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L'art - Page 85

  • Zao Wou-ki, un peintre en liberté

    Valérie Sasportas

    • Mis à jourle 10/04/2013 à 11:09

    Ce maître de l'abstraction lyrique était arrivé en France en 1948. Atteint d'Alzheimer, il s'est éteint en Suisse à l'âge de 93 ans. 

    C'est un grand peintre, un maî­­tre de l'abstraction du paysage. Un voyageur d'Orient. L'ami de Hans Hartung, Pierre Soulages, Jean Pollak, Ieoh Ming Pei, Henri ­Michaux et tant d'autres, croisés au cours de ses pérégrinations. Une valeur sûre du marché de l'art dont les toiles se vendent des millions. Un diptyque, intitulé 10.03.83, a été adjugé plus de 37 millions de dollars hongkongais (3,7 millions d'euros) le 6 avril chez Sotheby's à Hong­kong.

    En France, une autre de ses toiles, 28.8.67, s'est envolée pour plus de 1,5 million d'euros chez Ivoire Nantes. Zao Wou-ki s'est éteint en Suisse, mardi, à l'âge de 93 ans. Atteint de la maladie d'Alzheimer, le peintre avait été hospitalisé à deux reprises depuis la fin mars. Il aura vécu pour «le bonheur de peindre». Jusqu'à ce que la maladie l'en empêche définitivement. C'était il y a trois ans, âgé de 90 ans, il venait de réaliser une œuvre ultime, en même temps qu'une expérience artistique nouvelle: des vitraux. En Touraine, par l'intermédiaire de son ami poète François Cheng, il avait été convaincu d'orner à l'encre de Chine noire, parfois rehaussée de rouge, les vitraux du prieuré de Saint-Cosme, où avait vécu Pierre de Ronsard.

    Ces encres de Chine, Zao Wou-ki les avaient déjà réalisées, pour les besoins d'un ouvrage inédit: une monographie que lui avait consacrée l'ancien ministre Dominique de Villepin, commençant à ses œuvres de jeunesse, en 1935, et s'achevant sur cette série donc, d'encres de Chine. Dans cet ouvrage, jamais paru, l'ancien premier ministre signe une préface très justement intitulée «Dans le labyrinthe des lu­mières» pour étayer le parcours de la peinture de Zao Wou-ki. ­Ses bonnes feuilles étaient ­exposées au prieuré de Saint-Cosme, le jour de l'inauguration, en juillet 2010, à côté d'œuvres ­d'art décoratif méconnues de l'artiste, à la lumière presque insolente de ses vitraux laissant voir le pay­sage.

    Zao Wou-ki, le bonheur de peindre

    Le jour de l'inauguration des vitraux de Saint-Cosme, la maladie empêcha Zao Wou-ki de parler. Il ne put que sourire et l'on comprit qu'il ne peindrait sans doute plus. Revinrent alors en mémoire ces mots de son autobiographie, écrite en 1988 avec Françoise Marquet, sa troisième épouse et ancienne conservatrice du Musée d'art moderne de la Ville de Paris: «Je ne crains pas de vieillir ni de mourir car, tant que je saurai me servir d'un pinceau ou d'un tube de couleur, il ne pourra rien m'arriver. Je voudrais seulement qu'il me restât assez de temps pour faire ce dernier tableau auquel je travaille, encore plus osé, plus libre, que celui que je viens de terminer.» Le parcours de sa peinture est «l'itinéraire d'un peintre, d'Orient en Occident», comme l'écrit Dominique de Villepin.

    Zao Wou-ki naît T'chao Wou-ki -Wou ki étant le prénom- à Pékin le 1er février 1920, dans une famille de grands lettrés chinois. Il passe son enfance à étudier la calligraphie. Puis à 15 ans, il réussit l'examen d'entrée à l'École des beaux-arts de Hangzhou où il étudie, durant six ans, les techniques occidentales: dessin, peinture à l'huile, pour la première fois, perspective. Les techniques chinoises aussi: peinture traditionnelle, calligraphie.

    «La nécessité de quitter la Chine pour venir m'installer en France a été le premier geste chirurgical pratiqué sur ma propre culture»

    Ses professeurs sont chinois et européens. Mais leur académisme l'ennuie. Il leur préfère l'impressionnisme, le fauvisme qui éclatent en Europe. Ce qu'il veut, c'est «juxtaposer des formes, les assembler pour qu'on y retrouve le souffle de l'air sur le calme de l'eau», affirme l'artiste. La peinture à l'encre l'étouffe. «L'art chinois est devenu un ensemble de recettes de fabrication, le beau étant confondu avec le savoir-faire, affirme le peintre. La nécessité de quitter la Chine pour venir m'installer en France a été le premier geste chirurgical pratiqué sur ma propre culture pour commencer à régler définitivement le problème. C'était ça ou mourir.» En 1948, il débarque à Marseille «après trente-six jours de bateau». Venu chercher Matisse et Picasso, Zao Wou-ki mettra dix ans avant de parvenir à se libérer de l'imitation (de ces deux-là mais aussi de Chagall et de Modigliani), trouver le style qu'on lui connaît.

    Folle échappée

    Dès son arrivée à Paris, il prend le pseudonyme de Zao Wou-ki et file le jour même au Musée du Louvre. Puis à Montparnasse. «Je connaissais le mot Montparnasse et je voulais y habiter parce qu'on m'avait dit qu'il était le quartier des artistes», raconte-t-il dans son autobiographie. Autre lieu découvert dans les revues d'art françaises en Chine: l'académie de la Grande Chaumière. Zao Wou-ki s'y précipite et s'y entoure de nouveaux amis: Sam Francis, Jean-Paul Riopelle, Pierre Soulages, Alberto Giacometti, Maria Helena Viera da Silva. Chez l'imprimeur Desjobert, il découvre en 1949 la technique de la lithographie, qui l'émerveille. L'année suivante, sans même le connaître, Henri Michaux écrit spontanément huit poèmes pour orner huit de ses lithographies. Une amitié est née entre le peintre et le poète, qui lui présentera le marchand d'art Pierre Loeb, avec qui il travaillera jusqu'en 1957. Mais en 1951, c'est la rencontre avec un autre peintre qui ouvre son horizon: Paul Klee, ce passeur des mondes, l'incite à déconstruire le sien, à s'engager dans l'abstraction. Sa folle échappée occidentale l'a ramené, à l'hiver de sa vie, à l'Orient, avec les encres de Chine.

    En juillet 2012, son épouse Françoise Marquet a décidé de quitter le quartier de sa vie, Montparnasse, et la France où il a été élevé grand officier de la Légion d'honneur, pour la Suisse. Cette décision a provoqué un séisme familial et une bataille judiciaire évoquant l'affaire Bettencourt. Le fils du peintre, né d'un premier mariage, accusait sa belle-mère d'avoir fait déménager l'artiste pour mettre la main sur son œuvre. Françoise Marquet s'en défendait, arguant des conditions idéales pour la santé de l'artiste et pour gérer au mieux sa fortune et son œuvre. Avec la Fondation Zao Wou-ki établie à Genève, elle travaille à l'élaboration d'un attendu catalogue raisonné.

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      Zao Wou-ki, un peintre en liberté

      Ce maître de l'abstraction lyrique était arrivé en France en 1948. Atteint d'Alzheimer, il s'est éteint en Suisse à l'âge de 93 ans. 

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      Zao Wou-ki, un peintre en liberté

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  • Catégories : L'art

    7 tableaux spoliés rendus à leurs propriétaires

     

    Par Europe1.fr avec AFP

    Publié le 14 février 2013 à 11h35 Mis à jour le 14 février 2013 à 11h35

    La France s'apprête à rendre à deux familles juives sept tableaux spoliés lors de la Seconde guerre mondiale et conservés dans des musées, a indiqué le ministère de la Culture. Ces tableaux font partie de quelque 2.000 œuvres sans propriétaire identifié, dotées du statut de MNR (Musées Nationaux Récupération) depuis 1949. Sous la garde de l'Etat, elles sont conservées dans les musées français, qui se doivent de les signaler et de les montrer au public, en attendant leur réclamation.

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  • Catégories : L'art

    Vente aux enchères du Mercredi 10 avril 2013

    Lot 1 : Giovanni Battista Piranesi et Francesco Piranesi - Vedute...


    • Giovanni Battista Piranesi et Francesco Piranesi - Vedute... - Auction
    • Giovanni Battista Piranesi et Francesco Piranesi - Vedute... - Auction
    • Giovanni Battista Piranesi et Francesco Piranesi - Vedute... - Auction
    • Giovanni Battista Piranesi et Francesco Piranesi - Vedute... - Auction
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    Giovanni Battista Piranesi (Mogliano Veneto, 1720 - Rome, 1778) et Francesco Piranesi (Rome, vers 1758 - Paris, 1810)
    Vedute di Roma, album de 23 planches
    Eaux-fortes, environ 48 x 68 cm (18,90 x 26,80 in.), petites marges ou bonnes marges
    Belles épreuves d'un tirage romain posthume, de la fin du XVIIIe siècle
    Filigrane : Fleur de lys et Bracciano
    (Quelques petites taches et petites déchirures au niveau du pli central)
    Reliure demi-maroquin, le dos titré 'Piranesi / Vedute / di / Roma', état moyen.


    'VEDUTE DI ROMA', ALBUM OF 23 ENGRAVINGS, BY G. B. AND F. PIRANESI

    Provenance : Ancienne collection James Forbes, Esq. (1749-1819) (ex-libris) ;
    Ancienne collection Charles, comte de Montalembert (1810-1870) (ex-libris) ;
    Puis par descendance

    Commentaire : Vingt sujets sont gravés par Giovanni Battista Piranesi et une planche par son fils, Francesco Piranesi. A la fin du volume, sont ajoutés deux planches gravées par Francesco d'après Louis-Jean Desprez.

    Liste des planches :
    - 'Veduta dell'Anfiteatro Flavio, detto il Colosseo' (Hind 57 ii/iv), belle épreuve avec l'adresse mais sans le prix
    - 'Veduta dell'Anfiteatro Falvio detto il Colosseo' (vu du ciel) (H. 126 i/iv), belle épreuve avant les numéros en haut
    - 'Veduta dell'Arco di Costantino e dell'Anfiteatro Flavio detto il Colosseo' (H. 56 iv/vi), belle épreuve avec l'adresse mais sans le prix
    - 'Veduta del Pantheon d'Agrippa' (H. 60 iii/v), belle épreuve avec l'adresse et le numéro 14I mais sans le prix
    - Francesco Piranesi, 'Veduta interna del Pantheon volgarmente detto la Rotonda' (H. 136 i/iii), belle épreuve avant les numéros en haut
    - 'Veduta del tempio della Sibilla in Tivoli' (H. 61 iii/v), belle épreuve avec l'adresse et le numéro 30I mais sans le prix
    - 'Avanzi del'Aquadotti Neroniani…' (H. 118 ii/iv), belle épreuve avec le numéro 48 dans le cartouche en bas
    - 'Veduta del Monumento eretto dall'Imperator Tito Vespasiano…' (Porta Maggiore) (H. 119 i/iii), belle épreuve avant les numéros en haut
    - 'Veduta dell'Arco di Tito' (H. 55 ii/v), belle épreuve avec l'adresse et le prix mais avec les retouches
    - 'Veduta di Campo Vaccino' (H. 40 iv/vi), belle épreuve avec l'adresse mais sans le prix
    - 'Veduta degli Avanzi del Foro di Nerva'(H. 95 ii/iv), belle épreuve avec le numéro 21II dans le cartouche en bas
    - 'Veduta del Tempio delle Camene…' (H. 106 ii/iv), belle épreuve avec le numéro 11 dans le cartouche en bas
    - 'Veduta della fonte e delle Spelonche d'Egeria…' (H. 80 iii/v), belle épreuve avec le numéro 11 dans le cartouche en bas
    - 'Veduta della gran Curia Innocenziana…' (Palazzo Montecitorio) (H. 23 ii/iv), belle épreuve avec l'adresse et le prix
    - 'Veduta del Palazzo Stopani' (H. 128 i/iii), belle épreuve avant les numéros en haut
    - 'Veduta del Ponte Molle sul Tevere…' (H. 64 i/iv), belle épreuve avec l'adresse et le prix
    - 'Veduta interna della Villa di Mecenate…' (H. 73 ii/iv), belle épreuve avant les numéros en haut
    - 'Veduta della Cascata di Tivoli' (H. 75 iii/v), belle épreuve avec le numéro 125 XXX en bas
    - 'Spaccato interno della Basilica di S. Paolo fuori delle mura…' (H. 7 v/vii), belle épreuve avec les numéros en bas
    - 'Veduta della gran Piazza e Basilica di S. Pietro…' (H. 101 i/iii), belle épreuve avant les numéros en haut
    - 'Veduta interna della Basilica di S. Pietro in Vaticano' (H. 4 iv/vi), belle épreuve avec l'adresse mais sans le prix
    - Francesco Piranesi d'après Louis-Jean Desprez, 'Il Santo Padre in atto d'adorazione innanzi al Sacramento esposto solennemente da Lui nella Cappella Paolina' (Wollin 2)
    - Francesco Piranesi d'après Louis-Jean Desprez, 'Prospetto interiore del Tempio Vaticano veduto nelle sere di Giovedi et del Venerdi Santi…' (W. 1)

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  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu, L'art, Venise

    J'ai aimé lire:"Les Mémoires de Giorgione" de Claude Chevreuil

    Les Mémoires de Giorgione

    En septembre 1510, frappé en pleine gloire par la peste qui ravage Venise, Giorgio de Castelfranco, dit Gorgione, revient mourir dans son village natal. A son élève préféré, il adresse une longue lettre où il dit tout de sa vie et de son art. Une enfance solitaire, dans la ferme de ses parents ; l'entrée dans l'atelier vénitien de Bellini ; les années d'initiation aux techniques picturales, mais aussi à la musique, aux livres, à l'amour... Et puis c'est l'envol, la création de son propre atelier, l'entrée dans la vie mondaine. Nous croisons Dürer, Léonard, Titien, le futur rival. Venise, ses splendeurs, ses grandes familles, son peuple, ses courtisanes forment le décor de ces foisonnants Mémoires, qui éclairent de l'intérieur la création artistique, et nous font entrer par de nouvelles voies dans l'une des oeuvres les plus mystérieuses de la Renaissance italienne.

    http://www.livredepoche.com/les-memoires-de-giorgione-claude-chevreuil-9782253147848

    Précédente publication:

    30/01/2013 00:17

  • Catégories : L'art

    Hodler, sommet de l'art suisse

     

    Les Echos n° 20048 du 16 Novembre 2007 • page 102

    « Ferdinand Hodler ». Jusqu'au 3 février 2008. A Paris, musée d'Orsay (tél. : 01.40.49.48.14).

     

    Il y a encore beaucoup de choses à découvrir dans l'art moderne en dehors des Picasso, Matisse, Klimt... Ceux qui ne sont pas familiers des collections permanentes des musées suisses auront sans doute laissé échapper le plus grand artiste de la Confédération, au tournant du XIXe et du XXe siècle, Ferdinand Hodler (1853-1918). Le président du musée d'Orsay, Serge Lemoine, qui est aussi cocommissaire de l'exposition, en parle pourtant comme « un pur génie, un des plus grands peintres de tous les temps ». Sans aller aussi loin dans l'enthousiasme, disons que ce peintre a développé, comme tous les artistes qui comptent, un vocabulaire et un monde singuliers, qui auront une influence clef sur la suite de la création

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  • Catégories : L'art

    Solomon ROSSINE "Une oeuvre au rouge"

    L’exposition de Sorèze propose une série d’œuvres réalisées par l’artiste entre 1979 et 2011. Elles sont accompagnées de photographies d’Hervé Desvaux, visibles dans la galerie de la chapelle, prises en Russie en 2010 et en 2011 à l’occasion notamment de la rétrospective de l’œuvre de Rossine au musée d’Art russe de Saint-Pétersbourg.

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  • Catégories : L'art

    Martin Bissière « La Montée des Extrêmes »

    La Montée des ExtrêmesExposition du 11 octobre au 17 novembre 2012

    Les œuvres présentées à la galerie 53 représentent les plus récents développements
    de la série « La Montée des Extrêmes ». Tous les cycles antérieurs se sont terminés
    par un passage à un autre état et ont été des degrés qui ont amené Martin Bissière
    à ce paroxysme d’énergie et de couleur intense. La Montée des Extrêmes est en résonance
    avec la topographie mentale de nos sociétés, une réponse aux sollicitations mimétiques
    du flux constant des images, le sentiment de l’imminence d’un chaos extraordinaire.


    http://www.galerie53.com/spip.php?rubrique77

  • Catégories : A voir, L'art, L'histoire, La presse

    1939-1945 : Les Arts sous l'occupation

    Coédition Le nouvel Observateur

     

     
    octobre 2012

    Cet ouvrage raconte jour après jour la vie, les réalisations des créateurs pris dans le maelstrom de la guerre.
    De juin 39 à juin 40 ils se heurtent d’abord à la censure instituée par le gouvernement français. Ensuite sous l’Occupation, à la mise au pas instituée par la Propaganda Staffel allemande qui exige que des rangs des artistes, des cinéastes, des écrivains soient exclus les Juifs et que les créateurs « agréés » ne mettent
    jamais en cause les idées nazies. En outre il leur faut faire face à l’autre censure, celle de Vichy qui prône le retour à la terre, à la famille, aux valeurs chrétiennes et pourchasse les idées « qui nous ont fait tant de mal ». Des idées fort éloignées de la majorité des artistes français. Miracle ou pas, on est stupéfait quand on dresse le bilan final de cette période de l’incroyable créativité qui s’est déployée en France en dépit de difficultés pratiques rencontrés par ces hommes acharnés à survivre. Matisse, Braque, Picasso, Max Ernst, Picabia, Derain pour la peinture, mais aussi Carné- Prévert, Clouzot, Becker pour le cinéma, Guitry, Claudel, Sartre, Camus pour le théâtre : que d’œuvres en bonne place aujourd’hui au Panthéon des arts français !
    Les occupants pendant cette époque ne se sont pas gênés : vols, « aryanisation », destruction de chefs-d’œuvre, censure. Et donc en filigrane, l’éternelle question : fallait-il pour l’honneur de la France que ces artistes, à l’instar de René Char, cessent de créer, se réfugient dans l’anonymat, oublient pour un temps expositions et galeries ? Qui fut collabo, qui ne le fut pas ? En 1945 la Justice aura bien du mal à ranger les créateurs d’un côté ou l’autre de cette frontière mouvante.


    Informations sur ce numéro: 116 pages - 23 x 30 cm
    EAN : 9782842789459
    Reliure : Broché
     
     

    Je précise que cette article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

    Précédentes publications:

    15/11/2012 00:40

    30/11/2012 08:41

  • Catégories : L'art

    À Madrid, le Prado a exposé une œuvre inédite de Bruegel l’Ancien

     

    Le musée du Prado à Madrid expose pour la première fois une œuvre découverte récemment du maître flamand Pieter Bruegel l’Ancien, Le Vin à la fête de Saint-Martin .

    Après huit mois de restauration, le musée avait pu authentifier la toile en 2010, grâce à une radiographie qui a révélé des fragments de la signature du peintre au bas du tableau. L’identification de cette toile, l’un des plus grands tableaux du peintre connus à ce jour (148×270,5cm), avait été accueillie comme une découverte majeure concernant son œuvre.

    Peint sur toile entre 1566 et 1567, selon la technique de la tempera, qui utilise l’émulsion de colle à la place de l’huile pour lier les pigments, le tableau représente une scène de la fête de la Saint-Martin, où des villageois dégustent le premier vin de la saison. Il sera présenté jusqu’au 25 mars 2012 accompagné d’une radiographie de l’œuvre et d’une vidéo expliquant le processus de restauration.

    http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Culture/Expositions/A-Madrid-le-Prado-expose-une-aeuvre-inedite-de-Bruegel-l-Ancien-_NG_-2011-12-13-746634

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

  • Pour préparer notre visite de samedi, j'avais lu:Bohèmes

    au Grand Palais

    8,50 € TTC

     
    septembre 2012

    Chantée, filmée, versifiée, exaltée, cent fois déclarée morte et toujours renaissante, la « Bohème » fait partie des mythes modernes. Née au milieu du XIXe siècle, entre Romantisme et Réalisme, elle accompagne une profonde transformation du statut de l’artiste. Désormais le jeune talent ne se place plus sous la protection de quelque prince : il est ce génie solitaire, misérable et incompris qui anticipe les convulsions de
    la société.
    Du phénomène de société au mythe artistique, la figure du bohémien est un sujet de prédilection pour les artistes, nourris du fantasme d’une vie sans attaches et sans règles, intense et sensuelle. Entre séduction et répulsion, ces figures de la liberté et de l’errance peuplent au XVIIe siècle, les oeuvres de Georges de la Tour, Simon Vouet ou Sébastien Bourdon, au XVIIIe siècle, les comédies des théâtres et au XIXe siècle, les
    clairières de Corot, Turner ou Diaz.
    À travers Victor Hugo, Théophile Gautier et Franz Liszt, la génération romantique prend fait et cause pour le vagabond, jusqu’à l’avènement de « l’artiste bohème » exalté par des poètes comme Baudelaire et des artistes comme Courbet, Van Gogh, Satie, Modigliani, Picasso, Manet, source essentielle de l’élaboration du mythe moderne de l’artiste.
    Mais les bohémiens ne sont finalement véritablement tolérés qu’en peinture et le XXe siècle leur vaudra une répression historique avant que le surréalisme n’érige l’errance en une voie de création majeure.

    Par des mises en relations inédites, en s’appuyant sur une vaste iconographie autant que sur les croisements entre les disciplines (peinture, littérature, photographie, musique), cette exposition ambitionne d’apporter un jour nouveau sur cette histoire commune entre tziganes et artistes. Elle éclaire un phénomène qui, de Léonard à Picasso, traverse toute l’histoire des arts et des sociétés, et résonne encore dans le monde contemporain.
    A l’occasion de cette exposition Beaux Arts consacre un hors série sur ce mythe de la bohème et sur la fascination que la nation tzigane a exercé sur l'art et les artistes.


    Informations sur le livre: 60 pages - 22 x 28.5 cm
    EAN : 9782842789404
    Reliure : Broché
     

    Pour Francine et les autres, je précise que cette article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres, notamment mes "Paysages de bohémiens" qui a le même sujet que cette expo

    sur laquelle je me documente

    cf. catégorie et sous-partie à ce nom

    et que j'espère voir

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  • Catégories : J'ai aimé, J'ai lu, L'art

    "La couleur bleue" de Jörg Kastner

    La Couleur bleue

    Un tableau peut-il rendre fou et pousser au meurtre ? Amsterdam, 1669 : un teinturier spécialisé dans la couleur bleue assassine sauvagement sa famille. Le lendemain, le gardien de sa prison est lui-même pris d'un accès de folie et massacre sa compagne. Quel secret se dissimule derrière ces meurtres ? Pourquoi un mystérieux tableau est-il lié à chacun d'eux ? C'est ce que devra découvrir le jeune Cornélis, élève de Rembrandt et amoureux de la fille de celui-ci. Pour dénouer les fils de cette sanglante histoire, le voilà entraîné dans une course rocambolesque, où les haines religieuses se mêlent au commerce illicite de la Compagnie des Indes, et où les tableaux des grands maîtres servent d'appâts aux amours tarifées de luxe. Couleur rare et sacrée, le bleu serait il l'incarnation du mal et du crime ?

    http://www.evene.fr/livres/livre/jorg-kastner-la-couleur-bleue-25644.php

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  • Catégories : L'art

    La Sainte Anne», un chef-d'oeuvre réhabilité

     

    Après avoir longtemps temporisé, le Louvre s’est lancé dans une intervention controversée.

    Études de sainte Anne trinitaire avec saint Jean-Baptiste, dessins de machines. Vers 1500.

    Études de sainte Anne trinitaire avec Saint Jean-Baptiste, dessins de machines. Vers 1500.

    The trustees of the British museum

     
    Études de sainte Anne trinitaire avec saint Jean-Baptiste, dessins de machines. Vers 1500.

    The trustees of the British museum

    Études de sainte Anne trinitaire avec Saint Jean-Baptiste, dessins de machines. Vers 1500.

     
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    Avec cet article

    Comment a-t-elle été décidée ?

    En 2008, des microsoulèvements tirant sur la couche picturale ont été constatés, causés par l’altération des vernis et la rétractation du support en panneaux de peuplier. Débattue en 2009 lors de journées d’études consacrées aux œuvres de Léonard de Vinci au Louvre, la décision d’engager une restauration approfondie de La Sainte Anne fut prise par Vincent Pomarède, directeur du département des peintures du Musée, et Vincent Delieuvin, conservateur. Jauni et taché par les vieux vernis et repeints, le tableau n’était plus très lisible. « Nous avons brisé un tabou, reconnaît Vincent Pomarède, car depuis les années 1950, aucune œuvre de Vinci n’avait fait l’objet d’une telle restauration. » En 1994, une première tentative sur La Sainte Anne avait été suspendue par le ministère de la culture après une polémique dans les médias. 

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  • Catégories : A lire, L'art

    Grünewald

    GrünewaldFrançois-René Martin, Sylvie Ramond
    Collection :
    Monographie

     

    Michel Menu
    Michel Menu, ingénieur de recherche Hors Classe, Chef du département Recherche du Centre de recherche et de restauration des musées de France, C2RMF-UMR 171 du CNRS.

    Sylvie Ramond
    Sylvie Ramond est directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon. Elle a dirigé pendant quinze ans le musée d’Unterlinden de Colmar, où elle a mis en place un programme international d’étude du Retable d’Issenheim et de la technique picturale de Grünewald.

    François-René Martin
    François-René Martin, spécialiste de l’historiographie, est professeur d’histoire de l’art à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris.

    Présentation de l'ouvrage
    Synopsis
    Matthias Grünewald est un des plus grands artistes du monde germanique. Contemporain de Dürer et de Holbein, auteur des peintures du Retable d’Issenheim, dessinateur prodigieux, son style singulier en fait un « visionnaire », dont les compositions fascineront les expressionnistes. Les dernières découvertes biographiques permettent de mieux cerner la personnalité encore mystérieuse de cet artiste à la fois ingénieur des mines, fontainier, en même temps que peintre. Fautes de preuves archivistiques sur ses déplacements éventuels, les dettes stylistiques et les emprunts iconogr...

     

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  • Catégories : A lire, L'art, La presse

    Je suis en train de lire:L'Oeil N°650

    L'OeilOctobre 2012

    Les déclarations étaient prévisibles, attendues même. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a annoncé l’arrêt des « grands chantiers » lancés par le précédent locataire de la Rue de Valois, Frédéric Mitterrand. Toujours au stade embryonnaire, la Maison de l’histoire  de France est ainsi enterrée et ne rejoindra donc pas les Archives nationales dont le personnel est visiblement soulagé. « Contestable idéologiquement », le projet était par ailleurs « coûteux », a affirmé la ministre sur France Inter. Tout juste restera-t-il donc un site Internet, puisque l’établissement public de la MHF, dirigé par Maryvonne de Saint-Pulgent, a bel et bien été créé en janvier. Fini aussi pour l’hôtel de Nevers qui devait, après l’annonce de M. Mitterrand en juillet 2011, exposer la photographie patrimoniale en remplacement de l’ancien hôtel de Sully à Paris revenu dans le giron du Centre des monuments nationaux. Le Centre ...

    http://www.lejournaldesarts.fr/oeil/couvertures/numeros/parus_couverture/00593/oeil-octobre-2012.php

    Je précise que cette article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

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    Dossier de l'Art hors-série n° 16:1917

    Dossier de l'Art hors-série n° 16 - Juin 2012

    Donner à voir une année de création, tel est l’ambitieux projet de l’exposition « 1917 », présentée au Centre Pompidou-Metz. Une année de création en temps de guerre, qui plus est. Alors que ce premier conflit mondial s’éternise et s’enlise, que des dizaines de milliers d’hommes meurent des deux côtés du front, qu’en est-il de l’art, de la littérature ou du cinéma ? Réponse en près de 800 œuvres et documents que réunit leur date commune : 1917.

     

    Articles

    • 1917 ou la carte visuelle d'une année
    • Parade ou le plus grand Picasso du monde
    • 1917 art et histoire
    • De la création en temps de guerre
    • L'art à l'épreuve de la guerre
    • L’art dans les tranchées
    • L'identité sous les décombres
    • Les artistes camoufleurs de l’armée française
    • 1917 à... Zurich, Leyde, Ferrare et Moscou
    • Peindre après la guerre, redevenir humain

    http://www.dossier-art.com/numero-16/1917.3600.php

    Expo au Centre Pompidou Metz jusqu'au 24 septembre

  • Catégories : A lire, L'art

    Une stupéfiante méprise

    Une stupéfiante méprise

    Comment un tableau anonyme « allemand xixe siècle », racheté 19 000 $ il y a cinq ans par un collectionneur privé, peut-il s'avérer être aujourd'hui un Léonard de Vinci estimé à plus de 140 millions de dollars ?
    Peter Silverman dévoile pour la première fois les indices qui l’ont mis sur la piste de La Belle Princesse. Il raconte les minutieuses investigations des meilleurs experts et scientifiques internationnaux, de New York à Varsovie, confirmant à présent qu’il s’agit bien du 13e portrait connu de Léonard, sans doute celui de Bianca Sforza, peint il y a plus 500 ans par le maître.

    Un portrait qui dérange

    Si cette découverte fait polémique, c'est surtout parce qu'elle avait échappé à certains experts et sommités des musées mondiaux qui, de fait, ne veulent plus à aucun prix en entendre parler.

    Lire la suite