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Voyage - Page 44

  • Catégories : Bienne,Suisse, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, La culture, Voyage

    Pour le défi d'Enriqueta sur la résistance, je republie cet article:Ces femmes qui refusent d'être mères

    Enriqueta:http://c-estenecrivantqu-ondevient.hautetfort.com/archive/2015/02/16/defi-n-139-5552738.html

    Les babyphobes
    En ces temps de maternité triomphante, les petites-filles de Simone de Beauvoir se rebiffent. Elles ont une porte-parole : Corinne Maier, auteur d'un brûlot, « No kid »*. Son slogan : pour exister, pas besoin d'enfant. Enquête d'Isabelle Curtet-Poulner

    Femmes, réveillez-vous ! Refusez d'être des ventres ambulants. Bannissez l'aliénation de l'enfantement. Libérez vos entrailles ! C'est le message de Corinne Maier. Après « Bonjour paresse » ( 1 ), son manifeste contre le travail, elle s'en prend aujourd'hui à une figure sacrée : l'enfant, héros postmoderne, seul capable, dans une France morose, de s'attirer des sourires béats. Unique parenthèse à la barbarie individualiste, il est devenu une panacée. Mesdemoiselles, on vous ment. Vous avez fini par gober cette litanie de l'épanouissement annoncé. A l'épreuve des faits, plus grande sera votre désillusion : tue-l'amour, gouffre financier, despote ordonnateur du rythme journalier, l'enfant est une plaie. Fiel de vieille fille ? Corinne Maier s'en défend : « Je n'aurais jamais pu écrire ce livre si je n'avais pas d'enfant . Sous peine d'être taxée d'enfant-phobie . » Mère de deux bambins bien portants, dans son nouveau pamphlet « No kid » ( voir extraits ci-contre ) , elle met à bas le totem. Entreprise salutaire dans le bébéland tricolore ? Cette année, la France a décroché le pompon : avec deux enfants par femme, elle aligne fièrement ses bataillons de nouveaunés promis au chômage. Record européen. A entendre Maier, un véritable « délire collectif » s'est emparé du pays : la bébémania entonnée sur un air de mère patrie. Elle démange les couples depuis l'an 2000, grand cru de nourrissons millésimés. Depuis, la grossesse est contagieuse. Dans les villes, les Maclaren, ces Rolls de la poussette, se disputent la chaussée. Sur les couvertures des magazines, les ventres ronds s'exhibent : la future parturiente est devenue glamour. Icône de la féminitude moderne, elle affiche ce ballonnement géant comme un trophée. Même la littérature, sous les plumes nuancées de Marie Darrieussecq ou d'Eliette Abécassis, se met à explorer les couffins. Exit la maternité subie. Vive la ponte triomphante, choisie, désirée, fruit de l'amour. La félicité se résume désormais à la devise « métro , boulot, marmots », un triptyque pour nigaude, dit Maier. Un leurre. Beauvoir n'est pas loin qui écrivait : « Que l'enfant soit la fin suprême de la femme, c'est une affirmation qui a tou juste la valeur d'un slog publicitaire. » Effic matraquage pourtant : soixante ans plus tard, les parents vouent un culte sans borne à leurs rejetons. Sur leur répondeur, les messages sont personnalisés par le babillement du petit dernier. Sur les fairepart, le mouflet annonce soi-même son irruption dans le giron familial. Assez de cette mièvrerie ambiante. « Les enfants ? moque-t-elle. On doit dire que c'est ce qu'il y a de plus beau au monde. Ce qu'on a le mieux réussi dans sa vie. Pourtant, de temps en temps, on se demande ... » A voix basse de préférence. Rares sont les parents prêts à reconnaître que si c'était à refaire, malgré tout l'amour qu'ils portent à leur progéniture, on ne les y reprendrait pas. Corinne Maier, elle, ose : « Je suis laminée . Vieille d'avoir eu des enfants. Se lever tôt le matin, les accompagner à l'école , trouver des activités , négocier des heures parce que l'un veut une guitare, l'autre des rollers : tout ça m'a usée . Je n'en referais pas. » Elle n'est pas la seule : la résistance s'organise, portée par les femmes à qui « la semaine de 70 heures », déclinée entre travail et marmaille, ne dit rien. A l'avenir, les sans-enfants pourraient bien s'inspirer de nos voisins européens, de plus en plus rétifs à subventionner Pampers. En Grande-Bretagne et en Finlande, 20 % des femmes n'ont pas d'enfant. Deux fois plus qu'en France. En Allemagne, ce pourcentage atteint 30 % ! En cause, le manque d'infrastructures d'accueil et surtout la pression exercée sur la mère au travail, qualifiée de Rabenmutter ( mère corbeau ). Travailler ou enfanter, il faut choisir. Quant aux Etats-Unis, si la fécondité est aussi élevée qu'en France, les associations de childfree pullulent. Sur le Net, leurs membres démontent le joug nataliste et organisent des cénacles, quand ils ne s'appliquent pas à faire interdire les lieux publics aux petits Américains. « En Floride , note Corinne Maier, il existe des childfree zones, des résidences pour trentenaires et interdites aux moins de 13 ans. » En France, « la pression est extrêmement lourde », note Laurent Toulemon, chercheur à l'Ined. Crèches, allocations... elle est alimentée par une politique familiale efficace : 10 % de Françaises seulement n'ont pas d'enfant. Parmi elles, 3 % sont infertiles et 5 % n'ont jamais vécu en couple. Les autres, bon gré, mal gré, se sont affranchies du diktat social. Difficile en effet pour les « no kid » de faire entendre la voix discordante de leurs viscères. Le refus d'enfant n'est pas seulement tabou, il est suspect. A fortiori pour une femme, censée s'accomplir par le biberon. « Chez l'homme , ce choix est courant, accepté même », souligne Geneviève Delaisi de Parseval, psychanalyste ( 2 ). « C'est plus facile pour nous, admet Attilio, 36 ans, sociologue du travail et pourfendeur de la parentalité. Même si dire qu'on n'aime pas les enfants, c'est s'attirer une réprobation immédiate . » C'est son cas : les enfants l'empoisonnent, leur conversation l'ennuie, leurs questions « idiotes » l'éreintent et il est mal à l'aise en leur compagnie. Ses amis n'en ont pas : « question de sélection naturelle ». Carlotta, 37 ans, intermittente du spectacle, approuve : « Avec mes amis parents, nous faisons des efforts . Moi, pour être gazou-gazou . Eux, pour ne pas me bassiner. J'ai beaucoup d'affection pour leurs nains, mais maintenant que la bêtise est faite, à eux d'assumer . » Un discours d'hérétique. Car s'il n'est pas besoin d'être père pour être un homme, la transposition féminine dérange. Le deuxième sexe se doit d'éprouver un instinct maternel. Toute dissidente est louche : névrosée, carriériste, égoïste ou lesbienne. « Les femmes ont le droit de repousser la maternité mais renoncer, pas question », écrit Maier. Résultat : les unes taisent leur refus comme une maladie honteuse. Les autres l'expriment d'autant plus crânement qu'elles sont en porte à faux avec leur entourage. Dans le cercle social de Carlotta, les réactions prennent la même tournure à l'eau de rose : « C'est parce que tu n'as pas connu le grand amour. » Des propos qui la font bondir. « C'est un choix personnel ! Et je ne me sens pas incomplète . » Autre flèche récurrente, le fameux : « Alors, tu t'y mets quand ? » Parade instantanée de Carlotta : « Je leur réponds : après la ménopause . » Pas question pour elle de devenir la « merdeuf », la mère de famille de Corinne Maier, vidée de tout sex-appeal qui a troqué ses talons aiguilles contre des patins de ménagère ; sa lingerie affriolante contre un tire-lait ; son ventre de jeune fille contre des bourrelets. « L'incroyable n'est pas de ne pas vouloir d'enfant , lance Carlotta. C'est surtout d'en vouloir qui est stupéfiant . On a déjà toutes sortes de contraintes. L'enfant , c'est la contrainte ultime. Il passe toujours avant. » Egoïste ? Le qualificatif s'abat invariablement sur l'anti-kid. « A l'ère de l'individualisme , le soupçon de l'égoïsme pèse lourd , relève le sociologue François de Singly. Dans le système normatif moderne, avoir des enfants permet de devenir une personne complète . » Tout en créant un prolongement de soi-même. Pour les « no kid », le narcissisme inhérent à la reproduction est le véritable égoïsme : « Je m'aime bien, dit Carlotta. Mais de là à me refaire , non. C'est tout de même la principale préoccupation des parents : se refaire. Alors qu'ils ne me parlent pas d'égoïsme . » Maud, 39 ans, oscille entre désir d'enfant et doutes. Vers 28 ans, elle est passée sous les fourches Caudines de la procréation artificielle. Son conjoint de l'époque était infertile. « D'autres y parviennent, dit-elle. Moi, je n'ai pas supporté le côtévous allez faire l'amour à minuit. Et demain, madame, vous serez à l'hôpital à 8 heures, jambes écartées , pour un examen”. » Aujourd'hui, elle vit avec un artiste, père de deux enfants, prêt à rempiler pour un troisième. Mais contractuelle dans le cinéma, donc précaire, elle hésite. « Parmi les raisons d'avoir peu ou pas d'enfant , la peur de l'avenir est jugée très importante par 55 % des personnes », pointe un rapport du Haut Conseil de la Population et de la Famille. Des craintes courantes mais culpabilisantes : « J'ai peutêtre un problème , se tourmente Maud. Beaucoup font fi de tout ça . Moi, je reste indécise . Est-ce que je veux un enfant car le sablier défile ou par réelle envie ? » Ces mater dolorosa , Geneviève Delaisi de Parseval les voit défiler dans son cabinet. « Le désir d'enfant est largement inconscient, explique-t-elle. La part consentante est la face émergée de l'iceberg . Celles qui hésitent sont dans le vrai, leur incertitude est saine. C'est la prise de conscience de quelque chose qui les dépasse . » Le refus d'enfant, elle n'y croit pas. Elle rencontre plutôt des « faux refus » de femmes qui remettent indéfiniment l'enfant à plus tard, au prétexte qu'elles n'ont pas le bon travail, le bon compagnon... Des « procrastineuses », selon la psychanalyste, qui peinent à passer à la procréation. « A 36 ans, elles jurent mordicus qu'elles n'en veulent pas. A 38, on les retrouve dans les services de fécondation in vitro, paniquées . » La pression devient médicale : les spécialistes se chargent de rappeler aux femmes la date de péremption qui sommeille en elles. « Dès 36 ans, la fécondité dégringole sec, observe la psychanalyste. Une tension énorme . » Maud a beau le savoir, elle hésite : « Si je loupe le coche, je serai seule responsable. Et ça , c'est une vraie pression. » L'ambivalence du désir d'enfant, Attilio la décode à sa façon : « Les gens font des enfants par instinct tribal. » Ses prêches ont convaincu sa compagne de ne pas céder au mimétisme reproductif . Il épingle sans vergogne l'attitude des mères face à une sansenfant : « Cette manière qu'elles ont de faire comprendre que ne sont femmes que les mères est insoutenable. » Un point de vue largement partagé par les « no kid ». « On n'est pas femme par l'enfant . On est “ mère ” quand on a un enfant, rectifie Carlotta. Et femme, par la sexualité . » Anne, 46 ans, assistance sociale, se sent parfaitement femme sans avoir éprouvé ce désir dans sa chair. L'enfant, elle en parle comme d'une entité extérieure. « Je crois que je n'en voulais pas, mais je n'en suis pas sûre . Ça ne s'est pas produit. » Anne ressemble à Claire, 48 ans, cadre dans un ministère. « Jusqu'à 40 ans, je ne me voyais pas vivre avec un homme, et faire un enfant seule était exclu. » Elle commence alors une thérapie : « J'entendais des divorcées se réconforter d'un heureusement que j'ai mon enfant” . Moi, je n'avais rien. » A 44 ans, elle rencontre son futur mari. A 45, elle est enceinte : « Je me suis aussitôt sentie mère . Ça a duré un mois. » Fausse couche. « Quand j'étais enfin prête à être mère , confesse-t-elle, la nature m'a rattrapée . Il était trop tard. » Elle sera grand-mère par procuration : « Les enfants de ma belle-fille m'appelleront peut-être mamie. » Claire aura quand même une forme de descendance. Attilio s'en moque : « Des enfants pour répondre au mythe de l'éternité ? ironiset-il. Très peu pour moi. » Quant à Carlotta, cette vacuité la ravit : « C'est bien qu'il n'y ait rien derrière , claironne-t-elle. Cette histoire de lignée , mais qu'est-ce qu'on s'en fout ! Transmettre, je n'ai pas besoin que ça passe par le sang. Le sang : c'est un peu restreint comme point de vue, non ? » Ces femmes-là n'ont pas peur du vide.

    (*) Michalon, 172 p ., 14 euros.
    ( 1 ) Michalon, 2004.
    ( 2 ) Auteur de « la Part de la mère » ( Odile Jacob ) et « la Part du père » ( Seuil ).

    Gremlins hurlants
    « Avez-vous déjà rendu visite à des nouveaux parents accablés de jeunes enfants ? C’est effarant. Quand on arrive, vers 20 heures, les enfants ne sont évidemment pas couchés et sautent partout en criant. Pas moyen d’avoir une conversation tranquille entre amis, car leurs Gremlins vont et viennent en hurlant, font toutes les bêtises de la terre pour attirer l’attention, jettent des jouets sur les amuse-gueules. Tandis que les parents tentent de les calmer par de longues explications qui ne convainquent personne – “ Ma puce, il est 22 heures et il est bon pour toi d’aller te coucher car le sommeil est réparateur.” »

    Dîner de cons
    « Devenus plus grands, les choses empirent. Leur vocabulaire est lamentablement réduit, leur discours haché et maladroit, et chaque phrase entrecoupée de “putain” bien sentis. Leur emploi compulsif de “style” et de “genre” traduit une incrédulité face à la réalité de leur environnement : “Genre, je gueulais au téléphone…”, “Style, je m’en fous, tu vois” (…). Si vous rencontriez quelqu’un qui s’exprime comme ça dans un dîner ou dans un bar, franchement, vous auriez envie de poursuivre la conversation ? Certainement pas. Le dialogue parents-enfants, c’est le dîner de cons tous les jours. »

    Sale boulot
    « La femme française moderne est nécessairement une mère, une femme qui travaille et une compagne. De préférence, elle est mince. Il faut reconnaître que cela fait beaucoup. D’autant que les femmes se collent 80% des tâches ménagères. A la sortie des écoles, on voit surtout des femmes, de même qu’aux réunions de parents d’élèves, et chez le pédiatre (…). La maternité signifie pour beaucoup rentrer plus tôt le soir pour s’occuper des enfants, rater les réunions stratégiques qui ont lieu après 19 heures (elles ont toujours lieu après 19 heures), refuser des emplois plus intéressants mais chronophages. Si les femmes n’ont tenu, jusqu’à une date récente, que si peu de place dans l’histoire culturelle de l’humanité, c’est tout simplement parce qu’on leur a refilé le sale boulot. »

     

    Isabelle Curtet-Poulner
    Le Nouvel Observateur

  • Catégories : CDI du Lycée Hôtelier Le Renouveau, MON TRAVAIL, Voyage

    MAHANA: le salon du tourisme

    Du vendredi 27 février au dimanche 1er mars
    à la Halle Tony Garnier de Lyon


    Pour la 16ème année consécutive, Raconte-moi la Terre est partenaire de Mahana !

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    ...puis venez rencontrer sur notre stand nos grands voyageurs !
    (cf programme ci-dessous)

     
     
     

    SOUS LES AILES DE L'HIPPOCAMPE

    « On peut vouloir partir parce qu’on a jamais voyagé. Moi, j’ai décidé de voyager parce que je suis trop souvent parti. J’ai parcouru le monde sans le voir », avoue François Suchel. Pilote de ligne, il est habitué à observer la terre mais à 12000 mètres de haut. Pour lui, découvrir enfin le monde, ce fut de le vivre au ras du sol. Et en vélo… Paris-Canton (Chine), c’est son job, sa ligne favorite. Un jour, il a décidé de découvrir ce parcours de plus près. Il a donc pris l’avion le 8 janvier 2010 pour Canton, y a acheté un vélo et il est rentré avec, en suivant la ligne aérienne. 9 pays traversés, 8 mois de pédalage...

     

    Présence de François SUCHEL
    samedi de 14h à 18h.

     

    AUTREMENT L'ASIE

    A la suite d’un voyage de 7 mois, les fondatrices du projet VESTA (Voyage Ethique et Solidaire en Terre Asiatique) publient « Autrement l’Asie », un carnet de voyage qui regroupe une soixantaine d’adresses pour partir hors des sentiers battus à la découverte de ce continent solidaire, accueillant et dynamique. Au travers de récits, témoignages, conseils et de magnifiques photographies, les auteures portent leur regard sur les défis actuels du tourisme et vous partagent l’aventure qu’elles ont vécue pendant 7 mois en terre asiatique.

    Présence d'Enora GUERINEL
    samedi toute la journée
    et dimanche de 13h à 18h.

     
     
     

    ENFANCES

    « Enfances » présente des quotidiens d’enfants par la photographie. Mon travail consiste à rester une semaine auprès d’un enfant (entre 8 et 12 ans) et de le photographier dans sa vie de tous les jours. Nonne en Birmanie, Gipsy en Turquie, Tchétchène arrivée en France, j’observe, photographie, témoigne.
    A travers ce travail, je souhaite aller au delà de la naïveté et l’innocence de l’enfant pour photographier sa complexité : sage, triste, sauvage… dans son environnement.
    A l’heure où les vies, les enfances, tendent à s’uniformiser, ce projet fait l’éloge des différences. Ces photographies ont pour objectif de faire découvrir, à travers l’esthétique qui est mienne, des enfants ayant des quotidiens singuliers, d’un point de vue culturel, social, environnemental...

    Présence d'Antoine BOUREAU
    samedi toute la journée
    et dimanche de 14h à 18h.

     

    LE DESSIN EN MARCHE
    Népal et Mustang

    Marcher, marcher au rythme d'un paysage, au coeur d'une lumière, contempler.
    Petit coup au coeur, s'arrêter.
    Page blanche. Vivement griffer la page, à grands traits saisir l'espace, puis pousser doucement du pinceau la juste couleur, capturer la lumière, fixer l'instant, prolonger la sensation.
    Marcher, s'arrêter encore, rencontrer un regard, partager un sourire, un thé.
    Aquareller, aqua-rêver, donner à rêver

     

    Présence de Claude BRUGERE BACHASSON vendredi, samedi et dimanche.

     
     
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    Ouvert le lundi de 12h à 19h30
    et du mardi au samedi de 10h à 19h30

    332 Av Général De Gaulle, Bron
    au sein du CCial Décathlon
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    Café > 04 78 26 52 62
    Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h30
     
     


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  • Catégories : CDI du Lycée Hôtelier Le Renouveau, L'hôtellerie, MON TRAVAIL, Voyage

    Hôtellerie

     

      Suitcase, un concept d'hôtel sur le mode du voyage
    Cette société de gestion d'hôtels et résidences a été créée en 2012. Elle ouvrira le 21 février son premier hôtel Best Western Plus Suitcase...  Lire la suite


    Rezidor Hotel Group poursuit son développement en France
    Le groupe hôtelier aux origines scandinaves poursuit son développement en France avec la marque Radisson Blu.  Lire la suite

  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Le Maroc:vie et travail, Voyage

    Maroc

    E-tourisme, Ce qu’aiment les Marocains  

    Acheter son voyage en ligne devient une habitude qui prend pied dans le mode de consommation des touristes marocains. Une enquête réalisée par le site «jevoyage.ma», auprès d’un échantillon de plus de 1.200 personnes, fait état des nouvelles tendances dans le marché marocain des voyages. Aussi, la première tendance qui ressort de cette enquête est la dessaisonalisation du voyage des Marocains. «La tendance de la dessaisonalisation du voyage se confirme», soulignent les auteurs de l’enquête. «Avec plus de 55% de séjours effectués hors période estivale, nos voyageurs nationaux s’offrent des pauses détentes durant toute l’année, ce qui confirme que le voyage est actuellement l’un de leurs loisirs préférés», estiment les enquêteurs.

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  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'économie, Voyage

    L'aéroport de Dubaï détrône Londres et devient le leader mondial

    L'aéroport de Dubaï détrône Londres et devient le leader mondial
     
     
    Dubaï récolte les fruits des milliards de dollars investis dans Emirates, sa compagnie aérienne géante, et dans son hub international. En 2014, celui-ci a accueilli 70,5 millions de passagers internationaux, contre 68,1 millions de voyageurs pour Londres Heathrow.

  • Ford, Jaguar...

    Ford GT, une supercar anniversaire

     

    Ford GT, une supercar anniversaire

    SALON DE DETROIT- Pour célébrer les 50 ans de sa première victoire dans la Sarthe avec la GT 40, Ford a décidé de donner naissance à une seconde génération de la GT. Ce modèle de 600 ch sera produit en série limitée.

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    Jaguar F-Pace, le premier SUV du félin

     
    Jaguar F-Pace, le premier SUV du félin

    Issu du concept C-X17 qui tourne dans les salons du monde entier depuis 2013, le premier crossover de Jaguar sera lancé en 2016 sous l'appellation F-Pace. Il partagera de nombreux éléments avec la nouvelle berline XE.

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    Volkswagen Passat SW 2.0 TDI 240, l'art consommé du voyage

     
    Volkswagen Passat SW 2.0 TDI 240, l'art consommé du voyage

    ESSAI- Derrière un classicisme de façade, la nouvelle Passat redéfinit les standards des routières appartenant à la catégorie des généralistes.

  • Catégories : CDI du Lycée Hôtelier Le Renouveau, MON TRAVAIL, Voyage

    Los Angeles dans les pas de Georgia May Jagger

    Par Claudine Hesse | Le 28 décembre 2014

    Elle est la top du moment. Image, entre autres, de la marque de bijoux Thomas Sabo, cette Anglaise de 22 ans est une vraie california girl ! Après une échappée côté pacifique, elle nous livre ses adresses.

     

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    Lifestyle

    « Un ravissant hôtel dans lequel je descends en général, mais c’est aussi une légende dans laquelle sont passés acteurs, chanteurs et autres célébrités. Il y a même un studio d’enregistrement à l’intérieur. Et moi, ce que j’aime, ce sont sa piscine et ses bungalows qui donnent sur la mer. »
    1 200 Alta Loma Road, West Hollywood.

    Mon hôtel

    Sunset Marquis
    « Un ravissant hôtel dans lequel je descends en général, mais c’est aussi une légende dans laquelle sont passés acteurs, chanteurs et autres célébrités. Il y a même un studio d’enregistrement à l’intérieur. Et moi, ce que j’aime, ce sont sa piscine et ses bungalows qui donnent sur la mer. »
    1 200 Alta Loma Road, West Hollywood. www.sunsetmarquis.com

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  • Catégories : Livre, Voyage

    L’actualité du Livre

                         
     
     
     
     
    Art il y a 12 heures
    L'œuvre intégrale de Charlotte Salomon en octobre au Tripode
    Cinéma il y a 2 jours
    Huit adaptations très attendues en 2015
    Bibliothèques il y a 12 heures
    La Grande Passerelle de Saint-Malo enfin ouverte
    Agenda il y a 3 jours
    Huit dossiers chauds de 2015
    il y a 3 jours
    Librairies ex-Chapitre : des relances à plusieurs vitesses
    7 janvier > Roman France il y a 3 jours
    Les particules identitaires
    De l'Écran à l'écrit il y a 16 heures
    Jean-Paul Rouve: "Voyage au bout de la nuit de Céline, c’était un choc!"
    De l'Écran à l'écrit il y a 1 jour
    Laurent Bénégui: "À chaque fois que je rencontre quelqu’un, je lui demande s’il a lu Moby Dick"
    Rétrospective 2014 il y a 2 jours
    Décembre: « Dix ans après l’INFL : que sont les libraires devenus ? »
    Rétrospective 2014 il y a 3 jours
    Novembre: « Crise : devra-t-on fermer des bibliothèques ? »
    Rétrospective 2014 il y a 4 jours
    Octobre : « Zemmour, Trierweiler : des tremplins pour les livres ? »

     

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  • Thierry Clermont,San Michele(médiathèque)

     3 raisons de (re)découvrir Venise avec Thierry Clermont

    Par Baptiste Liger publié le 27/10/2014 à  08:15

    Thierry Clermont invite le lecteur à un voyage mélancolique, tout à la fois mental et physique, sur l'île-cimetière de San Michele, loin des clichés sur Venise. 


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/3-raisons-de-re-decouvrir-venise-avec-thierry-clermont_1615075.html#QA3Ms2iyIFTsR7q1.99
     
    3 raisons de (re)découvrir Venise avec Thierry Clermont

    SAN MICHELE, par Thierry Clermont, un curieuse balade amoureuse.

     

    © JOHN FOLEY


    En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/livre/3-raisons-de-re-decouvrir-venise-avec-thierry-clermont_1615075.html#QA3Ms2iyIFTsR7q1.99

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  • Connaissance des arts

    Le dernier voyage de l’impératrice

     
    Leo von Klenze, Projet de tombeau pour l'impératrice Joséphine, plume et lavis, Muséenational des château de Malmaison et Bois-Préau

    Au château de Malmaison, une exposition éclaire un moment méconnu de l’histoire de France : les funérailles de l’impératrice Joséphine.

    Adeline Ooi, nouvelle directrice d’Art Basel Asie

     
    Adeline Ooi (©Tara Sosrowardoyo).

    La curatrice et conseillère en art malaisienne Adeline Ooi a été nommée directrice d’Art Basel pour l’Asie.

     

    La ménagerie de la BnF

     
    « Animal », sous la direction de Rémi Mathis et de Valérie Sueur-Hermel, Bibliothèque nationale de France, 164 pp., 101 ill., 38 €

    Il y a mille et une raisons et mille et une façons de figurer le monde animal à partir de procédés de reproduction multiple, inaugurés, au Moyen Âge et en Europe, avec la gravure sur bois, puis sur cuivre.

    Le Centre des monuments nationaux s’associe à JCB International

     
    Koremitsu Sannomiya, président et chief operating officer de Japan Credit Bureau International, et Philippe Bélaval, président du Centre des monuments nationaux

    Le Centre des monuments nationaux engage un partenariat avec la marque Japan Credit Bureau International, réseau international de paiement, pour financer le développement de technologies digitales.

     

    Stéphane Martin conserve la tête du quai Branly

     
    Stéphane Martin, président du musée du quai Branly, juillet 2012 (©Musée du quai Branly-Greg Semu)

    Le président du musée du quai Branly, Stéphane Martin, a été une nouvelle fois reconduit à la tête de l’établissement.

    L’ICP de New York déménage

     
    L’International Center of Photography de New York, au coin de la 43e rue, sur la 6e avenue

    L’International Center of Photography de New York, situé au coin de la 43e rue, sur la 6e avenue, déménage à Bowery, à proximité du New Museum of Contemporary Art.

     

    En mer avec Elizabeth Hayley

     
    Elizabeth Hayley, Rainbow, 2014, épreuve gélatino-argentique sur cuivre, 75 x 100 cm (courtesy galerie Pascaline Mulliez, Paris)

    Le travail photographique d’Elizabeth Hayley explore notamment le monde mystérieux et rude de la vie en mer, les aspirations et préoccupations concrètes des pêcheurs, avec des œuvres très picturales aux titres évocateurs : « One Man’s Treasure », « Outside Time », dont les prix débutent à 2 800 €.

    Quatre phares de la Nouvelle Figuration

     
    Marcel Pouget, Nu, 1966, huile sur toile, 81 x 100 cm (courtesy galerie Polad-Hardouin, Paris)

    Il y a quelque mois, le projet de donation Cérès Franco au musée des Beaux-Arts de Carcassonne n’a pu aboutir, laissant dans les limbes les œuvres réunies par cette galeriste d’origine brésilienne : un vaste ensemble d’œuvres d’art populaire et d’art naïf brésilien, d’artistes autodidactes ou se réclamant du courant de la Nouvelle Figuration.

     

    Vos idées de sortie : Rubens et son héritage au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles

     
    Edwin Landseer, La Chasse de Chevy Chase, huile sur toile, 143,5 x 171 cm (Museums and Art Gallery, Birmingham. ©Birmingham Museums trust)

    Chaque semaine, Guy Boyer, directeur de la Rédaction de "Connaissance des Arts" vous donne ses idées de sortie.

    Décès de Raoul-Jean Moulin, père du Mac/Val

     
    Raoul-Jean Moulin dans son bureau (©Photo Sabine Weiss)

    Dimanche 21 décembre, Raoul-Jean Moulin, le fondateur du Mac/Val, musée d’Art contemporain du Val-de-Marne à Vitry-sur-Seine, s’est éteint à l’âge de 80 ans.

     

    Images mythiques de Leonor Fini

     
    Leonor Fini, Portrait de Gogo Schiaparelli, 1936, huile sur toile, 100 x 73 cm (courtesy galerie Patrick Fourtin, Paris)

    Fruit d’une collaboration féconde, cette exposition majeure sur Leonor Fini réunit un trio gagnant : la galerie Minsky, qui représente l’artiste, la galerie Weinstein de San Francisco, proche de ses collectionneurs privés, et la galerie Patrick Fourtin, qui l’accueille en ses murs, au milieu de pièces de mobilier du XXe.

    Cher Quentin de La Tour

     
    Marquise au portrait, par Barbara Lecomte, Arléa (144 pp., 16 €).

    Après Tableaux d’Empire, paru il y a deux ans, Barbara Lecomte replonge dans le monde de l’art pour dresser un portrait (léger et coloré comme le pastel) du peintre Maurice Quentin de La Tour.

     

    Le surréalisme vaudou de Josette Rispal

     
    Josette Rispal, Obsidien, 2012-13, miroir, résine, verre, acrylique, boutons, H.30 cm (galerie Les Yeux Fertiles, Paris. ©T. Debonnaire)

    Artiste inclassable, Josette Rispal compose un univers étrange et chamarré, entre l’art brut et l’inspiration vaudou.

    Dans les cavernes du rêve et de l'effroi

     
    La Grotte de cristal de Painshill Park en Angleterre, commencée en 1760 (©Patrick Broquet)

    Apanage des plus beaux jardins de l’Antiquité à nos jours, les grottes ornées sont une inépuisable source d’émerveillement. À découvrir dans la « bible » que publient aujourd’hui les éditions Hazan, sous la direction d’Hervé Brunon et Monique Mosser.

     

    L'Aga Khan installe ses trésors à Toronto

     
    Soltan Mohammad, Shah-Nameh (Livre des rois), La Cour de Kayomars, folio 20 v, Iran, vers 1522, aquarelle, encre, or et argent sur papier, 47 x 32 cm

    Associé à un centre spirituel ismaélien au cœur d’un vaste jardin, l’Aga Khan Museum abrite depuis le 12 septembre des chefs-d’œuvre de l’Islam amassés à partir des années 1950, puis complétés récemment pour proposer une vision globale des arts, du Maroc à l’Iran.

    Maeght, toujours éditeur d'art

     
    Pierre Roy-Camille, Bouliki, 2014, lithographie, 51,5 x 76 cm (galerie Maeght, Paris)

    À l’origine de l’histoire de la galerie Maeght, il y a l’édition d’estampes, tradition toujours d’actualité, comme en témoigne cette exposition de gravures et lithographies originales (accessibles à partir de 200 €).

     

    François Boisrond immortalise le marché de l'art

     
    François Boisrond, V2 Biennale de Venise 2013 (Pavillon français), 2014, acrylique et huile sur toile, 58 x 61 cm (courtesy galerie Louis Carré & Cie, Paris)

    Devenu observateur du monde de l’art, François Boisrond est passé de l’autre côté du miroir.

    Inclassable Lissitzky à Barcelone

     
    El Lissitzky et Sophie Lissitzky-Küppers, Couverture du n° 2-3 de « U.R.S.S. en construction », février-mars 1940 (Fondation José María Castañé, Madrid)

    Peintre, typographe, affichiste, architecte, théoricien, pédagogue, photographe… Galvanisé par l’élan d’Octobre 1917, El Lissitzky (1890-1941) multiplie les expériences et travaille à l’abolition des hiérarchies et des frontières entre les arts.

     

    Rembrandt et le crépuscule d'un dieu

     
    Rembrandt, Homme en armure (Alexandre Le Grand ?), 1655, huile sur toile, 137,4 x 104,4 cm (Glasgow, Kelvingrove Art Gallery and Museum)

    La National Gallery de Londres et le Rijksmuseum d’Amsterdam se penchent sur les quinze dernières années de Rembrandt (1606-1669). Brisé par la mort de son épouse et criblé de dettes, le maître vit pour son art et continue à produire des œuvres intenses, entre lumière et ténèbres. Démonstration en seulement quarante tableaux.

    Crime sur murs peints

     
    La patience du franc-tireur, par Arturo Pérez-Reverte, Roman Seuil (260 pp., 21 €).

    Le nouveau roman policier d’Arturo Pérez-Reverte, l’auteur à succès du Tableau du maître flamand (1993) et du Peintre de batailles (2007) a le Street Art pour arrière-plan.

     

    Quoi de neuf dans les musées en 2015?

     
    La salle D du musée Gustave moreau à Paris, qui rouvre en totalité le 22 janvier (©photo de presse RMN)

    L’automne 2014 a été marqué, à Paris, par la réouverture du musée Picasso et l’inauguration de la Fondation Louis Vuitton. Le 20 décembre, c’est un autre chantier au long cours (il aura duré quinze ans !) qui s’est achevé, celui du musée des Confluences, à Lyon.

    Jules Maeght traverse l'Atlantique

     
    Jules Maeght (©DR)

    En décembre 1945, Aimé Maeght ouvrait sa galerie parisienne avec une exposition d’Henri Matisse.

     

    Emmanuelle Delapierre prend la direction du musée de Caen

     
    Emmanuelle Delapierre (©J.M. Vantournhoudt)

    À compter du 1er mars 2015, Emmanuelle Delapierre succèdera à Patrick Ramade, parti à la retraire en octobre dernier, à la tête du musée des Beaux-Arts de Caen.

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  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'actualité, Voyage

    "Aucune compassion pour les inconscients coincés sur la route sans pneus-neige"

    Mardi 30 décembre 2014

     
       
     
       
     
           
     
     

    La situation est revenue à la normale dimanche sur les routes des stations savoyardes, après un week-end dantesque. Beaucoup d'internautes ne comprennent pas comment des voyageurs prennent la route sans équipement.

     
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  • Alfred de MUSSET (1810-1857), A mon frère, revenant d'Italie

    Ainsi, mon cher, tu t'en reviens
    Du pays dont je me souviens
    Comme d'un rêve,
    De ces beaux lieux où l'oranger
    Naquit pour nous dédommager
    Du péché d'Ève.

    Tu l'as vu, ce ciel enchanté
    Qui montre avec tant de clarté
    Le grand mystère ;
    Si pur, qu'un soupir monte à Dieu
    Plus librement qu'en aucun lieu
    Qui soit sur terre.

    Tu les as vus, les vieux manoirs
    De cette ville aux palais noirs
    Qui fut Florence,
    Plus ennuyeuse que Milan
    Où, du moins, quatre ou cinq fois l'an,
    Cerrito danse.

    Tu l'as vue, assise dans l'eau,
    Portant gaiement son mezzaro,
    La belle Gênes,
    Le visage peint, l'oeil brillant,
    Qui babille et joue en riant
    Avec ses chaînes.

    Tu l'as vu, cet antique port,
    Où, dans son grand langage mort,
    Le flot murmure,
    Où Stendhal, cet esprit charmant,
    Remplissait si dévotement
    Sa sinécure.

    Tu l'as vu, ce fantôme altier
    Qui jadis eut le monde entier
    Sous son empire.
    César dans sa pourpre est tombé :
    Dans un petit manteau d'abbé
    Sa veuve expire.

    Tu t'es bercé sur ce flot pur
    Où Naple enchâsse dans l'azur
    Sa mosaique,
    Oreiller des lazzaroni
    Où sont nés le macaroni
    Et la musique.

    Qu'il soit rusé, simple ou moqueur,
    N'est-ce pas qu'il nous laisse au coeur
    Un charme étrange,
    Ce peuple ami de la gaieté
    Qui donnerait gloire et beauté
    Pour une orange ?

    Catane et Palerme t'ont plu.
    Je n'en dis rien ; nous t'avons lu ;
    Mais on t'accuse
    D'avoir parlé bien tendrement,
    Moins en voyageur qu'en amant,
    De Syracuse.

    Ils sont beaux, quand il fait beau temps,
    Ces yeux presque mahométans
    De la Sicile ;
    Leur regard tranquille est ardent,
    Et bien dire en y répondant
    N'est pas facile.

    Ils sont doux surtout quand, le soir,
    Passe dans son domino noir
    La toppatelle.
    On peut l'aborder sans danger,
    Et dire : " Je suis étranger,
    Vous êtes belle. "

    Ischia ! C'est là, qu'on a des yeux,
    C'est là qu'un corsage amoureux
    Serre la hanche.
    Sur un bas rouge bien tiré
    Brille, sous le jupon doré,
    La mule blanche.

    Pauvre Ischia ! bien des gens n'ont vu
    Tes jeunes filles que pied nu
    Dans la poussière.
    On les endimanche à prix d'or ;
    Mais ton pur soleil brille encor
    Sur leur misère.

    Quoi qu'il en soit, il est certain
    Que l'on ne parle pas latin
    Dans les Abruzzes,
    Et que jamais un postillon
    N'y sera l'enfant d'Apollon
    Ni des neuf Muses.

    Il est bizarre, assurément,
    Que Minturnes soit justement
    Près de Capoue.
    Là tombèrent deux demi-dieux,
    Tout barbouillés, l'un de vin vieux,
    L'autre de boue.

    Les brigands t'ont-ils arrêté
    Sur le chemin tant redouté
    De Terracine ?
    Les as-tu vus dans les roseaux
    Où le buffle aux larges naseaux
    Dort et rumine ?

    Hélas ! hélas ! tu n'as rien vu.
    Ô (comme on dit) temps dépourvu
    De poésie !
    Ces grands chemins, sûrs nuit et jour,
    Sont ennuyeux comme un amour
    Sans jalousie.

    Si tu t'es un peu détourné,
    Tu t'es à coup sûr promené
    Près de Ravenne,
    Dans ce triste et charmant séjour
    Où Byron noya dans l'amour
    Toute sa haine.

    C'est un pauvre petit cocher
    Qui m'a mené sans accrocher
    Jusqu'à Ferrare.
    Je désire qu'il t'ait conduit.
    Il n'eut pas peur, bien qu'il fît nuit ;
    Le cas est rare.

    Padoue est un fort bel endroit,
    Où de très grands docteurs en droit
    Ont fait merveille ;
    Mais j'aime mieux la polenta
    Qu'on mange aux bords de la Brenta
    Sous une treille.

    Sans doute tu l'as vue aussi,
    Vivante encore, Dieu merci !
    Malgré nos armes,
    La pauvre vieille du Lido,
    Nageant dans une goutte d'eau
    Pleine de larmes.

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  • Les écrivains et leurs villes

    Les écrivains et leurs villes

    Les écrivains et leurs villes

    Nedim GÜRSEL
     
    Seuil, Cadre vert ,  ,  280 p.

    Reprenant ses vagabondages à travers les villes où ont vécu et écrit les grands écrivains de notre siècle, Nedim Gürsel nous emmène cette fois dans la Venise d'Aragon, d'Hemingway et de Proust, à travers les steppes de Gogol et le Moscou des poètes, l'Allemagne de Goethe et de Kafka et la Méditerrannée de Camus et de Mahmoud Darwich, pour ne citer que ces quelques auteurs. Ces villes si distantes, aux lumières si différentes, prennent alors une dimension nouvelle et jusque-là inconnue : elles existent parce qu'elles ont été écrites et vivent dans les pas de cet écrivain d'aujourd'hui parti sur les traces des mots d'autrefois.


    ISBN : 2021092046

    Quelques mots à propos de :  Nedim GÜRSEL

    Né en Turquie en 1951, Nedim GÜRSEL est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages, romans, nouvelles, récits de voyage, essais littéraires. Lauréat de plusieurs grands prix, dont le prix France-Turquie, il occupe une place primordiale dans la littérature de son pays et son œuvre est traduite dans de nombreuses langues. Il vit à Paris, où il est directeur de recherche au CNRS et enseigne à l'École des langues orientales.

    http://cetobac.ehess.fr/index.php?1372