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  • Maroc éco

    Dragage des ports : Drapor voit grand  

    Tout va bien pour Drapor. Avec le chamboulement qu’a connu l’entreprise ces derniers temps, suite au procès de détournement de fonds de la société, Drapor a frôlé l’écroulement. C’est ainsi qu’a dû intervenir le président directeur général du groupe, Lahcen Jakhoukh. Ainsi, pour remonter la pente, le Pdg a donné le feu vert pour un investissement de 22 millions d’euros. Cette somme est destinée à l’acquisition d’une drague baptisée Moustakbal 2 et lancée en mai dernier sur les eaux de Tan Tan. Une acquisition qui vient compléter son arsenal, au niveau des standards internationaux.

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  • Catégories : CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES, Des musées

    Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui

    Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui

    Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui

    Dans une demeure des années 40, au cœur du quartier historique de Casablanca, le Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui accueille des collections uniques de bijoux anciens, affiches anciennes, enluminures et boites en cristal de bohème du 19eme. Dans l’écrin de ce...

    http://casablanca.madeinmedina.com/fr/musee-de-la-fondation-abderrahman-slaoui-20697.html

  • Catégories : Casablanca(Maroc):vie et travail, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Le Grand Casablanca mise sur «l’excellence économique

    Le Grand Casablanca mise sur «l’excellence économique» 

    Le plan de développement du Grand Casablanca 2015-2020 a été présenté en grande pompe cette semaine aux médias. S'articulant autour de 4 axes stratégiques, à savoir l'amélioration du cadre de vie, la plateforme et la mobilité, l’animation et l’excellence économique, seuls les trois premiers axes ont été présentés de manière détaillée. Le plan de déploiement du volet «excellence économique», celui-là même qui intéresse particulièrement les opérateurs, n’a jusque-là pas encore filtré. Les ÉCO vous livre l'état d'avancement des principaux axes autour desquels s’organisera le développement de ce pôle dans le cadre du plan de développement du Grand Casablanca tel qu’il a été présenté au souverain.

  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Dominic Besner à la Villa des Arts de Casablanca.

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    J'ai beaucoup aimé le titre de cette toile:"Sombres regards d'une poésie dantesque"(2004).Techniques mixtes sur toile.213x152cm

     

    A cause de la poésie  ... et  de Dante.

     

    Collection privée:Mensi et Rioux.

     

    Dominic Besner est né en 1965 au Canada.

     

    De son oeuvre, il dit:"Le maquillage à outrance et les costumes extravagants travestissent la vie réelle de mes personnages... comme au théâtre."

    http://www.saintdizier.com/artist/index_f.php?ID=8

     

    Dans cette exposition figuraient une vingtaine de ses tableaux qui se situent entre abstraction et figuration.

     

    Comme j'aime regarder la peinture mais ne pense pas être assez compétente pour en parler, je vous livre mes notes de lecture de la présentation de l'artiste par Diane Brabant dans le catalogue de l'exposition (ce qui m'a interpellé):

    "D'oeuvre en oeuvre, la démarche artistique de Besner est entièrement axée sur la transmission des énergies vivantes et physiques qui l'entourent.[...]

    Il ne cherche pas à créer un idéal ou à reproduire la nature, mais bien à mettre en forme une énergie métaphysique dans son rapport à l'activité humaine. Le sujet pictural se veut l'inscription de la mémoire d'une civilisation vivante dans le véhicule durable qu'est l'oeuvre. De plus, les interrogations et les réflexions qui nourrissent l'art de Besner portent sur le rapport entre la vie et la mort.[...]

    C'est tel un paléoanthropologue que Besner est depuis toujours à la recherche des traces de la vie, fasciné par ce qu'il en reste après la mort.[...]

    Pour donner une amplitude émotive à l'oeuvre, pour que celle-ci communique le monde qui l'entoure,Besner croise les lignes et les couleurs dans des dynamiques à la fois simples et complexes.La division du tableaux en différents plans structure la composition et permet à l'artiste d'introduire des mélanges de couleurs et d'effets structurés.[...]

    Avec ces interactions qui contribuent à qualifier l'atmosphère dans laquelle se plongent les figures, le peintre arrive à transmettre par l'image le mouvement de la société. C'est au coeur de la ville,de sa vitesse et de ses bruits, que Besner puise ses vibrations qu'il module en peinture.[...]

    Que son sujet soit humain, animal ou architectural, il sera le résultat plastique  d'un croisement dynamique entre la figure et l'espace. [...]

    De plus, son approche de l'oeuvre est celle d'un architecte pictural: ses figures sont monumentales, elles sont tridimensionnelles, elles appartiennent à des réflexions sur les proportions et vivent entre la ligne et l'équilibre. [...]

    L'atmosphère affective des compositions de Besner est un passeport visuel pour une conception du monde renouvelée,riche et profonde, basée sur la ligne et la couleur.[...]

    Besner ne cherche pas à reproduire un monde réel; ses visages dépassent le figuratif pour suggérer la juxtaposition de plusieurs plans imaginaires,lesquels sont des parties intégrantes du personnage représenté, même lorsque celui-ci n'a qu'un visage pour parler."

     

    Source de l'image:http://www.saintdizier.com/exhibitions/besner2004/index_f.html(Galerie Saint-Dizier)

     

    VOUS POURREZ VOIR D'AUTRES OEUVRES A CETTE ADRESSE

     

    1 ere publication:20/01/2007 01:40

    Dominic Besner à la Villa des Arts de Casablanca.

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  • Catégories : Casablanca(Maroc):vie et travail, Le Maroc:vie et travail

    L'armée du salut




    L'armée du salut

     

    Date de sortie
    7 mai 2014 (1h24min)
    Réalisateur Abdellah Taïa
    Avec Saïd Mrini, Karim Ait M'Handplus
    Genre Drame
    Presse
    Spectateurs

    Dans un quartier populaire de Casablanca, Abdellah, adolescent homosexuel, essaie de se construire au sein d’une famille nombreuse, entre une mère autoritaire et un frère aîné qu’il aime passionnément.

    http://www.allocine.fr/communaute/mon-allocine/cinemas/

  • Catégories : Casablanca(Maroc):vie et travail, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Institut Cervantès

    Institut Cervantès

     

    Institut Cervantès Institut Cervantès

    Présentation

    Parfois il y a des rêves que partagent des milliers de personnes. Apprendre l'espagnol et découvrir la culture des pays hispanophones appartiennent depuis 1991 à ceux là... Et grâce à l'Instituto Cervantes de Casablanca, ils sont désormais concevables. Vous aurez l'occasion de participer à des cours adaptés à votre niveau, des rencontres avec des artistes, des projections cinématographiques en espagnoles...

    Mot du Propriétaire

    L'Institut Cervantes est une institution espagnole créée en 1991 dans le but de promouvoir l'enseignement de la langue espagnole et de diffuser la culture de l'Espagne et des pays hispanophones.

    HORAIRES

    Secrétariat:
    De lundi à jeudi matin de 09:00-13:00 / après-midi de 15:00-18:30
    Vendredi 08:00-15:00

    Bibliothèque Ana María Matute:
    Du lundi au vendredi: de 10:00-19:00 /

     

    Situation

    Quartier:Gauthier

    Le Centre se situe à proximité de la cathédrale du Sacré Coeur, en plein centre de Casablanca.

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  • Catégories : Casablanca(Maroc):vie et travail, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Comment Casablanca veut changer d’ici 2020

                   

    Mobilité, voiries et infrastructures en priorité
    Le détail du plan de développement 2015-2020
    Huit conventions adoptées par les élus de la ville
          
    Comment Casablanca veut changer d’ici 2020

    Le conseil de la région du Grand Casablanca vient d’adopter, lors de sa session extraordinaire qui s’est tenue jeudi 23 octobre, huit conventions relatives au plan intégré de développement 2015-2020. Ces dernières font partie des 10 conventions, signées devant le Souverain vendredi 26 septembre (cf. édition du 29 septembre 2014) pour une enveloppe globale de 33,6 milliards de DH. Objectif: faire de la région un véritable hub financier international, améliorer le cadre de vie de ses habitants, et préserver son environnement et son identité.

    - See more at: http://www.leconomiste.com/article/961028-comment-casablanca-veut-changer-d-ici-2020#sthash.aQiLE0SM.dpuf

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  • Catégories : Casablanca(Maroc):vie et travail, CE QUE J'AIME. DES PAYSAGES

    Casablanca, toute une histoire…

    Casablanca, toute une histoire…

    L’histoire de Casablanca remonte à loin, probablement à la préhistoire. Au fil des siècles, elle a subi de nombreuses influences : romaines, phéniciennes, arabes et berbères puis européennes voire américaines.
    Casablanca a été, tour à tour, construite, puis détruite, puis assiégée, puis reconstruite. Elle a connu la décadence et est tombée dans l’oubli pendant des siècles. Cependant, elle a également attiré, grâce à sa richesse, à son port et à son activité commerciale, de nombreux étrangers et marocains d’autres régions. Le Casablanca d’aujourd’hui, moderne, ouvert, vivant, bruyant et coloré a commencé à s’étendre dès l’aube du XXème siècle. Résultat: une ville attirante où se mêlent, depuis toujours, des populations différentes, logeant dans des habitations variées aux styles architecturaux hétéroclites, avant-gardistes et où la réflexion sur l’urbanisme a toujours présente.

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  • Casablanca et Rabat, sous le signe de l'Art Déco

    Casablanca et Rabat, sous le signe de l'Art Déco

    Histoires d'urbanisme et d'architecture

    Casablanca et Rabat, sous le signe de l'Art Déco

    C'est au début du XXe siècle que s'écrit l'histoire architecturale de Rabat et Casablanca, sous le protectorat français, et notamment sous l'impulsion du Maréchal Lyautey.
    En effet, à Rabat, désignée comme la capitale administrative du protectorat, et à Casablanca, poumon économique du royaume, les architectes les plus renommés de l'époque donnent naissance à un nouveau style architectural unique qui mêle influences islamiques, hispano-mauresques et Art Déco !
    Un nouvel espace urbain est créé, qui s'appuie d'une part sur la préservation des centres anciens, où les coutumes locales peuvent perdurer, d'autre part sur la naissance de quartiers modernes, administratifs dits « européens » : un héritage exceptionnel qui continue à inspirer les urbanistes et qui illustre la diversité et la richesse du patrimoine marocain.

    http://www.intermedes.com/voyage/maroc/casablanca-et-rabat-sous-le-signe-de-art-deco-3701.html

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  • Catégories : CE QUE J'AI ECRIT ET PUBLIE, PAYSAGES. A MON MARI

    Tu es mon endroit(le monde à l'envers)

    Tu es mon endroit

    Tu es mon endroit

    Et quand tu n’es pas là

    Mon monde est à l’envers

     

    Tu es mon recto

    Et quand tu me tourne le dos

    Je ne suis plus recto

     

    Tu es mon endroit

    Mon paysage à moi

    Le monde à l’envers c’est sans toi

     

    Tu es toujours pile à mon heure

    Ma face fait ton bonheur

    A  nous deux, on fait la paire

     

    Tu es mon endroit

    Et à Casa ou Anvers

    Je me sens avec toi chez moi

     

    8 avril 2015

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  • Catégories : La littérature

    Drieu, encore au cœur du débat

    Par Bruno Corty Mis à jour le 19/04/2012 à 14:49 | publié le 17/04/2012 à 14:44

    Romancier, Jean-Marie Rouart (à gauche) est membre de l'Académie française. Il a évoqué la figure de Drieu la Rochelle dans deux essais. Maurizio Serra est ambassadeur de l'Italie auprès de l'Unesco. On lui doit un essai «Les Frères séparés-Drieu la Rochelle, Aragon, Malraux faceà l'Histoire». Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO
     
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  • Biennale des antiquaires

     

    Par Béatrice De Rochebouet Mis à jour le 14/09/2012 à 15:29 | publié le 14/09/2012 à 06:00  (2)

    Dans ce mastaba aux tonalités taupe, couleur fétiche du décorateur François-Joseph Graf, le visiteur chemine dans la pénombre jusqu'au buste monumental de Sésostris Ier
    en quartzite d'époque Moyen Empire (XIIe dynastie, XIXe siècle avant J.-C).
    Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO
     
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      Une scénographie signée Karl Lagerfeld, de nouveaux exposants, des acheteurs venus de l'Est… La manifestation redore son image.

    La Biennale des antiquaires est-elle le dernier temple de l'art qui résiste aux bombardements de la crise? Sous la verrière du Grand Palais réinventée par le très médiatique Karl Lagerfeld, les plus grands collectionneurs de la planète sont venus, dès mercredi soir, participer au dîner de gala. Avec légèreté, ils ont foulé la moquette en imitation de pavés conduisant aux places et avenues de la capitale autour desquelles sont alignés des stands-vitrines comme sous le second Empire.

    Jadis, on attendait les Américains comme des sauveurs. Aujourd'hui, ce sont ceux des pays émergents: les Chinois comme Yue Sai Kan, connue pour avoir construit un empire dans le secteur de la cosmétologie à Shanghaï, ou les Ukrainiens, à l'image du puissant homme d'affaires Andrey Adamovski, amateur discret des plus grands noms de l'art moderne à Kiev.

    Près de 1400 de ces nouveaux riches de l'art, manne inespérée pour nos marchands plutôt inquiets de l'avenir de leur métier dans l'Hexagone, sont venus célébrer cet événement qui participe encore au rayonnement de la France à travers le monde. Évitant les caméras, Bernard Arnault était passé avant l'ouverture. Mais jusqu'au vernissage aucun ministre ne s'était annoncé. À l'exception de Laurent Fabius, invité à titre personnel à la table du décorateur François-Joseph Graf qui fit entrer à la Biennale son frère, François, et son XIXe triomphant, avant qu'il ne disparaisse. D'importants conservateurs faisaient figure de dinosaures au milieu des nuées de jeunes Chinoises outrageusement bijoutées. Elles n'ont pas hésité à se faire prendre en photo devant la statue Bamileke du Cameroun au sexe proéminent sur le stand de Bernard Dulon, jouxtant celui de Bulgari. Mais pas une question sur sa provenance et son prix, preuve encore d'une difficile cohabitation entre bijoutiers omniprésents et antiquaires…

    «Valeur refuge»

    C'est grâce à une campagne tous azimuts, de Berlin à Hongkong en passant par Istanbul et Sao Paulo, que le président de la Biennale, Christian Deydier, a pu renouveler son public, soit deux tiers d'étrangers pour cette 26e édition. La seule issue pour cette manifestation jusque-là en perte d'image, face à une concurrence effrénée de salons et de foires dans le monde et, surtout, à la montée en puissance de Maastricht et de Bâle qui captent désormais tous les ténors de l'art moderne, du contemporain et du design. «Le marché de l'art international n'est pour l'instant pas touché par la crise, confirme le président du Syndicat national des antiquaires (SNA). C'est une valeur refuge mais s'il le faut, moi et mes confrères, nous n'hésiterons pas à délocaliser nos activités si la situation s'aggrave ici.» L'idée est déjà en marche avec deux nouvelles Biennales de Paris à New York, à l'automne, et à Moscou, au printemps 2013.

    Ce n'est pas non plus sans grincements de dents que le président a changé la donne de cette manifestation jugée toujours très franco-française, avec seulement 27 galeries étrangères. Il y a des départs regrettés contre 49 nouvelles arrivées sur les 118 participants. Mais ces nouveaux venus plus jeunes ou moins reconnus qui inaugurent à l'étage la réouverture du salon d'honneur émanent pour la plupart du SNA. Et leurs petits stands, alignés à touche-touche et très disparates, n'ont pas leur place dans un tel salon de prestige. L'ouverture est nécessaire mais avec des noms plus prometteurs. La sélection reste aussi à revoir dans les allées du Paris de l'Exposition universelle de Karl Lagerfeld. Les meilleurs exposants sont sur l'avenue centrale allant de la Concorde aux Champs-Élysées. Pour les autres, relégués à l'étroit derrière, point de salut!

    Grand Palais (Paris VIIIe), jusqu'au 23 septembre. www.grandpalais.fr

    LIRE AUSSI:

    » Biennale des antiquaires: lèche-vitrines au Grand Palais

    http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2012/09/14/03013-20120914ARTFIG00543-la-biennale-des-antiquaires-change-de-decor.php

    Précédente publication:

    25/09/2012 19:21

  • Keith Haring, l'énergie vitale de l'art

     

    Home CULTURE Arts Expositions

    EN IMAGES - Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris rend tout son poids politique au prince du street art.

     
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    Keith Haring n'est pas mort à New York en février 1990, à 31 ans, des suites du sida. Il vit et travaille à Paris, comme le veut la formule consacrée de l'art. Star subversive du street art, ce dessinateur-né a été fêté dans un tourbillon de musique, de happenings et d'œuvres qui se répondent en un langage nouveau, signalétique et direct comme un feu vert à Manhattan. Comme tous les peintres au musée, il reste jeune pour l'éternité. Énergumène aux cheveux frisottés et aux grosses lunettes rondes de clown, il regarde en dehors du tableau, comme à la recherche d'une ligne de fuite (Self-Portrait, 1985). Le Musée d'art moderne de la Ville de Paris est littéralement balayé par le souffle décapant de cet artiste grave derrière l'éclat de la couleur et virtuose derrière la simplicité du trait qui danse. Un choc visuel, tout en messages, en questions et en émotions.

    Une énergie vitale transporte cet ensemble jamais réuni de quelque 250  œuvres, bâches, dessins, tableaux, céramiques et autres totems géants parcourus par cette nouvelle langue des signes. On monte à plus de 360, si l'on isole chaque élément des nombreuses séries historiques exposées (Storyboard, spectaculaire accrochage, dès la première salle, qui reconstitue l'exposition clé chez Tony Shafrazi à New York en 1980). «Qu'est-ce que cela change?», s'interroge-t-on en lisant la longue liste des expositions monographiques qui ont porté Keith Haring, mort ou vif, du Pittsburgh Center for Arts (1978) à la Kunsthalle de Vienne (2010), du Ludwig Museum de Budapest au Musée d'art contemporain de Lyon (2008). Ou, plus prosaïquement, des enchères de New York à la dernière foire d'Art Basel Miami Beach.

    Chaque pièce de son œuvre est porteuse d'un message directement politique

    Dieter Buchhart

    «Tout simplement la mesure de l'artiste», souligne Fabrice Hergott, pas fâché que son musée rende sa taille héroïque à ce prince du street art. Keith Haring est souvent résumé à sa formule pop, à un tee-shirt rouge ou noir sur lequel figurent un bébé rayonnant, un chien qui aboie, un corps transpercé d'un soleil, une soucoupe volante des années 1950, un cœur avec deux croix, un sexe dressé comme une arme (son Pop Shop fut l'adresse miraculeuse au 292 Lafayette Street à Soho). Tout un codex apparemment gai - dans les deux acceptions du terme - qui semblait emprunter à la fureur de vivre des années 1980 à Manhattan, avant l'hécatombe de la drogue et du sida (à déguster, le polaroid de ­Madonna, si jeune et fraîche sous sa perruque rose de japonaise). C'est tout le propos de cette rétrospective bluffante par sa réunion de famille in extenso, les ­leçons sous-jacentes qu'elle en tire ­visuellement… Et les prêts princiers qu'elle a obtenus: tableau phare mis en couverture du catalogue, le héros ­traversé par les chiens, peint sur une ­bâche jaune ­soleil en 1982, est prêté par la Sheikha Salama Bint Hamdan al-Nayan, autrement dit la famille régnante d'Abu Dhabi!

    Prévenez les allergiques à l'esprit clairement engagé: Keith Haring, c'est politique. Le point de départ des commissaires de cette exposition «Keith Haring. The Political Line», Dieter Buchhart et Odile Burluraux, n'est pas une théorie fumeuse de plus. Tout est là, dans le cadre. «Chaque pièce de son œuvre est porteuse d'un message directement politique, analyse Dieter Buchhart. Au sens de l'individu dans l'espace public. Pour la liberté d'expression avec sa série de dessins à la craie dans le métro de New York. Pour le droit d'être différent et heureux avec tous ses dessins qui célèbrent l'amour libre. Contre l'homophobie, mais aussi le racisme aux États-Unis et la ségrégation en Afrique du Sud. Contre le capitalisme et ses excès d'esclavagiste.»

    Prévenez les parents, soucieux d'une enfance à jamais innocente: Keith Haring, c'est sexe. Comme chez son compatriote Robert Crumb. Le plus souvent entre hommes (Safe Sex, acrylique sur toile fort explicite, 1985), les femmes étant plutôt réservées à la maternité ou à la conception du monde, tota mulier in utero. Parfois - et c'est le plus terrifiant de ces fresques primitives si pimpantes avec leur rose, leur vert salade, leur mauve psychédélique - entre victimes et bourreaux, duels cruels entre chiens et loups (énorme diptyque de 1984 aux chiffres de l'Apocalypse, 666, qui sublime les défunts en anges parmi les ovnis).

    Prévenez les sceptiques: Keith ­Haring, c'est géant. Par les formats, par la variété des matériaux, de la voiture à l'énorme céramique maya, par la déclinaison du signe, joyeux, vivant jusqu'à la mort, atroce punition de la condition humaine.

    «Keith Haring. The Political Line», jusqu'au 18 août au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.

    • Préc
      Rudy Ricciotti, architecte en béton armé
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      Les trésors du Louvre Abu Dhabi
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    http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2013/04/19/03015-20130419ARTFIG00241-keith-haring-l-energie-vitale-de-l-art.php

  • Catégories : A deux, A deux, nous voyons, nous visitons (etc)

    Animateurs radio : les cracks et les cancres

    Home CULTURE Culture

    Faites entrer l'invité, Europe 1 montre un autre viage de l'inusable Michel Drucker. Plus drôle, plus délire, plus incisif que celui qu'on a l'habitude de voir sur France 2. (Jean-Christophe Marmara/Le Figaro)

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    La plupart des radios ont lancé leurs nouvelles grilles lundi, à l'exception des stations de Radio France qui démarreront la semaine prochaine. Nous avons écouté ces nouveaux rendez-vous et décidé de leur attribuer des notes de 1 à 10, du meilleur au pire. Sachant, naturellement, que ces émissions sont en période de rodage et qu'il convient de donner aux cancres une deuxième chance.

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  • Coca-Cola ouvre un café à la gare de Paris-Montparnasse

    Home ECONOMIE Sociétés
      • Par Anais Mustiere
      • Mis à jourle 16/08/2013 à 19:10
      • Publiéle 16/08/2013 à 19:00

    La boutique  Coca-Cola de la gare Montparnasse  est ouverte jusqu'à  mi-septembre. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO

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    Avec cet établissement temporaire, la marque se rapproche de ses consommateurs et resserre ses liens avec Elior

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  • Permis de conduire : les automobilistes privés d'appel en cas de contentieux

    Home ACTUALITE Société

     

    Les dossiers de pertes de points, de permis invalidés, de suspensions de permis sont les plus fréquemment contestés. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

    Suite à une mise  en demeure, je retire cette photo

    Avocats et associations de défense dénoncent un traitement discriminatoire visant à faire baisser le nombre de procédures pour retrait de points, invalidation ou suspension de permis de conduire.

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  • Emmanuel Perrotin, l'« art-fairiste »

     


     

    Emmanuel Perrotin devant le mini-ascenseur de légende de Maurizio Cattelan. Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO

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    Avec son allure de Gatsby, ce businessman de l'art part à la conquête de Manhattan après avoir séduit Paris et Hongkong.

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  • Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, L'actualité, L'art

    L'actualité de l'art et de son marché le 9 avril 2015

    Neil MacGregor
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    * Neil MacGregor quitte le British Museum
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    Après son départ du British Museum qu'il dirigeait depuis 2002, Neil MacGregor (69 ans) va notamment conduire la mission de préfiguration du centre culturel qui sera hébergé dans le futur Château de Berlin.
    Par Vincent Noce & Isabelle Spicer (Correspondante à Berlin)

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    Le Centre Pompidou Malaga
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    * Le Centre Pompidou Málaga à l'heure espagnole
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    Le musée parisien a inauguré un nouveau concept dans le sud de l'Espagne. Installée dans le vaste complexe portuaire récemment réaménagé, l'antenne de Málaga serait ouverte pour une durée limitée à cinq ans. La sélection des oeuvres autour du thème du corps fait la part belle aux installations d'artistes contemporains français et aux oeuvres immédiates.
    Par Jean-Christophe Castelain

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    Diego Velázquez, Démocrite
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    * Velázquez, entre spécialistes
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    Difficile de rivaliser avec la magistrale rétrospective du Musée du Prado à Madrid en 1990. Au Grand Palais, cette première exposition consacrée au maître espagnol en France n'évite pas les écueils. Le travail scientifique dont a fait l'objet l'important corpus dilué par les oeuvres de suiveurs, avec des attributions hasardeuses, tend à laisser le grand public sur le bas-côté.
    Par Vincent Noce

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