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Ma vie quotidienne - Page 10

  • Archéologia n° 531

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    Archéologia n° 531
    Irak. Destructions massives des œuvres archéologiques

    N° 531 - avril 2015 - 6,90 €

    ISSN : 0570-6270

    Archéologia n° 531 - avril 2015

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    Description du numéro Archéologia n° 531

    Le conflit en Syrie n'épargne pas les œuvres archéologiques des pays limitrophes : des fanatiques religieux s'en sont pris à des merveilles irakiennes, taureaux ailés monumentaux et sculptures divines, témoins de la splendeur de l'Orient antique. 

    Le Kosovo et les Balkans sont à l'honneur au travers deux articles. Le premier présente les stars du Néolithiques de cette région, pour la première fois sorties de leur pays d'origine et exposées au musée d'Archéologie nationale (Saint-Germain-en-Laye). Le second montre que la présence des chrétiens remonte au début du Moyen Âge et propose la reconstitution d'un complexe religieux passionnant. 

    Quant à l’Égypte, qui ne cesse de nous fasciner, elle recèle encore bien des merveilles. Une étude des décors des mastabas (tombes) montre un lien surprenant entre les jeunes garçons et la huppe, un oiseau hautement symbolique. 

    Plus proches de nous, mais tout aussi énigmatiques, les vestiges tricotés de notre passé restent encore à découvrir. De fil en aiguille, et de découvertes archéologiques en analyses approfondies, une histoire se tricote. 

    Pour voyager et pour découvrir que l'archéologie peut être socialement utile, il faut se rendre en Argentine dans la province de Catamarca, dans les cimes des Andes, au cœur du Musée intégral de la Réserve de biosphère de Laguna Blanca. 

    Une sélection de livres récemment parus ainsi qu'une présentation du dernier ouvrage de Grégor Marchand sur la Préhistoire atlantique complète ce sommaire du numéro d'avril d'Archéologia. 


    Articles

    Actualités

    Numéro précédent : Archéologia n° 530 - La Victoire de Samothrace

    Pour voir comment l'histoire, l'actualité et la presse influent sur moi, cf. mes 14 livres en vente sur ce blog

  • "Le mari est toujours le dernier à soupçonner l'infidélité de sa femme." Oscar Wilde

    Bonjour,

    Aujourd'hui : "Un examen de routine ?"

    Où l'on découvre les secrets d'une bourgeoisie hollandaise

    Jan Steen, La visite du médecin, vers 1660, Wellington Museum, Londres
    Voir en grand

    Dans un intérieur bourgeois richement décoré, une jeune femme visiblement mal en point se tient la tête tandis qu’un médecin lui prend le pouls.

    Une domestique tient un flacon de verre. Il s’agit de la Visite du médecin, peinte par Jan Steen en 1660. Une scène de la vie quotidienne, bien banale en somme…

    Mais quand on connaît la malice du peintre hollandais et son goût pour les énigmes, on peut y voir tout autre chose.

     

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  • Le magazine littéraire

    Penser méditer rêver

    couverture de la parution
    hors-serie n°1 été 2014

    Le magazine littéraire propose un hors-série estival pour prendre le temps de penser, méditer, rêver. Dans ce numéro, Patrice Bollon nous livre des questions simples qui vont droit au coeur des choses. Son but : mettre la philosophie en pratique dans toutes les dimensions de nos existences : la vie quotidienne, la morale, l'économie, la société, la politique, l'art, la science, la technique…

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    Également en kiosque

    Faites vos jeux !

    Le jeu et la littérature pourraient avoir la même définition : ils permettent et même exigent de se détacher pour un temps de la vie courante, sinon du monde. Un numéro d'été en forme d'aire de jeux, des calembours rabelaisiens aux mots croisés de l'OuLiPo, en passant par le pari de Pascal, les badinages du Grand Siècle, les écrivains fans d'échecs ou de jeux vidéo, les joueurs malades de Dostoïevski ou Balzac, les joutes surréalistes, les jeux de mots de San-Antonio ou Ionesco...

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    mensuel
  • J'ai aimé la semaine dernière au Musée d'Agen:La donation Aboussouan

    Par Marie-Dominique Nivière
    Extrait de Visions d'Orient, des cités mésopotamiennes à la Jérusalem des Croisés

    Une exceptionnelle donation d’archéologie orientale – près de 1600 pièces – est désormais présentée au musée des Beaux-Arts d’Agen grâce à la générosité du diplomate libanais Camille Aboussouan.

    Constituée sous les auspices de la légende de l’Enlèvement d’Europe, princesse phénicienne que Zeus séduisit avant de la déposer en Crète, carrefour des civilisations africaine, asiatique et européenne, la collection Aboussouan, marquée par la double origine du donateur (français par sa mère, libanais par son père), rappelle les liens étroits et historiques entre l’Orient et l’Occident ; elle constitue aujourd’hui un des aspects majeurs de la section archéologique du musée.
    Camille Aboussouan a commencé très jeune à acquérir des objets sur le marché de l’art, provenant principalement du Liban, de la Syrie et de l’ancienne Mésopotamie. Figurines féminines, chars miniatures ou animaux de terre cuite, tablettes cunéiformes, bijoux, précieuses verreries ou vaisselle quotidienne, armes et outils de bronze, monnaies : tous ces objets sont d’émouvants témoignages de la vie quotidienne, des usages et des croyances des populations qui ont vécu dans cette région du monde du IVe millénaire av. J.-C. jusqu’à l’époque des Croisades. Ils permettent de suivre les grandes évolutions historiques, culturelles et techniques qui ont marqué l’Orient ancien, berceau de la civilisation occidentale.
    Parmi les pièces les plus remarquables de la donation, celles datant des âges du Bronze et du Fer (du IIIe au Ier millénaire) méritent une attention toute particulière.

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  • Le libraire de Kaboul

    Le libraire de Kaboul 

    Asne Seierstad a vécu le printemps qui suivit la défaite des talibans chez Sultan Khan, libraire à Kaboul. Elle nous fait partager, dans ce récit très vivant et toujours respectueux, la vie quotidienne des épouses, enfants, frères et soeurs d'une famille où chaque destin est riche en émotion et dont le chef incontestable est Sultan, l'amoureux des livres. A travers cette chronique saisissante, c'est un Afghanistan aux mille facettes que l'on découvre, un pays en ruine et en pleine renaissance où un peuple tente timidement de se défaire du passé dans l'espoir d'une vie meilleure.

    http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/asne-seierstad-le-libraire-de-kaboul-12002.php

  • J'ai aimé mercredi au Musée d'Orsay:Dessins de Camille Pissarro

    Accrochage salle 69


    A partir des années 1880, Pissarro, qui s’était jusqu’alors surtout consacré au paysage, se tourne vers la représentation du monde rural, dont il est issu.
    Dans ces dessins, réalisés à Pontoise, Érigny où l’artiste s’installe entre 1884 et 1903, Éragny, Dieppe et Gisors, Pissarro représente des scènes de la vie quotidiennes des paysans : scènes de marché ou images du travail des champs.

    La figure de la paysanne, à laquelle il confère une certaine monumentalité, dénuée de misérabilisme ou de symbolique biblique, est au coeur de ces études aux couleurs vives et au trait expressif et synthétique.

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  • "D'autres couleurs" d'Orhan Pamuk

    Cet ensemble de textes dessine un extraordinaire portrait d'Orhan Pamuk, retraçant pour le lecteur la vie quotidienne et intellectuelle d'un grand écrivain, prix Nobel de littérature 2006.
     

  • Du crayon au vitrail

     

    Exposition-dossier du 23 juin au 24 septembre 2012

    Prolongation jusqu'au 15 octobre 2012

     

    L’artiste aux nombreux talents Auguste Morisot (1857-1951), mène une carrière discrète. Après une formation à l’École des Beaux-Arts de Lyon, il en devint un professeur. Il expose alors dans les Salons lyonnais, et sa peinture, d’inspiration symboliste, est la plus connue de son travail.

    En 2008, le musée a acquis une série de dessins et aquarelles de l’artiste, pour la plupart des projets de vitraux des années 1890-1900, réalisés pour décorer son appartement lyonnais. Cet ensemble se rapporte aussi bien à un travail de dessinateur qu’aux arts appliqués. Les scènes intimistes de la vie quotidienne représentant son épouse et sa fille, d’un style Art Nouveau chatoyant, ont souvent été rapprochées de l’œuvre de Maurice Denis ou des Nabis.

    L'exposition, complétée par des prêts extérieurs, permettra de mieux faire connaître l’œuvre de cet artiste complet dont les thèmes de prédilection sont la majesté de la forêt et les joies du foyer.

     
    Agrandir l'image
    Auguste Morisot, La Becquée, 1904
     
    http://www.mba-lyon.fr/mba/sections/fr/expositions-musee/prochainement/expo-morisot/

     

  • J'ai aimé vendredi au Musée Henner

     
    Date: 
    1 Février 2012 - 2 Juillet 2012

    Deux ans après sa réouverture, le Musée national Jean-Jacques Henner renouvelle profondément la présentation de ses collections permanentes et propose une exposition qui met en lumière la place du paysage dans l'œuvre de Henner (1829-1905). Plus de 90 peintures et dessins, sorties spécialement des réserves et restaurées, retracent l'itinéraire artistique du peintre et permettent de saisir de la singularité de sa démarche.

    Alors qu'une partie des artistes de la deuxième moitié du XIX° siècle s'efforcent de témoigner de leur temps et de leur environnement en empruntant leurs sujets dans la vie quotidienne et en utilisant des techniques novatrices, dites impressionnistes, Henner construit, au contraire, un univers pictural qui lui est propre où la réalité observée se transforme en vision onirique. Dès 1864, après cinq années passées comme pensionnaire à la Villa Médicis à Rome, il abandonne ainsi la peinture « d'après nature » pour s'attacher à recréer dans son atelier un paysage idéal en s'inspirant des maîtres anciens, poètes ou peintres. Nus bucoliques, nus idylliques, nymphes et autres naïades peuplent un paysage rêvé, celui de son Alsace perdue.

    Le "petit journal" de l'exposition : à télécharger

    Découvrez quelques images de l'exposition :
    http://www.flickr.com/photos/hennerintime/sets/72157628343329301/

     

    Retrouvez l'exposition sur Facebook : https://www.facebook.com/events/283233748404675/

    Autres actualités
     
  • Pépites de CDI

    A la rentrée 2011, l’équipe  de documentalistes s’est étoffée  ce qui permet au CDI de  vous accueillir sur des plages horaires plus étendues (8-18h sauf mercredi : 8-12h et jeudi, fermeture à 17h).

    Avis aux lycéens !

    Au CDI, vous trouverez une vingtaine de périodiques pour les élèves et l’équipe éducative. Il y en a pour tous les goûts : actualité, histoire, science, art etc. Comme les documentaires, vous pouvez  en emprunter un pour une semaine. Vous pouvez garder les fictions (rangées en littérature jeunesse et littérature générale) 2 semaines.

    La salle informatique est ouverte à tous mais son usage est réservé au travail scolaire.

    Outre les prêts, les documentalistes assurent une formation pour les 6e, un accompagnement personnalisé pur les 2ndes et les 1eres. Le CDI  accueille aussi les groupes de  TPE et d’ECJS.

    Les documentalistes participent aussi au projet « Un monde en poésie »  pour l’Unité 500 en liaison avec la pastorale de l’établissement.

    3 ateliers d’écriture sont proposés et les volontaires doivent s’inscrire avant les vacances de Toussaint. Ils adouciront ainsi la vie quotidienne des petits malades.

    Le CDI est aussi associé aux projets culturels : « L’atelier du peintre », « Gilgamesh » et  « Le Tigre bleu de l’Euphrate. »

    Le défi-lecture pour les 6 e va être lancé en collaboration avec les professeurs de français.

    Le CDI proposera bientôt des nouveautés pour satisfaire l’appétit de lecture et la curiosité des élèves. Les documentalistes sont à l’écoute des demandes, des suggestions des élèves et  des collègues.

    Comme chaque année, le CDI  proposera un travail sur la presse : il s’agit- en apprenant le vocabulaire spécifique- d’inciter à la lecture de la presse, vecteur d’information et de culture.

    Comme tout l’établissement, le CDI  possède un règlement (silence, calme, respect des autres, du droit d’auteur et du matériel) à respecter. Merci à l’avance.

     

    Le Centre d’informations et de documentation… un espace pour apprendre, pour découvrir des livres et pour se ressourcer …

     

                                                                                  Venez nombreux et bonne lecture !!!

     Ecrit par mes collègues et moi

  • Un vrai bijou:"Ces petits bouts de rien"de Liliane Warlet-Motet(nouvelle rubrique)

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    Tellement de banalités dans notre vie quotidienne, que fugacité et immuabilité se tiennent la main, face à l'indifférence pour la plupart d'entre nous. Pourtant "ces petits bouts de rien",sont là pour démontrer combien émotions et sentiments peuvent se transmettre l'instant d'un regard. Silence éloquent,image saisissante,en dix sept syllabes et trois vers, le tout n'est qu'un jeu
     
    A commander ici: 
     
    Le blog de Liliane:

     

  • Alfred Stevens


    Alfred Stevens, La Lettre de rupture, vers 1867,
    huile sur toile H. 0,745 m ; L. 545 m,
    Paris, Musée d'Orsay

            Dès la lecture du titre, le spectateur comprend tout de suite le thème de cette œuvre. Après avoir considérer de haut en bas la longue figure féminine qui se détache claire sur un fond sombre, le regard s’arrête sur le détail presque anodin de la lettre que la femme tient dans sa main droite. Détail presque anodin, en effet, parce que le peintre s’est plu à donner au papier le même colori que la robe, si bien que l’on a l’impression que la femme tient plutôt un pan de celle-ci. Mais ce détail est loin d’être anodin car il est le centre du drame qui se joue sur cette toile et que le titre éclaire d’un jour sans équivoque : Cette femme au regard triste et songeur vient de recevoir une lettre de rupture.
            Le peintre belge Alfred Stevens (1823-1906) s’est fait une spécialité dans la représentation dans leur quotidien de femmes issues d’un milieu aisé. Pourtant, ce ne sont pas des portraits de riches bourgeoises, malgré l’impression que l’on en a, mais bien des scènes de genre à un seul personnage. Les titres de ses œuvres permettent d’ailleurs de discerner les genres. Loin d’être de « simples » portraits, les œuvres de Stevens racontent une histoire. Elles dépeignent une seconde de la vie d’une femme, un moment décisif, mais, laissent la porte ouverte à l'interprétation. Le spectateur saura deviner les tenants et les aboutissants de la scène. C'est là tout l'art de l'artiste : laisser le spectateur faire preuve de suffisamment de sagacité pour comprendre ses tableaux.
            Dans la toile qui nous préoccupe, Stevens montre une femme à l'instant précis où elle vient de finir la lecture de la lettre et, encore sous le choc des mots, subit les assauts de sentiments disparates. On ne lit presque rien sur son visage mais l’on sait qu’elle éprouve de la haine, de l’amour, de la jalousie, de la tristesse, de la colère, du désespoir… Tous ces sentiments qui affluent en même temps l’empêchent de parler, de bouger, de pleurer, de crier… Il est facile pour le spectateur d’interpréter ce que la jeune femme ressent. Tout être humain a vécu la même situation.
            D'un point de vue technique, le peintre accentue l'impression de cassure grâce au décor de l'œuvre. Nous l’avons dit, il s’agit d’un fond sombre que n’anime nullement un coin aux couleurs chaudes, des oranges et des jaunes. Sur la droite, dans une mince bande verticale se voit une fleur dans un bac. Ce détail nous donne la clef pour comprendre où se tient la jeune femme, elle s’est réfugiée dans l’ombre d’un paravent pour pouvoir lire secrètement la lettre qu’elle vient de recevoir. Mais dans ce coin qu’elle avait pu croire un refuge et dans lequel elle semble flotter parce que l’on distingue difficilement le sol, s’agitent des formes sombres, visualisation des tortures qui harcèlent son esprit. Même la tache aux couleurs chaudes au-dessus de son épaule droite, n’égaie pas l’espace. Ce lieu est la figuration de ses sentiments : écarté de la vie quotidienne, tout y est brisé, informe, taché, avili, à l’image de son amour.
            Par des sujets comme celui-ci, qui racontent des anecdotes réalistes que tout un chacun connaît, Alfred Stevens a acquis une grande renommée dans la haute société du second Empire puis de la troisième République. Pourtant, ce ne sont en rien des tableaux que l’on serait tenté de classer dans l’Académisme. Beaucoup de choses s’y opposent en effet :

            Tout d’abord, Stevens est l’un des premiers à s’intéresser aux effets de l’art japonais. Parce que cet art s'oppose à la tradition occidentale, il peut en effet être considéré comme une influence fondamentale de la modernité. Dans son tableau, Stevens lui donne une place prépondérante. Ainsi, le détail de la fleur dans son bac, de l’autre côté du paravent et que celui-ci cache à moitié, symbole d’une jeunesse naïve qui vient de se briser, est tout ce qu’il y a de plus japonisant. De plus, d’une manière assez extraordinaire, bien que la toile soit d’un format assez banal, le découpage de l’espace pictural en trois longues bandes verticales donne l’impression que l’œuvre est beaucoup plus longue, comme un kakemono japonais.
            Par ailleurs, contrairement aux thèmes des œuvres dites académiques, les siens ne sont pas tout de suite reconnaissable, comme nous l’avons vu. Il faut un certain temps d’étude du tableau et souvent l’aide du titre pour en comprendre toute la portée anecdotique.
            Surtout, Alfred Stevens est un peintre indépendant, non « inféodé » à l’Institut puisqu’il a toujours vendu ses œuvres de la main à la main, grâce au Salon et bien sûr par l’intermédiaire des marchands d’art.
            Finalement, en représentant des scènes réalistes de la vie quotidienne et non des scènes historiques ou religieuses, il est un peintre de la vie moderne. L'un des premiers d'ailleurs, et, à ce titre, il peut être considéré comme le précurseur de Manet, dont il est un ami, de Fantin-Latour ou de Caillebotte.
            Malgré cela, on peut se demander pourquoi Alfred Stevens n’est pas rentré dans la postérité ? Nous avons déjà donné la réponse à ce fait : il a été l’un des peintres les plus renommés de la deuxième moitié du XIXe siècle. Cherchant à plaire pour vendre et n’innovant que très peu, il a trouvé ses clients dans la bourgeoisie.
            Cet exemple nous permet alors de démontrer qu’à cette époque l’art ne s’est pas résumé à un affrontement entre l’Académie et l’Avant-garde comme on a eu trop vite tendance à croire. Il y avait aussi et surtout une multitude de peintres renommés ou inconnus qui ont cherché à vivre le mieux possible de leur art. Ceux-ci n’ont voulu ni faire de la grande peinture, ni s’adonner à un genre trop « moderne », parce que des deux côtés les œuvres ne se vendaient pas.
            Il est vrai qu’il est facile de juger a posteriori et de dire que les artistes qui n’ont pas été impressionnistes ne méritent pas l’intérêt. Mais, d’une part, il fallait une certaine aisance financière pour pratiquer un style qui ne se vend pas et d’autre part, il fallait se sentir prêt à pouvoir innover, ce qui n’est pas donné à tout le monde.
  • Déambulation poétique à Paris

    Déambulation poétique à Paris
    [jeudi 04 octobre 2007 - 10:00]
    Critique littéraire
    Couverture ouvrage
    Paris, Musée du XXIème siècle. Le dixième arrondissement
    Thomas Clerc
    Éditeur : Gallimard
    264 pages / 17,58 € sur
    Résumé :" Méthode : en marchant, je me saisis du monde dans le moment où il m'apparaît, par le corps et par les yeux, sans que voir me sépare." Thomas Clerc nous promène dans son Paris, Musée du XXIème siècle et nous livre un regard poétique sur le tumulte de la ville, les gens qui passent et autres petits incidents de "l'infra-ordinaire".
    Au XIXe siècle, la modernité de Balzac, que cite Walter Benjamin, s'essoufflait au seuil du Xe arrondissement de Paris : « Le grand poème de l'étalage chante ses strophes de couleurs depuis la Madeleine jusqu'à la porte Saint-Denis. »  . En courant à travers des blocs entiers d'immeubles - dentelles et lacis de matériaux brisés - et en exploitant les ressources de la construction métallique, les passages, remarque Benjamin, organisent comme des « mondes en miniature », mondes familiers et pourtant divergents qui en un même mouvement s'insinuent dans la ville et s'incorporent à la vie quotidienne. Paris, capitale du XXe siècle, rédigé par Walter Benjamin à la demande de l'Institut de recherche sociale de l'université de Francfort, dirigé par Max Horkheimer et Friedrich Pollock (étonnamment, Benjamin envoya son texte en mai 1935 à Adorno en revendiquant non ses années parisiennes mais ses années berlinoises et ses conversations avec Franz Hessel), montrait comment les « formes de vie nouvelle et les nouvelles créations à base économique et technique » du XIXe siècle entrent dans l'univers d'une fantasmagorie dont Haussmann fut le champion et Paris, la capitale. Et Paris, comme la foule, est un signe inévitable et débordé, un appel de notre imagination : « Rien d'étonnant à ce que tout intérêt de masse, la première fois qu'il monte sur l'estrade, dépasse de loin dans l'idée ou la représentation que l'on s'en fait ses véritables bornes », écrivaient Marx et Engels dans La Sainte-Famille.

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  • Chocoplumes

    Histoires de chocolat - Editions Maruja Sener - Dix de Plume - 2010

     

    Antho4_HD_209x320Une anthologie publiée par la collection Dix de Plume, regroupant des nouvelles et des poèmes tournant autour du même thème : le chocolat.

    Les auteurs : Abel, Anne-Laure BUFFET, Yves CAIROLI, Dominique CANO, Cecyl, Hans DELRUE, Michèle DESMET, Tom DOWNSON, Monique-Marie IHRY, Jean-François JOUBERT, Marie H MARATHÉE, Audrey MEGIA, Ceddric MICHOACAN, Fabienne MOSIEK, Kira NAGIO, Jacques PAIONNI, Ludmila SAFYANE, Macha SENER, Anne STIEN, Elizabeth SWANSTON, Stéphane THOMAS, Laura VANEL-COYTTE, Brigitte VASSEUR, Frédéric VASSEUR.

    J'avais déjà parlé ici de Dix de Plume pour évoquer leur antho sur les psychopathes. Cette fois, la collection se penche sur le chocolat. Ce produit, plutôt appétissant, peut être le sujet central, comme dans le "chocolat sur le divan", où le chocolat lui-même raconte son histoire. Il devient aussi un outil de futurisme dans "Bien trop lait", où le chocolat est devenu un produit interdit et vendu sous le manteau. Mais en règle générale, il est un élément de la vie quotidienne qui accompagne les histoires. Il y a de l'intrigue policière classique : "Joyeuses Fêtes", d'Anne-Laure Buffet, où on utilise le chocolat pour assassiner une vieille tante. Il y a des récits de la vie ordinaire : "Un chagrin ordinaire", "Un dernier pour la route", "Un amour chocolat". Il y a aussi une saga familiale corse sur fond de chocolaterie : "L'histoire de Luiggi". Heureusement, l'humour n'est pas écarté : "Un encombrant trésor", où des voleurs s'attaquant à une banque dévalisent une chocolaterie. Plus noir, "La révérence", où Fred Vasseur nous présente un candidat à la pendaison.

    En définitive, je dois dire que j'ai moins accroché à cette antho qu'à celle sur les psychopathes. Il est vrai que les deux sujets n'avaient rien de comparable.

    Manuel Ruiz sur son blog:

    http://manuelruiz.canalblog.com/

  • Lu sur le net:Le rire moderne

    Appel à contribution
    Information publiée le vendredi 28 novembre 2008 par Alexandre Gefen (source : Alain Vaillant)
    Date limite : 15 janvier 2009


    Appel à communications


    LE RIRE MODERNE

    Paris X – Nanterre, 15-17 octobre 2009

     

    Colloque organisé par l'équipe PHisTeM (Poétique historique des textes modernes ; resp. : Alain Vaillant et Roselyne de Villeneuve) du Centre des sciences de la littérature française de l'université Paris X – Nanterre.


    La singularité du XIXe siècle français, venant après la chute de l'Ancien Régime et la Révolution française, peut être caractérisée de bien des manières. Politiquement, par le lent, difficile et contrarié apprentissage du parlementarisme et de la vie démocratique ; économiquement, par l'entrée dans l'ère du capitalisme industriel et par la constitution d'un marché massifié des biens de consommation ; socialement, par l'irrésistible ascension de la bourgeoisie et des classes moyennes, ainsi que par l'émergence d'un prolétariat urbain ; plus généralement, par un bouleversement profond et irréversible de tous les aspects de la vie quotidienne. Mais, du point de vue culturel, l'innovation la plus spectaculaire, la plus indiscutable et, cependant, peut-être la moins considérée est la consécration du rire, au point que cette présence obsédante et multiforme du rire paraisse à bon droit comme la marque distinctive de la modernité.

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  • Picasso et le cirque

    picassoetlecirque.jpgLes liens que Picasso a entretenus avec le monde du cirque ont été très fréquents tout au long de sa carrière. Dans la Barcelone du tournant du XIXe siècle, Picasso va voir les cirques de passage dans la ville, bien qu'il ne reste aucune trace de ce moment dans son œuvre. Plus tard, les cirques ambulants des boulevards de Paris deviendront un lieu de rendez-vous habituel pour le jeune Picasso et ses amis lors de leurs premiers séjours dans cette ville. C'est à la fin de l'année 1904 et en 1905 que le cirque – le Medrano est un point de référence dans sa vie et dans son œuvre – s'érige le thème central de ses compositions de l'époque. L'artiste crée une scène fictive où des acrobates et des équilibristes – qui apparaisent déjà dans la tradition littéraire et picturale du romantisme pour symboliser la solitude et la souffrance humaine – jouent des rôles de la vie quotidienne, expriment leurs problèmes personnels, leur solitude et l'incompréhension à laquelle leurs sentiments sont en butte. Les scènes de famille où les saltimbanques et les arlequins deviennent les véritables protagonistes de cette période sont l'héritage des groupes familiaux qui ont leurs racines dans la période bleue. Ces compositions seront à l'origine d'un grand tableau auquel Picasso pensait depuis longtemps, La Famille de saltimbanques, réalisé en 1905. Comme le Minotaure le sera dans les années 1930, l'Arlequin devient l'alter ego de l'artiste. Ce personnage, qui renvoie aux personnages marginaux de la période bleue, sera le véritable héros de ce que l'on appelait la période rose.

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  • Je suis en train de lire:Peter Robinson, "Froid comme la tombe"

    froid.gifHistoires de famille délicates

    par Dinah Brand
    Lire, février 2002


    L'inspecteur divisionnaire Alan Banks aime le pur malt, siroté près de sa cheminée en écoutant quelques CD de jazz ou de musique classique. Des instants de répit au milieu des nombreuses galères de son métier. La dernière en date est de taille: son supérieur, plutôt vachard, lui demande de retrouver sa fille de seize ans, fugueuse invétérée dont il vient de voir la photo sur un site porno. Vite récupérée par Banks, la jeune Emily est retrouvée morte quelques jours plus tard, assassinée d'une manière particulièrement atroce. Banks se sent tenu de retrouver l'assassin de cette gamine sans défense qu'il a appris à connaître et même à apprécier. Cette découverte va l'obliger à plonger dans des histoires de famille tout à fait délicates.

    Peter Robinson est à la fois un ami et un disciple de John Harvey. On retrouve chez son personnage, Alan Banks, le même charme que chez Resnik, le flic sentimental et amateur de jazz du célèbre romancier anglais. L'enquête est minutieuse et subtile, mais ce qui prime chez Peter Robinson est la manière de raconter la vie quotidienne de son héros, ses angoisses de flic, ses difficultés familiales. Peu à peu, l'inspecteur devient un familier, avec ses envies de bonne cuisine et son plaisir à regarder le soleil se lever sur la lande. Face à des morts tragiques, il ne s'affiche pas comme un justicier mais comme un homme qui fait son devoir, sûr de lui, capable de gestes médiocres qu'il rachète comme il peut. Le charme opère, sans mièvrerie, sans facilité, dans cette histoire policière intrigante et humaine à la fois.

    http://www.lire.fr/critique.asp/idC=39398/idR=216/idTC=3/idG=5

  • Des nouvelles

    Mon mari prend ses marques dans son nouveau travail en Ardèche et nous reprenons notre vie quotidienne à un 1/4 heures dans la Drôme.
    J'ai trouvé un endroit pour me connecter, payant et limité(en temps) et un endroit gratuit et limité(pas de consultation de la messagerie)...
    Pas de nouvelles de nos affaires au Maroc.

    18h: je consulte ma messagerie de chez ma propriétaire... et je complète mes notes.

  • Claude Joseph Vernet(que Nerval évoque dans le "Voyage en Orient")

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    Claude Joseph Vernet, né à Avignon le 14 août 1714 et mort à Paris le 3 décembre 1789, est un peintre, dessinateur et graveur français.
    Sommaire


    * 1 Biographie
    * 2 Œuvres
    * 3 Sa cote
    * 4 Bibliographie
    * 5 Peintres de marines inspirés par Vernet
    * 6 Galerie d'images


    Il est formé dans le Sud de la France. On lui donne comme maître Adrien Manglard. En 1734, Vernet part pour Rome pour y étudier le travail des précédents paysagistes et peintres de la marine comme Claude Gellée, dont on retrouve le style et les sujets dans les tableaux postérieurs de Vernet. Il admire également Poussin. Il crée cependant, à force de travail, son propre style.

    Il représente en général la nature en accordant beaucoup de place au ciel (les deux tiers du tableau) et les personnages et scènes de la vie quotidienne qui animent les lieux.

    En 1753, Le Marquis de Marigny, futur directeur des Bâtiments de Louis XV, lui commande 24 tableaux de Ports de France pour informer de la vie dans les ports, mais seuls quatorze tableaux seront réalisés de 1753 à 1762. Ces peintures sont de véritables témoignages de la vie dans les ports il y a 250 ans et font de lui un des plus grands peintres de la marine. Ils lui vaudront une reconnaissance de son vivant de la plupart des nobles les plus attachés à la marine, comme le comte Jean-Joseph de Laborde.

    Notons encore que son fils, Carle Vernet et son petit-fils Horace Vernet, seront également peintres.

    Œuvres

    * À Avignon la Fondation Calvet présente au Musée Calvet plusieurs de ses œuvres.
    * À Paris, le musée de la Marine présente, déposés par le musée du Louvre en 1943, treize tableaux de la série des 15 ports de France. Le Musée du Louvre expose de cette série L'entrée du port de Marseille et La ville et la rade de Toulon.

    Sa cote

    * En 1999, une paire Le Soir et Au clair de lune a été vendue pour l'équivalent de 1,98 million d'euros.
    * En 2003, une paire de tableaux : Un Calme et une Tempête (huiles sur toile, 114 x 163 cm, signées et datées de 1773, lot n° 65), ont été vendues chez Sotheby's à Londres le 10 juillet, pour 2 357 600 £
    * En 2007, le tableau Un port méditerranéen (huile sur toile, 64,9 x 80,8 cm, signée, lot 64), a été vendu à Londres chez Sotheby's le 4 juillet, pour 1 028 000 £.

    Bibliographie

    * Léon Lagrange, Joseph Vernet et la peinture au XVIIIe siècle, Paris, 1864 (deuxième édition). Les documents et pièces justificatives publiés sont des références essentielles.
    * Florence Ingersoll-Smouse, Joseph Vernet, Peintre de marine, Étude critique et catalogue raisonné..., Paris, 1926, deux volumes. Ouvrage ancien, mais indispensable.

    Peintres de marines inspirés par Vernet

    * Charles-François Grenier de Lacroix dit Lacroix de Marseille.
    * Jean Henry dit Henry d'Arles.
    * Alexandre Jean Noël

    Galerie d'images

    Vue de Naples avec le Vésuve (vers 1748).


    Source:WIKIPEDIA

  • Vu ce matin:Exposition des oeuvres de Josep Pédros Ginestar du 27 mars au 15 avril à Casablanca

    729833566.gifL'artiste-peintre Josep Pédros Ginestar expose du 27 mars au 15 avril à la galerie de l'institut Cervantès à Casablanca ses dernières oeuvres sous l'intitulé évocateur "Je suis toi-même''.

    L'exposition reprend des oeuvres nées des expériences et des réflexions de l'artiste pendant les campagnes effectuées au Maroc par l'ONG Visio Sense Fronteras, et ce, dans le cadre de l'action que l'Agence Espagnole de Coopération mène au Maroc.

    Selon l'artiste-peintre, il s'agit d'une oeuvre qui surgit de la contemplation et de la praxis solitaire d'un artiste qui abandonne sa tour d'ivoire pour s'investir corps et âme dans la recherche du bien-être des pauvres. Le titre "Je suis toi-même'' du poète soufi Al Hallaj définit d'ailleurs clairement le sens du dévouement de l'artiste à la cause de ceux qui vivent dans la précarité.

    "Je suis toi-même" est une exposition qui a pour axe le cercle en tant que symbole de l'importance de la recherche. Une forme géométrique qui est aussi introduite comme référence à des éléments quotidiens en rapport avec l'expérience de l'artiste comme créateur et comme activiste social : l'£il, le sable du désert, les lentilles rondes des lunettes.

    La présence du miroir est révélée comme réflexion. Se regarder dans le miroir est avant tout prendre conscience de son existence propre mais aussi celle du monde qui nous entoure. Le miroir insiste sur le fait que le problème de l'autre, c'est aussi notre problème.

    La vie quotidienne que reprend l'exposition "je suis toi-même'' émane de l'austérité de la culture de la terre qui l'inspire : Cuillères de la Harira, places publiques, désert, tombées du jour, regards. Mais ce qui est austère cherche ici à être noble et rendre la beauté plus digne à partir de son humilité primitive tout en revendiquant aussi un espace pour l'art engagé avec l'être humain.

    MAP

    http://www.casafree.com/modules/news/article.php?storyid=14136

  • Habiter l'Orient

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    Vitra Design Museum - Maréchaux ©

    Ville de Sana'a au Yémen.

    Le Vitra Design Museum s’intéresse jusqu’au 31 août à l’architecture du monde arabe. Par le biais d’une exposition, il donne à voir toute la diversité de l’habitat en orient. Un habitat qui, quelle que soit l’époque, fait preuve d’une étonnante modernité.



    "Des tentes nomades des Touaregs et des Bédouins, des bâtiments construits au XXe siècle par des architectes comme Hassan Fathy, Elie Mouyal ou Abdelwahed El-Wakil, en passant par les casbahs marocaines, ou les somptueuses demeures avec patio dans des villes comme Marrakech, Damas ou Le Caire". L’exposition Vivre sous le ciel de l’Orient offre en effet, jusqu’au 31 août, un panorama complet des différentes constructions du monde arabe. Le visiteur est donc invité à redécouvrir certains monuments connus de l’architecture orientale, mais également à découvrir d’autres formes d’habitations moins connues ainsi qu’un certain nombre d’intérieurs privés jusqu’ici interdits aux regards. A noter d’ailleurs que certaines photographies ont été réalisées spécialement pour l’exposition. Une vision complétée avec la présentation d’objets de la vie quotidienne tels que des céramiques, des instruments ou des pièces de textile.

    Une architecture étonnamment moderne

    Zoom [+]
    Intérieur d'une maison nubienne dans le sud de l'Egypte - Vitra Design Museum
    Vitra Design Museum - Deidi van Schaewen ©
    Intérieur d'une maison nubienne dans le sud de l'Egypte.


    L’architecture du monde arabe se révèle finalement étonnamment moderne, aussi bien "dans les formes de base dépouillées de nombreux objets, que dans l’utilisation multifonctionnelle des espaces et des choses ou dans les systèmes de climatisation ou de gestion de la consommation de l’eau" expliquent les organisateurs. Un avant-gardisme qui avait frappé Le Corbusier : "la casbah d’Alger est extraordinairement riche. Elle contient tous les éléments d’une architecture qui est extrêmement attentive aux besoins et aux désirs de l’homme". Il ne fût d’ailleurs pas le seul à s’intéresser aux pays arabes. Jean-François Zévaco, Edmond Brion, Wolfgang Ewerth et bien d’autres architectes utilisèrent même les pays arabes « comme lieu d’expérimentation ».
    L’exposition fait également ressortir les grandes problématiques auxquelles sont aujourd’hui confrontés les architectes. Ces derniers se demandent notamment si les ornements, les symboles et les couleurs peuvent encore servir aujourd’hui à exprimer une identité culturelle. Des questions qui soulignent toute l’importance de trouver le bon compromis entre tradition et modernité.

    Découvrez quelques-unes des pièces et des photographies présentées au Vitra Design Museum en cliquant sur suivant.

    Exposition Vivre sous le ciel de l’Orient – Vitra Design Museum
    L’habitat dans le monde arabe
    Jusqu’au 31 août 2008
    Heures d’ouverture : lundi – dimanche : 10 à 18 heures et mercredi : 10 à 20 heures

    Renseignements :
    www.design-museum.de


    La vie sous le croissant de lune

    A l’occasion de l’exposition, Vitra édite un ouvrage intitulé La vie sous le croissant de lune. Il donne un aperçu complet de l’architecture du monde arabe. Les textes sont illustrés par des clichés de photographes de renom tels que Deidi von Schaewen, Bruno Barbey, Thierry Mauger ou encore Pascal et Maria Maréchaux.

    Dimensions : 33 x 24 cm - 320 pages
    Editeurs : Alexander von Vegesack, Mateo Kries
    Prix public Indicatif : 59,90 €



     


    Maison à Oualata, en Mauritanie
    Maison en Mauritanie
    Maison rurale en Arabie Saoudite
    Maison en Arabie Saoudite
    Maison au Yémen
    Maison au Yémen
    Maisons Dôme en Syrie
    Maisons Dôme
    Bord de mer à Beyrouth
    Bord de mer à Beyrouth
    Immeuble à Casablanca
    Immeuble à Casablanca
    Tente de Nomades Touaregs au Sahara
    Tente au Sahara
    Tente de nomades en Algérie
    Tente en Algérie
    Intérieur d'une tente dans le nord du Yémen
    Tente au Yémen
    16 photos : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
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    Céline Chahi (25/02/2008)

    http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-habiter-l-orient-1328.php

     

  • Denis Westhoff:«Ma mère n'était pas paresseuse»

    par Jérôme Dupuis
    Lire, février 2008

     Il est le fils unique de Françoise Sagan. Ce photographe de 45 ans gère aujourd'hui l'oeuvre - et les dettes colossales - que lui a léguée sa mère. Il raconte de l'intérieur et sans langue de bois la vie quotidienne de l'auteur de Bonjour tristesse. Du faste des sixties à la ruine des dernières années.

    Quelles sont les premières images que vous gardez de votre mère?

    Denis westhoff Lorsque je suis né, en 1962, ma mère était au faîte de sa gloire. A la maison, elle recevait en permanence la visite d'éditeurs, d'agents, d'amis, aimantés par sa gentillesse, son intelligence et sa disponibilité. Nous n'avions pas du tout les mêmes horaires. Comme elle se couchait très tard et écrivait la nuit, elle dormait le matin. Je n'ai donc jamais pris mon petit déjeuner avec elle. Nous avions du personnel qui m'amenait à l'école et me préparait mes repas. L'été, nous partions ensemble en Normandie et dans le Lot.

    Qui était exactement votre père, Bob Westhoff?

    D.w. Il était l'avant-dernier d'une famille de onze enfants qui vivait à Minneapolis. Pour échapper au carcan familial, il s'est engagé à 16 ans dans l'armée de l'air, en falsifiant ses papiers. Il a été affecté au Texas puis au Japon, avant de devenir instructeur en Indochine. Il a été évacué juste avant Dien Bien Phu et s'est retrouvé sur une base lugubre en Alaska. Je crois que c'est là qu'il a commencé à boire. Comme il était très bel homme, il est ensuite devenu mannequin sur le paquebot France. Arrivé à Paris, il a accompagné des amis en lune de miel au manoir normand de ma mère. Ce fut un coup de foudre. Ma mère étant enceinte de moi, ils ont décidé de se marier. Et ont divorcé après ma naissance, ma mère ne supportant pas l'idée d'avoir une bague au doigt. Ce qui ne les a pas empêchés de vivre ensemble encore six ans, avant de se séparer vraiment...

    Quelle vie avez-vous alors menée avec votre mère?

    D.w. C'était une existence très fastueuse. Je me souviens, dans l'appartement de la rue Guynemer, face au Luxembourg, de réceptions avec 150 personnes. Je croisais Orson Welles, Ava Gardner ou Georges Pompidou, qui venait régulièrement. Des maîtres d'hôtel servaient champagne et caviar. Ma mère avait horreur de la solitude et, dans tous les appartements que nous avons eus, il y avait une chambre pour son ami, l'écrivain Bernard Frank. Elle a aussi recueilli pendant un temps Françoise Jeanmaire, une Sud-Africaine ravissante et tourmentée, croisée chez Régine. Pendant les vacances, nous allions au manoir du Breuil, près de Honfleur, acheté un matin grâce à ses gains de la nuit au casino. Je me souviens d'après-midi d'été entiers où je jouais dans le jardin, pendant que le cliquetis de sa machine à écrire retentissait dans sa chambre verte. Elle ruisselait de sueur... Plus tard, elle a écrit au feutre Tempo sur des cahiers Clairefontaine; et, à la fin de sa vie, minée par ses soucis de santé, elle dictait ses livres à sa secrétaire ou les enregistrait sur un petit magnétophone. Contrairement à l'image que l'on a d'elle, ma mère n'était pas paresseuse. Elle avait besoin d'être «fouettée» par un éditeur pour s'y mettre. Mais alors, elle était très rigoureuse, s'imposait des horaires et s'isolait loin des invités et du téléphone.

    Pourquoi a-t-elle si souvent changé d'éditeurs?

    D.w. Après Julliard, qui l'a publiée jusqu'en 1968, elle est passée chez Flammarion. Mais, persuadée d'avoir découvert des anomalies dans ses comptes d'auteur, elle a fini par se fâcher avec Henri Flammarion. La séparation fut violente. Conseillée par un agent, elle a ensuite navigué entre plusieurs éditeurs, au gré de ses besoins d'argent, avant de se fixer chez Plon.

    Il est vrai que ses rapports à l'argent n'étaient pas simples...

    D.w. Il ne fallait surtout pas laisser un chéquier entre ses mains! Ma mère a gagné énormément d'argent. Elle était la seule, avec Malraux, à percevoir 20% de droits sur ses livres. Mais elle avait un immense train de vie. Du coup, Flammarion réglait directement ses impôts. Ensuite, son argent était géré par une banquière de chez Rothschild, Marylène Detcherry. C'est cette femme qui encaissait l'argent, payait le personnel, réglait le loyer de nos appartements, etc. Lorsque ma mère avait besoin de liquidités, un coursier venait lui apporter son «argent de poche»... Les problèmes sont arrivés lorsque ma mère a quitté Flammarion et que sa «banquière» n'a plus travaillé pour elle. On lui a alors redonné un chéquier...

    Sa légende tient aussi à son goût de la vitesse...

    D.w. Ma mère conduisait vite et bien, un peu à la manière d'un ambulancier, sans à-coups. Elle n'a eu que deux accidents dans sa vie: l'un en 1957, au volant de son Aston Martin, et l'autre avec sa Maserati, à cause d'une flaque d'huile sur la route. Elle a même failli courir la fameuse course italienne, le «mille miles». Grâce à son ami, Enzo Ferrari, elle avait fait des essais sur le circuit de Maranello. Mais la course a été annulée cette année-là. Bien sûr, à la toute fin de sa vie, elle était moins maître de ses réflexes, sa vue était moins bonne, et je prenais parfois le volant.

    Qui étaient les gens qui l'impressionnaient?

    D.w. Elle admirait les gens plus rapides qu'elle, les grandes intelligences. Elle avait une vraie complicité avec Sartre, qu'elle invitait à déjeuner à la Closerie des Lilas. Je me souviens que parmi les livres qu'elle m'a conseillés, outre La chartreuse de Parme et Le choix de Sophie, il y avait Les mots. François Mitterrand l'impressionnait aussi beaucoup. Il y avait entre eux un grand respect, fondé sur des valeurs communes, en particulier la liberté. Il venait régulièrement manger chez nous, rue du Cherche-Midi. D'ailleurs, un beau jour, ma mère, qui avait une éducation bourgeoise, a décidé que je devais faire mon service militaire pour connaître la «vraie vie»; elle a appelé directement Charles Hernu, ministre de la Défense de Mitterrand, pour accélérer mon départ à l'armée...

    Les récents livres d'Annick Geille (Un amour de Sagan, Pauvert) et de Marie-Dominique Lelièvre (Sagan à toute allure, Denoël) ont révélé un certain nombre des relations homosexuelles de votre mère. Le saviez-vous?

    D.w. Au risque de paraître naïf, je ne m'en étais pas rendu compte, même si je savais que la relation avec son amie styliste Peggy Roche était particulière. Je connaissais Annick Geille, bien sûr, mais c'est en lisant son livre, il y a deux mois, que j'ai appris qu'elle avait été l'amante de ma mère! Vous savez, comme beaucoup d'enfants sans doute, je ne m'intéressais pas à la vie sexuelle de ma mère...

    Comment se sont passées les dernières années?

    D.w. Ma mère n'avait plus vraiment d'appartement à elle et son état de santé s'est dégradé. Elle éprouvait des difficultés à écrire. Surtout, elle était minée par ses problèmes d'argent. Suite à des retards d'impôts et à sa condamnation dans l'affaire Elf, cent pour cent de ce qu'elle gagnait était saisi, y compris une petite pension de quelques centaines d'euros. Elle qui aimait tant la liberté supportait mal d'être dépendante d'une amie, qui l'hébergeait avenue Foch. Il y avait bien eu une petite lueur d'espoir, au printemps 2004, lorsque le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, alerté par sa situation, avait envoyé un émissaire en Normandie pour essayer de trouver une solution. Elle devait le revoir à l'automne. Mais ma mère s'est éteinte pendant l'été...

    Que vous a-t-elle laissé en héritage?

    D.w. Un million d'euros de dettes! Et pas un seul manuscrit, car elle avait coutume de les offrir. Je suis son fils unique et j'aurais pu refuser la succession, mais l'idée que les droits sur son oeuvre allaient être vendus aux enchères par l'Etat m'était insupportable. J'ai donc décidé d'accepter la dette et la gestion future de son oeuvre.

    Où en êtes-vous aujourd'hui?

    D.w. Avec mon avocat, Me Jean Aittouares, nous avons rencontré les services de Donnedieu de Vabres, puis ceux de Thierry Breton, à Bercy, à l'automne 2005. Comme aucune solution ne se dessinait, j'ai finalement écrit à Nicolas Sarkozy, début 2006. Il m'a répondu par un petit mot chaleureux. Du coup, après son élection à la présidence de la République, je lui ai de nouveau écrit et il m'a dirigé vers Eric Woerth, au ministère du Budget. Nous avons entamé les négociations et proposé un échéancier, pour étaler les remboursements. Nous sommes en effet confrontés à un cercle vicieux, dans la mesure où nous sommes évidemment imposés sur les droits générés aujourd'hui. Nous attendons une réponse de Bercy courant février.

    A combien se monte la dette aujourd'hui?

    D.w. Nous avons commencé à combler le passif. Mais nous devons encore en être aux alentours de 600 000 euros. Peut-être le projet d'adaptation de Bonjour tristesse par Hollywood, en discussion actuellement, pourrait-il contribuer à assainir la situation. Ensuite, je m'attellerai au plus important: que l'oeuvre de ma mère soit enfin disponible en librairie...

    Propos recueillis par Jérôme Dupuis

    http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=52061/idR=200

  • Jeanne Moreau dans le tourbillon de la vie

    Propos recueillis par Dominique Borde et Marie-Noëlle Tranchant
    31/01/2008 | Mise à jour : 18:39 |

    Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

    À l'occasion de ses soixante ans de carrière la comédienne fait l'objet d'une grande rétrospective à la Cinémathèque française.» VIDÉO INA - L'interview de Jeanne Moreau par Marguerite Duras (Marguerite Duras, un rôle magistralement interprété par Jeanne Moreau en 1981 dans «Cet Amour-là», de Josée Dayan)

    Quelle actrice! Quelle femme! Avec Jeanne Moreau tout se confond en soixante années d'une carrière de plus de cent films, de dizaines de pièces, de téléfilms, d'écrits et d'interventions. D'Ascenseur pour l'échafaud au Procès, de La Reine Margot au Journal d'une femme de chambre, des Liaisons dangereuses aux Valseuses, elle n'a pas arrêté de tourner, de parler. Non pas d'elle mais des autres, de ses rencontres, Malle, Truffaut, Losey, Welles, de son métier, de ses découvertes, du futur. Car elle est toujours tournée vers l'avenir. Aujourd'hui, alors que le festival Premiers Plans d'Angers vient de la fêter, la Cinémathèque française lui rend hommage du 6 février au 3 mars en programmant plus d'une cinquantaine de films (le 9 à 17 heures une rencontre sera organisée salle Henri-Langlois avec Serge Toubiana). Elle qui n'aime pas se retourner sur le passé a toutefois accepté de réagir à certains mots, certains noms qui ont jalonné sa vie et ses rôles.

    Enfance «J'écris beaucoup de discours sur les autres souvent à l'occasion de remises de décorations, et ce qui m'intéresse, c'est de chercher l'enfant qui est en eux. Ma nature s'est dessinée dès que j'ai commencé à écrire… à quatre ans. Mon oncle m'envoyait des lettres et j'ai vite compris que la lecture, c'est la liberté. J'avais un petit copain que je terrorisais, son père était médecin et avait une grande bibliothèque. C'est là que j'ai découvert La Faute de l'abbé Mouret de Zola à 7 ans. Et je puisais aussi dans la «Bibliothèque verte » et la collection des «Contes et légendes.»

    Temps «Je le vis comme un trésor. Cela permet d'avancer, de faire des progrès, de découvrir des tas de choses. La vie a une fin inéluctable, on a juste le temps qu'il faut pour aller à la découverte. Dans la rétrospective de la Cinémathèque, j'ai tenu à faire figurer des films de mes débuts, pour qu'on voie l'évolution.»

    Vocation «Le choc s'est produit en voyant l'Antigone d'Anouilh pendant l'Occupation. Elle incarnait l'insoumission de celle qui acceptait de mourir pour rétablir le droit divin contre Créon, la force de l'État. La vocation a une dimension presque sacrée. C'est un engagement et c'est vrai pour beaucoup de comédiens. Une vocation ce n'est pas une envie. C'est quand on sait qu'on doit faire cela et pas autre chose. C'est intraduisible avec des mots, comme la musique. C'est ce que me disait encore hier Barenboïm. Sur scène, c'est comme un orchestre, on s'écoute les uns les autres et on écoute la résonance en soi. On est traversé, on n'y est pour rien. Je me compare à un tuyau d'arrosage !»

    Star «Je ne me vis absolument pas comme une star. Je n'y ai jamais pensé et je n'ai aucun souci de mon image. J'ai débuté au cinéma avec les grandes stars de l'époque, comme Fernandel dans Meurtre, ou Gabin dans Gas Oil, et cela s'est passé très naturellement. Ils se sont montrés simples et gentils. Je me souviens de Gabin : on l'entendait venir de loin. Mon enthousiasme l'amusait. Il disait: “Il y en a une qui chante ! Elle est contente de faire du cinéma ! Ça te plaît, hein ?” Oui, ça me plaisait…»

    Louis Malle «Il y avait en lui une insatisfaction profonde, une quête désespérée, comme une cassure. Il venait d'une famille bourgeoise et essayait d'en sortir. Comme Truffaut, il avait cet amour des femmes. Tous les grands cinéastes quand ils choisissent une héroïne et aussi un héros sont dans une relation amoureuse, parce qu'ils emprisonnent une personne, la mette à leur service. Un tournage, c'est une intimité incroyable, une accélération du temps et des émotions.»

    Scandale «Les Amants, Eva, Jules et Jim ont fait scandale à l'époque et quand dans la rue, on me traitait de putain après Eva, je comprends ce qu'on voulait dire. Mais ce n'est pas mon métier de me cacher…»

    François Truffaut «Il me l'a dit après, avec Jules et Jim il voulait laisser son empreinte. J'avais une image assez dramatique, j'étais la pensive, la fatale. Là il m'a voulu joyeuse. Mais nous nous sommes brouillés quand j'ai réalisé mon premier film, Lumière. Je lui ai envoyé mon scénario et il me l'a renvoyé, complètement annoté.

    Ce n'était plus mon film mais le sien et je le lui ai renvoyé. Bien plus tard, nous nous sommes revus et il m'a dit: “Les plus grandes rivalités ne sont pas entre actrices comme je le croyais mais entre réalisateurs”.»

    Luis Bunuel «Nous avions deux projets qui n'ont pas abouti : Au-dessous du volcan et Le Moine. C'était un homme adorable… Bien après sa mort quelqu'un m'a envoyé des photos de sa maison à Mexico, entièrement vide. C'était déchirant. Là-bas il avait un bar bien rempli avec un plan du métro de Paris affiché au mur.»

    Écriture «J'aime écrire mais je n'ai pas toujours le temps nécessaire au milieu de toutes mes activités. Là je vais partir pour Berlin présenter le film d'Amos Gitaï One Day you'll Understand, et avant j'enregistre en français, en anglais, en italien, les textes qui accompagnent le musée itinérant commandé par Karl Lagerfeld. Un parcours initiatique vocal pour suivre sept cents pièces conçues par une architecte iranienne.»

    La politique «On ne peut pas la regarder de loin parce qu'elle a des conséquences directes sur notre vie quotidienne. Aujourd'hui, il y a une accumulation de décisions quelquefois contradictoires qui accroissent un sentiment d'instabilité. Les gens sont très anxieux pour leur avenir, pour la pérennité du travail. Celui-ci n'est pas seulement un moyen de gagner sa vie, c'est aussi l'accomplissement d'un individu, une façon d'exister. En province où je me rends souvent, l'inquiétude est palpable.

    Bien sûr que les choses doivent changer. Mais la familiarité ne veut pas dire la compréhension, et la compassion fugitive ne veut pas dire que l'on s'intéresse vraiment aux autres!»

    Politique spectacle «Il ne faut pas mélanger les deux. Dire que les politiciens font du cinéma, c'est dire du mal du cinéma.»

    Hommages «C'est agréable mais encombrant ! L'abondance embarrasse et arrête.»

    Jeunesse «J'ai tourné jeune avec de jeunes réalisateurs : Orson Welles qui était un roi en exil, Losey qui fuyait le maccarthysme, Tony Richardson qui incarnait la nouvelle vague anglaise. J'ai souvent fait des premiers films et j'en vois aussi beaucoup. D'où mon intérêt pour le festival Premiers Plans d'Angers consacré aux réalisateurs débutants. J'ai lancé il y a quatre ans les Ateliers d'Angers où on sélectionne des réalisateurs pour leur permettre de faire leur premier long-métrage. Cette année, il y en aura sept que nous prenons en charge pendant dix jours en les mettant en rapports avec toutes les techniques (son, décors, images, régie). J'aime éveiller leurs possibilités. Certains trouveront leur voie soit dans l'écriture, soit dans la photographie. Angers, c'est la pouponnière de Cannes.»

    Les films préférés «Je n'en ai pas. Je suis faite de tout ce que j'ai fait. Je ne porte pas de jugement. C'est au public de décider. Pour moi, toutes les expériences ont été enrichissantes. On apprend autant en tournant avec des metteurs en scène insuffisants, car même quand on est déçu on doit donner le maximum. Je suis un petit soldat!»

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  • Paris en couleurs

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    Magnum Photos ©
    Photographie Robert Capa © 2001 by Cornell Capa

    Pour célébrer les cent ans de la commercialisation de l’autochrome, premier procédé industriel de photo couleur inventé par les frères Lumières, trois cent photographies inédites de la capitale sont exposées à l’Hôtel de ville de la capitale. Un voyage dans le temps en version couleur !


    Vivant et coloré : tel est le Paris ainsi dévoilé par l’exposition Paris Couleurs ! De 1907 à nos jours, ces témoignages en couleur de la capitale immortalisent sa transformation au cours du siècle tout en révélant à chaque période, les progrès de la photographie moderne.

    Les plaques autochromes sont mises à l’honneur dans la première partie de l’exposition (1907-1930), avec notamment une cinquantaine d’images extraites des Archives de la planète, voulues par le banquier et mécène Albert Kahn. L’occasion de voir également des films courts de 1929. Les débuts de la photo couleur sur support film sont eux exposés dans la seconde partie (1930-1960) : l’on découvre ainsi des tirages originaux de Gisèle Freud, des témoignages de l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937 et des images étonnantes de la vie quotidienne des Parisiens pendant l’occupation et la libération.

    "La couleur libérée : un nouveau regard sur Paris"

    Bruno Barbey, Pierre et Gilles, Jean-Paul Goude, Sarah Moon, Martin Parr ou encore Philippe Ramette… Autant de photographes de renom qui ont porté leurs regards en couleur sur Paris, présentés dans la troisième partie de l’exposition (de la fin des années 60 à nos jours). Enfin, le magazine de mode Vogue et ses célèbres photographes tels Henry Clarke, William Klein ou encore Helmut Newton s’affichent dans une section consacrée au défilé de mode.




    "Au-delà de l’intérêt esthétique des images, les couleurs font soudain ressortir des détails incongrus, émouvants, étrangement réels. A première vue, tout nous est familier : les rues, les façades, les perspectives, les plaques de rues, les colonnes Morris, le 'gaz à tous les étages', les carrefours, les tables de bistrots même. Et pourtant tout a changé, la vie surtout : la rue, les commerces, les automobiles, les enseignes lumineuses, les publicités, le mobilier urbain, les vêtements, l’exubérance des manifestations publiques, des fêtes et des foules, les enfants dans la rue." Virginie Chardin, Commissaire de l’exposition


    Paris en couleurs, des frères Lumières à Martin Parr
    Salle Saint-Jean de l'hôtel de Ville
    du 4 décembre 2007 au 31 mars 2008
    Entrée libre et gratuite tous les jours sauf dimanches et fêtes
    de 10h à 19h.
    Catalogue disponible aux éditions du Seuil, 39€.

    Pour voir d'autres images, cf. ma source:http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-paris-en-couleurs-985.php