion. Et, comme partout ailleurs en Orient, l'hostilité envers les chrétiens était très forte.

    153028378.jpg
    Vue d'Istanbul sur un billet d'entrée pour touristes

    En compagnie de Camille Rogier, un ami peintre très bon connaisseur de la ville, Nerval peut voir ce qui se dissimule aux touristes. En particulier le sérail d'été du sultan de Scutari, où «derrière leurs loges grillées, les femmes participent sans être vues aux divertissements du sultan», et le couvent des derviches hurleurs (des «communistes musulmans», puisque «derviches» veut dire «pauvres»...). Enfin, déguisé en Persan avec son «machlah» (pelisse) en poil de chameau et son bonnet pointu, il assiste aux nuits du Ramazan (Ramadan) — qui donnent son titre à la dernière partie duVoyage .

    C'est en bonne forme physique et momentanément guéri de ses fantasmes délirants que Nerval revient en France, à la fin de 1843. Mais ses illusions n'ont pas résisté au choc de la réalité. «L'Orient n'approche pas de ce rêve éveillé que j'en avais fait, écrit-il à un ami sur le chemin du retour. J'en ai assez de courir après la poésie; je crois qu'elle est à votre porte, et peut-être dans votre lit».

    Bernard CORTEGGIANI

     
         
         

    http://www.omarlecheri.net/ency/nerval.htm

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    01/01/2013 02:28

  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu, Venise

    J'ai aimé lire cette nuit d'insomnie:"Véronèse, le triomphe de la couleur" d'Anne-Sophie Molinié

    VÉRONÈSE, le triomphe de la couleur

    Dès l'âge de 25 ans, Paolo Caliari, dit Véronèse, prend place parmi les grands peintres de Venise, aux côtés de Titien et de Tintoret. Le jeune homme propose une autre peinture, haute en couleurs, particulièrement séduisante pour la République de Venise du milieu du XVIe siècle.

    Car pour Véronèse, tout est prétexte à la couleur, et sous son pinceau, scènes profanes et religieuses se confondent presque. Peintes au sein d'architectures théâtrales, elles lui donnent l'occasion de célébrer le faste de la noblesse vénitienne, parée de riches étoffes aux couleurs vibrantes, d'une intense luminosité. De sa palette claire se dégage une grande sérénité, une grande légèreté.

    Dans Véronèse, le triomphe de la couleur, Anne-Sophie Molinié analyse l'œuvre du peintre et resitue le contexte historique et artistique dans lequel il a élaboré sa belle manière.

    Agrégée d'histoire et docteur en histoire, Anne-Sophie MOLINIÉ enseigne l'histoire de l'art à l'université Paris Sorbonne (Paris IV). Spécialiste de la peinture du XVe au XVIIe siècle, elle est l'auteur d'articles sur l'art italien, l'art espagnol et l'art flamand de cette période et d'une thèse consacrée à l'iconographie de la résurrection des morts dans l'Italie de la Renaissance (Honoré Champion, 2007).
    Ses recherches portent actuellement sur le genre du portrait dans la théorie de l'art et dans la pratique picturale en Italie et en Espagne au XVIe siècle.


    Elle a également publié Rembrandt, d'ombre et de lumière, Mantegna, peintre des princes, et Filippo Lippi, la peinture pour vocation dans cette même collection

    http://www.editions-a-propos.com/f/index.php?sp=liv&livre_id=10

  • Catégories : Courbet Gustave, Des expositions

    Fin de:Les chasses de monsieur Courbet

      du 24 novembre au 25 février 2013

     Courbet-Le-renard-dans-la-neige.jpg

    Gustave Courbet, Renard dans la neige, 1860, huile sur toile 

     Dallas museum of Art

     

    Exposition organisée en collaboration avec le Musée de la Chasse, Paris

    Commissariat général : Musée Gustave Courbet

    Commissaire scientifique : Gilbert Titeux, docteur en histoire de l’art, auteur d’une thèse portant sur les

    représentations de la chasse dans la peinture de Courbet

    Assisté de :

    - Dominique de Font-Réaulx, conservateur en chef au Musée du Louvre

    - Laurence des Cars, conservateur en chef, directrice scientifique de l’agence France Museum

    - Raphaël Abrille, conservateur au Musée de la Chasse et de la Nature (Paris)

    - Noël Barbe, ethnologue, chercheur au IIAC, Laboratoire d’anthropologie et d’histoire de

    l’institution de la culture (CNRS, EHESS, ministère de la culture), directeur de l’Ethnopôle

    Musée Courbet

    - Pierre Feuvrier, Directeur de la Fédération des la chasse et de la nature du Doubs

     

    Courbet a réalisé plus de cent-trente tableaux évoquant la chasse, les chasseurs ou le gibier. Ces oeuvres n’ont guère été étudiées à ce jour et en dehors d’une exposition présentée au Japon en 2002-2003 intitulée « A Painter with Hunter’s Eye » et celle du Grand Palais en 2007 où une salle leur avait été spécialement consacrée, les oeuvres cynégétiques de Courbet n’ont jamais, à elles seules, constitué le thème privilégié d’une exposition. Ce projet s’inscrit dans le cadre du label Ethnopôle (Pôle national de recherche et de ressources en ethnologie)attribué par le Ministère de la Culture au Musée Courbet en 2010, au titre des activités relevant des thématiques suivantes : les relations entre activités artistiques, population et Gustave Courbet, Renard pris au piège, vers 1860, Musée Courbet territoire ; les modalités de représentation d’un territoire ; les modalités d’intervention artistique et d’action culturelle.

     

    Visites guidées sans réservation, tous les samedis à 15h et dimanches à 11h00.

    Visites guidées pour les groupes à partir de 10 personnes sur réservation obligatoire .

    Visites proposées également en anglais, allemand et espagnol.

    Le service des réservations est ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h :  reservationpaysdecourbet@doubs.fr Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir - tél : 03 81 86 59 55  

    http://www.musee-courbet.fr/

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu, Les polars, Venise

    J'ai aimé lire:Nicolas Remin, "L'impératrice lève le masque"

    couverture

    Traduit par
    Frédéric WEINMANN
    L’IMPÉRATRICE LÈVE LE MASQUE

    Durant l'hiver 1862, la Venise, indépendante et souveraine, n'est plus qu'un lointain souvenir. La ville est sous domination autrichienne, petite parcelle de l'Empire sur lequel règne l'empereur François-Joseph et une femme entrée dans la légende, dite
    « Sissi ». Et lorsqu'un de ses conseillers est retrouvé mort en compagnie d'une prostituée, à bord d'un bateau reliant Trieste à Venise, une tempête s'annonce sur la lagune... Le commissaire Alvise Tron, héritier désargenté d'une des plus anciennes familles de l'aristocratie vénitienne, se voit retirer l'enquête qu'il vient de commencer par les autorités militaires et reçoit l'ordre d'oublier jusqu'à l'existence de ce double meurtre. C'est mal connaître cet incorrigible rêveur qui a sa propre conception du devoir, surtout lorsque l'impératrice en personne lui demande de retrouver le coupable, coûte que coûte.

    « L'auteur a le chic pour mêler une dose raisonnable de suspense à pas mal de finesse dans la description des situations et des personnages. Vivement le suivant ! »
    Raphaëlle Rérolle, Le Monde


    http://www.10-18.fr/site/l_imperatrice_leve_le_masque_&100&9782264044877.html

    Précédente publication:

    27/01/2013 11:21

  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu, L'art, Venise

    J'ai aimé lire:"Les Mémoires de Giorgione" de Claude Chevreuil

    Les Mémoires de Giorgione

    En septembre 1510, frappé en pleine gloire par la peste qui ravage Venise, Giorgio de Castelfranco, dit Gorgione, revient mourir dans son village natal. A son élève préféré, il adresse une longue lettre où il dit tout de sa vie et de son art. Une enfance solitaire, dans la ferme de ses parents ; l'entrée dans l'atelier vénitien de Bellini ; les années d'initiation aux techniques picturales, mais aussi à la musique, aux livres, à l'amour... Et puis c'est l'envol, la création de son propre atelier, l'entrée dans la vie mondaine. Nous croisons Dürer, Léonard, Titien, le futur rival. Venise, ses splendeurs, ses grandes familles, son peuple, ses courtisanes forment le décor de ces foisonnants Mémoires, qui éclairent de l'intérieur la création artistique, et nous font entrer par de nouvelles voies dans l'une des oeuvres les plus mystérieuses de la Renaissance italienne.

    http://www.livredepoche.com/les-memoires-de-giorgione-claude-chevreuil-9782253147848

    Précédente publication:

    30/01/2013 00:17

  • Catégories : CELLES QUE J'AIME, Des femmes comme je les aime

    Echappées féminines

    LE MONDE DES LIVRES | 22.02.2013 à 10h56 • Mis à jour le 22.02.2013 à 12h10 Par Philippe-Jean Catinchi

     
     

    L'obscurité est-elle leur lot ? Les héroïnes de Dans l'ombre de la lumière, de Claude Pujade-Renaud, La beauté m'assassine, de Michelle Tourneur, et Histoire de Rosa qui tint le monde dans sa main, de Bernard Ollivier, vivent dans un monde qui n'est pas fait pour elles, un monde où les hommes se sont réservé le pouvoir, l'autorité, le prestige ; un monde où, comme le dit Daniel Parrochia (lire entretien avec Daniel Parrochia), les femmes sont censées se contenter des seconds rôles. ...

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  • Catégories : A lire

    Shalom Auslander : éperdument optimiste

    LE MONDE DES LIVRES | 22.02.2013 à 10h08 • Mis à jour le 22.02.2013 à 12h06 Par Nils C. Ahl

    Pendant plusieurs minutes, sans ciller ni respirer, il passe du coq à l'âne. Il raconte ses poses devant les photographes, nous interroge sur la traduction de son roman, s'interroge sur des questions d'ancien français... Timidement, on lui demande s'il n'a pas envie de parlerde son livre. Shalom Auslander soupire et sourit : "On n'a pas le choix."

     

    Il se met à rire, pourtant, sans que l'on puisse être certain qu'il se moque. Sous quelques boucles grises, on reconnaît sans peine les traits ...

     

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  • Catégories : A lire

    Makine délivre la Grande Catherine

    LE MONDE DES LIVRES | 22.02.2013 à 10h44 • Mis à jour le 22.02.2013 à 15h15 Par Macha Séry

    Le Goncourt 2005, Andreï MakineLe Goncourt 2005, Andreï Makine | AFP/PIERRE VERDY

    Mille fois sur le métier écrire, réécrire... Non pour broder - le propre des légendes -, ni pour tisser le point le plus fin - l'accumulation de faits et de dates -, mais pour chercher l'accroc par où s'échappe la vie. Les écrivains qui s'avisent de raconter un destin se divisent en deux catégories : les biographes soucieux d'exhaustivité et les romanciers qui traquent le "rosebud", le secret dissimulé derrière les apparences et le jeu social.

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/02/22/makine-delivre-la-grande-catherine_1836054_3260.html

  • Catégories : A lire

    "Les yeux plus grands que le ventre", de Jô Soares

    le Dimanche 17 Février 2013 à 05:25
    le Dimanche 17 Février 2013 à 05:25

    Jô Soares est l'un des auteurs les plus originaux du Brésil. Cet anarchiste, tout en bonté, est à la fois présentateur de télévision, peintre, comédien et auteur de chansons. Dans ses livres, qui se vendent dans le monde entier, il fait revivre des personnages réels ou imaginaires comme Al Capone, Sherlock Holmes, Sarah Bernhardt, Marie Curie ou Picasso. Des romans policiers plein d'humour qui restituent, toujours avec brio et nostalgie, le Brésil de l'avant-guerre. Cette fois-ci, il met en scène un tueur en série de femmes un peu fortes. Une histoire qu'il était le seul à pouvoir raconter.

     

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  • Catégories : Des musées

    À Alger, un musée qui gagne à être connu

    Par Sébastien Le Fol Publié le 14/02/2013 à 06:00 
    Le Musée national des beaux-arts d'Alger, inauguré en 1930, surplombe le jardin d'Essai. En haut, à droite, le Mémorial du martyr.
    Le Musée national des beaux-arts d'Alger, inauguré en 1930, surplombe le jardin d'Essai. En haut, à droite, le Mémorial du martyr. Crédits photo : © Lahcène ABIB / SIGNATURES

    Le Musée national des beaux-arts de la capitale algérienne va être promu par l'Association des musées méconnus de la Méditerranée.

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  • Catégories : Des évènements

    Pérou: découverte d'un temple vieux de 5000 ans dans un complexe archéologique de Lima

    Créé le 13-02-2013 à 03h00- Mis à jour à 03h00
     

    LIMA (AFP) - Un groupe d'archéologues péruviens a découvert un temple datant de plus de 5.000 ans, dans le complexe archéologique de "El Paraiso", à l'est de Lima, a indiqué mardi le ministère de la Culture.

    "Cette découverte revêt une grande importance car c'est la première structure du genre à être retrouvée sur la côte centrale du Pérou, ce qui corrobore le fait que la région de Lima était un des centres de la civilisation dans la région andine", a indiqué à la presse le vice-ministre de la culture Rafael Varon

    Le "temple du feu" ainsi nommé par les archéologues se trouve dans une aile de la pyramide principale du complexe El Paraiso et contient un four dont les flammes selon le directeur de l'équipe de recherches Marco Guillen, "auraient servi à brûler des offrande, la fumée aidant à relier les prêtres et les dieux".

    La découverte a été réalisée le mois dernier après le retrait d'une couche superficielle de sable et de pierres recouvrant certaines parois du centre archélogique situé à San Martin de Porres, à l'est de la capitale péruvienne.

    Le temple aurait été construit quelque 3000 ans avant Jésus-Christ, une date encore à préciser avec des analyses au radiocarbone.

    El Paraiso est le plus ancien et le plus important complexe archéologique de Lima, comprenant notamment dix bâtiments répartis sur une cinquantaine d'hectares.

    Sa proximité avec la mer et son accès à une vallée proche ont été des éléments favorables à son développement, mêlant pêche et agriculture.

    Un archéologue français Frédéric Engel a été le premier à faire des fouilles dans cette zone en 1965, précise le ministère de la culture.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/culture/20130213.AFP3574/perou-decouverte-d-un-temple-vieux-de-5000-ans-dans-un-complexe-archeologique-de-lima.html

  • Catégories : A voir, Chagall Marc, Voyage

    Chagall l'inclassable

    Par Véronique Prat Mis à jour le 28/02/2011 à 12:00 | publié le 26/02/2011 à 11:59
     

    On associe volontiers Marc Chagall à l'avant-garde russe (1900-1930). L'exposition qui débute le 5 mars au musée de Grenoble est plus nuancée : on y découvre u n artiste marginal dans son temps, irréductible aux théories de l'art et bien plus passionnant ainsi .

    Au début du XXe siècle, la Russie reste pour les Français un monde lointain et fermé. Repliée sur elle-même, elle n'est pas non plus curieuse des courants qui agitent l'art occidental. Seuls quelques frémissements laissent espérer un changement. En 1899, Diaghilev crée la revue Le Monde de l'art, qui se veut au fait des nouveautés de Berlin, Vienne, Munich et Paris et souhaite éveiller l'intérêt des milieux moscovites cultivés pour l'avant-garde artistique occidentale. A l'inverse, lors de la première période des Ballets russes, Léon Bakst électrise l'Europe et stupéfie le public français avec ses décors où se heurtent les stridences des bleus, des verts et des carmins. Mais plus que tout cela, l'action de deux collectionneurs, qui ont fait leur fortune grâce à la récente industrialisation de la Russie, fera connaître à Moscou les nouveautés de la peinture française : Serge Chtchoukine, qui possédera 26 Cézanne, 29 Gauguin, 37 Matisse et 54 Picasso, alors que chez nous, ces artistes rebutaient encore le public, et Ivan Morozov, qui visitait à Paris les ateliers des peintres et leur achetait leurs toiles à peine terminées. L'un et l'autre vont ouvrir une fois par semaine leurs collections au public et aux jeunes peintres russes. Matisse, avec ses couleurs « fauves », va influencer les plus novateurs, Michel Larionov et Natalia Gontcharova. Le voyage de Matisse à Moscou en 1911 ne fera qu'accentuer le prestige dont il jouit déjà là-bas.

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  • Catégories : L'art

    Hodler, sommet de l'art suisse

     

    Les Echos n° 20048 du 16 Novembre 2007 • page 102

    « Ferdinand Hodler ». Jusqu'au 3 février 2008. A Paris, musée d'Orsay (tél. : 01.40.49.48.14).

     

    Il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans l'art moderne en dehors des Picasso, Matisse, Klimt... Ceux qui ne sont pas familiers des collections permanentes des musées suisses auront sans doute laissé échapper le plus grand artiste de la Confédération, au tournant du XIXe et du XXe siècle, Ferdinand Hodler (1853-1918). Le président du musée d'Orsay, Serge Lemoine, qui est aussi cocommissaire de l'exposition, en parle pourtant comme « un pur génie, un des plus grands peintres de tous les temps ». Sans aller aussi loin dans l'enthousiasme, disons que ce peintre a développé, comme tous les artistes qui comptent, un vocabulaire et un monde singuliers, qui auront une influence clef sur la suite de la création

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  • Catégories : A voir

    Poésie et lumière

     

    Du 28 juin au 27 octobre 2013

    La Fondation de l’Hermitage accueille cet été un ensemble exceptionnel de 80 œuvres de Joan Miró (1893-1983), provenant de la Fondation Pilar i Joan Miró à Palma de Majorque, qui détient une grande partie du patrimoine de l’artiste. L’exposition se concentre sur les œuvres de la maturité, réalisées au cours des trente dernières années de sa vie dans l’atelier majorquin où le grand maître vécut de 1956 à sa mort, en 1983.

    L’exposition illustre l’ultime phase de production de la longue carrière du peintre, au moment où il concrétise son rêve : celui d’avoir à sa disposition un grand atelier et un laboratoire où travailler en paix et en silence, en contact direct avec la nature, source d’inspiration infinie. "Majorque est la poésie et la lumière", affirmait Miró en 1957. Vaste espace propice à la création, l’atelier conçu par l’architecte catalan Josep Lluís Sert lui permit de réaliser plusieurs œuvres à la fois, dans un foisonnement constant d’idées nouvelles.

    Dans les années 60 à 70, les motifs de femmes, oiseaux et empreintes de main, et les paysages, rythment une œuvre aux couleurs vives et puissantes. A partir de ces thèmes, Miró simplifie les figures ; son iconographie devient plus abstraite. Divers modes d’exécution cohabitent alors dans sa production, des œuvres statiques comme Mosaïque (1966) aux coups de pinceau véhéments de Poésie (1966). Les grands paysages monochromes des années 70 révèlent ensuite l’attrait de Miró pour l’expressionnisme abstrait et la calligraphie extrême-orientale. Ces influences confèrent à ses tableaux un aspect dépouillé, caractérisé par des lignes noires jaillissant sur la toile immaculée. Son langage fait de taches, de signes, de jets de peinture, d’empreintes et d’éraflures, traduit particulièrement bien l’esprit protéiforme du génie catalan. Durant les dernières années de sa vie, il crée une série de motifs stylisés sur un fond bleu roi d’une rare intensité, comme Sans titre (1978). Simultanément, Miró délaisse les pinceaux pour peindre avec les doigts sur des matériaux composites (carton, papier de verre, bois, …), reflet d’une inventivité sans faille.

    Suivant un parcours chronologique et thématique, la sélection comporte une série de cinquante peintures à l’huile, dont de nombreux grands formats (comme Femme dans la rue, 1973), mais aussi des sculptures en terre cuite et en bronze (Femme, 1967), ainsi que des œuvres sur papier (gravures, encre de Chine). Plusieurs esquisses réalisées pour des projets d’art public, comme les décorations murales de la Harkness Commons à l’université de Harvard ou du Terrace Plaza Hotel de Cincinnati, sont également présentées.

    Une reconstitution scénographique de l’atelier de Miró à Palma de Majorque, ainsi qu’un ensemble d’objets originaux ayant appartenu à l’artiste offrent au visiteur l'occasion de découvrir l’univers captivant du maître catalan. Une importante section biographique, des archives photographiques, ainsi qu’un film documentaire sur l’artiste viennent compléter l’exposition.

     

     

  • Le Grand Paris au milieu du gué ?

    Les Echos Par Laurence Salmon | 15/02/13

    C’est un chantier ambitieux et complexe s’il en est. Le Grand Paris, initié par Nicolas Sarkozy en 2007, concerne l’avenir et le rayonnement de la région capitale. L’objectif est d’en faire une métropole attractive, multiple, solidaire et durable, sur fond de compétition économique internationale.
    L’équation se résume assez simplement, de prime abord. Le projet du Grand Paris vise à redessiner les contours du territoire francilien, regroupant un peu plus du sixième de la population nationale (11,5 millions d’habitants), avec pour objectif, de booster l’économie de cette région qui contribue pour près de 30 % à la richesse du pays. « L’image de ce territoire est difficilement perceptible, sorte de marée urbaine où des pouvoirs politiques, techniques, économiques s’exercent à des échelles différentes, parfois complémentaires, parfois coïncidentes », souligne Jean-Pierre Courtiau, rédacteur en chef du nouveau magazine Objectif Grand Paris. Selon les porteurs du projet, il y a urgence à clarifier cette image au vu des dysfonctionnements de toutes sortes (saturation des transports en commun, pénurie de logements, inégalités territoriales et sociales…) qui entravent la qualité de vie de la région et son développement. La réussite du Grand Paris sous-tend la création d’une identité métropolitaine forte, qui passe par le rééquilibrage entre l’hyperattractivité de Paris, héritée de l’histoire du pays, et les banlieues, qui seraient à terme intégrées, comme jadis les faubourgs. En clair, il s’agit de sortir Paris du périphérique qui l’enserre, qui l’étouffe et qui génère de l’exclusion. Quel est le périmètre de ce Grand Paris ? Rien n’est pour l’instant encore tout à fait précisé. La Seine serait l’axe majeur autour duquel la métropole a vocation à s’ordonner. Mais là comme ailleurs, l’entrelacement des niveaux de réflexion et de décision complexifie le débat. Des réponses sont à trouver urgemment. On n’a guère le choix si la région capitale veut consolider sa place de pôle attractif, de première région économique d’Europe, dans un contexte de mondialisation marqué par la forte concurrence entre les villes-mondes, ces fameuses grandes métropoles à l’image de New York, Londres, Tokyo, Shanghai ou Hongkong. C’est à Nicolas Sarkozy que l’on doit ce plan stratégique pour l’aménagement de l’Île-de-France. En 2007, il déclarait vouloir faire du Grand Paris, « un laboratoire de la modernité humaine ». Pour ce faire, dix équipes internationales d’architectes et urbanistes furent mises à contribution pour enrichir la réflexion. Ce brainstorming fit l’objet d’une exposition à la Cité de l’architecture et du patrimoine en 2009. Avec rien que du beau monde : Richard Rogers, Jean Nouvel et Christian de Portzamparc, le jeune Djamel Klouche, Antoine Grumbach, Roland Castro… Impossible de tous les citer et de tout résumer. Mais tenter retrouver la mixité sociale perdue faisait en tout cas consensus. Une seconde consultation a été programmée en 2012, par l’Atelier international du Grand Paris. Cette structure, née en 2010, a pour mission de poursuivre cette production d’idées et de scénarios, et d’articuler de façon cohérente la constellation de projets de développement urbain, petits et grands, qui alimentent le chantier du Grand Paris. L’alternance politique à la tête du pays n’a pas remis pas en cause le Grand Paris. « Je prends un engagement, celui de créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une métropole parisienne capable d’affronter, à l’échelle pertinente, tous les défis qui se présentent à elle », a rassuré François Hollande, quelques jours à peine après son élection à l’Elysée, en mai 2012. Toutefois, en décembre dernier, la remise à Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement, du rapport Auzannet concernant le financement et le phasage du Grand Paris Express a jeté un froid. En effet, la pierre angulaire du Grand Paris est ce projet de supermétro automatique souterrain en forme de double boucle dont le coût avait été estimé, sous l’ère Sarkozy, à plus de 30 milliards d’euros. À charge pour ce « grand huit » de façonner et d’oxygéner durablement cette ville de demain, qui compte aujourd’hui 41 millions de déplacements quotidiens. Or la réévaluation des coûts (plus 9 milliards d’euros) et l’allongement du calendrier (plus 5 ans) font craindre qu’il soit sacrifié sur l’autel de la crise. La ministre rendra son arbitrage en février. « Paradoxalement, l’impôt pour le Grand Paris, lui, est prélevé depuis des mois auprès des entreprises, alors que le projet n’est pas encore lancé », s’étonnait un chef d’entreprise dans les colonnes des Echos. L’inquiétude grandit. De la réalisation du Grand Paris Express dépendent notamment les projets de construction de logements, question effectivement cruciale qui vise à réduire les déséquilibres sociaux et territoriaux. À suivre, donc

    http://associationgrandparis.fr/2013/02/15/le-grand-paris-au-milieu-du-gue/