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  • Catégories : Le Maroc:vie et travail

    Maroc:tous contre la peine de mort.

    Mireille Duteil

    Le Maroc devrait être le premier pays arabe à abolir la peine de mort. Le sujet est devenu un thème de débats au sein de la société civile marocaine.

    Si les prisons marocaines comptent actuellement 131 personnes condamnées à la peine capitale, aucune exécution n'a eu lieu depuis celle, en 1993, du commissaire de police Tabet, reconnu coupable d'une centaine de viols.

    Cette fois encore, c'est du palais royal qu'est partie l'idée de cette réforme démocratique. Fait significatif : les membres du Conseil consultatif des droits de l'homme qui ont participé, la semaine passée, à Paris au Congrès mondial contre la peine de mort sont tous nommés par le roi Mohammed VI. Au sein des partis, aucune voix discordante ne s'est fait entendre pour contester l'abolition, pas plus du côté du très conservateur parti de l'Istiqlal que des islamistes du PJD (Parti de la justice et du développement). Si ce projet se concrétise, la page des années de plomb du règne de Hassan II sera cette fois définitivement tournée.

     

     

    © le point 08/02/07 - N°1795 - Page 68 - 168 mots

    http://www.lepoint.fr/monde/document.html?did=189167

  • Catégories : L'actualité

    Portugal:Le "oui" à l'avortement en tête des sondages

    medium_PORTUGAL.jpgNOUVELOBS.COM | 09.02.2007 | 13:34

    52 à 58% des électeurs portugais ont l'intention de voter en faveur de la dépénalisation de l'avortement, soumise à référendum dimanche.

    Une manifestation anti-avortement au Portugal en janvier dernier

    (AP)

     

     

     

    Selon cinq sondages publiés vendredi 9 février, les électeurs portugais devraient se prononcer majoritairement pour la dépénalisation de l'avortement soumise à référendum dimanche.
    8,4 millions de Portugais doivent répondre dimanche à la question suivante : Etes-vous d'accord avec la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) si elle est réalisée, à la demande de la femme, dans les dix premières semaines de grossesse, dans un établissement de santé légalement autorisé ?"
    Les sondages font toutefois état de pourcentages très divers. Les taux d'abstention varient de 11 à 45%.
    Pour l'institut de sondage Intercampus, 54% des électeurs ont l'intention de voter en faveur du "oui", contre 33% pour le non et 11% d'abstentions. Les "oui" représenteraient ainsi 62% des votes exprimés.

    "Non" en 1998

    En revanche, selon le Centre de sondages de l'Université catholique (CESOP), 42% des électeurs se prononceraient en faveur de la dépénalisation, 29% contre et 14% s'abstiendraient, les "oui" atteignant donc 58% des votes exprimés.
    Trois autres sondages donnent le "oui" gagnant avec 58,7%, 53% et 52,5% des votes exprimés et des taux d'abstentions de 17, 43 et 45%.
    Le CESOP estime par ailleurs que les jeunes de 18 à 34 ans vont faire pencher la balance en faveur de la dépénalisation, tandis que Intercampus note que le "non" a progressé chez cette catégorie d'électeurs.
    En 1998, le "non" l'avait emporté lors du précédent référendum sur la dépénalisation de l'avortement, avec près de 51% des voix alors que tous les sondages donnaient le "oui" gagnant. L'abstention avait alors atteint 68%.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/europe/20070209.OBS1625/le_oui_a_lavortementen_tete_des_sondages.html

  • Catégories : L'actualité

    Procès des caricatures : la relaxe requise pour Charlie Hebdo

    STÉPHANE DURAND-SOUFFLAND.
     Publié le 09 février 2007
    Actualisé le 09 février 2007 : 07h58

    Hier soir, Philippe Val, son directeur, s'estimait satisfait. Jugement le 15 mars.

    Le procès dit « des caricatures de Mahomet » s'est achevé hier devant le tribunal correctionnel de Paris. De nombreux témoins se sont succédé en faveur de Charlie Hebdo poursuivi pour injure à caractère racial par l'Union des organisations islamiques de France et l'Association des habous et lieux saints de l'islam (la Grande Mosquée de Paris). Le ministre public a implicitement requis la relaxe. Le jugement, mis en délibéré, sera rendu le 15 mars (nos éditions des deux derniers jours).

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  • Catégories : L'actualité

    L'humoriste André Bézu est mort

    medium_bezu.jpgNOUVELOBS.COM | 09.02.2007 | 07:59

    L'humoriste André Bézu, 63 ans, a été découvert mort mercredi soir dans son appartement. Le décès, dû à des causes naturelles, remontait au samedi 3 février.

    L'humoriste André Bézu, 63 ans, a été découvert mort mercredi soir dans son appartement, a indiqué jeudi à l'AFP l'un de ses proches, Jean-Claude Ramondenc.
    Selon Jean-Claude Ramondenc, le décès, dû à des causes naturelles, remontait au samedi 3 février. André Bézu, interprète de chansons populaires, était surtout connu pour sa participation à une émission de France 3, "La classe", animée par Fabrice (François Fabrice Simon-Bessy) de 1987 à 1994. Il avait notamment lancé dans cette émission le refrain à succès "A la queuleuleu" (1987).
    Il avait créé un groupe baptisé "Le Grand Saint Germain", qui avait notamment interprété "Ali Baba" et "Moi vouloir du couscous".
    Il avait débuté comme attaché de presse de Louis de Funès et des Charlots. (AFP)

     http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/culture/20070208.OBS1409/lhumoriste_andre_bezuest_mort.html

     

  • Catégories : Livre

    Livre à lire: "Comment parler des livres qu'on n'a pas lus?"

    medium_comment.jpg
    Je ne lis jamais un livre dont je dois écrire la critique, on se laisse tellement influencer."

    Qu'ajouter à cette excellente phrase d'Oscar Wilde ? Plus de 160 pages brillantes sur l'art de "parler des livres que l'on n'a pas lus".

    L'auteur de ce livre récemment sorti aux éditions de Minuit, Pierre Bayard, s'explique d'emblée sur son propos.

    "Enseignant la littérature à l'université, je ne peux échapper à l'obligation de commenter des livres que, la plupart du temps, je n'ai pas ouverts. Il est vrai que c'est aussi le cas de la majorité des étudiants qui m'écoutent, mais il suffit qu'un seul ait eu l'occasion de lire le texte dont je parle pour que mon cours en soit affecté et que je risque à tout moment de me trouver dans l'embarras.

    De chapitre en chapitre, l'auteur dessine les méandres de nos discours sur le livre, reflet de notre "bibliothèque collective"  ("les livres dont on a entendu parler") et plus encore de notre "bibliothèque individuelle" (les livres que l'on a lus...et souvent oubliés).

    Des "bibliothèques imaginaires"
    Autant de "bibliothèques imaginaires" qui nous permettront de parer avec adresse les pièges tendus par la vie mondaine : "Ainsi pourra-t-il arriver, lors d'une soirée, que la conversation se porte sur un livre que nous n'avons pas lu et que nous soyons contraints -parce que le livre en question est censé être connu de toute personne cultivée ou parce que nous avons commis l'erreur de dire trop vite que nous l'avons lu -d'essayer de faire bonne figure. Il s'agit là d'un moment désagréable, mais dont il est possible de sortir à moindre frais avec un peu de finesse..."

    Si le "faux lecteur" craint de se voir arraché son masque, le pire cauchemar, pour l'écrivain, reste d'être confronté à un "vrai lecteur". "Tout écrivain qui a discuté un peu longuement avec un lecteur attentif connaît cette expérience d'inquiétante étrangeté où il se rend compte de l'absence de correspondance entre ce qu'il a voulu faire et ce qui en a été compris", écrit Pierre Bayard.

    Puisque tout n'est qu'incompréhension et "pour toutes les raisons évoquées dans cet essai", conclut l'auteur, "je continuerai donc pour ma part, sans me laisser détourner de ma voie par les critiques, à parler avec autant de constance et de sérénité des livres que je n'ai pas lus". Faisons comme lui...

    "Comment parler des livres que l'on pas lus ?" Pierre Bayard (Minuit)

    Anne BRIGAUDEAU
    Publié le 05/02 à 13:35
    http://cultureetloisirs.france3.fr/livres/actu/28056665-fr.php
  • Catégories : La langue (française)/ les langues

    Le mal-t-à-propos

    Par Claude Duneton.
     Publié le 01 février 2007
    Actualisé le 01 février 2007 : 12h29
    JE FAISAIS la queue devant les guichets du RER, à la gare du Nord, à Paris, lorsque j'avisai une pancarte bleue, posée sur un pied à la manière d'un instrument de musique, qui disait : « Patientez ici qu'un guichet se libère. »
    Bizarre formulation ! Patienter n'est pas un verbe transitif : on ne patiente pas quelque chose, ou quelqu'un. On patiente cependant quelques minutes, mais on ne patiente pas son copain - on ne patiente pas qu'il arrive. On l'attend ! La gare du Nord est une gare internationale, la plus achalandée de France paraît-il, avec près d'un million de voyageurs chaque jour. La foule canalisée par des sangles bleues parlait des tas de langues diverses, je me suis cru un instant projeté en pays étranger avec cette pancarte insolite où l'on avait substitué « patientez que » à l'ordinaire « attendez que »... Qui donc a écrit cette ânerie ? Qui a fabriqué les pancartes (il y en avait plusieurs) ? Qui les a installées devant les guichets ? Sûrement pas le même employé. Il est curieux que dans une entreprise d'État de l'envergure de la SNCF il n'y ait personne qui sache suffisamment le français - des ingénieurs, des chefs de secteur, que sais-je ? - pour faire corriger une erreur aussi grossière qui ne donne pas une haute idée du niveau d'instruction du personnel, pourtant recruté sur concours. Quelle gêne !
    Faut-il voir là un exemple caricatural de ce que Pierre Merle décrit dans un livre récent comme étant du français mal-t-à-propos (L'Archipel, 264 p., 17,95 euros) ? Il désigne sous ce vocable emprunté aux liaisons mal placées que faisaient les anciens ignorants : « un français mal bâti, mal fagoté, perdant comme à plaisir sa grammaire, son orthographe, son légendaire sens des nuances et le reste, un français d'à-peu-près » ?.. Il est parfaitement exact que le seuil de ce qui est tolérable s'est beaucoup abaissé au cours des quarante dernières années. L'idée même de faute de français s'est progressivement effacée à cause de la connotation moralisante du mot « faute », qui l'a fait bannir du vocabulaire des gens avisés dans une société où la notion de morale est finalement rendue suspecte. Toute « déviance » devient donc normale, ou même enrichissante selon certains : un mot pris pour un autre - chose qui, naguère, faisait sursauter l'auditeur - ne trouble plus personne, tant l'idée que rien n'a d'importance s'est répandue dans le public français. L'autre jour, une amie a entendu à la radio un journaliste dire sans se reprendre : « Le témoin a déclaré sans encombre » - il voulait dire sans ambages. Une autre personne expliqua lors d'une cérémonie qu'elle venait « pour le recueil », au lieu de « se recueillir »... On pourrait compter des centaines de ces distorsions lexicales dont nul ne fait plus cas. C'est ce que Pierre Merle appelle benoîtement les fautes tranquilles ; « le garçon que je vous parle » ne fait plus réagir, pas plus que « la ville dont je suis allé ». L'auditeur sent bien (pour l'instant !) que quelque chose cloche, mais il ne s'estime plus autorisé à intervenir par crainte, le plus souvent, de se trouver politiquement indésirable. Et puis, du moment que l'on discerne ou devine le sens, quelle importance ? Vive l'évolution ! s'écrient certains linguistes friands de nouveauté. Bien sûr, mais c'est de cette manière aussi qu'une langue évolue à petit feu vers sa fin...
    Il est malaisé d'analyser les raisons de cette résignation massive. À l'évidence, l'affaiblissement de l'enseignement lui-même, par abandon calamiteux des exercices de grammaire pratique, indispensables à la maîtrise du français, joue un rôle déterminant. Les grammairiens ont laissé la place aux « linguistes », qui sont des gens que tout amuse et instruit. Les linguistes sont comparables à des amateurs d'émotions fortes qui regardent un enfant se noyer sans faire un geste pour lui porter secours, tant le mécanisme de la noyade - l'enfant crie, fait des gestes désordonnés - leur paraît fascinant à observer.
    Il y a, à mon avis, une lente érosion du sens des mots et des phrases que l'on peut attribuer à l'habitude qu'ont prise les gens normalement lettrés de ne plus chercher à comprendre dans le détail. Pourquoi ? Parce que depuis un demi-siècle on a trop abusé du charabia pseudo-scientifique, qui s'est propagé comme un chancre mou dans tous les domaines de la vie courante. L'individu de langue française subit depuis deux ou trois générations une mithridatisation au pédantisme. À force de ne comprendre qu'à moitié, il s'est empoisonné le cerveau !

  • Catégories : L'humour

    Réussir sa vie de couple

    Les 5 secrets pour réussir sa vie de couple.

    1) IIl est important de trouver une femme qui fait le ménage, la cuisine,
    range la maison et en plus à un bon job.

    2) Il est important de trouver une femme qui te fasses rire.

    3) Il est important de trouver une femme de confiance qui ne te ment
    jamais.

    4) Il est important de trouver une femme qui aime le sexe autant que toi et
    qui aime innover au lit.

    5) Il est très important que ces quatre femmes ne se connaissent pas.

    MERCI A DANIELE QUI ME L'A ENVOYE.

  • Catégories : La littérature

    Entretien avec Paul Auster

    par François Busnel
    Lire, février 2007


     Le 3 février, Paul Auster fêtera son soixantième anniversaire. Mais surtout ses vingt ans de succès mondial! Car depuis la publication en France de Cité de verre, en 1987, chacun de ses livres est un triomphe. Patiemment, Paul Auster a construit une œuvre unique en son genre, subtil mélange de roman philosophique et de road movie, où des personnages fracassés par le destin entrent pourtant en lutte contre la résignation et le mouvement du monde. Son nouveau roman, Dans le scriptorium, est un éblouissant tour de passe-passe littéraire. C'est aussi la clé de toute l'œuvre austérienne: l'histoire de ce vieillard incarcéré dans une chambre et tentant de reconstituer le puzzle d'un passé oublié n'est-elle pas la métaphore de l'artiste face à ses créatures? Comme toujours, Paul Auster mêle interrogations métaphysiques et récit d'histoires étranges. Mais ici les personnages sont bien connus des lecteurs de Paul Auster: ce sont ceux de ses précédents romans, Anna Blume, Quinn, Fanshawe, Benjamin Sachs et David Zimmer en tête.

    Park Slope est un quartier élégant et mélancolique. C'est sur cette colline de Brooklyn que vit Paul Auster, à deux pas de la 7e Avenue immortalisée au cinéma dans Smoke et Brooklyn Boogie - sans doute le seul quartier de New York qui n'ait pas changé depuis le 11 septembre 2001. En ce moment, il n'écrit pas. «Pas encore...» corrigerait-il. Auster, qui achève le montage de son prochain film, The Inner Life of Martin Frost, a refusé de faire la moindre promotion pour Dans le scriptorium. Il préfère les longues promenades dans Prospect Park, tout proche, ou sur les avenues bruyantes de la ville. Le solitaire de Brooklyn n'a pas pris une ride. Son style non plus.

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  • Catégories : Des expositions, Le Maroc:vie et travail

    L'aventure de l'écriture à l'Institut Français de Casablanca(Maroc) jusqu'au 28 février 2007

    Générique
    Conçue et réalisée par la Bibliothèque Nationale de France, cette exposition ludique et interactive sera accompagnée d'une présentation d'objets liés à l'écriture.

    Présentation

    S'intéresser aux supports de l'écriture, c'est faire entendre une autre histoire, celle de l'homme qui choisit la matière de ses écrits, c'est imaginer les outils, découvrir la forme et la graphie. C'est aussi comprendre comment la matière (argile, papyrus, parchemin, papier, cédérom) a influencé la forme de l'écriture, a orienté le geste et a façonné le trait.



    Deux ateliers d'initiation à la calligraphie seront proposés en marge de cette exposition.

  • Le printemps des poètes à l'Institut Français de Casablanca (Maroc)

    Une exposition de photos de poètes marocains contemporains, conçue et réalisée par Jean-Claude Lafite aura lieu à la médiathèque du 12 au 31 mars 2007. En regard de chaque portrait, figure le manuscrit d'un poème. Montée en juin 2006 par l'Institut Français de Kénitra pour saluer la sortie du livre du livre de Jean-Pierre Koffel, "Anthologie de la poésie marocaine" (Ed. Aïni Bennaï), cette exposition se nourrit de chaque lieu et s'enrichit à chaque étape de nouveaux poèmes. L'Institut Français de Casablanca se saisit ici de ce nouveau printemps des poètes pour faire découvrir de nouveaux auteurs. Pour poursuivre cette promenade poétique, un café littéraire rendra hommage aux grands poètes de la littérature francophone le jeudi 15 mars à 19h à la médiathèque. Si vous souhaitez vous associer à cette soirée pour lire ou chanter des poèmes, nous vous invitons à nous contacter dès maintenant au 022.77.98.75, au plus tard le 23 février. (Programme de l'IFC)

  • Catégories : Des expositions

    Praxitèle au Louvre

    medium_praxitele.jpg
    Antiquités grecques étrusques et romaines
    du 23-03-2007 au 18-06-2007

    Praxitèle

    Premier sculpteur grec à oser représenter un nu féminin, Praxitèle, dont la carrière se situe au IVe siècle avant J.-C., reste aujourd’hui l’un des plus fameux artistes de l’Antiquité.

    On ne connaît cependant de sa vie que quelques anecdotes, rapportées par diverses sources grecques ou latines ; et ce n’est la plupart du temps que par le témoignage indirect des copies faites à l’époque romaine que l’on cherche à identifier ses créations.
    Toutefois, il est bien possible que quelques œuvres interprétées comme des originaux portent la marque de son style : c’est le cas de l’Éphèbe de Marathon, présenté ici.
    Cette magnifique exposition s’attache donc à retrouver les traces de ce célèbre « fantôme » en rassemblant pour la première fois le plus grand nombre possible de marbres et de bronzes où l’on s’accorde à reconnaître la manière du maître. L’exposition a pour ambition d’évoquer les diverses images qui ont été données de Praxitèle au long des siècles, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, mettant ainsi en lumière un Praxitèle loin de la réalité, qu’on a parfois imaginé. On y verra aussi que les problèmes posés par l’identification de ses oeuvres restent d’actualité : plusieurs découvertes récentes seront présentes, qui renouvellent complètement l’état de la question.

    Avec le soutien de F. Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac).


    Publications

    Catalogue de l’exposition, sous la direction d’Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, coéd. Musée du Louvre Éditions / Somogy, 420 p. env., 39 euros env.
    Ce catalogue a reçu le soutien de la Fondation Costopoulos.

    L’album de l’exposition d’Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, coéd. Musée du Louvre Éditions / Somogy, 108 p. env., 8 euros env.
    100 chefs-d’oeuvre de la sculpture grecque d’Alain Pasquier et de Jean-Luc Martinez, coéd. Musée du Louvre Éditions / Somogy, 320 p. env., 25 euros env.
    Ces ouvrages bénéficient du soutien d’Arjowiggins.

    Commissaire(s) : Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez, département des Antiquités greccques, étrusques et romaines du musée du Louvre.

     

    Informations pratiques
    Horaires

    Ouvert tous les jours, de 9 h à 18 h, sauf le mardi.
    Nocturne jusqu’à 22 h les mercredi et vendredi.

    Hall Napoléon
    Billet spécifique à l'exposition : 9.50 euros.
    Billet jumelé (collections permanentes et exposition Praxitèle) : 13 euros avant 18 h, 11 euros après 18 h.

     Plan interactif

    http://www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673469877&CURRENT_LLV_EXPO%3C%3Ecnt_id=10134198673469877&pageId=1&bmUID=1169796718988

  • Catégories : L'actualité, La presse

    Affaire des caricatures:le procès de Charlie Hebdo s'ouvre aujourd'hui

    Caricatures “Nous soutenons Charlie Hebdo dans son engagement en faveur de la liberté d’expression et du droit à la satire et dénonçons les intimidations de tous ordres dont l’hebdomadaire a été victime.  L’espace public doit demeurer ouvert au dialogue, mais aussi à la polémique. La décision de Charlie Hebdo de publier les caricatures danoises, il y a un an, a été prise dans un contexte particulièrement dur. Une dizaine de médias qui avaient reproduit les dessins avaient été interdits ou suspendus (au Maroc, en Arabie saoudite, en Indonésie, etc.), des journalistes avaient été arrêtés (en Jordanie, en Algérie, au Yémen, etc.). En publiant les caricatures, Charlie Hebdo a choisi de résister à la volonté d’imposer le silence par la menace. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. L’espace public doit demeurer libre”, a déclaré l’organisation RSF.

    “Le procès de Charlie Hebdo qui s’ouvre le 7 février 2007 devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris, constitue un test pour la liberté d’expression en France. Nous exprimons notre soutien inconditionnel à Charlie Hebdo dans son combat pour le droit à la satire et espérons que la justice protègera ce principe. Comme l’ont fait, le 26 octobre 2006, les juges danois qui ont acquitté les responsables du Jyllands-Posten et considéré que les caricatures de Mahomet n’étaient pas offensantes à l’égard des musulmans”, a poursuivi Reporters sans frontières.

    “Depuis la parution, en septembre 2005, dans le quotidien danois, des douze caricatures controversées, la polémique autour de la question : “Peut-on publier des textes ou des caricatures pouvant offenser les sensibilités religieuses d’une partie de la population ?”, ne s’est jamais véritablement éteinte. Après la parution de la tribune de Robert Redeker dans le quotidien Le Figaro en septembre 2006, la justice va devoir se prononcer sur ce débat. Nous attendons une fin conforme aux principes de la liberté d’expression, de la liberté d’informer et d‘être informé”, a conclu l’organisation de défense de la liberté de la presse.

    Charlie Hebdo est poursuivi par la Grande Mosquée de Paris (GMP) et l’Union des organisations islamiques de France (UIOF). Les plaignants lui reprochent d’avoir délibérément cherché à heurter les personnes musulmanes dans “leur attachement communautaire à leur foi”. Ils demandent 30 000 euros de dommages-intérêts et la publication d’extraits du jugement. Le 1er février 2006, le quotidien France Soir avait publié les douze caricatures, parues pour la première fois le 30 septembre 2005 au Danemark. Cette décision avait entraîné le limogeage de son rédacteur en chef, Jacques Lefranc. Une semaine plus tard, Charlie Hebdo consacrait une édition spéciale aux dessins, dont la Une avait été réalisée par Cabu.

    Écrit par RSF.ORG   

    06-02-2007

    http://www.categorynet.com/v2/content/view/39263/315/

     

  • Catégories : Des expositions, Des musées, L'art, L'érotisme

    Rodin, les Figures d’Eros jusqu'au 18 mars 2007 au Musée Rodin

    Dessins et aquarelles érotiques. 1890-1917
    Exposition présentée au musée Rodin du 22 novembre 2006 au 18 mars 2007



    Ou se termine le nu ? Ou commence l’érotisme ?

    L’érotisme représente une part très importante de l’oeuvre de Rodin. Le musée Rodin présente aujourd’hui un exceptionnel ensemble de 145 dessins et aquarelles qui montre la fascination que Rodin eut pour le corps féminin.
    A partir des années 1890, Rodin réalise des centaines de dessins d’après les modèles féminins qui posent pour lui dans son atelier dans des attitudes inédites, rarement convenues, souvent sensuelles, extravagantes et provocantes. Ces dessins s’inscrivent souvent dans une recherche de la forme pure, l’érotisme se manifeste néanmoins comme une donnée essentielle, comme le moteur principal de sa démarche créatrice.

    Ouvert tous les jours sauf le lundi de 9h30 à 16h45.
    79 rue de Varenne 75007 Paris. M° Varenne
    exposition+parc : 6 euro , tarif réduit 4 euro
    billet jumelé : exposition+musée+parc : 9 euro, tarif réduit : 7 euro

     Le petit Journal de l'exposition (.pdf 2.4 Mb)

    http://www.musee-rodin.fr/accueil.htm


     

  • Catégories : Science

    Un bras artificiel « intuitif » pour amputés

    JEAN-MICHEL BADER.
     Publié le 07 février 2007
    Actualisé le 07 février 2007 : 08h01
    Les capteurs collés sur la poitrine de Claudia Mitchell relayent vers la prothèse les messages partis du cortex moteur cérébral.<BR>
    Les capteurs collés sur la poitrine de Claudia Mitchell relayent vers la prothèse les messages partis du cortex moteur cérébral.

    Rehabilitation Institute of Chicago/AP

    Grâce à des déviations nerveuses, une jeune fille arrive à contrôler - et à ressentir - sa prothèse biomécanique.

    CLAUDIA Mitchell est une jeune femme marine américaine de 25 ans, qui a perdu en mai 2004 la totalité de son bras gauche, amputé au ras de l'épaule, dans un accident de moto. Comme 26 000 autres Américains amputés du membre supérieur chaque année, elle a rejoint les amputés nord-américains, qui sont au nombre de 1,8 million. Mais elle a eu la chance unique, en août 2005, de bénéficier, comme cinq autres sujets, d'une méthode expérimentale révolutionnaire d'installation d'une prothèse totale de bras mise au point par les chirurgiens et chercheurs du Rehabilitation Institute of Chicago (Illinois).
    En septembre 2006, elle était venue au Press Club de Washington avec Jesse Sullivan, un autre marine amputé des deux bras, pour montrer aux journalistes stupéfaits la finesse et le contrôle parfait de leurs prothèses respectives. L'avancée scientifique, saluée le 2 février 2007 par un article dans la revue médicale britannique The Lancet, est importante : elle porte le nom barbare de « réinnervation motrice ciblée », et elle permet à Claudia non seulement de bouger le bras et le poignet spontanément, mais bientôt de recevoir aussi des informations sensitives sur la pression, la température, l'angulation des doigts et des articulations de sa prothèse biomécanique. Claudia peut ainsi écrire, porter une tasse pleine de café à ses lèvres, serrer votre main, tourner des pages d'un livre.
    Pour mieux comprendre, il faut rappeler que la plupart des prothèses actuelles utilisent pour leurs déplacements des moteurs électriques, habituellement commandés par les signaux myoélectriques vo­lontaires (envoyés par le cerveau) dans les muscles agonistes-antagonistes qui restent au-dessus du membre amputé. Cette méthode ne permet qu'un seul mouvement à la fois, n'a aucune finesse car ces gros muscles proximaux ne sont pas faits pour les mouvements déliés, et surtout les prothèses sont lentes et maladroites. De plus, elles ne procurent à l'utilisateur aucune sensation de toucher, aucun retour sensoriel.
    Le cas de Mlle Mitchell ouvre sans aucun doute une nouvelle ère de l'ingénierie bionique : les chirurgiens du Rehabilitation Institute of Chicago sont en effet parvenus à reconnecter indirectement son cerveau avec son bras prothétique. Comment ? En utilisant l'anatomie : les extrémités des nerfs moteurs coupés du bras amputé (nerf mé­dian, nerf radial, nerf brachial) sont en quelque sorte déroutées chirurgicalement vers un groupe de muscles de la paroi thoracique.
    Jusqu'à 22 fonctions distinctes
    En effet, le circuit moteur normal, qui part du cortex moteur du cerveau, descend dans la moelle épinière, sort entre les vertèbres pour constituer les nerfs périphériques, est ­toujours présent. Certes, il est quiescent, ne trouvant plus sa cible du bras, mais il existe toujours. Commandés par ce circuit moteur cérébral, les muscles thoraciques se contractent et envoient à travers la peau des signaux myoélectriques, véritable « signature » électrique re­connaissable entre toutes.
    Ces messages sont relayés par plusieurs dizaines de capteurs collés sur la poitrine vers la prothèse pour la mettre en mouvement. L'extrémité du nerf médian amputé est par exemple connectée au muscle pectoral, qui envoie un signal « ouvert / fermé » à la pince des doigts. La puce embarquée pourrait analyser une centaine de signaux neuronaux et commander jusqu'à 22 fonctions distinctes de la prothèse. C'est le secret de la finesse, du délié du mouvement observé chez les quelques utilisateurs. Sur une vidéo récente de PBS , la télévision publique américaine, on voit soudain Claudia ébaucher un gracieux mouvement de dé­ploiement de toute la prothèse.
    Depuis les premières tentatives du Walter Reed Army Re­search Institute, voilà trente ans, où nous assistions dans la banlieue de Wa­shington aux pas chaotiques, télécommandés et surtout épuisants d'une jeune paraplégique, grâce à un lourd ordinateur portable commandant un gros stimulateur électrique, le bond est énorme. Pour le professeur Olivier Gagey, chirurgien orthopédiste au CHU de Bicêtre : « Les chercheurs ont le mérite d'avoir pris le recul suffisant avant de publier leurs résultats. C'est un très bel exemple d'utilisation de la plasticité neuronale. La question est : jusqu'où peut-on aller avec ce système ? »
    Le même circuit pourra bientôt être utilisé pour restaurer le sens du toucher : sur une zone du thorax, on grefferait l'extrémité des nerfs sensitifs qui transmettaient au cerveau les sensations du bras avant son amputation. Des signaux transmis des capteurs des doigts de la prothèse jusqu'à cette zone seraient ainsi retransmis jusqu'au cortex sensitif.

     
  • Catégories : Des expositions, La peinture

    Orangerie 1934 : Les “peintres de la réalité” (Paris) jusqu'au 5 mars 2007

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    Nature morte à l'échiquier
    Lubin Baugin
    Musée du Louvre, Département des Peintures


    Photo
    © RMN/G.Blot

    lieu : Musée de l'Orangerie, Jardin des Tuileries - 75001 Paris

    date : jusqu'au 5 mars 2007

    http://www.linternaute.com/sortir/diaporama_expositions/1.shtml

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    Commissaire : Pierre Georgel, directeur du musée de l’Orangerie

    Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux et le musée national de l’Orangerie

    Cette exposition inaugure la nouvelle politique culturelle et les nouveaux espaces d'expositions temporaires de l'Orangerie, rendus possibles par sa récente rénovation.

    Conçue par le directeur du musée, Pierre Georgel, elle fait un lien symbolique entre le passé et l'avenir de l'Orangerie en évoquant une de ses expositions les plus notoires et les plus fécondes de l’entre-deux-guerres, Les Peintres de la réalité en France au XVIIe siècle, organisée en 1934 par Paul Jamot et Charles Sterling. Cette exposition, où fut notamment révélé l’œuvre de Georges de La Tour, eut un retentissement profond. Elle allait durablement renouveler l'appréciation de l'art français du XVIIe siècle.

    Outre une reconstitution virtuelle intégrale et un large choix d'originaux présentés en 1934 (environ soixante-dix peintures du XVIIe siècle, œuvres de Georges de La Tour, des frères Le Nain et d’autres « peintres de la réalité » comme Valentin, Tournier, Bourdon, Rivalz ou les spécialistes de nature morte Baugin et Linard, mais aussi, de façon plus inattendue, de Poussin ou de Claude Gellée), l'exposition de 1934 est replacée dans son contexte politique et intellectuel par un substantiel "dossier" historique. Une salle fait ainsi découvrir des consonances parfois déconcertantes entre "peintres de la réalité" du XVIIe  et du XXe siècles, avec une quinzaine d'œuvres de Maurice Denis, Picasso, Léger, Magritte, Balthus, Hélion, ainsi que de peintres des années trente qui furent fameux en leur temps et qu'on pourra  redécouvrir.

    Scénographie : présentation conçue par Pierre Georgel avec le concours de l’Agence Pylône

    Télécharger le dossier de presse

     http://www.rmn.fr/peintres-realite/index1-1.html

     

  • Catégories : L'actualité

    Al Gore (pour Elisabeth)

    medium_AL_GORE.jpgAlbert Arnold Gore, Jr., plus connu sous le nom d'Al Gore, né le 31 mars 1948, a été le 45e vice-président des États-Unis d'Amérique.

    En 1999, Al Gore se présente à l'élection présidentielle. Après avoir facilement battu son principal adversaire démocrate Bill Bradley (ancienne star du basket-ball et Sénateur du New-Jersey) lors des primaires, il est distancé dans les sondages par son opposant républicain George W. Bush, alors que tous lui prédisaient une victoire facile. Le choix comme colistier de Joseph Lieberman lors de la Convention Démocrate de Los Angeles et une campagne orientée plus à gauche le remettent dans la course.

    Le 7 novembre 2000, Al Gore obtient 550 000 voix de plus que son adversaire au niveau national, mais le système des Grands Électeurs rend la Floride indispensable à la victoire d'un des deux candidats. Bush, dont le frère Jeb est gouverneur de l'État, y obtient 2 700 voix d'avance sur Gore. Après plus d'un mois de décomptes incertains, la Cour Suprême des États-Unis ordonne l'arrêt des vérifications, décidant de fait de l'élection de George W. Bush à la présidence, celui-ci obtenant officiellement 537 bulletins de plus que son adversaire, sur un total de 6 millions. En 2001 et 2002, deux nouveaux recomptes financés par les grands journaux américains démontrent que les résultats diffèrent selon les méthodes de recompte employées permettant à Bush soit de l'emporter avec une marge allant jusqu'à 3 000 voix d'avance soit de perdre par 3 voix contre Al Gore.

    Toujours préoccupé par les questions écologiques, il est l'acteur et l'orateur du documentaire réalisé par David Guggenheim, An Inconvenient Truth (Une vérité qui dérange). Présenté au Festival du film de Sundance et au Festival de Cannes de 2006, ce film montre les effets dramatiques du réchauffement climatique sur la planète Terre. Il rencontre un grand succès public aux États-Unis pendant l'été 2006. Ce film est sorti dans les salles françaises le 11 octobre 2006, jour qu'a choisi Al Gore pour venir le présenter à Paris.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Al_Gore

  • Catégories : La littérature

    Écrivains, vos papiers !(Pour Ambroise et Elisabeth)

    J.-C. Z..
     Publié le 01 février 2007
    Actualisé le 01 février 2007 : 11h27

    Ceux qui en appellent à la liberté d'expression sont parfois les plus prompts à exiger la censure au nom d'une « vigilance » aussi rigoureuse que vague.

    LA CENSURE est un sujet à la mode. Les médias regorgent de « bonnes âmes » promptes à s'émouvoir en la matière. Pour un oui ou pour un non, on crie au retour de l'ordre moral, on exhume les fantômes du procureur Pinard et de ses célèbres victimes, Flaubert et Baudelaire. Il est vrai qu'avec de tels précédents on ne peut que mettre les braves gens de son côté. Sans doute est-ce précisément le rôle des « vigilants » de crier ainsi au loup, et nul ne songerait (moi le dernier) à leur en faire grief. Encore faut-il « garder raison ». Et notamment s'entendre sur les mots.
    La censure au sens propre, faut-il le rappeler, est la censure « préalable » telle qu'elle existait sous l'Ancien Régime et sous l'Empire des deux Napoléons : pas de publication qui n'ait reçu auparavant une autorisation de paraître. Elle était évidemment absurde et, d'ailleurs, Malesherbes, ce grand commis qui avait été lui-même « directeur de la librairie », c'est-à-dire chargé de la censure royale, l'avait bien saisi : « Un homme qui n'aurait jamais lu que les livres qui, dans leur origine, ont paru avec l'attache expresse du gouvernement, comme la loi le prescrit, serait en arrière de ses contemporains presque d'un siècle. » On se souvient que Malesherbes, celui qui deviendra l'avocat de Louis XVI et finira sur l'échafaud, avait en son temps caché à son domicile les épreuves de l'Encyclopédie !
    Or ce n'est pas sous un tel régime - tant s'en faut - que nous vivons depuis qu'en juillet 1881 le législateur a posé en principe que « la presse et l'imprimerie sont libres ». On publie librement quitte, mais ensuite seulement, à encourir les « foudres » de la justice, si d'aventure elle se trouve saisie par tel ou tel. On pourra parler d'actes de censure lorsque les procédures visent l'interdiction. Lorsqu'elles n'aspirent qu'à des dommages et intérêts... libre à chacun de se faire une religion ! À proprement parler, il n'existe donc pas aujourd'hui de véritable censure, c'est-à-dire de contrôle préalable.
    On remarquera en passant qu'il n'en va pas tout à fait de même pour le cinéma, et plus généralement l'audiovisuel, autrement réglementés (autorisations d'exercice, visa d'exploitation, etc.), cette réglementation, il faut le dire aussi, n'allant toutefois pas sans contrepartie financière (soutiens divers, quotas, etc.) au bénéfice de la création.
    Sans doute cette liberté conquise en 1881 ne va-t-elle pas sans garde-fous, sans contraintes, affirment les bonnes âmes que j'ai dites. Et de qualifier de censure toutes les initiatives ; d'où qu'elles viennent (particuliers, associations ou ministère public), qui veulent à tort ou à raison interdire un livre. Le plus souvent à tort, si l'on veut bien se donner la peine d'examiner la jurisprudence subséquente, c'est-à-dire les décisions qui font suite à ces procédures généralement qualifiées de « liberticides » mais qui ne peuvent intervenir qu'a posteriori, après publication. Il faut bien voir encore que non seulement ces initiatives échouent le plus souvent mais qu'elles ne sont que le résultat d'une autre liberté, consacrée elle aussi par les textes normatifs qui régissent les sociétés occidentales : le droit d'accès à un juge, tout simplement. Et je peux m'étonner que plus souvent qu'à son tour cette donnée, fondamentale elle aussi dans une société démocratique, soit passée sous silence par les contempteurs de ces actions judiciaires.
     «Pogrom» est-il un roman raciste ?
    Aussi bien la statistique nous apprend-elle que les décisions de condamnation sont rares. On voit bien que le livre a connu pire époque que la nôtre, qui permet d'en dire et d'en montrer beaucoup. De la tolérance et de la juste mesure de nos tribunaux, on me permettra de prendre pour exemples certains attendus extraits du jugement qui, en novembre dernier, « relaxait » Éric Bénier-Bürckel, auteur d'un roman intitulé Pogrom, source d'une vaine poursuite pour provocation à la discrimination et à la haine ou à la violence raciale. La 17e chambre du tribunal de Paris, après avoir rappelé que le principe de la liberté d'expression « doit être d'autant plus largement apprécié qu'il porte sur une oeuvre littéraire, la création artistique nécessitant une liberté accrue de l'auteur qui peut s'exprimer tant sur des thèmes consensuels que sur des sujets qui heurtent, choquent ou inquiètent, que s'il ne peut impunément se livrer à l'apologie expresse et délibérée de crimes, comportements ou pensées unanimement réprouvés, il ne saurait être exigé de lui qu'il soit contraint à les dénoncer ostensiblement ». Et encore « que la notion même d'oeuvre de fiction implique l'existence d'une distanciation qui peut être irréductible entre l'auteur lui-même et les propos ou actions de ses personnages ». Ayant enfin relevé que l'auteur « s'est abstenu de toute dimension apologétique dans la réalisation de son projet de description et d'exploration des formes du mal », le tribunal, je l'ai dit, est entré en voie de relaxe.
    Les bonnes âmes qui veillent sur la liberté d'expression constateront qu'elles ne sont pas seules dans un combat qui, j'espère aussi l'avoir montré, n'a rien de douteux.

     

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  • Catégories : La littérature

    Quand Flaubert et Baudelaire "offensaient" (Pour Ambroise et Elisabeth)

    Par Jean-Claude Zylberstein.
     Publié le 01 février 2007
    Actualisé le 01 février 2007 : 11h27

    Il y a cent cinquante ans, Flaubert et Baudelaire comparaissaient devant la justice. Aujourd'hui encore, des romanciers sont poursuivis. Qu'en est-il de l'antagonisme entre la société et les lettres ?

    LES ESPRITS forts, qui crient aujourd'hui à la censure, devraient se souvenir de l'époque - récente - où les auteurs n'avaient pas la chance d'être régis par la loi de 1881 et la jurisprudence de nos tribunaux. Deux auteurs fameux, Gustave Flaubert et Charles ­Baudelaire, en ont fait les frais. Si on cite toujours leurs noms à propos de toute forme de censure, c'est parce qu'ils ont été victimes d'une mesure inique.
    Madame Bovary et Les Fleurs du mal ont eu le malheur d'être publiés trop tard ou trop tôt. En ces années-là, la liberté révolutionnaire, qui avait engendré un « raz de marée » de pamphlets, relevait du passé. Le premier Empire et les régimes qui lui ont succédé ont remis l'imprimerie et la librairie, bref l'édition, sous très haute surveillance. Et ce ne sont pas seulement les libelles politiques qui sont mis au pas, l'ordre moral est de rigueur. C'en est fait du colportage qui risquait de diffuser des écrits pernicieux. Car le mauvais livre est un poison dangereux pour la santé morale du peuple. Surtout s'il est de nature à rencontrer le succès. Le « redoutable » (dixit Baudelaire), l'avocat impérial Ernest Pinard, qui va requérir contre lui le 18 août 1857, le dit bien : « On ne poursuivra pas un livre immoral qui n'aura nulle chance d'être lu ou d'être compris ; le déférer à la justice, ce serait l'indiquer au public, et lui assurer peut-être un succès d'un jour qu'il n'aurait point eu sans cela» Bel argument en effet et que tels esprits chagrins qui ces derniers temps ont « fait de la publicité » à diverses brochures qui se voulaient poivrées en les poursuivant en vain auraient dû méditer.
    Flaubert ne s'y était pas trompé. Il aura beau être acquitté le 7 février 1857, au terme d'un jugement qui, après l'avoir assez sévèrement étrillé, conclut enfin à l'acquittement, motif pris de ce qu'« il n'apparaît pas que son livre ait été, comme certaines oeuvres, écrit dans le but unique de donner une satisfaction aux passions sensuelles, à l'esprit de licence et de débauche, ou de ridiculiser des choses qui doivent être entourées du respect de tous ». L'auteur de Madame Bovary hésite à publier son roman en volume, demande à son éditeur, Michel Lévy, de « tout arrêter », se dit honteux, dégoûté du « mauvais » succès qui attend son roman. « Et puis l'avenir m'inquiète : quoi écrire qui soit plus inoffensif que ma pauvre Bovary traînée par les ­cheveux comme une catin en pleine police correctionnelle ?» écrit-il à Louise Pradier. Et à Elisa Schlesinger : « Mon livre va se vendre de façon inusitée. »
    Baudelaire à l'aune de cette décision pouvait s'attendre au pire. Tant les fameuses « pièces condamnées » en effet pouvaient « donner satisfaction aux passions sensuelles » ou du moins y inciter. Le réquisitoire de M. Pinard fut presque moins sévère mais plus habile sans doute que contre Flaubert. « Poursuivre un livre pour offense à la morale publique est toujours chose délicate », ainsi entame-t-il sa péroraison. Mais il terminera en force : « Réagissez (...) contre cette fièvre malsaine qui porte à tout peindre, à tout décrire, à tout dire. » Et il termine ainsi : « Soyez indulgent pour Baudelaire, qui est une nature inquiète et sans équilibre. (...) Mais donnez, en condamnant au moins certaines pièces du livre, un avertissement devenu nécessaire. »
    La longue plaidoirie de l'avocat de Baudelaire, Gustave Chaix d'Ange, fut admirable d'analyse et de style (et bien de nature, comme celle de l'avocat de Flaubert, à ramener à la modestie plus d'un praticien du droit d'aujourd'hui !). S'il obtint satisfaction sur la prévention d'offense à la morale religieuse, le tribunal jugea le 27 août, comme on sait, que « les pièces incriminées conduisent nécessairement à l'excitation des sens par un réalisme grossier et offensant pour la pudeur ». Ce n'est que le 31 mai 1949 que la chambre criminelle de la Cour de cassation devait réhabiliter le poète et son oeuvre.

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